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Max Rss
202 abonnés
1 806 critiques
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1,0
Publiée le 20 janvier 2021
J'avais regardé ce film pour la première fois il y a exactement onze ans, je m'en rappelle comme si c'était hier. Et, je l'avais profondément détesté. À cette époque, j'étais vraiment dans une logique qui me conduisait à penser que, si une comédie ne m'avait pas fait marrer, c'est que soit je ne l'avais pas comprise, soit qu'elle était mauvaise. Avec les années qui passent et l'expérience, je m'étais dit que c'était le bon moment pour me replonger dans ce film et que cette fois, j'allais y trouver mon compte. Et bien non, ce fut une peine perdue. Je l'ai autant détesté qu'il y a onze ans. Ne l'ai-je pas compris ? Non, et puis, le film ne fait aucun mystère sur son contenu. Est-ce que je l'ai trouvé mauvais ? Oui et non. Non parce que le film fourmille d'idées et offre de nombreuses séquences propices aux rires. Mais, c'est justement là que le bât blesse. Aucun de ces passages comiques ne fonctionne. Et pour deux raisons. La première, c'est qu'il y a toujours du gras, je veux dire que les scènes s'étendent beaucoup plus qu'il est nécessaire, du coup, on finit par décrocher. C'est vraiment laborieux, et pesant. Et la deuxième (la pire), le film est LITTÉRALEMENT ruiné par ses acteurs. Tous, s'ils éprouvent un plaisir manifeste à se retrouver là, évoluent dans un surjeu qui est une véritable épreuve pour les nerfs. Seule Carole Lombard ne surjoue pas, mais elle est tellement fadasse que ça ne change rien. Une Greta Garbo, version prisunic. Je retiendrai seulement l'audace, ainsi que le courage du film. Brocarder les nazis et les tourner en ridicule de la sorte en pleine période de guerre, il fallait oser. Mais, de là à parler de chef-d'oeuvre, il y a un pas que je ne suis pas prêt de franchir. Il y a de bien meilleurs films chez Lubitsch.
Doté d'un scénario plutôt bien écrit, "Jeux dangeureux" mise sur une histoire à un humour proche de Chaplin. Quant à la réalisation, elle est juste et assez intéressante. Par ailleurs, les acteurs jouent bien leur rôle. Ainsi, le film est assez divertissant mais manque de bien captiver le spectateur.
C’est avec un film comme celui-ci que je suis devenu cinéphile. Ce devait être en 1965 ou 66. J’étais lycéen et le bahut faisait venir un projectionniste de cinéclub itinérant qui nous présentait les œuvres avec passion. D’emblée, je fus subjugué par la subtilité du scénario et des prises de vues qui mêlent le théâtre à la réalité. J’ai compris ce que chef d’œuvre veut dire. Revu à la télé et avec l’âge, non seulement je ne change pas d’opinion mais je sors renforcé dans mon idée. Je mesure également quel talent il a fallut à Lubitsch pour faire rire – à l’instar de Chaplin- sur un sujet aussi terrible. Quel bonheur aussi de voir ces scènes d’amour pleines de pudeur et de retenu, ces actrices au maintien altier (à coté et à de rares exceptions près nos actrices actuelles nous paraissent bien vulgaires !), ces dialogues fins mais sans affectation et cet enchainement de quiproquo réalisé sans volonté d’en faire trop! Voir et revoir ce film c’est un bonheur toujours renouvelé. Reste le titre dans la version française. Est-ce « to be or not to be » comme je l’avais vu au lycée ? Est-ce le fade « jeux dangereux » ou bien, comme chez ARTE tout simplement « être ou ne pas être » ?
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 10 mai 2021
Le film commence à Varsovie en Pologne en 1939 juste avant l'invasion de l'Allemagne et de l'URSS bien que Jeux dangereux ne tienne pas compte de ce pays. Bien que la menace de la guerre plane les acteurs et le personnel d'une compagnie théâtrale passent leur temps à s'inquiéter et à se disputer au sujet des rôles et de leur statut au sein de la compagnie. Un jeune pilote de bombardier a des vues sur la femme d'un acteur qui est elle-même une actrice et tente d'avoir une liaison avec elle. Malheureusement pour le pilote le mari qu'il a tenté de cocufier est en colère contre lui ce qui complique les choses. Et cela rend tout trop compliqué et confus et gâche le reste de l'histoire. La blague sur le camp de concentration devient irritante après avoir été répétée une douzaine de fois et cela n'aide pas non plus. De plus de nombreuses scènes se prolongent beaucoup trop longtemps après avoir atteint leur but. Le film est principalement remarquable pour être un film d'époque mais en tant que comédie il a raté le coche...
Il est hilarant de penser que ces simples mots fassent une comédie aussi hilarante... Le sujet est évidemment grave mais l'œuvre du cinéaste est aussi de témoigner par diverses voies, et celle de la comédie en est une qui fonctionne bien ici. Les scènes équivoques sont bien entendu les meilleures avec un acteur qui joue Tura vraiment drôle. Une très belle réussite.
À Varsovie, en 1939, alors que la Pologne a été envahie, des comédiens organisent un jeu de dupe pour berner les nazis. Une satire féroce et génialement drôle du nazisme signée Lubitsch. Un grand classique de la comédie ! Et dire que ce film a été réalisé en 1942...
Voici un film courageux, fort audacieux, un classique des années 40 que je n'avais pas encore vu, et que j'ai aimé pour sa réalisation d'une grande qualité, et son jeu d'acteurs très convaincant. Une satire, qui grâce à des dialogues piquants et grâce à l'humour, arrive à ridiculiser le régime nazi !
Débutant telle une farce burlesque enlevée et sautillante, l'intrigue entre dans une ère d'espionnage a priori sérieuse avant de revenir vers un comique dominé par cet absurde qui ne me touche guère. Ainsi, malgré une magnétique Carole Lombard aux répliques sarcastiques à souhait, les rires se sont taris et l'attention amenuie. Dommage car l'ambition de combattre le nazisme par la comédie sut se montrer pertinente avec Chaplin...
Il me fallait bien voir un jour le film le plus réputé de Lubitsch, ce berlinois devenu américain. Le noir et blanc est théâtral, la mise en scène alerte et élégante, les décors extérieurs sentent à plein nez le studio façon Hollywood: on est fixé dès la musique pompeuse du générique. Le scénario est alerte et même astucieux. Le mélange entre la vie personnelle des protagonistes, le jeu d’acteurs de théâtre qu’ils sont, et leur implication dans un réseau de résistance à Varsovie, permet de multiples rebondissements, allers et retours, quiproquos en cascade. Il faut s’accrocher un peu pour suivre en VO, mais le montage est une réussite pour emmener le spectateur au bout de l’épopée sans qu’il perde le fil. Hitler et la Gestapo sont gentiment tournés en dérision. On se soucie peu de vraisemblance: tout le monde parle anglais et comme au théâtre, un bon costume suffit à se faire passer pour un autre et à tromper la vigilance de l’ennemi. Tarantino a certainement visionné ce film avant de tourner Inglorious Basterds en prendra le contrepied dans la fameuse scène de confrontation en sous-sol entre espions anglais déguisés en allemands et de vrais nazis. (Dans cette scène, un seul geste banal trahit la vraie nationalité de l’un des anglais, et déclenche une fusillade générale.) Lubitsch, au sommet de sa carrière, maitrise le mélange entre le ton de la comédie (l’éternel mari trompé, l’acteur cabotin, l’admirateur naïf) et la réalité de la guerre dans laquelle sont immergés les personnages. Son cinéma est caractéristique de la génération d’avant-guerre. Dans la même veine, Le dictateur de Chaplin me parait cependant plus percutant, et inventif dans la critique du régime nazi. Le jeune Robert Stack est déjà intrépide et incorruptible! Carole Lombard resplendit en femme fatale, et parfaite infidèle. Ce sera son dernier film. DVD septembre 2015
Revu en grand écran lors du Festival Lumière 2020: vraiment une des meilleures comédies Toute la salle, pleine, a apprécié ce film vieux de 70 ans!
Une mise en scène soignée, quelques bons gags et un film qui, dans son ensemble, vieillit bien. La comédie l'emporte sur le sérieux de l'oeuvre et sa crédibilité. Les nazis passent pour des benêts bien moins cruels que ne les traces laissées dans l'histoire. La réalité aura rattrapé le film dont il faut saluer la résistance.
Sorti un an après "Le Dictateur", "To be or not to be" semble obéir aux mêmes règles que l'illustre film de Chaplin : il s'agit de ridiculiser Hitler le régime nazi. Les deux films sont sur ce point très complémentaires, surtout dans la banalité maléfique dans laquelle sont peints les soldats allemands. Cependant, le long-métrage demeure davantage proche du film d'espionnage que de la comédie pure. Lubitsch a fait largement mieux en terme d'humour car là, il arrache à peine quelques sourires. Cela n'empêche pas l'histoire d'être passionnante au plus haut point. "To be or not to be" est en effet très bien écrit et photographié, doté d'un rythme implacable. Il témoigne également d'un amour immodéré pour le théâtre, en tant que porte étendard de la démocratie où chacun à son rôle à jouer. "To be or not to be" est sans doute le film le plus connu de Lubitsch mais il est loin d'être le meilleur.
Bêtement renommé 'Jeux dangereux' en français, 'To Be or Not to Be' est une comédie mi-figue mi-raisin qui peine au départ à trouver le rythme et le ton justes. La dernière heure, néanmoins, est un tour de force, car elle est une revanche symbolique pour Lubitsch et le spectateur : on ne rit pas aux éclats, mais on parvient, malgré tout, à se moquer de ces officiers nazis complètement décérébrés.
Loin d'avoir été emballé par ce film. J'ai lu dans les critiques les plus indulgentes que le but d'une comédie n'était pas forcément d'être hilare du début à la fin. Je suis d'accord, mais son objectif est quand même de divertir. Or, dans ce film il n'y a rien qui puisse prêter à sourire. Je mets 1 quand même pour avoir oser sortir ce film durant la guerre. Par ailleurs, le jeu des acteurs est plutôt minable et le scénario décevant... Une sacrée claque, dans le mauvais sens du terme malheureusement. Promis on ne m'y reprendra plus !