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    Chroniques de Téhéran
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    velocio
    velocio

    1 298 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2024
    Pour espérer pouvoir continuer à en profiter, il ne faut pas le crier trop fort, mais il semble bien qu’il y ait un trou dans la raquette du système de censure que les ayatollahs font subir au cinéma iranien : alors que, pour tourner un long métrage, il est nécessaire que son scénario ait été accepté par un comité de censure très strict, la règle se montre beaucoup plus souple pour les court-métrages. D’où l’idée consistant à proposer la réalisation de plusieurs court-métrages que l’on agrège ensuite pour en faire un long-métrage entrant dans la catégorie des « films à sketches ». Cette idée, Mohammad Rasoulof ne s’était pas caché de l’avoir mise en pratique il y a 3 ans pour "Le diable n’existe pas", film racontant 4 histoires ayant en commun la façon dont on assume la responsabilité de ses actes dans un contexte totalitaire.Cette fois ci, avec "Chroniques de Téhéran", ce sont 9 histoires qui sont réunies, 9 histoires très courtes qui forment une sorte de catalogue des situations kafkaïennes vécues de façon quotidienne par les iraniennes et les iraniens. Lire la suite sur https://www.critique-film.fr/critique-chroniques-de-teheran/
    Loïck G.
    Loïck G.

    334 abonnés 1 668 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2024
    Comment faire avouer à une lycéenne qu’elle vient à moto avec son copain, alors qu’elle assure que non . Pourquoi en retirant son permis de conduire lui demande-t-on de montrer son corps et ses tatouages ? Inquisition, torture morale, humiliation, harcèlement sexuel (pour obtenir un emploi), censure culturelle, … Ali Asgari et Alireza Khatami nous rapportent ainsi en neuf tableaux sidérants, l’absurdité totale d’un système concentrationnaire de bêtises, de méchanceté, de cruauté. Où la subtilité des arguments de part et d’autre s’étiole dans des considérations vaines et imbéciles. Plus absurde qu’un Kafka iranien ? 9 Kafka iraniens !
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 663 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mars 2024
    La dictature iranienne au quotidien à travers plusieurs saynètes passionnantes filmées en plan fixe. Ce petit bijou confirme que le cinéma iranien est l'un des meilleurs du monde.
    traversay1
    traversay1

    3 552 abonnés 4 842 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mars 2024
    Pour qui ne connaît pas Téhéran, le très long premier plan fixe du film de Ali Asgari et de Alireza Khatami peut surprendre. La ville, vue du haut de ses collines, a effectivement une allure assez voisine des métropoles occidentales et on pourrait y ajouter d'ailleurs ses inextricables embouteillages. Les 9 plans fixes qui suivent, comme autant de courtes nouvelles, montrent le quotidien de citoyens aux prises avec le système des mollahs, face à des interlocuteurs (invisibles) qui font appliquer la loi et les consignes religieuses, sans sourciller. Bienvenue en Humilistan, dans un pays où l'absurdité, la rigidité et l'inhumanité rythment la vie des iraniens. Le dispositif du long-métrage, lui-même, est volontairement répétitif, marqué du sceau de l'intangibilité de règles qui renvoient à celles du fonctionnement de l’État et de ses administrations. Évidemment, le film peut sembler peu dynamique mais les dialogues sont vifs et rappellent que l'esprit et l'ironie persans n'ont pas disparu malgré les contraintes et les injonctions liberticides des autorités. Tel quel, Chroniques de Téhéran, à l'image de Taxi Téhéran, adresse un réquisitoire implacable, avec un calme olympien, contre une dictature qui finira bien un jour par mordre la poussière, vaincue par un peuple qui ne renonce pas à la lutte, fût-ce par les biais de l'humour et de la persistance.
    evariste75
    evariste75

    151 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2024
    J'adore les films Iraniens, j'ai dû en voir une bonne demi-douzaine au cours des 2 dernières années passées...

    J'ai eu un peu peur, voyant que la projection était sous l'égide d'Amnesty International, que ce film soit militant, ce qui, selon Malraux, en aurait tué la substance purement artistique.

    Ce ne fut pas le cas ! Film à la fois très sobre et très drôle ! Et transposable à n'importe quelle société ! Il y a des fonctionnaires tâtillons sous toutes les laritudes !

    Les films iraniens sont construits sur un mode très occidental, images, physique des acteurs, musique, dialogues...

    Excellent film !
    Juan 75
    Juan 75

    58 abonnés 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2024
    Comment suggérer toute la violence d’une dictature au pouvoir par le prisme d’entretiens du quotidien entre des citoyens et des employeurs ou des personnels administratifs. Ces derniers ne sont jamais montrés et n’est donné à voir que le désarroi et l’extrême patiences des victimes de ce harcèlement généralisé et apparemment tranquille. J’en suis ressorti épuisé et laminé tant les échanges dans ces chroniques sous leur apparente courtoisie, soulèvent l’indignation et la colère. Comment un régime peut-il tant maltraiter ses citoyens derrière une soi-disant bienveillance ? La réalisation en plans fixes est implacable, on ne peut échapper à ce cadre étouffant. Le plan de début et celui de la fin sont magistraux. Les acteurs sont exceptionnels. L’humour noir qui est utilisé dans certaines chroniques donne également ce double sentiment : en apparence rien n’est grave mais au fond c’est une tragédie du quotidien. D’autres chroniques sont au premier degré et sont carrément glaçantes. Un pur chef-d’œuvre de ce cinéma iranien décidément passionnant et qui ne rend pas les armes.
    Joce2012
    Joce2012

    203 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2024
    Époustouflant et incroyable ces sketchs sur les façons d'être en Iran, quelles vies difficiles avec en arrière plan les croyances
    Nicolas E
    Nicolas E

    21 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2024
    Difficile de sortir de cette projection complètement indemne.
    Même si le format peut être déroutant, sous la forme de neuf portraits de personnage lambda pris au piège d'une administration complètement absurde, il en ressort une description du régime et de la vie quotidienne des iraniens complètement ubuesques.
    Au rythme des différent portrait on découvre une population devant, en permanence, prouver leur conformité avec cette théocratie.
    Chose étrange : on ne voit jamais le visage des inquisiteurs ! Comme si les réalisateurs voulaient nous dire que ce n'était qu'une seule personne ; l'Etat.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 352 abonnés 4 167 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mars 2024
    « Chroniques de Téhéran » présente neuf scénettes de personnages face caméra qui subissent de plein fouet l'aberration et la censure du régime Iranien. spoiler: Nous rencontrerons un père qui ne peut pas appeler son nouveau né David, une jeune fille qui perd sa personnalité vestimentaire à la rentrée scolaire, une femme qui subit une agression lors d’un entretien d’embauche pendant qu’un autre se fait humilier pour un travail. Il sera aussi question d’accusations houleuses à l’école ou dans un commissariat. Aussi, l’incompréhension réside auprès d’une vieille dame suite à la disparition de son chien, et auprès d’un réalisateur venu demander une autorisation de tournage. Enfin, un jeune homme devra se mettre à nu pour obtenir un permis de conduire
    . Ces neuf visages vont nous remuer tout en nous mettant en colère face à tant de règles et de pouvoirs inconcevables en France. Un film aussi percutant que radical.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    372 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2024
    Ce film assez atypique qui présente une succession de scènes de la vie quotidienne en Iran, tournées en plan séquence est très agréable à visionner. A travers ces saynètes bien filmées, on découvre l’absurdité, le coté dérisoire et parfois comique de ces situations. Le film est, au final, une critique en règle du régime iranien.

    Bernard CORIC
    circusstar
    circusstar

    135 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2024
    Délicieusement subversif, ce film est une excellente surprise. Critique ouverte de la politique Iranienne et des contraintes religieuses imposées mais qui ne relèvent d’aucune religion, on se demande comment ce film est arrivé jusqu’à nous.
    Il est toujours très intéressant de découvrir d’autres cinémas, celui ci est excellent.
    Neila Driss
    Neila Driss

    82 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2023
    Cannes 2023 - Présenté dans la section Un certain regard, "Terrestrial Verses", réalisé par Ali Asgari et Alireza Khatami, touche par sa simplicité, sa justesse et l'écho qu'il suscite en nous, ayant parfois vécu certaines des situations présentées.

    Avant la projection, les réalisateurs ont brièvement présenté le film : "Ce qui s'est passé en Iran il y a 9 mois a fait que l'histoire de l'Iran peut se diviser en avant et après. Cela ne signifie pas qu'avant il n'y avait pas de résistance, il y a eu des décennies de résistance, mais ce qui rend septembre 2022 spécial, c'est qu'il y a eu un moment qui a cristallisé cette résistance, un moment d'espoir (…). Dans la poésie iranienne, il existe une technique appelée "mounadhara", qui signifie débat, où les personnages engagent un débat. Cette forme de dialogue nous a fascinés. Nous avons besoin de dialogue, plus que jamais, un dialogue qui rapproche et unit. Comment amener cette forme au cinéma ? Nous avons réalisé ce film avec d'autres amis et nous nous sommes dit que peut-être vous nous entendrez. Nous vous invitons à le voir, à écouter les histoires, nous espérons que vous pourrez réfléchir avec elles, et que vous sourirez, voire rirez, car rien ne légitimise l'absurdité de l'oppression."

    À travers neuf courts sketchs, les réalisateurs présentent la vie quotidienne des Iraniens en mettant en scène des femmes, des hommes et des enfants dans des moments en apparence banals, où l'absurde vient tout perturber. Chacun de ces personnages est le héros d'un sketch, introduit par une carte titre comportant son prénom, tourné en plan-séquence fixe, lors d'une conversation avec un interlocuteur anonyme, qu’on ne voit jamais, mais qui parle d'une voix autoritaire et sévère. Dans plusieurs cas, cette « voix » représente le gouvernement bureaucratique et inquisiteur : par exemple, un fonctionnaire qui délivre les permis de conduire interroge grossièrement le citoyen sur ses tatouages, les jugeant anormaux et presque immoraux, un policier reproche à une jeune femme de conduire sa voiture sans voile pour cacher ses cheveux, un fonctionnaire de l'état civil qui enregistre les naissances reproche au citoyen le prénom choisi, trop occidental, etc.

    Tous ces sketches ont un point commun : ils montrent les pires absurdités provoquées par la privation de liberté en Iran : ne pas avoir le droit de choisir le prénom de son propre enfant, ne pas avoir le droit de sortir sans voile, ne pas avoir le droit de disposer librement de son propre corps, ne pas avoir le droit de ne pas pratiquer sa religion, ne pas avoir le droit d'écrire ce que l'on veut, ne pas avoir le droit de choisir le thème de son propre film, etc.

    On remarque aussi une progression dans l’âge des personnages : un nouveau-né, une enfant, une lycéenne, une jeune adulte, et ainsi de suite jusqu'à un vieillard. Cette progression symbolise avec habileté qu'un Iranien est privé de ses libertés tout au long de sa vie, de sa naissance à sa vieillesse, et qu'il ne pourra jamais vivre librement. Il s'agit d'une thématique extrêmement sombre et triste, et les deux cinéastes l'illustrent avec une forme rarement vue au cinéma. Durant chaque plan-séquence, la discussion n'est montrée que du point de vue du personnage, et l'interlocuteur n'est jamais visible. Les réalisateurs montrent ainsi la froideur et l'absence d'empathie de la société iranienne, dont le pire est ici dépeint. Et les propos de l'interlocuteur sont à chaque fois d'une violence rageante. Il n'est pas difficile d'imaginer le peuple iranien se révolter lorsque de telles scènes d'humiliation font partie de son quotidien. D'ailleurs, toutes ces petites histoires sont inspirées de témoignages réels, comme l'ont précisé Ali Asgari et Alireza Khatami avant la projection à Cannes. Et on peut facilement les croire, car de telles situations peuvent aussi se présenter dans nos pays arabo-musulmans.

    Tout l'article ici:https://www.webdo.tn/fr/actualite/culture/cannes-2023-terrestrial-verses-le-totalitarisme-du-pouvoir-iranien/206031
    Cinememories
    Cinememories

    480 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mars 2024
    "Portrait cocasse mais alarmant des institutions iraniennes, Terrestrial Verses nous invite dans une ronde cynique passionnante, à la force de sketches qui se succèdent avec panache."

    "Alireza Khatami et Ali Asgari constituent une galerie de situations saisissantes, où un homme du quotidien se confronte par exemple à l’absurdité des lois ou de la religion. Dans cette univers, une entrevue banale en plan fixe tourne encore au ridicule. Les différents protagonistes partagent ce ton tragicomique et presque surréaliste."

    "Terrestrial Verses dévoile ainsi un pan de vérités sur un pays qui esquive sans cesse ses principes et sa morale. L’impasse est plus qu’évidente pour ce monde qui s’effondre, tandis que le premier plan du film nous rappelle qu’il existe encore bien plus d’incidents à l’extérieur des espaces clos, dans lesquels on navigue à vue. Nous y découvrons la capitale iranienne, brumeuse dès l’aurore et assourdissante en toute circonstance. Klaxons, hurlements et sirènes de polices, tout cela définit le chaos qui règne en ces lieux. Cette mise en bouche est d’une grande fluidité et le cynisme n’est jamais négocié avec légèreté dans les moments forts. Un spectacle réjouissant pour sa sincérité et une porte d’entrée efficace pour les nouveaux venus dans l’univers des deux cinéastes."

    Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
    tupper
    tupper

    132 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 mars 2024
    L’écriture est aussi ciselée que la réalisation est pauvre. Certes le message passe avec un humour cynique et dénonciateur mais un peu de liant entre les chroniques aurait donné plus d’homogénéité à ce qui reste finalement une succession de sketchs qui pourrait se contenter du petit écran.
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 479 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mars 2024
    "Chroniques de Téhéran" n’est pas un documentaire, même si son sujet s’en rapproche, mais un film de fiction. Il est composé de neuf saynètes toutes filmées selon un protocole identique. On y voit un seul personnage, en plan américain comme le montre son affiche. On comprend bientôt qu’il s’agit d’une panoplie d’Iraniens et d’Iraniennes filmés aux différents âges de leur vie. Ils sont confrontés à un interlocuteur invisible, un détenteur d’une autorité exercée sur eux avec violence et arbitraire : un père de famille se voit refuser d’enregistrer son enfant sous le prénom de David au motif qu’il véhiculerait une influence étrangère, une conductrice de taxi doit acquitter une amende pour avoir conduit sans hijab, un réalisateur est aculé à dénaturer son scénario s’il veut obtenir le visa de la censure, etc.

    Le procédé pourrait devenir répétitif. "Chroniques de Téhéran" a l’intelligence de durer une heure et dix-sept minutes seulement et évite ainsi la lassitude qu’il aurait pu faire naître.

    Il est diablement efficace. Chaque scène est étouffante sinon irrespirable – ainsi de celle d’une gamine ravissante obligée de cacher sa splendide chevelure rousse dans un hijab informe. La question du port obligatoire du voile revient régulièrement, comme celle de la norme ou de la normalité à laquelle chaque personnage est renvoyé. Chaque personnage aspire à une petite parcelle de liberté qui lui est refusée par une autorité arbitraire. Le seul moyen d’en échapper, comme le fait la lycéenne menacée par sa directrice d’être dénoncée à son père, est d’entrer dans son jeu et d’utiliser les mêmes armes qu’elle.

    Tourné au nez et à la barbe (!) des mollahs, "Chroniques de Téhéran" ne se réduit toutefois pas à un procès à charge contre le régime iranien. La société totalitaire qu’il décrit, qui enserre chaque citoyen dans les limites indépassables de ce qui lui est autorisé et de ce qui lui est interdit pour chaque geste de la vie quotidienne, n’est d’aucun lieu ni d’aucun temps. L’entretien d’embauche que subit une jeune femme dont le futur employeur entend exercer sur elle son droit de cuissage, l’examen humiliant d’un homme obligé de se dénuder devant le fonctionnaire censé lui délivrer son permis de conduire sont deux situations qui pourraient survenir n’importe où.
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