Ce documentaire plein d'humanité a été tourné en 2022, bien avant le 7 octobre.
J'avais déjà vu son précédent film Le Char et l'olivier, qui retraçait l'histoire de la Palestine et la naissance du sionisme.
Roland Nurier, réalisateur Rhôn'alpin , qui connaît bien cette région, a voulu cette fois se concentrer sur la bande de Gaza, réputée pour être une prison à ciel ouvert.
Dans tous les cinémas où il vient animer le débat avec son monteur ou le représentant de l'Union juive pour la Paix , les spectateurs sont reconnaissants de ce témoignage inédit sur la joie de vivre des Gazaouis
Il montre leur incroyable résilience malgré la Nakba de 1948, 16 ans de blocus, l'invasion de 2014, la misère, les bombardements de 2021, les camps de réfugiés et 60 % de chômage .
Le cinéaste filme une compagnie mixte de danseurs de dabké qui répète au milieu des ruines, un chrétien qui accompagne son ami musulman à la mosquée, des jeunes estropiés par des tirs volontaires plonger dans la mer, un agriculteur
Qui risque sa vie lors des récoltes, une équipe de foot féminine, un pêcheur surveillé par des drones, des associations qui tentent de faire oublier leur traumatisme psychique aux enfants, une militante féministe, une étudiante qui revendique l'importance de l'éducation pour son peuple, un ancien ministre du Hamas, des juifs hostiles à la politique de Nethanyaou et même Ken Loach qui fustige la colonisation !
Des sourires, de la musique et juste le souhait de pouvoir vivre normalement, nourrir sa famille, se soigner, avoir un toit sur la tête, transmettre sa culture millénaire et le droit de voyager