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elriad
430 abonnés
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4,5
Publiée le 21 août 2024
D'une force émotionnelle parfois insoutenable, le spectateur est plongé au milieu de la frontière biélorusse/Pologne, où les migrants ici ne sont plus considérés comme humains mais comme moyen de nuisance. Ici, on ne sait pas ce que sont les droits élémentaires de l'Homme. Filmé en noir et blanc,ce film coup de poing dont il faut du courage pour ne pas abandonner avant la fin tellement le réalisme est effrayant nous touche au plus profond. Chapitré, ce pamphlet reflet d'une réalité contemporaine passe en revue les différents points de vue ( migrants, gardes-frontières, humanitaires, témoins involontaires...) Bouleversant, entre documentaire et fiction.
La crise migratoire entre l’Est et l’Europe qui dure depuis dix ans maintenant a inspiré à Agnieszka Holland ce film terrible, mais tellement vrai et si proche de nous . Elle l’a divisé en plusieurs chapitres débutant sur le drame que vit une famille syrienne ballotée entre la Biélorussie et la Pologne, chaque pays se renvoyant brutalement ( chiens policiers, matraques, coups de pieds … ) les migrants de plus en plus apeurés, et abandonnés à la nuit froide de ces contrées. Son noir et blanc, extraordinaire, et presque paradoxal de beauté, accentue la vision dramatique de ces hommes et femmes qui pensaient atteindre le paradis . Des activistes toujours sur le qui-vive tentent de leur venir en aise, mais là encore la police est de tous les checks-points. Violation de l’état d’urgence, entrée clandestine dans les zones d’exclusion , ils risquent la prison à tout moment du jour et de la nuit. La nuit si propice à leurs interventions. Si la vision angoissante des premières images s’est un peu estompée, le spectateur demeure sous tension permanente. C’est un film terrible qu’il faut s’autoriser à voir. AVIS BONUS Une rencontre rapide avec la réalisatrice et le point de vue journalistique d'une correspondante en Pologne Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le film éclaire avec justesse les points de vue respectifs des différents acteurs impliqués, migrants, garde-frontière polonais, militants des ONG dévolues à l'aide aux réfugiés... Des officiers garde-frontière polonais accusent Poutine de chercher à affaiblir l'Europe en y envoyant des terroristes potentiels. Le réel machiavélisme de Poutine est, avec des bombardements massifs en Syrie, d'avoir déclenché des exodes vers l'Europe et donc une crise des réfugiés qui a fragilisé l'unité politique européenne... Le Petit Casino St Aignan mars 24
Il s’agit malheureusement d’un Xème film relatant la question du traitement des migrants pendant leur voyage vers l’exil. Interminable (comme la migration, on a l’impression qu’il ne finira jamais…), il montre les différentes attitudes possibles des personnes qui sont confrontées à la proximité de ces migrants. Alors il y a les gentils et les méchants, ces derniers étant susceptibles de passer dans le cas des gentils au fil du temps. Le cas inverse ne semble pas se présenter, ça ne fonctionne que dans un sens Ce document qui devrait être vu par tous les candidats à l’exil avant leur départ n’aborde strictement jamais la question de fond, à savoir pourquoi ces gens préfèrent la fuite avec tous les risques qu’elle génère au lieu de tenter de faire évoluer la politique en vigueur dans leur propre pays. Bien que la réponse se trouve peut-être dans le film, à savoir pour pouvoir disposer d'un smartphone dernier cri avec une carte SIM internationale et un chargeur magique. Il parait cependant évident que nulle part au monde, la migration ne peut une être une solution à un problème interne et, tant qu’à y laisser sa vie, qu’un combat digne aurait quand même plus de résultat pour sa descendance qu’une bastonnade par des douaniers zélés.
C'est extrêmement dur, et parfois insoutenable. le film montre crûment le traitement infligé aux réfugiés par les soldats biélorusses et polonais qui sont exploité ces pauvres gens à des fins politique. Certes, le film est à charge contre la Pologne, mais pas que. Il est aussi à charge contre la Biélorussie, contre l'Europe, et montre l'engagement de nombreux polonais pour venir en aide à ces populations. C'est un film très fort, qu'on devrait montrer à tous les nationalistes qui refusent d'aider certaines populations mais pas d'autres. Les acteurs sont à saluer particulièrement.
Green Border est un film fort. Un film politique. A 75 ans, Agnieszka Holland est une réalisatrice reconnue qui n'a rien à prouver. Elle a pourtant éprouvé le besoin de reprendre sa caméra pour filmer cette frontière verte mais pas ouverte. Ce film sort de ses tripes. Il vient de son engagement pour le respect des droits humains. L'histoire qu'elle raconte est une fiction qui s'inspire de milliers d'histoires réelles vécues par des hommes, des femmes, des enfants, qui ont tenté de franchir la frontière entre la Pologne et la Biélorussie pour rejoindre l'UE. Ce film est le récit de leurs difficultés et de leurs désillusions. Agnieszka Holland a cherché à éviter le manichéisme en filmant tour à tour les différents protagonistes. Disons-le, malgré toutes ses précautions, elle ne l'évite pas. Il y a trop de prises de positions personnelles. Mais peu importe. La force du message réside dans le récit d'une ignoble réalité : la façon inacceptable dont sont traités des humains dans ce no man's land forestier. Surtout, Agnieszka Holland montre qu'on est prêts à tuer nos semblables (plus de 3000 personnes y sont déjà mortes ou disparues !) pour préserver une frontière qui fut pourtant ouverte en grand en février 2022 après l'attaque de Poutine sur l'Ukraine. Malgré les quelques imperfections, la réalisation est efficace, saisissante. C'est une oeuvre politique forte. A voir.
Si seulement tous les gens d'extrême droite pouvaient voir ce film ! Le monde se porterait mieux.. Certes, on ne sait pas trop pourquoi ces familles/personnes ont dû s'exiler, mais un film ne peut peut être pas tout montrer non plus.
Extrêmement bien documenté ce film est un véritable coup de poing. Très dur, comme l'est la réalité pour les migrants, mais aussi esthétique (le choix du noir et blanc est une excellente idée). L'évolution psychologique des divers personnages: les migrants, le garde frontière polonais et son épouse, les humanitaires qui tentent d'apporter de l'aide … se fait subtilement par touches successives au fil de l'histoire. Les acteurs sont très convaincants. Un film à voir absolument.
Absolument grandiose par tous les aspects ! Green Border fait partie des meilleurs films de l'année 2024 sans aucun doute. La réalisatrice, montre à la fois, les réfugiés de toute nationalité, dans cette galère inhumaine à passer la frontière polonaise, et donc la cruauté de ces derniers alors qu'il s'agit d'un pays de l'union européenne.
C'est un film profond humanitaire, où l'on ne ressort pas indemne.
Pendant l’hiver 2021 des migrants fuyant la guerre ou la misère sont ballotés entre la frontière polonaise et biélorusse dont les gardes se les renvoient comme si ils étaient le ballon d’un championnat de l’inhumanité. Agnieszka Holland balance un manifeste punk, tourné dans l’urgence et sans autorisation, et on imagine bien que la Pologne ne l’aurait pas donnée vu l’angle sous lequel le pays est montré. Chaque chapitre du film correspond à un point de vue d’un personnage et heureusement parmi ce flot continu de haine surnage un peu d’humanité, un espoir représenté par la jeunesse notamment. Un brûlot politique sur ce qui se trame aux frontières de la forteresse Europe par une jeune cinéaste de 75 ans.
Un sujet d’actualité repousser par les politiques pour garder bonne figure quand, comme d’habitude, l’art vient mettre en avant le quotidien et le cauchemar de certains pour militer et combattre les atrocités qui nous entourent. On pourrait le regarder comme un film, comme un documentaire, comme une TV réalité ! Ce film nous explique 2020 à aujourd’hui alors pour ceux qui se cachent derrière leurs masques, allez voir la réalité de votre histoire! A bas les frontières et vive la culture!
Green Border est un film très très dur qu'il s'agit de voir en y étant préparé. La violence physique est omniprésente, mais surtout l'injustice, ce qui est encore plus insupportable. Le film est une chronique des agissements des gardes frontières entre la Pologne et la Biélorussie. Une sorte d'immense piège à ciel ouvert où s'engouffrent malgré eux des milliers d'immigrés venus d'Afrique noire, du Maghreb ou du proche et moyen Orient. Les deux gouvernements d'extrême droite qui sont là face à face encouragent leurs sousfifres nazillons à malmener les malheureux qui cherchent l'espoir. Le récit explore différents points de vue, ceux des immigrés, ceux des associations humanitaires, ceux des familles de gardes frontières aveuglées ou révoltées. Le noir et blanc aide à déréaliser cette horreur et donc à mieux la supporter. Mais cela reste très dur. En cela, le film est une œuvre utile et importante. Le récit s'étire sans doute trop en longueur ou brouille la tension qui permettrait de rester en alerte. Mais c'est un détail face au sujet traité, tellement en prise avec le monde réel.
Un récit terrifiant de migrants ballottés entre la Pologne et la Biélorussie, victimes de la nasse mise en place par le dictateur Loukachenko. La réalisation est si saisissante de vérité que l’on croit assister à un documentaire.
Mi-film mi-documentaire, ce long métrage de deux heures 35 (j'avoue avoir un peu hésité justement à cause de la longueur du film, mais au final je ne l'ai pas vraiment ressentie, sauf peut-être dans la partie 4 (Julia) qui aurait peut-être gagné à être un peu raccourcie. On suit le parcours des migrants, des gardes à la frontière, des associations cherchant à venir à leur secours, tout au long de la frontière entre la Bielorussie et la Pologne.. avec des va-et-vient entre ces deux pays... Certaines scènes sont parfois dures, par moment la réalisatrice appuie un peu trop sur la corde sensible. On suit avec intérêt les états d'âme des gardes qui parfois sont tiraillés entre les ordres reçus et leurs sentiments humains, les dérives de certains bénévoles, et c'est là qu'on voit à quel point c'est difficile...J'ai trouvé un peu trop appuyé l'épilogue dans lequel on voit spoiler: que la Pologne qui refuse d'accueillir les migrants venant d'Afrique, Afghanistan etc et qui a ouvert ses frontières aux réfugiés ukrainiens, la plupart partant avec leurs animaux de compagnie ! Néanmoins un grand moment de cinéma qui fait réfléchir....