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    Green Border
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    51 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 février 2024
    Une famille de réfugiés syriens quitte à l’automne 2021 son pays en guerre pour rejoindre la Suède. Elle a décidé de passer par la Biélorussie et par la frontière polonaise pour rentrer illégalement dans l’espace Schengen. Elle n’imagine pas les difficultés qu’elle va rencontrer sur son chemin.

    La Podlachie, à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie, est devenue un des points d’entrée en Europe, a priori moins périlleux que la traversée maritime de la Méditerranée depuis la Libye ou la Turquie. L’immigration est une arme politique pour Alexandre Loukachenko, le président Biélorusse, qui l’utilise comme moyen de pression sur la Pologne. La frontière « verte » serpente dans d’immenses forêts glacées mais n’a rien de pastoral.

    Tout "Green Border" est contenu dans son affiche, l’image choc d’un enfant en anorak séparé d’un garde-frontière lourdement armé par une haie de barbelés. À l’arrière plan, à peine visible, deux femmes à genoux enlacent des bébés emmitouflés. Cet instantané ne peut que nous émouvoir et nous révolter : aucune frontière, aucune force policière ne saurait être opposée à la pureté de l’enfance et à son désir légitime d’une vie meilleure.

    Toujours aussi engagée à soixante-quinze ans bien sonnés, qu’il s’agisse de dénoncer le stalinisme, le communisme ou aujourd’hui l’égoïsme de nos sociétés européennes sourdes à la misère du monde, Agnieszka Holland livre un film militant. Avec une redoutable efficacité, elle y montre le sort réservé aux immigrés qui deviennent, à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie, les victimes d’un cruel jeu de dupes. Les Biélorusses, qui leur ont fait miroiter une entrée sans risques dans l’Union européenne, facilitent leur passage en Pologne non sans les avoir dûment rackettés ; quant aux Polonais, en violation de la Convention de Genève sur le droit d’asile et des règlements Schengen, ils refusent d’enregistrer les demandes d’asile de ces indésirables et les refoulent en Biélorussie.

    "Green Border" ne se focalise pas sur le sort de cette seule famille attachante, du père, de la mère, de leurs trois enfants et du grand-père paternel, bientôt rejoints par une femme afghane à laquelle ils ont fait une place dans le minibus qui les a conduits à la frontière. "Green Border" utilise trois autres focales. La première est celle d’un garde-frontières d’une vingtaine d’années, dont la femme attend leur premier enfant, qui est en train de construire avec son beau-père la maison qui accueillera bientôt son foyer, et qui découvre avec un mélange de résignation et d’effroi la nature du travail qu’il est censé accomplir à la frontière. La deuxième est un groupe d’activistes polonais qui jouent au chat et à la souris avec les garde-frontières pour apporter de l’aide aux immigrés qui ont réussi à passer entre les mailles du filet. La troisième est Julia, une psychologue d’une cinquantaine d’années, récemment installée dans la région, qui répondra à l’appel à l’aide qu’elle entend et décidera de s’engager au service des réfugiés.

    "Green Border" est rigoureusement documenté et nous ouvre les yeux sur une situation scandaleuse et alarmante. Il faut lui reconnaître cette vertu. En particulier, dans ses derniers plans, "Green Border" souligne combien la disponibilité de la Pologne à ouvrir ses frontières au flot de réfugiés ukrainiens en février 2022 contraste jusqu’à la caricature avec le racisme opposé aux réfugiés extra-européens jusqu’alors. Les caniches des réfugiés ukrainiens, nous dit-il, ont été mieux traités que les enfants des réfugiés syriens !

    Mais "Green Border" n’échappe pas au piège du manichéisme. Les réfugiés sont des malheureux ballottés d’un côté et de l’autre de la frontière, victimes impuissantes d’une hypocrisie politique qui les dépasse. Les gardes-frontières sont des brutes épaisses, racistes et criminelles. Les activistes n’écoutent que leur cœur et leur courage pour donner corps au devoir de fraternité. Même Julia, la psychologue, qui aurait pu être le personnage le plus intéressant du film, se transforme en pasionaria monolithique.

    "Green Border" a fait polémique en Pologne l’automne dernier, s’attirant les foudres du ministre de la justice. Depuis lors, le PiS, ce parti conservateur qui flirtait avec l’extrême-droite, a perdu les élections et quitté le pouvoir, remplacé par une coalition centriste dont on peut espérer qu’elle accueille plus dignement les demandeurs d’asile qui frapperont aux portes de son territoire.
    Ufuk K
    Ufuk K

    515 abonnés 1 471 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2024
    "Green Border" de la réalisatrice polonaise Agnieszka Holland , primé à la Mostra de Venise l'an dernier ( Prix spécial du jury) est un drame social coup de poing. En effet ce film qui a suscité une vive polémique en Pologne et qui a valu à la réalisatrice et certains acteurs une vague de haine de la part du gouvernement xénophobe polonais est un drame puissant, révoltant, bouleversant, réaliste et très bien documenté sur le sort des migrants syriens entre la frontière biélorusse et polonaise, je suis ressorti secoué et bouleversé par ce film véritable charge contre le gouvernement polonais.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 663 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2024
    Un drame choral bien construit autour de la tragédie des réfugiés syriens et agfhans voulant traverser la Pologne. Entre analyse politique et récit angoissant, la réalisatrice signe un film coup de poing qui se révèle être l'un de ses meilleurs.
    MelBas
    MelBas

    1 abonné 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 février 2024
    Film essentiel, à voir, pour comprendre pourquoi il dérange.
    C'est sa justesse, la vérité qu'il montre, mais aussi sa beauté, son humanité et ce que l'on partage, qui émeut, questionne, dérange.
    Bruno 31100
    Bruno 31100

    8 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 février 2024
    Pas mal d'un point de vue documentaire. Mais certaines longueurs et répétitions appesantissent le film. Il y a des pistes qui n'ont pas été creusées du point de vue des individus excepté Julia. Et le principal personnage qu'est le parc naturel est oublié dans tout cela.
    MIKIKI95
    MIKIKI95

    5 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2024
    Bien meilleur film que la zone d'intérêt.
    Plus réaliste donc plus poignant.
    Son défaut principal est de caricaturer certains intervenants Polonais, ce qui m'a parfois sorti du film (la femme policière et la fouille, la thermos cassée, l'évacuation du camion de la femme enceinte...).
    Il dénonce le traitement des réfugiés d'origine Africaine à la frontière de Pologne et de la Biélorussie où racisme, manœuvre de gouvernement d'extrême droite, enjeux politique entre les gouvernements Russes et Polonais, technocratie européennes écrasent les humains. De toutes ces enjeux politiques nous ne voyons pas grand chose hormis quelques discussions parsemées ça et là.
    L'histoire est relatée cruellement dans le réel au travers plusieurs points de vue, différents réfugiés notamment une famille Syrienne, une jeune garde frontière Polonais et un groupe d'activiste humanitaire, dans leur quotidien de part et d'autres de la frontière dans des conditions épouvantables.
    Le temps passe vite, il n'y a pas de temps mort, et on comprend très aisément les souffrances côté réfugiés comme Polonais. Écraser des humains ne se réalise pas sans poids sur la conscience et le film prend de front cette problématique bien humaine.
    Très bon film mais malheureusement bien moins médiatisé que le très critiquable zone d'intérêt.
    pierre pecqueur
    pierre pecqueur

    3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 février 2024
    la description de la realite vecue par les réfugiés est clinique ..donc glaçante..
    et heureusement la resistance est bien évoquée ainsi que d autres facettes du comportement humain...bravo !!!
    Nat Godlewska
    Nat Godlewska

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2024
    Le film d'Agnieszka Holland « Green border » primé à Venise est un film émouvant et important.
    C'est une histoire terrifiante des réfugiés, des personnes qui sont un outil d'attaque pour la Biélorussie et un problème indésirable pour l'Europe. De plus en plus impuissants et dépouillés de leur humanité, ils sont jetés d'une frontière à l'autre et deviennent les otages du conflit de quelqu'un d'autre. L’histoire est raconté de trois points vue différents et par la suite c'est aussi l'image d'une société où il n'y a pas que des bons et que des mauvais, il y a des gens.
    « Green Border » est un film qui pendant 2h30 m’a tenu dans les émotions intenses, mais c’est aussi une vérité douloureuse et triste appel à la compassion. À voir !
    Kwara
    Kwara

    8 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 février 2024
    Un film traitant de migrants in situ dans des situations impossibles et inacceptables. L'idée s'arrête là, on aurait aimé que les raisons de leur exil tout aussi scandaleuse soient abordées.
    Tout spectateur ayant un cœur ne peut que prendre faits et causes pour ces malheureux, mais derrière nous nous devons une réflexion profonde sur le phénomène migratoire.
    Julie Martin Bdx
    Julie Martin Bdx

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2024
    Green Border mérite une nomination aux Oscars. Un film émouvant, déchirant et en même temps qui redonne l’espoir. Réalisé avec une énergie et une justesse incroyables.
    agnieszka zawislan
    agnieszka zawislan

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 février 2024
    Film très fort et poignant , pertinent et actuel,
    explorant les défis et les sacrifices auxquels sont confrontés les migrants qui tentent de traverser la frontière biélorusse pour atteindre l'Europe. Il offre une perspective émotionnelle et humaine sur cette réalité complexe, mettant en lumière les dilemmes éthiques et pragmatiques auxquels sont confrontés les personnages, très biens interprétés d’ailleurs
    L’histoire invite les spectateurs à réfléchir sur les questions de justice, d'empathie et de solidarité.
    À voir absolument
    PaulinaZ
    PaulinaZ

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2024
    Un film très fort, engagé, qui n'a pas peur de montrer la réalité humaine telle quelle... 2.5 h à poursuivre l'histoire de sur-vie d'une famille... Merci d'avoir donné visages et émotions à ces personnes en détresse ainsi que ceux qui tentent de les aider ou tout simplement de faire leur travail.... Film bouleversant qui laisse sans voix ! A voir absolument !
    anna seguin
    anna seguin

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2024
    L' histoire est bouleversante. Les acteurs sont vraiment super. Agnieszka sait travailler avec les enfants. Leur jeu est poignant. Toute la complicité de cette situation est démontrée. Le film nous retient notre souffle. A voir absolument.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2024
    Agnieszka Holland propose dans Green border un long périple d’une durée quasi déraisonnable de 2h30. Ce film au long cours s’évertue à suivre l’exile d’une famille syrienne qui cherche à rejoindre la Suède. On distingue dans ce long-métrage deux parties distinctes encadrées par un prologue et un épilogue. L’ensemble, inégal, ne parvient pas à constituer un tout. Le contenu animé de bonnes et louables intentions prête le flanc à une lecture critique. Au final, le film interroge plus qu’il n’apporte de réponses. Au-delà de l’exposé proposé, on peut légitimement se questionner sur les réelles intentions de la réalisatrice. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/2024/02/08/green-border/
    Justphil
    Justphil

    4 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2024
    Le gouvernement d'extrême droite Polonais ne s'est pas trompé en voulant faire taire ce film par une violente propagande de dénigrement, on est en présence d'un Grand Film, fondateur, qui replace le curseur du côté de l'Homme et donne envie d'agir.
    Le film se présente comme une expérience cinématographique d'une durée nécessaire, une immersion éprouvante et à la fois émouvante, vitale. C'est l'un des films les plus puissants à voir en ce début d'année;
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