Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Anne CC
10 abonnés
70 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 7 février 2024
Crise migratoire à la frontière biélorusse-polonaise. Le N&B renforce l’intensité de l’horreur, des violences subies. Ce film rappelle le documentaire, lui aussi polonais, Pierre, Feuille, Pistolet (2023) de Maciek Hamela. Dur, accablant, réaliste, éprouvant et dévastateur ! Juste la honte d’habiter en UE. Les chiffres au générique rappellent que ce film n’est pas vraiment une fiction. A voir absolument pour une réelle prise de conscience ?
De la poignée de films sortis récemment et ayant comme thème l’arrivée et l’accueil des migrants en Europe, "Green Border" est peut-être le plus fort et le plus passionnant. Une fois de plus, l’utilisation du Noir et Blanc s’avère être un choix judicieux, à la fois symboliquement et d’un point de vue esthétique. Certes, l’impression générale laissée par le film n’a rien de particulièrement optimiste en ce qui concerne la nature humaine, mais de très beaux rayons de soleil se dégagent de la grisaille, en particulier dans le comportement de la jeunesse. critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-green-border/
Un film coup de poing, et pourtant gracieux. Chacun joue son rôle et se surprend lui-même aux frontières de son éthique, son espoir, sa conscience. C'est un film profond, magnifiquement filmé, incroyablement porté lar ses acteurs, et une musique adéquate, qui ne sombre jamais gratuitement dans le pathos inutile. Chorégraphie magistrale où chacun est à sa place dans la grande architecture d'un monde qui pousse toujours plus loin ceux qui sont en bordure des systèmes, en bordure ses nations, en bordure se l'Histoire. Merci pour ce grand film.
Un film poignant, terrible réalité de milliers de personnes. Intéressant d'avoir montré les différents points de vue. Dur et émouvant, mais à voir absolument.
C’est un film dur, réaliste et émouvant sur la crise migratoire très bien réalisé. La réalisatrice polonaise nous raconte sans concession le périple dramatique d’une famille syrienne qui veut rejoindre l’Europe dans des conditions extrêmement difficiles entre la Biélorussie et la Pologne. Durant ce film très prenant, on suit leur exode dramatique dans les forêts frontalières, ballotées entre ces deux pays. La réalisatrice a tourné en noir et blanc avec des images de qualité qui traduisent bien l’intensité et le drame de cette fuite désespérée. Elle porte un regard assez critique sur son pays. Parallèlement à ce drame, le film décrit bien également le rôle et les motivations variées et parfois ambigües des soldats polonais. Elle évoque aussi dans ce film le rôle important des associations activistes qui apportent leur soutien difficile et parfois dangereux à ces migrants.
Agnieszka Holland a réalisé Green Border dans un état "d'urgence et de colère" devant le traitement lamentable des migrants à la frontière polono-biélorusse, résultant de la politique du président Alexandre Loukachenko, utilisant le transit des réfugiés sur le territoire biélorusse dans le seul but de déstabiliser le voisin polonais, et par conséquent l'Union européenne, en déficit de réponse devant un tel flux migratoire. La cinéaste a construit son film à partir de trois points de vue : celui des migrants eux-mêmes, notamment Syriens, ballottés sans ménagement de chaque côté de la frontière (une forêt épaisse) ; celui d'un garde-frontière obéissant aux ordres, d'abord sans états d'âme et celui d'activistes de tous poils, qui composent un groupe pas toujours en harmonie sur les moyens d'action. Faire un film inattaquable sur un tel sujet est totalement impossible et Agnieszka Holland le sait parfaitement souhaitant avant tout "se battre pour l'âme et la dignité de mon pays et éveiller les consciences." Un travail de militante pour un peu plus d'humanité dans cette région du monde, valable aussi dans d'autres lieux de la planète, la méditerranée en tête. Côté purement cinématographique, Green Border confirme que l'on se trouve en présence d'une grande cinéaste, dans un récit fluide malgré ses nombreux points d'entrée, avec un noir et blanc justifié par ce qui relève d'une situation de guerre, menée par deux armées contre des civils. Le film, qui connaît un véritable succès public en Pologne, a suscité un torrent de haine de la part des autorités du pays et des milieux de droite et d'extrême droite. Ce qui prouve, sans l'ombre d'un doute, son efficacité et sa douloureuse pertinence.