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Arthur Debussy
162 abonnés
693 critiques
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4,0
Publiée le 8 janvier 2025
Superbe film, bouleversant, sur l’histoire d’un jeune guinéen immigré en France, et qui passe ses journées et ses soirées sur son vélo, pour livrer des repas. L’histoire de Souleymane, c’est aussi l’histoire de son interprète, l’inoubliable Abou Sangaré, dont le réalisateur Boris Lojkine s’est inspiré pour composer son personnage. Lojkine opte pour un récit brut, sans fioritures et sans effets de manche, qu’il agrémente par une belle mise en scène et une magnifique photographie. Un moyen de rendre un bel hommage à tous ces immigrés qui luttent pour survivre, que ce soit en France ou ailleurs, et dont notre société est redevable… Un film à voir absolument, au succès mérité.
J’ai adoré cette histoire qui nous montre l’envers du décor des livreurs qui se font exploiter. On ne comprend pas bien pourquoi ils veulent venir en France pour vivre dans ces conditions
Le film est constamment retenu en-deçà des limites du thriller ou du tragique comme pour mieux lui faire prendre la dure empreinte du réel. C’est donc un livreur de pizzas et autres plats à expédier, un de ses personnages obscurs chargés de racheter nos petites paresses du quotidien. Ils traversent en tous sens notre vie, la plupart d’entre nous, quand nous ne sommes pas de trop mauvaise humeur, tâchons d’être aimables avec eux, mais que savons-nous ? Pas grand-chose, et c’est cela que le film de Lojkine nous permet d’entrevoir... Il le fait non sans douceur, avec des respirations, des moments de bienveillance... Mais que le bruit de fond est impitoyable...
Un film poignant qui ne laisse pas indifférent... L'histoire de Souleymane nous fait découvrir la dure vie de ces travailleurs mis en lumières durant la période du Covid.
Une claque aller retour nous ramenant à une réalité que l’on refuse de voir et d’accepter La justesse des voix, des images, des sons nous transmettent les émotions vécues
«Quelle interprétation !» Interprété par un acteur amateur vraiment sans-papier prix d’interprétation masculine à Cannes, tout à fait mérité. On vit ce film au rythme effréné des livraisons en vélo de Souleymane qui se démène pour survivre et doit répéter une fausse histoire qu’on lui conseille pour obtenir un statut de réfugié. Haletant et touchant sans être larmoyant.
Entre thriller captivant et documentaire édifiant, l’histoire de Souleymane est un film vraiment réussi, qui arrive à délivrer un message fort sans jamais tomber dans le didactisme. Interpretation incroyable et réalisation au top
Tellement juste, et précis qu'on en sort en pensant avoir vu un film documentaire. La scène finale est impressionnante. Enfin un film sur ces travailleurs et sur leurs conditions de vie. Le bus et l'accueil de nuit dans le film sont des décors et des réalités qu'il faut connaître, que je connaissais par mon travail, et que le film représente très justement.
Film très réussi et qui permet de donner un éclairage sur les conditions de vie et de travail des réfugiés en demande d'asile et de ces nombreux livreurs courageux à vélo que tout le monde voit et croise chaque jour en allant travailler ou se balader, et qui, peut-être, ont même recours à leur service sans en connaître leur histoire ! Filmé à la façon documentaire sans être une docu-fiction, et le fait de suivre sur une temporalité de 2 jours le personnage de Souleymane renforce le réalisme et l'impact émotionnel que procure son histoire. On passe par toutes les émotions, en même temps que lui. On casse les barrières des préjugés avec un regard nouveau qui essaye d'expliquer à minima pour une personne concernée le pourquoi du comment, et surtout le système implacable de la vente en livraison qui ne laisse place à aucune humanité... La fin est encore plus puissante, bien qu'elle soit ouverte, mais cohérent avec le propos du film qui nous place toujours au côté de Souleymane, et qui nous positionne à la même place que lui. On apprend, on pleure, on se scandalise, on prend peur, on espère, on crie à plus d'humanité et de soutien, sans en connaître l'issue... Et quelle prestation de Abou Sangare, qui n'est pas un acteur professionnel ! Un film poignant qui délivre une triste vérité d'un système complètement sclérosé. A voir.
Excellent Vu en séance de rattrapage avec 2 classes de première emmenées avec 2 profs pour découvrir une réalité sociale de notre France Gamins super attentifs Silence d or Un film coup de poing à toute allure Un acteur top beau gosse qui joue non qui est l immigré de konakri J ai mal à ma France
Souleymane, un jeune guinéen sans papiers, se bat pour obtenir son titre de séjour. Il survit en faisant sous fausse identité des courses à vélo dans Paris. Construit comme un thriller social, le film est un plaidoyer contre les conditions d’exploitation de ces travailleurs précaires. Boris Lojkine « filme Paris comme une ville étrangère dont on ne connaîtrait pas les codes, où chaque policier est une menace, où les habitants sont hostiles, pleins de morgue, difficiles d’accès ». Le rôle principal est tenu par un véritable sans papiers, Abou Sangare qui, en France depuis sept ans, a déjà demandé quatre fois un titre de séjour, sans succès.
Avec l’histoire de Souleymane, le réalisateur Boris lojkin nous offre un des films les plus poignants de l’année. Extraordinairement bien interprétés par Abou Sangare , Souleymane est un guinéen en situation irrégulière à Paris , il livre des plats à vélo via un compte uber qu’il doit louer , la nuit il ne doit pas louper le bus social pour éviter de dormir dehors et surtout dans deux jours il passe son entretien pour obtenir le droit d’asile mais il n’est pas prêt… cela aurait pu s’appeler dans la peau de Souleymane.
Très beau film sur le courage d'un sans-papiers à Paris. Pas politique, mais humain, pas du tout caricatural ni manichéen: il y a des bons et des méchants partout, et Souleymane (qui n'est pas non plus un saint) essaie de s'en sortir avec ses blessures, physiques et intérieures, et la résilience de sa jeunesse. Un film marquant.
Auréolé par trois récompenses à la section Un certain regard du Festival de Cannes 2024 (Prix du Jury, Prix d’interprétation masculine pour Abou Sangaré et Prix FIPRESCI), L’Histoire de Souleymane peut être vue comme une sorte de suite à Moi, capitaine. En effet, si le film de Matteo Garrone narrait le parcours d’un africain sans papier pour arriver en Europe, celui de Boris Lojkine décrit la vie quotidienne d’un immigré clandestin pour survivre à Paris dans l’espoir d’obtenir sa régularisation. Le cinéaste opte pour une optique très réaliste proche du documentaire grâce à une caméra portée s’axant essentiellement sur son personnage principal. La volonté du réalisateur n’est donc pas d’offrir des recherches cinématographiques originales mais d'utiliser sa forme oppressante pour immerger totalement le spectateur dans la dureté de la vie rencontrée par des personnes généralement traitées comme de simples chiffres voire comme des délinquants dans la plupart des médias. Ce but est atteint en partie grâce au réalisme de l’interprétation de son casting et en particulier de celle d’Abou Sangaré, son comédien principal (lui-même étant en situation irrégulière lors du tournage, ce qui sera résolu grâce au coup de projecteur apporté par le film), dont la force explose dans une avant-dernière séquence totalement bouleversante qui s’inspire beaucoup de la véritable histoire de son interprète. L’Histoire de Souleymane est donc un film assez fort qui est surtout très utile pour mieux comprendre un sujet souvent traité de manière trop caricaturale.