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andre trihan
2 critiques
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4,5
Publiée le 14 octobre 2024
Sans être "pleurnichard" le film est bouleversant.... Il nous permet de mieux comprendre, cet univers de la précarité. Le rythme du film est soutenu; on est toujours dans l'urgence. Chaque travailleur africain, d'où qu'il vienne, doit survivre, soutenir sa famille. Au quotidien, il doit forger son histoire, s'il veut pouvoir un jour, obtenir ses papiers
On aurait pu craindre un film édifiant, binaire, simpliste. Ce n’est pas du tout le cas. Le rythme est soutenu, l’histoire interessante et surprenante. À voir !
Un scénario, un témoignage, coup de poing. Au générique de fin, silence pesant parmi les spectateurs. L’histoire de Souleymane c’est celle d’un sans-papier Guinéen qui dans l’espoir d’obtenir un titre de séjour de réfugié s’invente (ou plutôt apprend difficilement par cœur) un récit d’opposant politique. En attendant le précieux sésame qui passera par un entretien réussi car suffisamment probant à l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), nous suivons Souleymane dans son petit boulot (clandestin) de livreur de repas. L’exploitation par le titulaire du compte qui prend sa dîme conséquente au passage, laquelle servira à payer l’association qui fournit le récit de réfugié qui va bien et quelques faux documents attestant d’un engagement pourchassé dans le pays d’origine. Et bien sûr le mépris parfois (pas toujours !) des restaurateurs qui produisent les commandes, des clients qui ne s’en satisfont pas toujours, du système de contrôle et d’évaluation sans appel des livreurs par la centrale… Si vous voulez trouver une bonne raison d’aller voir ce film davantage documentaire que drame social, lisez la notation à zéro dans les critiques de ce site.
La critique des Inrockuptibles est d'une ignorance (et par conséquent d'une bêtise) crasse en disant que l'histoire de Souleymane est exagérée. Je passe mon temps depuis des années avec des Souleymane (vrais et faux opposants) et je tiens à affirmer que tout ce qui est relaté est véridique. Simplement le scénario a tout resserré sur une période de 2 jours là où tout aurait pu arriver en 1 mois. L'entretien Ofpra (filmé sur place !) est également raccourci et je n'ai pas dans mes expériences de situation où un officier de protection se serait exprimé comme elle le fait dans le film, mais ça pourrait tout à fait arriver. L'ambiance parisienne est superbement filmée, tout dans les bruits, la pluie, le froid, l'obscurité. Pour moi ce film est absolument réaliste, et ce que j'en retiens c'est la superbe interprétation d'Abou Sangare ainsi que celle de Nina Meurisse, brève mais puissante.
On suit durant trois jours Souleymane, Guinéen exilé en France pour aider sa mère, qui tente de survivre. En attente de papiers, il se couche très tôt, pédale toute la journée pour livrer des gens plus ou moins sympathiques, se blesse, tombe, se relève, repart, se couche tard dans un centre d'accueil. C'est un film poignant qui nous fait ouvrir les yeux sur des gens que l'on ignore.
Un film, un prix, il n'y a pas de hasard. L'acteur délivre une telle force qu'il porte son film. Film bouleversant de réalisme, de cruauté, de larme, d'amour. Cette histoire reste un moment suspendu dans ce monde sans pitié.
Ce film pourrait être un documentaire, mais c'est une fiction retraçant le parcours oh combien difficile de ce jeune guinéen arrivé clandestinement en France, qui survit tant bien que mal en tant que livreur, et qui se prépare à un entretien déterminant pour lui en vue de l'obtention de papiers. On voit que tout fonctionne avec de l'argent, pour obtenir des soi -disant document qui devraient appuyer le récit de ce jeune homme, appris par coeur (et tout le long du film je me demandais mais pourquoi diable ne pas dire simplement la vérité, au lieu de s'inventer un récit politique, d'ailleurs la personne qui reçoit son récit spoiler: ne s'y laisse pas prendre) Même si la vie en Guinée était difficile, en France ça l'est tout autant.. Tout ce parcours est très prenant, émouvant, ce jeune homme est attachant, et vraiment on reste sur sa faim : aura-t-il convaincu ou pas ?
Après le déjà très impressionnant Camille, portrait d'une jeune journaliste partie couvrir le conflit en Centrafrique, le réalisateur Boris Lojkine réalise un nouveau coup de force avec cette histoire de jeune Guinéen sans papier, qui survit tant bien que mal en livrant des repas tout en préparant l'entretien qui lui permettrait d'obtenir un titre de séjour.
Un film qui pourrait être la deuxième partie de celui de Matteo Garrone, Moi, Capitaine, sorti en début d'année. Deux faces d'une même pièce pour raconter l'histoire de ceux qui quittent tout et risquent leur vie dans l'espoir d'un futur meilleur.
La mise en scène, mais aussi l'écriture, au cordeau, parviennent à maintenir une tension du début à la fin. L'on retient son souffle à chaque étape du périple de ce jeune exilé, qui s'apparente à un véritable parcours du combattant. Le film ne se disperse jamais et avec son approche immersive et quasi documentaire, c'est comme si nous pédalions avec lui à travers les rues de Paris.
Un regard plein d'empathie mais aussi sans concession sur notre société uberisée, qui nous renvoie à notre propre responsabilité en tant que consommateurs et qui, après un final suspendu particulièrement réussi, nous laissent seuls avec à notre conscience (sans pour autant être moralisateur), nous qui sommes tous complices de cette invisibilisation.
Abou Sangare, lui-même sans papier et casté via une association, bouleverse par l'authenticité de son jeu et la résilience de son personnage. La longue scène d'entretien finale, durant laquelle la talentueuse Nina Meurisse lui donne parfaitement la réplique, est magistrale.
Avec ses deux prix tant mérités à Cannes, dans la section Un Certain Regard (prix du jury + prix d'interprétation masculine), L'Histoire de Souleymane est l'un des films les plus bouleversants de l'année, une oeuvre importante, presque d'utilité publique, qui devrait être montrée à tous les français, en ces temps politiques agités où la parole haineuse et le rejet de l'autre sont de plus en plus décomplexés.
J'ai trouvé ce film assez détonant et méritant. Une histoire assez "banale", une histoire de tous les jours, finalement il n'y a pas besoin forcément d'être dans le registre de l'imaginaire pour créer un sentiment d'horreur, la réalité suffit pour cela. J'ai aimé plongé dans cet univers, j'ai aimé la tension, j'ai été touchée, j'ai aimé l'expérience. Je trouve que ce film sert une bonne cuillérée d'horreur et réussit davantage que "joker 2" même si évidemment ce n'est pas comparable.spoiler: J'ai trouvé cette fiction très réaliste, j'ai appris pas mal de choses que j'ignorais et j'ai aimé qu'on découvre le quotidien d'un livreur, j'ai aimé que cela se déroule en quelques jours, j'ai aimé la fin, j'ai aimé le silence utilisé à plusieurs moments, je trouve que cela a décuplé la tension. Bravo
Histoire touchante d’un jeune Guinéen qui arrive à Paris dans l’espoir d’obtenir l’asile. Il tentera d’apprendre un récit fictif et impersonnel durant ses nuits au foyer et lors de ses trajets de coursier, en vain, pour finalement nous raconter sa vraie histoire, sur fond de problèmes d’argent, d’amour et de famille. Un film d’intérêt national.