Ce film est bouleversant de réalisme. Tourné façon documentaire, il met en exergue le guerrier qu’il faut être au quotidien pour subvenir à ses besoins les plus élémentaires quand on est sans papier. Une claque qui ne laisse pas indemne.
Un film intense à message réalisé de façon intelligente sans grand moyen par le cinéaste Boris Lojkine, un nom à retenir dans le monde du cinéma! Comme le titre l'indique , on suit "L'histoire de Souleymane" en 48 heures dans les rues de Paris, deux jours à galèrer comme livreur à vélo auquel des fois les clients ne sont pas réglos, le supérieur qui lui doit de l'argent, ne pas rater le bus pour dormir dans un refuge de sans papiers, le tout pour essayer d'aboutir pour un entretien pour avoir un passeport en France. Une course contre la montre qui montre la dure réalité du quotidien de ces personnes là qui galerent. Il n'y a pas de musique, même au générique final. Il faut saluer le très bon travail de l'équipe technique, au niveau du son surtout, pour faire vibrer le spectateur. Le film suit surtout l'acteur Abou Sangare qui porte cette œuvre sur ses épaules dans tout les plans et il s'en sort honorablement bien. Hautement recommandable.
Quarante-huit heures en compagnie d’un migrant dans les rues de Paris en attente de sa demande d’asile. Alors qu’il devrait se reposer, Souleymane tente de survivre et court après le temps dans cette folle course contre la montre. Un véritable thriller contemporain, intense, vibrant d’émotion et palpitant.
Une claque ! L’acteur principal incarne le personnage avec une justesse exceptionnelle. On sort de la salle de projection bouleversé, rempli de doutes sur notre rapport aux autres
Dans la nuit parisienne, Souleymane un jeune guinéen livreur sans visage de repas à vélo, doit gagner de quoi manger, trouver un endroit où dormir et préparer l’entretien de demande d’asile qu’il doit présenter à l’Ofpra le lendemain. Les obstacles, s’accumulent : un heurt avec une voiture, une cliente qui lui claque la porte au nez, une livraison angoissante pour des policiers… Le petit matin arrive avec son lot de peurs et de rejet. Souleymane sait lutter mais il ne sait pas mentir. Sa vérité devrait suffire… Elle ne suffira pas. Tout au long de ces deux jours, Souleymane prend de plein fouet la violence d’un monde où tout se vend même ce qui devrait être de l’entraide et où l’absurdité administrative brise des vies. Derrière L’Histoire de Souleymane, il y a celle de l’interprète du personnage principal, Abou Sangare qui a vu plusieurs fois sa demande d’asile refusée même s’il a trouvé un travail de mécanicien. Merci à Boris Lojkine qui a su réussir le paradoxe d’allier distance respectueuse et adhésion fusionnelle à son héros. Ce film intelligent et pudique, ne laisse pas aucune place à un sentiment de culpabilité bienpensant et lénifiant.
Superbe film, quasiment documentaire, sur un migrant qui veut travailler à Paris. On le suit heure par heure avant son rendez-vous de demandeur d'asile. Le film a un très bon rythme, acteur incroyable.
Très bon film, l’acteur joue à merveille. On reste un peut sur notre fin sur la dernière scène c’est dommage on ne connaît pas le « sort » du personnage principal
Film poignant (salle particulièrement silencieuse, suspendue au sort de Souleymane). Comment des personnes prétendant l'aider, qui en lui sous-louant son compte Uber à prix d'or, qui en lui inventant une histoire à dormir debout pour son entretien à l'OFPRA, l'exploitent en réalité. A voir absolument. Si vous étiez adepte de ce genre d'application de livraison de repas, vous ne pourrez plus ignorer la misère qui se cache derrière.
Film dur, mais puissant. Important et terriblement actuel que de traiter avec justesse l’esclavage moderne. Jamais je n’ai pris de ubber eat ou deliveroo et Jamais je n’en prendrai et j’espère que cela dissuadera des gens de profiter de la misère des autres. Bravo à ceux qui ont eu le courage de faire ce film et à tous les interprètes.
Film coup de poing qui nous sonne, alors que le personnage, lui, reste debout malgré cette vie qui le maltraite. Le film n'est pas misérabiliste pour autant et c'est là sa force et sa qualité. Mais bon dieu comme on aimerait pouvoir lui porter assistance, interférer auprès des autorités pour qu'il connaisse enfin la sérénité d'une vie meilleure. La scène finale est magistrale. Un moment suspendu, qui fait date. Lorsque la lumière est revenue dans la salle, il y eu un grand silence, peu de mouvement. Et encore une fois, ce mystère du jeu d'acteur, qui nous atteint par sa franchise et nous bouscule profondément. Un grand bravo à Mr Abou Sangaré ainsi qu'au réalisateur.
Un grand film par l'unité décidée de sa mise en scène : ce choix assumé tout au long du "bike-movie", cette incroyable course du travailleur précaire dans les rues de Paris à hauteur de guidon, cette nécessité de faire vite pour gagner quelques maigres euros abandonnés par des exploiteurs de toute nature, sachants, donneurs de leçon, in-humains (y compris qui aurait dû demeurer votre "frère" parce qu'il a subi les mêmes galères que vous, mais que l'enrichissement transforme en coeur de pierre). Un film qui paraît donner une idée juste de la grande précarité d'un migrant qui fait pourtant preuve d'un courage exemplaire.
Un voage dans l'esclavage moderne organisé et visible à chaqeu coin de rue. Ce film nous permet de relativiser beaucoup de choses et comprendre dans quelle galère sont ces nouveaux esclaves modernes, broyés par la sociéte française, broyés par la ville. Touchant, la volonté, l'abnégation et le courage de Souleymane est beau à voir et on ne comprend pas pourquoi de telles personnes ne parviennnent pas à obtenir la régularisation de leur situation tant elle sont courageuses et travailleuses. Un presque documentaire sur les travers de notre société et sur laquelle il faut s'interroger.