On a vu pire…
… mais on a aussi connu meilleures que les 94 minutes d’épouvante classique de chez classique des jumeaux australiens Danny et Michael Philippou. Lorsqu'un groupe d'amis découvre comment conjurer les esprits à l'aide d'une mystérieuse main hantée, ils deviennent accros à ce nouveau frisson, et l’expérience fait le tour des réseaux sociaux. Une seule règle à respecter : ils ne doivent pas tenir la main plus de 90 secondes. Lorsque l’un d’entre eux l’enfreint, ils vont être rattrapés par les esprits, les obligeant à choisir : à qui se fier, aux morts ou aux vivants ? Gros succès un peu partout pour ce petit thriller puisque son prequel a déjà été tourné et que La Main 2 – pas de ma sœur – est dans les tuyaux. Quand on tient un filon, on l’exploite !
Personnellement, même si je ne me suis pas ennuyé, je n’irai sûrement pas me coltiner les « extensions » de ce Ouija du XXIème siècle. Donc, le 1er conseil de ce film est de ranger nos planches nos vieilles planches de spiritisme pour serrer la main mystérieusement reliée aux limbes peuplées d’esprits pas forcément très bienveillants. Le début m’a un peu inquiété car l’épouvante promise semblait de reposer que sur les insupportables jumps scare. Puis, l’histoire se met en place et, sans tutoyer les sommets de l’originalité, ne se tient pas si mal que ça. Après, je l’ai déjà dit, côté cinéma pur, c’est planplan, le jeu des acteurs boursoufflé, et surtout le scénario ne réserve pas beaucoup de surprises. Du déjà-vu qu’on oublie aussi vite qu’on le voit. Ah oui ! Vous allez dire que je radote, mais pourquoi ce titre fadasse et ne pas avoir conservé l’original Talk to me.
Bien sûr, côté casting, on fait dans le local et donc dans l’inconnu pour nous. A part Sophie Wilde qui pleure très bien et roule des yeux comme personne, les Ari McCarthy, Hamish Phillips, Sunny Johnson, Joe Bird, Miranda Otto, en font des tonnes avec un manque de subtilité confondant. Les réalisateurs / scénaristes prétendent avoir traîter du difficile passage à l'âge adulte… Mouais ! J’y verrai plutôt une métaphore sur les abus de la drogue ou de l’alcool, mais aussi une réflexion sur le deuil, l’abandon et la solitude. Cette modeste n’est pas une claque sans être déshonorant.