Génération Perdue est culte.
Réalisé par Schumacher en pleine ascension après St Elmo's Fire, produit par Richard Donner qui vient de finir The Goonies et travaille sur l'Arme Fatale, et porté par de jeunes acteurs tout juste révélés par des teen movies à succès des midi 80's (The Goonies, Stand By Me...), ce film incarne bien l'époque et sa jeunesse malgré sont registre fantastique.
Projet initié suite au succès quelques mois plus tôt de Fright Night, Génération Perdue continue le dépoussiérage du genre. Les personnages sont lookés, on est entre Miami Vices pour Corey Haim, et Mad Max pour Kiefer Sutherland. La bande son, très efficace, est assurée par des groupes habitués des charts de l'époque comme INXS, Run DMC, ou Echo & The Bunnymen... Et l'histoire adresse bien les préoccupations de son jeune public. Il est ici question d'adolescence, de soif d'émancipation, d'éveil amoureux, et des risques associés aux mauvaises fréquentations et autres prises de substances.
En déplaise à ses détracteurs, même si Génération Perdue comporte de nombreux defauts, c'est un classique qui occupe une belle place au Panthéon des comédies horrifiques. Près de 4 décennies après sa sortie, le film n'a pas tant vieilli. Tourné en 3 semaines, il s'attache plus à son recit d'ados dans une mauvaise passe, et à la drôlerie de ses personnages en panique, qu'à ses maquillages assez minimalistes.
Difficile de ne pas éprouver une certaine nostalgie en renvoyant ce tube de l'été cinématographique 1987, et en regoutant son ambiance légère et colorée. D'autant que les disparitions prématurées de plusieurs de ses jeunes acteurs, brûlés par le succès, contribuent à en faire un film particulier.