Votre avis sur Miséricorde ?
4,0
Publiée le 25 août 2024
Dans les sous-bois proches d'un petit village de l'Aveyron, la chasse aux champignons peut se révéler synonyme de rencontres : violentes, tendres, voire sensuelles, pourquoi pas ? Tel qu'en lui-même, mais toujours capable de nous surprendre, le cinéma de Alain Guiraudie a peu d'équivalent en France, et notamment ici cette manière inouïe de mêler tragédie et comédie, avec un naturel désarmant dans un contexte de désir homosexuel qui est autant ludique que source de tension. Guiraudie joue avec le statut de ses personnages : flics, curé, veuve boulangère, les sortant de leur comportement attendu, d'où le décalage irrésistible qui en résulte. Dans cette histoire, fortement ancrée dans son territoire rural, qui se passe aussi dans les chambres à coucher et les cuisines, où personne ne refuse un verre de pastis, c'est d'humanité dont nous parle Miséricorde, à l'encontre des idées reçues et des conventions, y compris cinématographiques. Et tout cela dans une veine naturaliste, qui rappelle un peu Jacques Becker ou Maurice Pialat, à condition d'y intégrer un pincée de surréalisme à la Luis Buñuel. Autrement dit, Miséricorde, c'est un Guiraudie au meilleur de sa forme et toujours merveilleux directeur d'acteurs. Il suffit de voir ce qu'il réussit à faire avec le presque inconnu Jacques Develay et une Catherine Frot soudain réinventée.
3,0
Publiée le 16 octobre 2024
"Miséricorde" assez bien noté par la critique, présenté cette année au festival de Cannes, est un film policier qui se regarde. En effet, le réalisateur Alain Guiraudie livre aux spectateurs une histoire avec des idées originales mélangeant les genres, passant de la comédie noire au thriller policier, en abordant des thématiques intéressantes comme l'homosexualité, la mort, la ruralité, la religion, le mensonge et la solitude, avec un casting intéressant . Dommage que le scénario soit un peu trop léger à mon goût et que l'ensemble soit trop inégal pour moi, une petite déception.
4,0
Publiée le 20 octobre 2024
Éviter si possible les salles aux rires graveleux et gloussements hystériques permanents ( mais comment le savoir à l'avance ? ) parce que ces réactions parasitent et plombent le film.
Sombre et complexe, l'action remarquablement interprétée, pose à contre courant de la morale et du bon goût petit-bourgeois qu'elle dynamite, des questions très dérangeantes et aiguës.
Sans réponses.
2,0
Publiée le 19 octobre 2024
On démarre (assez lentement) avec une comédie dramatique rurale et on finit par une farce burlesque (et même grotesque) qui déclenche quelques rires tonitruants ou gênés dans la salle . Ce changement de pied m'a déconcerté. Je n'ai rien vu aussi de l'exploration du désir et des sentiments, de l'attraction des corps, ni de la fable transgressive, qui transportent apparemment beaucoup de monde et toute la critique professionnelle . Pour ma part, je retiens surtout les superbes images de la forêt cévenole, et la vision très inhabituelle d'un curé en érection. Le reste ne m'a ni intéressé, ni ému, mais je ne dois pas être fait pour ce genre de cinéma, et inversement.
1,5
Publiée le 30 octobre 2024
Miséricorde un thriller.....pitié ! On s ennuie ferme, les personnages sans grand intérêt et le jeu des acteurs assez bof en dehors de c. Frot qui fait c. Frot. Un téléfilm de seconde partie de soirée pour insomniaques.
1,0
Publiée le 17 octobre 2024
je ne comprends pas cette cote survalorisee dont bénéficie ce réalisateur. Ce dernier film est un polar qui finit en grand guignol, avec toujours la fascination du sexe masculin récurrent et mis à toutes les sauces....bienvenue dans la glauquitude burlesque.
1,0
Publiée le 17 octobre 2024
Suite au décès d'un homme qu'il a connu par le passé, Jérémie débarque dans le petit village de Saint-Martial pour les obsèques. Il y retrouve un ami d'enfance, Vincent, avec lequel il a une relation compliquée basée sur la méfiance et le soupçon. Vincent ne comprend pas pourquoi Jérémie s'installe chez sa mère et traîne à repartir à Toulouse. En salle le 16 octobre.

spoiler: "La Miséricorde" est une ineptie cinématographique et une réelle déception. rien ne va ! Les personnages sonnent tous plus faux les uns que les autres et leurs relations ne tiennent pas la route. L'intégralité des dialogues ou presque concerne la sexualité de Jérémie, accusé par des habitants de 5 ans d'âge mental de vouloir coucher avec tout le village. Rien ne nous est expliqué sur l'histoire qui lie Jérémie et Vincent et qui pourrait expliquer ce meurtre brutal et complètement aléatoire. Que dire du prêtre amoureux complice, des policiers abrutis qui fouillent sous les draps, de cette fin totalement dénuée de sens ? Rien, poubelle.
2,0
Publiée le 20 octobre 2024
Ce drame rural tente de mêler un héros ambigu avec une histoire bizarre et sordide, mais l'ensemble ne prend pas.
Le scénario, rapidement peu crédible, enchaîne des situations improbables qui peinent à convaincre.
Les personnages semblent constamment lire leurs textes, comme anesthésiés par leurs rôles imprécis et vacillants, ce qui crée indéniablement une distance et freine toute accroche émotionnelle.
Si un aspect comique était censé alléger le tout, je ne l'ai absolument pas perçu, renforçant ainsi mon malaise général.
Un film qui manque de cohérence et de force, et qui laisse au final un sentiment de vraie déception.
Passez votre chemin !!
Site CINEMADOURG.free.fr
4,5
Publiée le 16 octobre 2024
Vu à Cannes puis revu en avant-première en présence du réalisateur.

Le cinéma d'Alain Guiraudie laisse rarement indifférent.

Son dernier film ne fera pas exception en nous plongeant dans un monde où tout semble normal mais dans lequel rien ne l'est vraiment.

Le réalisateur n'a en effet pas son pareil pour aller trifouiller dans les recoins de la conscience, même les plus sombres et les plus amoraux. Mais il parvient à ne jamais tomber dans la provocation gratuite, grâce à un ton toujours décalé et à beaucoup d'ironie.

Miséricorde est un thriller rural tragicomique où chaque scène est un délice de drôlerie, de malaise et de transgression. Alain Guiraudie va loin, mais à en croire les réactions du public pendant la séance, c'est absolument jubilatoire.

La mise en scène impressionne par sa maîtrise des espaces et du cadre, et parvient à créer une géographie très identifiable entre ce village quasi désert et cette forêt aux couleurs automnales, théâtres de toutes les tensions et dans lesquels évoluent les dix seuls personnages du film, au gré de leurs humeurs et de leurs tourments.

Le désir est au coeur des relations entre tous les personnages, aux intentions toujours mystérieuses. Un désir qui reste le plus souvent inassouvi mais qui n'en prend que plus de force.

L'ensemble est porté par des acteurs formidables, dont le jeu très premier degré est un vrai régal. Mentions spéciales à Felix Kysyl qui interprète avec brio un personnage complexe, tout en ambiguïté, et à Jacques Develay, un prêtre qui nous gratifiera d'une scène démente qui restera gravée dans la mémoire de nombreux cinéphiles ! C'est également un plaisir de retrouver Catherine Frot et Jean-Baptiste Durand, réalisateur du formidable Chien de la Casse, devant la caméra cette fois-ci.

Un film décalé qui ne ressemble à rien d'autre que l'on a pu voir cette année au cinéma. Et si l'ensemble peut désarçonner, l'on ne peut que saluer l'audace de la proposition et la liberté du réalisateur. Chapeau !

Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle
3,5
Publiée le 20 octobre 2024
C'est à l'autre bout de son département de naissance qu'Alain Guiraudie, 60 ans, natif de Villefranche-de-Rouergue, Aveyron, est allé tourner "Miséricorde", son nouveau film. Plus exactement dans la région de Millau, du Larzac et de la vallée de la Dourbie. Le personnage principal se prénomme Jérémie, il est au chômage, mais il travaillait dans la boulangerie industrielle après avoir appris à pétrir le pain à Saint-Martial (nom de village inventé) auprès du boulanger local. Au décès de ce dernier, Jérémie revient dans son village afin de rendre visite à Martine, la veuve du boulanger, et se retrouve confronté à ses pulsions et à celles d'un certain nombre de personnes. En particulier celles de Vincent, le fils de Martine, un être violent persuadé qu'il en train de se passer quelque chose entre sa mère et Jérémie, ce qu'il n'accepte pas. En particulier, les pulsions sexuelles que Jérémie ressent pour Walter, un ami de Vincent. En particulier la très grande attirance du prêtre envers Jérémie. Comme le dit le curé, "Nous avons tellement besoin d'amour" ! Lequel curé dira aussi, plus tard, que la violence fait partie du monde et qu'on en a besoin. Un curé qui, à un moment donné, n'hésite pas à inverser le processus de confession, demandant à Jérémie de le confesser. Un curé qui explique l'inutilité et même le côté néfaste, dans certains cas, d'une grande sévérité en matière de justice; même en cas de meurtre. Que voulez vous, on est chez Guiraudie dont on se félicite que, malgré le succès qu'il rencontre de plus en plus, film après film, il ait pu réussir à garder le côté iconoclaste de ses débuts. Dans "Miséricorde", Alain Guiraudie a fait des choix forts. Celui de se passer de musique d'accompagnement, on le retrouve de plus en plus et, le plus souvent, on s'en félicite. Par contre, celui de ne pas éclairer les scènes nocturnes est assez rare et plutôt risqué dans la mesure où, durant de longs moments, c'est à peine si on peut deviner ce qui se passe à l'écran. Mais, après tout, comment espérer convaincre les spectateurs que nous vivons une période très sombre de l'histoire si votre film est illuminé par une lumière artificielle ? Par ailleurs, par petites touches, Guiraudie nous montre une certaine réalité de la France rurale : à part les personnages, Vincent, le curé, Martine, les gendarmes, Walter, que Jérémie ne cesse de rencontrer dans le village ou dans le bois à proximité, qui rencontre-t-il ? Personne ! Le village est quasiment mort. Quant au prêtre, on comprend qu'il est souvent en déplacement pour aller dire des messes à droite et à gauche, parfois à 2 heures de route en voiture. Pour la première fois de sa carrière, Félix Kysyl, plus habitué au théâtre et aux séries télévisées, s'est vu proposer un premier rôle au cinéma, celui de Jérémie, et il y montre un talent très sûr. Quant à Catherine Frot, elle est parfaite dans le rôle de Martine. Et le reste de la distribution ? C'est du solide, ce qui, avouons le, n'était pas toujours le cas dans les tout premiers films d'Alain Guiraudie.
4,0
Publiée le 18 octobre 2024
Un film doux-amer qui démarre dans la normalité (l’immersion en pays cévenol est authentique !), se poursuit en multipliant les rebondissements et se termine dans un élan de vie. Le scénario est d’une concision remarquable, avec une touche de surréalisme, inconvenant par certaines scènes, par l’extravagance des situations (l’Abbé…) et par sa conclusion. Il monte en puissance, les dialogues sont ciselés, le jeu d’acteurs impressionnant, les images magnifiques.
L’humour est tellement inattendu. D’ailleurs tout dans ce film est inattendu, les personnages comme les relations et le dénouement.

Le désir et le mensonge sont les moteurs de la narration. Tout le monde désire un autre, et c’est rarement réciproque. Un désir d’où peut sortir le meilleur et le pire (la jalousie vénéneuse...). Peu importe qu’il soit homosexuel, le propos du film est bien au-delà, sur le choix de consentir à ce qui est, sur le choix de vivre. Après le désir vient le mensonge, omniprésent, parfois déjoué. S’ajoutent alors le poids de la culpabilité (Jérémie, Walter), le poids de la solitude (Martine). Un personnage émerge : l’Abbé, force de vie et c’est lui qui mène l’intrigue à son aboutissement en demi-lumière.

La forêt est un personnage à part entière, lieu de rencontres inattendues, lieu de mystères, où s’enracine le mal spoiler: (disparition de Vincent, morilles proliférant sur un cadavre…)
– et d’où vient une certaine rédemption spoiler: (les rencontres, la présence de l’Abbé, la recherche d’un calme intérieur)
.
1,0
Publiée le 23 septembre 2024
C’est moi qui comprends rien au cinéma ? Film affreusement lent, il se passe rien, on ne comprend pas le fond de l’histoire. Qu’est-ce qui guide les personnages à faire ça ? Qu’est-ce qui guide l’histoire ? C’est quoi l’histoire ? La salle a ris, a beaucoup ris même mais je n’ai toujours pas compris ce qui était drôle. C’est sûrement pas mon style de film parce que clairement il doit être bon d’une certaine manière il est arrivé à Cannes mais moi je ne comprends pas.
2,5
Publiée le 19 octobre 2024
Théorème de Pasolini en Aveyron, ce qui laisse un arrière goût glauque. On ne sait s'il faut sourire ou avoir peur, y croire ou pas, cela aurait pu être réussi, mais non finalement...
2,0
Publiée le 1 novembre 2024
C'est tellement lent,les acteurs jouent bien leur partition.
Film parfaitement amoral ou le curé amoureux trouve même une justification et un sens au meurtre....
Glauque.
0,5
Publiée le 19 octobre 2024
On ne s'attache à aucun des personnages, des dialogues infantilisants, de la morale de comptoir, la justice des hommes humiliée, un prête qui soit autoriser de délivrer la justice divine, l'hétérosexualité coupable, l'homosexualité décomplexée, la ville qui débarque à la campagne.... Vous avez ci les différents ingrédients d'un film affligeant, suis sorti avant la fin ...
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