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Natissy
1 abonné
60 critiques
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2,5
Publiée le 20 octobre 2024
Ce film ne m'a pas du tout emballé j'ai trouvé que le scénario n'était pas du tout crédible. histoire d'un jeune qui revient dans un village d aveyron pour assister à un enterrement et qui décide de rester chez la veuve. des histoires d'amour qui ne tiennent pas debout Notamment avec un curé Bref je me suis ennuyée je n'ai pas aimé
Ai vu «Miséricorde » d’Alain Guiraudie qui faisait parti de la sélection française lors du dernier Festival de Cannes. Guiraudie a un univers absolument personnel et totalement reconnaissable. Cette fois le réalisateur nous offre pour le plus grand bonheur, une fable qui se déroule dans un village ardéchois et principalement dans ses bois alentours où s’y rencontre, non pas un chaperon rouge et un méchant loup, mais des garçons qui cherchent des champignons, un prêtre rôdeur et surprenant et des gendarmes qui mènent une enquête. C’est insolent, décapent, impertinent, souvent très drôle et surtout totalement immoral à un point qui frise le génie, pour le plus grand plaisir du spectateur. Tel un ange venu de la ville pour assister aux obsèques du père d’un ancien copain de collège, Jérémie (qui signifie élevé par Dieu) (magnifiquement interprété par Félix Kysyl) petit à petit s’installe chez Martine, la veuve du défunt (Catherine Frot totalement hallucinante dans un de ses meilleurs rôles), ce qui rend jaloux le fils Vincent (Jean-Baptiste Durand). Promenades et rencontres inattendues dans les sous-bois superbement photographiés, dialogues et confidences ciselés, face à face suintant le désir, Guiraudie s’amuse à pulvériser la morale et les transgressions. La mise en scène très précise maintient un suspens allant crescendo en variant les ruptures de styles et rebondissements imprévisibles. La mort, les secrets enfouis, la solitude, la ruralité, les faux-semblants, l’homosexualité, la religion… le scénario aborde et pulvérise tous les thèmes. Guiraudie réuni un casting superbement homogène de vraies gueules et de talents incroyables. Mention spéciale à Jacques Develay dans le rôle du prêtre. LE film français le plus intéressant de cette année par son originalité, sa construction, sa maîtrise et son irrévérence. spoiler: Et si tout compte fait « Miséricorde » était une variation moderne du conte "le petit chaperon rouge » et surtout une relecture du rôle du méchant loup ?spoiler: Un régal que ce plaisir non coupable de subversion !
Alain Guiraudie est de retour avec Miséricorde, un film sombre et très réussi. Jérémie vient assister aux funérailles de son ancien patron et s’installe chez Martine, sa veuve. Mais l’atmosphère du village va se charger en bizarrerie : un abbé (hilarant et merveilleusement incarné) au comportement étrange, un voisin menaçant, une disparition inquiétante et un personnage principal à la psychologie complexe. C’est redoutablement efficace. La réalisation est soignée. Tout est beau dans ce film, y compris les détails. Un petit bijou !
Une des bonnes surprises parmi les sorties récentes au ciné : petit clin d'oeil pervers à Pagnol ( deux boulangers, une femme, un curé dans un petit village du Midi), un crime et de drôles de gendarmes...une fable sur la culpabilité, le secret et la transgression...Bref un savoureux cocktail au pastis tragique et drôle, salé et sucré. A voir !
Film d’une grande prouesse . Il y a une direction d’acteurs impeccable . On sent vraiment un cinéma maîtrisé jusqu’au moindre détail . On pourrait parler d’un thriller rural tagicomique qui se déroule dans un petit village de Lozère .. un homme revient dans le village pour l’enterrement de son ancien patron , il s’installe chez sa veuve ( Catherine Frot - formidable ) . On ressent rapidement une relation ambivalente entre les personnages, une forme de malaise , de jalousie et d’attirance sexuelle qui s’insinue petit à petit . J’avoue que le réalisateur nous amène où on ne l’attend pas et cet effet surprise est magistral . Quand Le prêtre du village , personnage on ne peut plus orthodoxe demande la confession au meurtrier, on se dit que le réalisateur est un génie pour chercher les tendances perverses et immorales des êtres sans tomber dans la provocation trash. C’est jubilatoire
Je ne connaissais pas le cinéma d’Alain Guiraudie et je dois avouer être très séduit par ce Miséricorde ! Une vraie masterclass d’équilibriste du cinéma : entre drame familial et thriller, ce film est surtout une farce macabre, extrêmement drôle dans laquelle tous les personnages sont romanesques et brillamment interprétés !
C’est unique, libre, amoral et déroutant ! Très réaliste dans sa description du monde rural (profond), on est ancré dans cette terre, dans ce village où tout le monde semble s’épier et dans ce magnifique cadre, Guiraudie développe une intrigue totalement loufoque, glauque et irrésistible avec un propos sur le désir, sur le deuil, sur la justice, la culpabilité et la…miséricorde.
Un de mes favoris aux prochains César (réalisateur, scénario, film, acteurs).
PS : pour ne rien gâcher, c’est sûrement la plus belle affiche de l’année !
Très original ce film…au final… Une ambiance lourde , des silences pesants , de regards énigmatiques….le film met un certain temps à démarrer , on ne sait pas trop où l’on va nous emmener…et d’un seul coup tout s’accélère….énigmatique , prenant jusqu’à la dernière minute…. Une belle photographie de l’Aveyron , dans un village typique , la campagne , loin de la ville , presqu’une autre époque , un autre monde….
Guiraudie a l’audace d’aller au bout de ses idées et de son propos en proposant une fable sur le désir et la mort avec des personnages à la fois banals et totalement libres. Il est jouissif de voir notamment Catherine Frot incarner une femme qui assume tout, y compris le pire, avec une apparente naïveté. Un régal !
Avec "Miséricorde", Alain Guiraudie explore un univers à la fois austère et hypnotique, dans un village rural marqué par des tensions et des désirs inavoués. Le retour d’un jeune homme pour un enterrement déclenche une série de bouleversements dans cette communauté repliée sur elle-même. Servi par une narration où le non-dit domine, le film mélange drame, thriller et mysticisme. L’interprétation intense de Félix Kysyl donne vie à un personnage complexe, pris entre ses pulsions et le poids des conventions. Une œuvre captivante et singulière.
Le petit théâtre habituel de Guiraudie est ici proposé à la mode automnale.
Les décors habituels de l'Aveyron servent de décors à une sarabande attendue, mais toujours aussi délicieuse : un homme fort qui vient de mourir, sa femme, son fils énervé, un curé, un voisin et un étrange visiteur qui va agir sur ce petit monde un peu comme celui du Théorème de Pasolini.
Le désir sexuel semble sautiller de personnage en personnage comme le ferait une puce gouailleuse, alors que se dessine un polar dans lequel chaque personnage évolue dans ses relations aux autres.
Ce thriller occitan génère de franches tranches de rigolade, assez innatendues de la part de Guiraudie. Les personnages des gendarmes sont hilarants, policés dans leurs questions, mais complètement décalés dans leurs actions.
Mais le personnage central du film, celui qu'on n'oubliera pas de sitôt, c'est le curé joué par l'excellent Jacques Develay. Sa bonté, son flegme, sa capacité à tout comprendre avant tout le monde est touchant au possible. Il est étonnant de voir Guiraudie dessiner un personnage de prêtre aussi émouvant.
Miséricorde fait partie de ces films pour lesquels il est absolument impossible de deviner l'évolution de l'intrigue ... et c'est un sentiment jouissif. Drôle, intrigant, mais aussi générateur de réflexion (comment punir justement un assassin ?), le dernier Guiraudie est l'un de ses meilleurs films.
Déconcertant et totalement malicieux, le film prend un malin plaisir à surprendre et à jouer avec les attentes du spectateur, notamment grâce à son humour loufoque. Miséricorde est un coup de cœur pour moi ; rarement un film m’aura autant agréablement surpris.
Un thriller improbable et un enchaînement de situations cocasses qui mêle désirs rancœur et jalousies dans un petit village. Surprenant malgré les évidentes incohérences