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Kurosawa
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4,5
Publiée le 30 juillet 2015
Saisir l'opportunité pour changer d'identité et disparaître à jamais : c'est ce que souhaite faire David Locke (Jack Nicholson magnifique dans un jeu tout en retenue) dans "Profession : reporter", un grand film parmi d'autres de l'immense Michelangelo Antonioni. Le film peut se diviser en deux parties (et en deux heures): la première très lente et très intérieure, en phase avec son protagoniste, qui semble étranger à l'environnement dans lequel il évolue; la seconde plus rythmée et plus écrite qui détermine précisément l'objectif du personnage principal, accompagné par la charmante Maria Schneider, qui abouti à une issue aussi troublante que fascinante. Exigeant mais passionnant, "Profession : reporter" est vertigineux dans le sens où il peut être tout aussi politique et ouvert sur le monde qu'un objet très refermé sur lui-même ne valant que pour son esthétique renversante. Enfin, il faut souligner l'émotion qui surgit lors des cinq dernières minutes, celles-ci accomplissant justement un désir que le personnage ne peut réaliser. C'est donc quand le regard du cinéaste se conforme à celui du spectateur que toute forme implicite ou d'incompréhension est délaissée au profit d'une réconciliation aussi inattendue qu'apaisante.
Juste magnifique. J'aurais aimé n'écrire que ces deux mots pour ma critique, après avoir découvert Profession : Reporter de Michelangelo Antonioni. Car il est bien difficile pour moi, pauvre apprenti critique du web que je suis, d'exprimer mes sentiments. Peut-être étais-ce la présence de Nicholson, les apparences de thriller presque hitchcockien donné au commencement de l'intrigue ("intrigue" qui disparaît vite pour laisser place aux errements desespérés du héros), en tout cas ce fut le plus envoûtant des films signés Antonioni. Un voyage, de l'Afrique à l'Espagne, qui petit à petit révèle l'impasse dans laquelle se trouve Locke/Robertson, reporter blasé qui pensait fuir la (dure) vie éternellement. Il finira par comprendre à quel point l'homme est seul au monde, enfermé dans son petit corps - "je ne l'ai jamais connu" sont les paroles qui closent le film. Tout cela symbolisé par l'échange d'identité de Locke et Robertson, le trafiquant d'armes mort d'une crise cardiaque, sur un coup de tête apparemment inexpliquable de Locke. Mais comme je le disais, pas facile de parler de ce film qui nous échappe ; il nous fait toucher bon nombre de grandes vérités, nous transcende même, pour peu qu'on parvienne à aborder le style d'Antonioni - et ses lenteurs habituelles, qui rebutent sacrément à la découverte de ce réalisateur. On atteint l'état de grâce lors du final magnifiquement filmé en plan-séquence, et son dénouement mystérieux, voire mystique, dans la lignée de la disparition non élucidée de L'avventura et les mimes qui jouent au tennis dans Blow Up. Mais là, c'est d'un tel génie, d'une telle force, d'une telle beauté, qu'aucune oeuvre d'Antonioni ne m'avait parue si courte !
Un film certes très esthétique, aux plans et aux décors soignés..., mais quel ennui. L'intrigue, de près de deux heures, aurait pu être ramené à une durée beaucoup plus courte. Bien évidemment les puristes diront qu'Antonioni demeure un génie de l'image, que sa caméra foisonne d'idées (les plans de Barcelone sont effectivement splendides), mais le propos exagérément pompeux, coupé d'une base solide, nuit à la compréhension de l'histoire. Bref, c'est beau, mais on s'ennuie ferme. Reste Jack Nicholson, qui, deux heures durant offre au maître italien les services d'un grand acteur.
Le film traite de la condition humaine (évidemment pourrait-on ajouter puisqu’il s’agit d’un film d’Antonioni) à travers l’errance africaine d’un homme qui, dans un concours de circonstances comme seul le destin sait les fabriquer, va changer d’identité avec un mort pour essayer - illusoirement bien sûr - d’être affranchi de toute contrainte, en un mot d’être libre... À partir de là, vont se dérouler des variations infinies sur l’identité et ses mystères, pour ne pas dire ses incertitudes. Les images sont superbes, les acteurs tous irréprochables (mention spéciale bien entendu à Jack Nicholson qui trouve là son meilleur rôle au cinéma), le scénario est d’une intelligence rarissime et la mise en scène porte le propos comme peu de cinéastes peuvent et savent le faire, que ce soit sur le plan technique ou au niveau esthétique. On a là un chef-d’œuvre absolu du cinéma, envoûtant et fascinant.
Il a des baudruches qu'il faut dégonfler, Antonioni ne sait tout simplement pas raconter une histoire, Au début dans le désert les plans se suivent sans aucune logique, certaines erreurs sont risibles : le type qui ouvre une cassette pleine de documents, il prend les trois premiers, et se fout complètement du reste (d'ordinaire on voit ça dans les séries Z), les déficits d'explications sont innombrables comme de savoir comment Maria Schneider a pu se faire inscrire à l'hôtel comme étant l'épouse de Robertson. Et puis qu'est-ce que c'est lent, inintéressant, encombré de plans et de séquences inutiles, et mention spéciale à ce long travelling de fin qui ne sert à rien. Reste quoi : les acteurs sont bien, Nicholson fidèle à lui-même, Maria Schneider d'un naturel saisissant sans oublier la très belle et trop rare Jenny Runacre magnifiquement photographiée, mais cela ne sautait sauver le film de l'ennui et de la vacuité.
Je dois me rendre à l'évidence.Le cinéma de Michelangelo Antonioni ne me touche pas.Il est trop aride,trop austère,trop stylisé,là où d'autres y voient de multiples significations,une beauté renversante,une plongée passionnante dans le voyeurisme.Tout se discute et c'est ça qui fait la magie du cinéma!En l'occurence,Antonioni tire"Profession:reporter"(1975)vers l'épure,voire vers l'abstraction la plus totale.Le semblant d'intrigue(un reporter basé en Afrique prend l'identité d'un homme lui ressemblant,avant de s'aperçevoir qu'il s'agissait d'un marchand d'armes)ne résiste pas à la volonté contemplative d'Antonioni.Fascination pour le thème du double,de la dépression,de la communication impossible,de la lente marche vers la mort.Jack Nicholson,star proclamée s'enferme dans son mutisme et son mystère,et s'entiche d'une belle espagnole toute aussi impénétrable.Le film est gratifié d'une photographie époustouflante,d'une manière de filmer les paysages désertiques avec un attrait troublant.Malheureusement,l'enthousiasme soulevé par la qualité de la mise en scène est plombé par un rythme d'une lenteur rebutante et du refus extrême d'Antonioni d'embrasser un schéma narratif compréhensible.
Errance, transfert, décalage, rencontre impossible, retour au Tchad depuis l'Andalousie, sortir de la chambre d'hotel pour y revenir, toujours, pour toujours
Le cinéma de Michelangelo Antonioni ne laisse pas indifférent... Celui qui s'était fait une réputation dans les créations d'auteurs transalpins des années 60 réalisait en 1974 et sur le continent Américain l'une de ses oeuvres les plus complexes à travers cette gigantesque réflexion sur l'identité qu'est "Profession Reporter". Le style du cinéaste n'est comme d'habitude pas forcément accessible au grand public tant le rythme extrêmement lent de l'intrigue pourra dérouter les plus sceptiques. Le metteur en scène scrute chaque détail de son cadre qu'il peint avec un souci de précision assez édifiant, tenant des plans très longs mais admirablement construits afin de parvenir à une sensation de ralenti aboutissant à un quasi-état de transe chez le spectateur. Chose d'autant plus remarquable que l'on est à aucun moment dans la masturbation intellectuelle pseudo-élitiste mais bel et bien dans le tragique développement d'un scénario diabolique et ingénieux, narré avec paradoxalement beaucoup de tension puisqu'à aucun moment Antonioni n'en révèle plus que ce que son image laisse elle-même suggérer. Au spectateur de se faire une interprétation, sans toutefois qu'il y ait un côté "foutage de gueule" puisque le cinéaste s'applique à garder tout le long un fil rouge cohérent permettant certes de nombreuses dérives mais parvenant ainsi à constamment retomber sur ses pattes. Profonde est l'introspection du personnage principal, fascinante est cette dualité des rôles, troublant est l'univers général... Malheureusement, Antonioni accuse parfois le coup et à trop vouloir étirer son style il lui arrive de tourner en rond. De plus, les raccords ne sont techniquement pas tous exempts de tout reproche et la sobriété de Nicholson a parfois tendance à se transformer en passivité. Rien de parfait donc comme à chaque fois chez un Antonioni qui n'aura de cesse de me passionner dans l'ensemble mais de me rebuter sur certains points. A voir bien évidemment, ne serait-ce que pour le final.
C'est entendu la photographie est superbe, l'esthétique irréprochable, Nicholson parfait et l'idée intéressante. Maintenant il manque un vrai engagement du film, ici on survole les possibles et c'est long par moment, tellement long que le mort a eu du mal à ne pas cligner des yeux.
Meme si il s'agit d'un grand réalisateur, même si il s'agit d'un grand acteur, même si il s'agit d'un grand film, je me suis ennuyé à mourir devant le film de Antonioni! Malgré la puissance de l'image, la beauté des plans, le film est beaucoup trop vide pour me passionner! Aucun implicite n'est la pour rattraper le manque explicite évident d'histoire et de rebondissement! Rien a se mettre sous la dent conte scénario, ni action!
Quand j'ai vu le scénario je me suis empressé de voir le film. Peut-être que j'aurais du calmer mes ardeurs. Le scénario de départ est très bon. Mais très vite le film tombe dans la lenteur, manque de tout... Je n'ai pas grand chose de plus à dire. J'ai était très déçut.
Que dire de + de ce film faisant partie de ces œuvres d’art qui demande un effort pour être aimée, et de plus en évitant le language psy de Mme Michu - et/ou surtout ; Monsieur Michu ! ; - car comme chacun sait … - relatif à ce genre d’œuvre, et donc en parlant de dédoublement de personnalité et/ou de « schizophrénie » car n’étant heureusement ni psychiatres ni psychologues, et encore moins faux journaliste TV - et le salaire ne serait, de plus, pas à la hauteur … - ; nous n’en connaissons pas bien sûr les fins aboutissements. Restant donc « simple » humain pdt 2 minutes pour le plaisir de finir cette critique et de ne vexer personne , nous dirons que ce film décidément un peu long échappe de peu à la catégorisation film chiant & intello ( De toute façon stupide ) tout en voyant démontrer le simple fait qu’une grosse américaine à la peinture reluisante fait très désordre et enfin dérange quand même au milieu de toutes ces européennes mesquines. Savez-vous par ailleurs que les premiers conducteurs d’ »américaines » des 60‘s-70’s goûtant en général au plaisir du « cruising » ne peuvent s’en passer ensuite ; Vantant une fois pour toutes la qualité de cette conduite incomparable réservé en effet - Et cela est évident - surtout aux longues distances sinon trajets ? ( L‘accueil ciné laisse à désirer ; préférez ce film en salle comble. ) A ne pas rater : la scène bien sûr du type + fort, car … tapant + vite !
Tout me laissait présager que je risquais d'avoir affaire à un chef d'oeuvre de Mr. Antonioni et que la déception envers un de ses films était impensable ("L'Avventura", "Blow Up" sont excellents). Poutant ce ne fut guère le cas avec celui-là. Quel ennui pour si peu ! J. Nicholson est peut-être admirable tout comme le long plan séquence final (7 minutes !) mais la technique, parfois douteuse, et la distribution ne font pas tout. Le synopsis est vraiment digne d'intérêt et c'est vraiment dommage de l'avoir mis entre les mains de ce grand cinéaste italien qui s'est lamentablement planté, peut-être parce que submergé par l'ampleur d'un tel projet. Il aurait au minimum mérité l'aura d'un T. Malick ou d'un W. Wenders pour se voir tout à fait accompli, abouti. Mais bon ... c'est fait, c'est fait ...
Voir un film de Antonioni c'est comme regarder une partie d'échec ca dure pendant des plombes et ca interesse que les amateurs.Donc c'est trés lent il faut aimer mais profession reporter a la particularité d'avoir un acteur exellent:Nicholson.De plus,le scénario part d'une bonne idée et se conclue sur un plan séquence plutot bien fichu.Mais alors faut se taper quand méme 2heures bien lourdes avant.
La lassitude du personnage principal m'a vite gagné. Je me suis tout de même forcé à regarder ce film jusqu'au bout, ce qui m'a certes permis d'apprécier le plan-séquence final. M'enfin, que ce film est lent, mais lent ! Heureusement, la seconde partie est plus étoffée donc plus intéressante. Un certain temps passera avant que je ne revois ce nav... pardon, ce film !