Mon compte
    Profession : reporter
    Note moyenne
    3,8
    854 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Profession : reporter ?

    88 critiques spectateurs

    5
    19 critiques
    4
    22 critiques
    3
    17 critiques
    2
    15 critiques
    1
    13 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 154 abonnés 5 140 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2015
    Film très stylisé et très intellectuel. Ça commence presque sans paroles sur de somptueux paysages du désert. Et puis cela se déroule dans le temps, dans l'espace indifféremment et sans préambule. C'est quand même assez déroutant et fascinant. On ne sait pour quelle raison, un homme prend la place d'un autre dans un contexte de vente d'armes. Cet homme va aux rendez-vous mais hérite aussi de ses problèmes. Le film a ses qualités d'espace et d'énigmes. C'est une grande page blanche qui se remplit de part et d'autres. Le film contient un plan incroyable à la fin. Grande maîtrise.
    Henrico
    Henrico

    165 abonnés 1 327 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2020
    Outre le fait que ce titre français ne traduit pas le titre anglais : "The Passenger", il est un véritable contresens. Il met l’accent sur la profession du héros alors que celui–ci veut échapper à tout ce qui le concerne. Sa profession entre autres choses. Il est un passager en transit sur le vol d’une identité qui n’est pas la sienne. Concernant le film lui-même, il est fort intéressant. Mais il est plombé par ce traitement fait de cette extrême lenteur et de ce faux détachement propres à la Nouvelle Vague qui faisait très branché à la fin des années 60 et dans les années 70. La symbolique de l’absurde en filigrane durant tout le film, elle, n’a guère pris de rides. Ainsi la scène finale se passant dans un hôtel, au nom de la Gloria, face aux arènes, où le héros est abattu, tel un taureau rebelle qui a résisté, mais qui n’échappe pas à son destin.
    DarioFulci
    DarioFulci

    104 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2017
    Le cinéma hypnotique d'Antonioni dans toute sa majesté. Un homme tente d'oublier son identité pour en inventer une autre. Pourquoi ? Peu importe. Ce qui intéresse le cinéaste c'est l'échec anticipé et déterminé par l'époque. Impossible à réaliser.
    Le film est une fuite en avant qui s'achève par cette séquence magnifique de caméra fixe qui avance et recule. C'est du cinéma cérébral, plus narratif que ´Zabriskie Point', mais avant tout d'atmosphères et d'émotions suggérées. Les acteurs sont au top.
    Serpiko77
    Serpiko77

    59 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2022
    La lenteur du rythme en rebutera certainement plus d'un, c'est du pur cinéma contemplatif et dans ce domaine Antonioni confirme que c'est un as.
    La photographie est juste sublime et la prestation de Jack Nicholson vaut le détour. Impossible aussi d'oublier le magistral plan-séquence de 7 minutes qui clôture le film.
    Yves G.
    Yves G.

    1 465 abonnés 3 489 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juillet 2023
    David Locke (Jack Nicholson) est grand reporter pour la télévision. Mais las de sa vie, il décide de disparaître en prenant l’identité de David Robertson, le voisin de chambre brutalement décédé d’un arrêt cardiaque de l’hôtel qu’il occupe dans une bourgade isolée du Tchad.
    Robertson se révèle être un marchand d’armes qui approvisionne un mouvement rebelle. Pour ce motif, Locke/Robertson est poursuivi par la police tchadienne. Nancy, la femme de Locke, qui veut éclaircir les circonstances du décès de son mari, est aussi à ses trousses. De Munich à Almeria, en passant par Barcelone où il fait la connaissance d’une jeune femme anonyme (Maria Schneider), Locke/Robertson doit fuir.

    "Profession : reporter" marque un point d’orgue dans la carrière d’Antonioni, quinze ans après "L’Avventura", cinq ans après "Zabriskie Point". Le film est enseigné dans toutes les écoles de cinéma pour le plan-séquence qui le conclue. D’une durée de sept minutes, il part de la chambre où Locke/Robertson a enfin trouvé le repos et, dans un lent travelling avant, en franchit la fenêtre pour rassembler dans un long mouvement circulaire tous les protagonistes de l’histoire avant de revenir sur son héros.

    Comme dans tout le cinéma d’Antonioni, "Profession : reporter" – bizarrement traduit en anglais The Passenger alors que son titre italien est bien "Professione : reporter") est un drame de l’incommunicabilité et de l’identité. Son héros est à ce point dégoûté de sa propre existence qu’il décide de l’abandonner pour en prendre une autre. Mais ce stratagème rencontre vite ses limites. Locke (le choix du nom du célèbre philosophe anglais de la liberté ne doit bien sûr rien au hasard) découvre vivre à ses propres dépens qu’on ne peut jamais se fuir totalement : on est rattrapé par sa propre histoire, comme Locke est rattrapé par sa femme, et l’on doit porter l’histoire de celui dont on a usurpé la vie.

    La vénération qu’on voue à Antonioni est si respectueuse (j’en parlais déjà dans mes critiques très mitigées du "Désert rouge" et du "Cri") que c’est du bout des lèvres que je m’autorise toutefois une note dissidente sur ce film unanimement porté aux nues. Je trouve que le choix de Jack Nicholson dans le rôle principal est malheureux. La star hollywoodienne – qui accumulait les nominations aux Oscars pour "Easy Rider", "Five Easy Pieces" et "Chinatown" avant de tourner quelques mois plus tard "Vol au-dessus d’un nid de coucou" – a le sourcil trop sardonique, l’oeil qui frise trop, l’ironie à fleur de peau, pour se cooler dans un personnage si mélancoliquement antonionien.
    Roub E.
    Roub E.

    958 abonnés 4 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 novembre 2020
    Un film que je retenterai peut être à l’occasion car la à la première vision je ne suis jamais rentré dedans. Je reconnais des moments de mise en scène très inspirés, Antonioni sait ce qu’il fait de sa caméra c’est indéniable,mais l’histoire ne m’a jamais impliqué ou intéressé. Et pourtant il y a Jack Nicholson qui électrise toujours un film de sa présence, mais là non plus ça n’a pas suffit. Il y a de bonnes choses, de très bonnes choses mais je me suis ennuyé.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 381 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 octobre 2024
    C'est l'histoire d'une fuite en avant, l'étrange aventure d'un reporter à qui le hasard permet un jour de changer d'identité et de se faire passer pour mort.
    L'attitude inexplicable, et inexpliquée parce qu'Antonioni n'introduit que fort peu d'éléments biographiques et encore moins d'indices psychologiques, de David Locke n'en demeure pas moins la manifestation d'un malaise existentiel profond. L'imposture du personnage de Jack Nicholson, particulièrement sobre en comparaison de certaines de ses prestations chez Milos Forman ou Stanley Kubrick, ne sera peut-être qu'une vaine renaissance. D'abord curieux de sa nouvelle vie qui le plonge dans un vague spoiler: trafic d'armes,
    l'identité réelle de Locke ne s'avèrera-t-elle pas incontournable?
    Le film d'Antonioni est un film d'atmosphère; c'est-à-dire qu'il peut fasciner comme il peut agacer ou ennuyer par son affectation. Du Maghreb désertique et comme intemporel à l'animation bruyante de l'Espagne, le caractère hiératique et taciturne de la mise en scène donne un tour abstrait et métaphorique au sujet, lequel devient, au fil du temps, toujours plus insondable ...et rébarbatif.
    Fabien S.
    Fabien S.

    548 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mars 2021
    Un très bon de Michelangelo Antonioni avec Jack Nicholson dans le rôle d'un reporter. Un très bon drame.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    104 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 août 2019
    Sorti en 1975, ce film majeur de Michelangelo Antonioni est fascinant à bien des égards. Tout d’abord parce qu’il nous fait suivre le parcours d’un Jack Nicholson extraordinaire dans ce qu’il considérait comme l’un de ses plus grands rôles, celui d’un homme qui décide de disparaître de la circulation en échangeant sa vie avec celle d’un mort, dont les activités vont d’ailleurs s’avérer bien troubles. Ensuite parce que ce long-métrage riche et complexe brasse de nombreuses thématiques philosophiques, politiques et individuelles passionnantes et inépuisables : l’identité et le double, l’impossibilité de communiquer, le rôle des images dans la société, la légitimité de la violence, mais aussi celle plus concrète du commerce des armes en Afrique. Enfin parce que Profession : reporter nous offre des paysages d’une poésie folle. Du désert africain à la campagne du sud de l’Espagne, en passant par les banlieues chics de Londres ou les toits de Barcelone dessinés par Antoni Gaudí : ce road-trip est un plaisir visuel de chaque instant, qui se termine sur un plan-séquence de 7 minutes impressionnant, l’un des plus célèbres de l’histoire du cinéma.
    kingbee49
    kingbee49

    38 abonnés 608 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 août 2014
    Antonioni, Nicholson, Maria Schneider, le désert…. Tout ce qu’il fallait pour que je passe un grand moment de cinéma et pourtant, non, pas vraiment. Je reconnais l’exigence du maître italien, la dérive sensible de Jack Nicholson, le charme indolent de Maria Schneider, cette façon de filmer le désert et pourtant, je n’ai pas accroché à cette histoire de personnalité empruntée. Sans doute parce que l’histoire s’étire paresseusement sur deux heures et que les personnages semblent comme éteints, particulièrement le couple Nicholson/Schneider. Dommage.
    Davidhem
    Davidhem

    109 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2011
    Jack Nicholson dans un film européen, voilà qui n'est pas banal. L'acteur au sourire le plus large s'immisce dans le monde étrange du cinéma de l'italien Michelangelo Antonioni. Le film est brillant car il distille une intrigue très efficace en utilisant très peu de dialogues de sorte que le spectateur comprenne le film presque uniquement par les images qu'il dévoile. Le long-métrage est esthétiquement très soigné, on voyage à travers le monde avec enchantement grâce au travail de la caméra qui filme les paysages et les villes célèbres avec un très bon goût. Le film raconte l'histoire d'un journaliste célèbre et marié qui traverse le monde entier pour ramener des reportages notamment dans les pays réputés dangereux et qui ne supporte plus cette vie. Plus que de ne pas l'accepter, ellle le dégoûte, il sent que son couple ne fonctionne pas, il entend que son travail est mal entrepris à cause de la jalousie de ses pairs bref c'est un homme qui est devenu désabusé et dépressif, sa façon de peu communiquer avec les autres en est une preuve flagrante. Décidant de mettre un terme à sa vie de journaliste, le protagoniste décide de changer d'identité sans savoir ce qu'il est en prenant la place d'un autre homme mort dans le même hôtel que lui. En effectuant cette action, le protagoniste tue tout. Lui-même, son mariage, son travail pour essayer de recommencer une nouvelle vie avec une autre femme incarnée par la ravissante Maria Schneider. Mais comme on dit, le passé vous ratrappe toujours et le présent vous coince. Un film d'aventures atypique qui utilise très peu de musique, Antonioni préférant user de la sobriété pour mieux faire passer le sentiment de désespoir chez l'homme incarné par Nicholson. La dernière scène avec des paroles traduit bien ce que voulait dire le film. Le journaliste que le protagoniste a incarné pendant si longtemps a vu et filmé tellement d'horreur et de laideur sur cette planète qu'il ne pouvait plus apprécier les saveurs de la vie. Un long-métrage fascinant, des acteurs géniaux et un pessimisme réaliste.
    Niko0982
    Niko0982

    67 abonnés 1 331 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juin 2009
    Jack Nicholson est grandiose et Antonioni réalise son film avec une main de maitre.
    Vutib
    Vutib

    136 abonnés 701 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 octobre 2014
    "Profession: Reporter" est un film tellement profond et travaillé qu'il en deviendrait quasiment ésotérique. Que ce soit par ses intentions utopistes ou son ambiance très posée, Michelangelo Antonioni accouche ici d'une œuvre très personnelle et, me semble-t-il, particulièrement difficile à concrétiser. Mais je dirais, non sans amertume, qu'avant on savait faire des films, ou du moins que la tendance générale ne lorgnait pas encore du côté des superproductions "pompes à fric" plates et sans réelle saveur. Ce film fait honneur à sa décennie et reste encore en 2011 une référence dans le genre. Très bien conservé, novateur et osé, "Profession: Reporter" est avant tout une réflexion philosophique portant sur le vrai sens de la vie. La notion d'identités et ici disséquées à travers l'évolution douloureuse et semée d'embuches De David Locke, journaliste "Reporter" décidant du jour au lendemain de changer de vie en empruntant les papiers et l'identité d'un cadavre lui ressemblant étrangement. S'en suivent évidemment des complications plus ou moins hasardeuses, mais qui globalement nous amène à témoigner de la malchance constante de ce héros extrêmement discret. La dimension réflexive de cette œuvre s'accroit au fur et à mesure que s'étouffent les chance de David Locke de mener une "vie entièrement formatée et normale". Véritable Puzzle intellectuel, le film joue essentiellement sur les non dit, les suggestions cachées derrière une caméra sereine, dissimulées entre les piètres dialogues et les nombreux regards et gestes perdus entre deux plans. Et c'est clairement fabuleux et maitriser, de manière à ce que chacun puisse décoder et interpréter le film de sa façon, sans trop se sentir bridé par une trame trop visible. Cet univers subjectif et drôlement humain se retrouve à travers le jeu sobre mais totalement crédible de Jack Nicholson, à moitié pommé, à moitié déterminé... mais totalement aspiré dans les tourbillons dangereux de sa nouvelle et fausse personne. La feu Maria Schneider nous offre quant à elle un pur moment de mystère, à la fois naïve, calme et superbe. La vision intimiste que propose le film est évidemment renforcée (et embellie) par cette mise en scène suffocante de tranquillité, sachant néanmoins se montrer plus corrosive à temps voulu. La photographie est simple mais maitrisée et les caméras évoluent avec volupté dans des décors variés (et souvent dépaysants). Le célèbre plan-séquence final laisse le spectateur pantois devant un dénouement intelligent, étrange et encore une fois camouflé. Bref, du début à la fin, "Profession: Reporter" nous surprend et nous dévoile un charisme que les cinéphiles apprécieront sans nul doute. A la fois simple et philosophique, Antonioni nous tend là une bien belle et intrigante photo, dénuée du moindre cliché! 16.5/20
    Noistillon
    Noistillon

    80 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mars 2012
    Que dire d'un film aussi magnifique, dense, jouissif, bouleversant que Profession Reporter ? Spoilers dans la critique.

    Simplement qu'il s'agit probablement du meilleur film que j'ai pu voir jusqu'ici.

    Le film est beaucoup plus à fleur de peau qu'on ne le dit, il offre un véritable témoignage de l'humain, et c'est à travers une mise en scène irréprochable, que Michelangelo Antonioni propose un message pessimiste, froid, juste sur la condition humaine.

    David Locke, le personnage principal, n'est autre qu'un aveugle qui a recouvert la vue pour mieux la perdre. Bousculé par les hommes, par la routine, il a voulu chercher ce qu'il ne trouvait pas, l'inconnu, le danger, une raison d'être.
    Figure raciniennissime s'il en fût, le protagoniste interprété par un Jack Nicholson magistral, est victime d'une destinée tragique.

    Presque mécaniquement, l'homme est enfermé dans une situation inconfortable. Rattrapé par un passé qu'il abhorre, répudié par un présent qui ne le veut pas, il aura finalement une destinée funèbre, au cours d'une scène-clé du film, un final prodigieux d'inventivité et de perfection technique.

    Profession : Reporter renvoie à l'Eclipse, moins dans la réalisation que dans la reprise, mais non pas la redite, des thématiques essentielles de l'oeuvre. L'argent n'apparaît plus omnipotent dans l'objet de fascination qu'est Profession : Reporter. Cependant, le malaise reste au coeur des enjeux.

    En témoigne une séquence symbolique d'une parfaite justesse (qui rappelle vraiment l'Eclipse), au cours duquel un ventilateur miteux ébouriffe Locke, qui croit trouver là un salut d'autant que le son du ventilo concorde avec le vol d'identité. Cependant, par ce procédé stylistique, Antonioni nous fait déjà percevoir que la tentative est perdue d'avance, vouée à l'échec.

    Le monde court droit à sa perte, le cinéaste nous a prévenu.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 février 2013
    Attention il ne s'agit pas d'un film sur le journalisme. Une fois ça dépassé on découvre Jack Nicholson déambulé d'une ville à l'autre, des paysages et des endroits très bien filmés toujours la caméra très bien placée. Le scénario aurait pu faire un très bon thriller mais ici c'est plutôt un sorte de road-movie contemplatif.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top