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Loïck G.
336 abonnés
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4,0
Publiée le 11 janvier 2024
C’est un film dans le film, traduction assez courante pour évoquer réellement le monde du septième art que Cédric Kahn reprend à son compte en doublant la mise . Son réalisateur s’apprête à filmer un conflit social quand la production du film retire ses billes pour désaccord sur le scénario. Le tournage commence malgré tout et l’absence de véritables financements. Ce qui freine beaucoup d’ardeurs et réduit une masse salariale néfaste pour le personnel et la stabilité de l’équipe. La lutte sociale filmée à l’origine pour la fiction s’introduit au sein de la propre équipe de tournage, et devient le véritable sujet du film, sa crédibilité, sa raison d’être. Qui de l’ouvrier ou du comédien revendique le droit à la parole, la légitimité de son action ? Qui refuse de poursuivre le travail sans être payé ? Pour répondre à toutes ces questions Cédric Kahn s’appuie sur une très belle affiche : Xavier Beauvois, un fabuleux financier, un brin retors, Denis Podalydès, tout aussi excellent, en réalisateur malheureux, Jonathan Cohen à la fois comédien et leader syndical très convaincu, Emmanuelle Bercot, Stefan Crepon … Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
2024 vient à peine de commencer et Cédric Kahn confirme sa forme olympique de l'an dernier. A peine Le procès Goldman a t-il disparu des écrans (c'est l'un des meilleurs films français de 2023) que le réalisateur est déjà de retour avec Making of, qui n'a absolument rien à voir avec son précédent long-métrage. Difficile de surpasser La nuit américaine et Kahn n'essaie pas vraiment, en mettant notamment l'accent sur les conditions économiques et les aléas d'un tournage, qui plus est lorsqu'il s'agit d'un film engagé, en l'occurrence le récit d'une lutte sociale. Dire que ça va tourner ... au vinaigre est un euphémisme et Cédric Kahn joue assez habilement sur certains clichés de ce microcosme du cinéma, désacralisé et déglamourisé, du producteur mythomane à l'acteur égocentrique, en passant par le metteur en scène débordé et les techniciens bougons. La force de Making of est d'arriver à un certain équilibre dans le véritable chaos d'un tournage mouvementé, entre le sujet du film en fabrication, la réduction de ses ambitions pour des raisons financières et même les histoires personnelles et amoureuses de certains de ses protagonistes. Vif et percutant, le film est porté par une direction d'acteurs impeccable qui privilégie autant les têtes d'affiche : Denis Podalydès, Jonathan Cohen, Emmanuelle Bercot (décidément remarquable dans toute la diversité de ses rôles) que des interprètes pas encore aussi connus, dont les jeunes et talentueux Stefan Crepon et Souheila Yacoub.
Et si on faisait un film montrant l'envers du décor d'une réalisation cinématographique ? C'est l'idée centrale de ce long-métrage signé Cédric Kahn, comportant du pour, mais aussi du contre ! Côté pour, j'ai bien aimé l'idée de cette plongée dans le petit monde un peu dingue de la création d'une oeuvre pour le grand écran ! Même si je préfère garder intacte l'innocence de ma condition de spectateur me permettant de vibrer à la magie d'un rendu final, il est toujours intéressant de voir ce qui peut se passer en coulisses entre les acteurs, les techniciens, les producteurs et bien sûr, le réalisateur. Côté contre, j'ai trouvé ça franchement décousu et pas vraiment touchant : déjà, le tournage de ce drame social dans une usine n'est pas très amusant sur le fond, mais si en plus, tout le monde passe son temps à s'engueuler, à s'énerver et à se tirer dans les pattes, cette comédie dramatique donne une image du cinéma certes, assez réaliste, mais surtout pénible, fatigante et pas si drôle que ça. Mitigé je suis, plutôt bons tout de même sont les comédiens ! Site CINEMADOURG.free.fr
Ce film dans le film est parfaitement bien maitrisé par le réalisateur Cédric KAHN. On suit ainsi les journées mouvementées d’un tournage d’un film sur une fermeture d’usine. On y découvre les conditions d’un tournage avec toutes ses caractéristiques et ses difficultés qui s’accumulent : problèmes de financement, les égos des acteurs, les plannings d’organisation etc…Et en plus, viennent se greffer là-dessus les problèmes personnels du metteur en scène et des acteurs. Tout cela est fort bien orchestré par le réalisateur qui réussit à nous intéresser jusqu’au bout du tournage. Les interprètes sont tous à la hauteur et font preuve de leur foi en leur métier. On voit également toute la pression subie par le réalisateur du tournage très bien incarnée par Denis PODALYDES.
Un film sur le tournage d'un film, cela ne vous rappelle rien ? Au minimum, "La nuit américaine", 1973, le chef d'œuvre de François Truffaut ! Il se passe tellement de choses sur un tournage de film que, en tirer un scénario intéressant ne présente pas une difficulté surhumaine. En plus, on peut faire des mises en abyme et puis, c'est quand même un domaine que, en principe, le réalisateur et les comédiens connaissent bien. Dans "Making of", la mise en abyme consiste à montrer les difficultés de financement du film face à son sujet, l'avenir d'une entreprise en difficulté économique. Même s'il n'atteint pas le niveau de perfection de "La nuit américaine", "Making of" est une belle réussite dans laquelle 3 des interprètes sont surtout des cinéastes, Emmanuelle Bercot, Xavier Beauvois et Valérie Donzelli, et 2 d'entre eux ont déjà trempé dans la réalisation, Denis Podalydès et Jonathan Cohen. Par ailleurs, deux jeunes interprètes confirment un beau talent, Stefan Crepon et Souheila Yacoub.
Une bande-annonce enjouée et prometteuse, un film qui raconte le tournage d'un film, une fantaisie avec Denis Podalydès et Jonathan Cohen, c'est trois bonnes raisons d'aller voir "Making of". Il ne faut pas se fier aux bandes-annonces, ni à certains médias qui ont cru voir des moments hilarants. Le film de Cédric Kahn n'est pas une comédie. Si on sourit au début du film devant quelques traits de caractère de l'ombrageux réalisateur Simon (Podalydès), de la vedette imbue de son film (Cohen) ou de son producteur fuyant (Xavier Beauvois), "Making of" finit par épouser, par le ton et l'esprit, le drame social que Simon met en scène: la lutte d'ouvriers pour empêcher la fermeture de leur usine. L'équipe du film, elle, est confrontée au retrait de financiers qui mettent le tournage en danger. Quelle mouche a piqué Cédric Kahn pour qu'insensiblement il sombre dans le psychodrame et dans de théatrales crises de nerf? Son film et ses personnages auraient mérité de rester dans une satire impertinente du cinéma plutôt que de servir un propos, certes réaliste, mais très prosaique. On comprend bien que le principe du film est la concordance entre ce que vivent les ouvriers dans la fiction de Simon et ce que s'apprête à vivre l'équipe de tournage: l'abandon par les financeurs, puis le choix entre renoncement ou auto-gestion. Le sujet du film dans le film n'est pas original, pas plus que ne le serait un pamphlet sur l'usine à rêves et la magie du cinéma, déja vus et revus. Aucun des personnages qui représentent les métiers du cinéma n'est, ici, surprenant ou singulier. Kahn imbrique en plus un making of qui capte les difficultés de tournage. Quel est l'intérêt de la chose? Aucun. Ce making of est un procédé absolument indifférent. La faiblesse du film est de ne pas nous apprendre grand'chose sur la création d'un film, et finalement, en prenant des airs graves, de se prendre trop au sérieux. Alors, tant qu'à se familiariser avec l'envers du décor du cinéma, revoyons vite "La nuit américaine" de Truffaut.
Pourtant de bons acteurs mais c'est tout. Passé le debut , un film d'un profond ennui. Présenté comme une comédie , pas un rire , qu'a voulu faire le réalisateur , un film social , un film sur le cinema , incompréhensible. Six dans la salle , deux partis avant la fin...
Un enfilage de poncifs et de platitudes, des hurlements et un langage grossier, pléthore de figurants sans grande utilité, rires très rares dans la salle, quel ennui!
Ce qui va : - un scénario original - des acteurs presque tous bons (surtout Podalydes comme toujours et Emmanuel Bercot) - deux ou trois rires (oui c’est peu, je sais !) - la satyre du milieu cinématographique C’est tout ce que je vois !
Ce qui ne va pas : - deux ou trois rires (oui c’est peu, je sais !) - un rythme du film un peu mollasson - un scénario qui manque d’épaisseur et qui divague par moment - des scènes de baisés qui durent une plombe - Jonathan Cohen qui en fait des tonnes et qui hurlent constamment (il est exaspérant) - en arrière plan, un film social (autogestion voulue dans l’usine avec les pauvres ouvriers et les vilains patrons) même si l’on montre paradoxalement une critique sous-jacente de ce même cinéma social - Souhelia Yacoub qui ne se force pas à encore jouer les hystériques C’est, après tout ce que je vois
Vous allez me dire alors pourquoi mettre 3 étoiles ? Et bien, parce que même s’il y a des longueurs, son originalité, Podalydes et Bercot valent le coup ! Évidemment, c’est un peu dommage d’avoir gâché une si bonne histoire, mais la critique est aisée et l’art difficile ! 😉
Le regard porté par le septième art sur lui-même a laissé de très grands films. Sans aller très loin, en restant au sein du cinéma hexagonal, on se souvient de la réussite de " la nuit américaine" de Truffaut.
Défendu par la critique, "Making of" est pourtant (à mes yeux) un complet ratage et même le moins bon film réalisé par CK.
On pourra sauver les quelques scènes avec Podalydes, celles avec Xavier Beauvois. Quelques rares répliques tirent un vague sourire et ne sauvent pas "Making of" de ce qui constitue (à mes yeux) un véritable naufrage.
Le scénario, les décors, les dialogues, la photo rien ne fonctionne dans ce film, qui suscite de surcroît un ennui presque constant.
Quelques semaines avant la sortie de "Making-of", Kim Jee-Woon traitait un thème similaire dans "Ça tourne à Séoul" ; deux films racontant les dérives d'un tournage où (pour des raisons différentes) il est nécessaire de changer la fin malgré les oppositions. Alors que Kim Jee-Woon se tourne vers la comédie, Cédric Kahn fait le choix de l'approche sociale, si spécifique au cinéma français. Il filme une crise dans le monde ouvrier, à la façon d'un Ken Loach ou d'un Stéphane Brizet, accordant de longues scènes au faux film. A chacune de ces séquences factices répond une séquence réelle montrant une crise équivalente sur le tournage. Derrière la légèreté apparente des scènes comiques, se révèle un film intelligent, rappelant avec efficacité que, si le monde a changé, les ressorts de l'exploitation et des dysfonctionnements de l'économie capitaliste demeurent et peuvent toucher tous les aspects de notre société. Drôle et intelligent.
Un film ennuyeux, bavard et égocentrique. À fuir malgré la bonne distribution. Quelle déception. Si mon commentaire permet à certains de se faire piéger j'aurais pas complètement perdu mon temps.
De l'entre soi, pas drôle et qui doit intéresser uniquement les gens qui font du cinéma. Beaucoup de clichés et de facilités scénaristiques. Jonathan Cohen en fait des tonnes et on a l'impression à des moments de voir un sketch pour plateformes. Seul le jeune Crépon sauve la mise, son personnage est attachant et son jeu fin sans cynisme ou dérision, le détache du reste du casting en roue libre. En faire le personnage principal aurait été plus intéressant.
Après un film sérieux (Le Procès Goldman), Cédric Kahn s’offre une récréation avec Making of. Making of se veut plus léger et drôle. Nous sommes ici sur un tournage où Kahn s’amuse à pasticher les films de Stéphane Brizé : le réalisateur de Making of tourne un film social (une grève dans une usine). Making of aligne tous les poncifs d’un tournage d’un film : Le réalisateur dépressif, la star égocentrique, le petit jeune qui rêve de faire du cinéma… Kahn n’arrive pas à dépasser les clichés. Le pire ce sont les gags qui sont, pour la plupart, prévisibles. Exemple : le petit jeune qui rêve de faire du cinéma travaille avec sa sœur dans une pizzeria. Lui, ça l’ennuie, il préfère être sur un plateau de cinéma. Il met des pizzas au four. Sa sœur débarque, grosse dispute (elle lui reproche de ne pas être assez présent à la pizzeria). Devinez ce qui se passe : les pizzas sont carbonisées ! Qu’est-ce qu’on se marre ! Difficile de faire rire quand le spectateur a un coup d’avance sur la situation. Malgré les comédiens (Denis Podalydès, Jonathan Cohen, Souheila Yacoub…) qui font le job, difficile de s’extasier devant un film qui aligne les clichés, les situations convenues et qui avance à un rythme pachydermique. Si un réalisateur aussi doué et talentueux (c’est la presse qui le dit) que Kahn se met à mépriser le genre comique et bien la comédie française est définitivement foutue !