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    R.M.N.
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    3,8
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    96 critiques spectateurs

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    Cadreum
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    3 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2024
    Dans une transylvanie devenue terre d'accueil forçant à la cohabitation, les locaux travaillent ailleurs et le pouvoir est fémini. Mungiu offre une radiographie d'un village, à l'instar de Babel en arrivant avec un niveau de lucidité incomparable à retranscrire un discours décomplexé sur la socio-géo-politique dont les thèmes principaux sont la xénophobie, le mondialisme économique et leurs inverses, dévoilant ainsi leurs impasses.

    Cette multitude de discours individualisés se croise dans un plan-séquence fixe d'une réunion vertigineuse où règne la cacophonie, chacun s'exprimant à travers les mots des autres.

    En somme, chef d'œuvre exigent où seul le choix du personnage principal, sa masculinité toxique ainsi que la conclusion, me laisse dubitatif.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    695 abonnés 3 021 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2024
    R.M.N. scanne différents organes perçus à différentes échelles, depuis ses personnages jusqu’aux pays dont ils sont originaires et qu’ils représentent parfois, en passant par la communauté villageoise et européenne, pour mieux révéler le cancer qui les gangrène progressivement. Le choix d’un village de Transylvanie où la population est pluriethnique et pourtant antieuropéenne constitue un choix pertinent puisqu’il se situe à la frontière de différents pays environnants qui font de lui une terre de passage, entendue comme un espace d’émigration (on le quitte pour aller travailler ailleurs, là où les salaires sont meilleurs) et d’immigration (on l’investit pour trouver du travail dans des conditions meilleures que celles offertes par son propre pays). Le premier segment du long métrage suit ainsi le retour de Matthias qui fuit l’Allemagne après des insultes racistes et tente de se réinsérer dans un microcosme qui a entretemps évolué : son écartèlement entre deux femmes, comprenons la mère de son fils d’une part, nommée Ana, et son amante Csilla d’autre part, construit un dilemme qui rejoue sur le plan des sentiments le dilemme politique et moral face à l’arrivée de trois ouvriers sri-lankais. Le déchaînement de propos xénophobes résonne avec la montée récente des partis d’extrême-droite en Europe, et se heurte à la réalité d’un pays lui-même concerné par les déplacements massifs de population – mais à son avantage !
    Christian Mungiu confond habilement les enjeux et les points de vue, s’emparant de celui de Matthias comme d’un vecteur issu de l’étranger et dirigé vers le village : sous ses yeux s’envenime une situation à laquelle il finit par prendre part, ce qui l’amène à perdre l’apanage de la focalisation qui revient aussitôt aux femmes, d’abord l’épouse, ensuite l’amante. Ce duo de femmes, habituel dans le cinéma de Mungiu, sert à blâmer tout à la fois le patriarcat viriliste, puisque le père entend reprendre en main l’éducation de son fils par ses balades armées en forêt, et la xénophobie ambiante. La séquence de tribunal populaire, d’une belle intensité dramatique, cristallise les conflits internes et externes du village et de l’Europe tout entière, incarnée par un journaliste français venu donner des leçons de protection de la nature en comptant les ours. Le film prend alors des allures de conte en glissant du réalisme quasi documentaire au fantastique.
    Un magnifique contrepoint est alors trouvé en trois corps souvent silencieux mais profondément humains – dimension explicitée par l’appel passé à table avec leur famille –, les Sri-Lankais refusant de répondre aux attaques verbales et physiques, opposant à l’inertie d’un nationalisme hypocrite la discrétion et le souci du travail bien fait.
    isa
    isa

    1 abonné 69 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 avril 2024
    Alors concernant le titre le réalisateur explique que c'est un titre qui ne veut rien dire et qui permet de ne pas en savoir trop sur le film avant de l'avoir vu. Donc ne cherchez pas d'explication il n'y en a pas, hormis c'est une radiographie d'un moment précis, une façon de sonder ce qu'on a dans nos têtes.
    Une introspection une radiographie de la nature humaine

    Voilà ça c'est fait.
    Pour le reste : je garderai le souvenir d'un scénario assez tendu et prometteur. J'ai passé en vitesse accélérée sur quelques scènes sans grand intérêt comme la messe 😊
    Par contre très déçue de la fin du film qui n'explique rien qui ne ressemble à rien et qui ne conclut rien
    Stéphane R
    Stéphane R

    24 abonnés 353 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2024
    Mungiu ne travaille pas à l'office de tourisme roumain. A la suite de sa palme d'or et de Baccalauréat notamment, il scrute les mœurs de son pays avec acidité. Le racisme est bien présent, avec ce petit écho subtil sur l'image de la France dans les pays de l'est. C'est assez gris mais l'histoire et l'interprétation sont flamboyantes
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    38 abonnés 2 412 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mars 2024
    La fin du film, trouble, abrupte et imagée, gâche un peu l'ensemble, comme une queue de poisson. On devine bien tout au long du film que la mise en scène de Mungiu n'est pas sans symbolique et qu'il entretient à travers ses personnages une parabole sur l'état de la Roumanie actuelle.
    De retour d'Allemagne où il travaillait depuis deux ans, Matthias retrouve son village perdu de Transylvanie. Sur les pas de Matthias, une brute assez épaisse, Mungiu fait le tour du village, frigorifié par l'hiver, dont il donne une reflet réaliste de la vie, de la ruralité et des habitants. C'est en cela que le film séduit d'abord. C'est aussi le marasme familial de son personnage principal que décrit le cinéaste, spoiler: son enfant qui ne parle plus, l'épouse qui le rejette, le père moribond,
    chacun symbolisant peut-être des considérations sur la Roumanie.
    C'est un premier niveau de lecture; le second étant la radiographie (RMN signifiant IRM en roumain) d'une société encline à se refermer sur elle-même, de plus en plus hostile à l'Union Européenne, dont le tropisme xénophobe -sans doute pas réductible à la Roumanie...- est la manifestation la plus visible.
    Les personnages sont vrais, graves, et sont pour certains (ainsi le curé du village, pas épargné) les incarnations d'un mal qui se développe et qui ronge la société roumaine, la société occidentale par extension.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 164 abonnés 5 164 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 février 2024
    Le film est en fait une réflexion sur l’immigration. La longue scène dans la salle des fêtes est justement l’élément central qui justifie ce titre, cet IRM de la société.
    Là on est en Roumanie, mais c’est pareil partout dans le monde.
    J’ai essayé de comprendre pourquoi il avait repris la musique de Wong Kar Wai…….
    Est-ce pour le besoin d’amour des peuples?
    Et cette fin avec les ours ? Elle est étrange et ne donne pas vraiment de réponse.
    Comme je le disais au début, on est sur une réflexion, un constat.
    Hotinhere
    Hotinhere

    562 abonnés 4 973 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juillet 2023
    Radiographie contemporaine sombre et glaciale d'un village de Transylvanie s’abandonnant au racisme et au nationalisme, en écho aux démons qui gangrènent les démocraties européennes.
    Jean-Pierre Legros
    Jean-Pierre Legros

    23 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 juin 2023
    Excellente montée en puissance sur le problème de l'ostracisme communautaire. Mais film gâché par:
    1) Le personnage principal trop passif, qui ne fait pas le liant nécessaire à l'histoire.
    2) La fin tellement métaphorique qu'elle en reste incompréhensible, arrivant comme un cheveu sur la soupe dans ce film ultra-réaliste.
    mazou31
    mazou31

    96 abonnés 1 284 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2023
    Magistrale radiographie (RMN est l’acronyme d’IRM en roumain) d’un petit village de Transylvanie que l’on peut voir comme le concentré de notre société européenne actuelle. Le rejet (et même la haine) de l’autre est ici décortiqué remarquablement avec toutes ses composantes sociale, économique, culturelle et intime. Le sujet est rébarbatif et pourtant le film, de 2 heures, vous accroche sans être pesant ni moralisateur. Contrairement à un discours politique de droite ou de gauche, il décortique sans juger ou du moins le tait, comme le petit garçon mutique parce qu’effrayé. L’incroyable plan-séquence de la réunion municipale est un exemple de grand cinéma et l’ensemble du film se déroule sans temps mort, que ce soit dans les histoires personnelles ou dans la trame générale. L’interprétation reste sobre et la mise en scène est bien réussie, très noire forcément, sombre comme le sujet, avec des éclats de farce burlesque ou de brutalité comme dans la vie. La fin tourne au western tragique, incompréhensible, je l’avoue.
    cinono1
    cinono1

    306 abonnés 2 058 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2023
    Christian Mungiu dresse le portrait d'un petit village Roumain, ou roumains et hongrois cohabitent, avec le grand frère Allemand et l'union européenne dont l'influence se fait de plus en plus sentir. On se sent vraiment à l'intérieur du village Des gens ordinaires coincés dans leur conditions et dont l'organisation va être exacerbé par l'arrivée de travailleurs Skri lankais dans l'industrie locale. C'est criant de vérité, des préjugés qui empêchent de penser et de s'écouter. Un monde dur, ou la pitié la sensibilité est vue comme une faiblesse, ou on cherche uniquement à être le plus fort dans ce bas monde . C'est seulement gâché par un final métaphorique et loupé, mais c'est un grand film
    Claude DL
    Claude DL

    90 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 mai 2023
    J’ai voulu voir ce film réalisé par une ancienne palme d’or de Cannes. Déception : un message raciste primaire, une communauté roumaine, un mélange de Roumains, Hongrois et Allemands s’entendant bien depuis des lustres mais ne supportant pas l’arrivée d’ouvriers boulangers Sri-lankais dans leur village, alors qu’aucun des autochtones n’avait postulé malgré les recherches de l’entreprise. J’ignore s’il y a de la vérité dans le propos, comme une montée de l’intolérance et de l’extrême droite en Roumanie, mais en tout cas cette description m’a parue malsaine, notamment cette très longue scène à la salle des fêtes vraiment insupportable. Dommage, car la vie au village est retranscrite de manière authentique.
    Vassili A.
    Vassili A.

    32 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2023
    Un village au coeur de la Transylvanie.
    C'est bien le pays du comte Dracula. Une contrée habitée des monstres qui paraissent irréels mais dont on sent la présence. Une présence constante qui vaut son pesant des siècles écoulés, remplis de haines et de vengeances. Une présence toute proche, à la portée d'un coup de fusil ou d'un regard.Une présence qui glace le sang.
    Si plus personne ne veut travailler pour un salaire minimum, la boulangerie industrielle fait venir les ouvriers sri-lankais, si différents des enfants du pays. Cette terre, pourrait-elle rompre un jour avec sa tradition de repli sur sa communauté, pour le meilleur et pour le pire et jusqu'à la fin des temps ?
    Les habitants de ce pays disent avec la même franchise qu'ils n'ont rien contre ces gens-là à condition qu'ils restent chez eux, comme ils disent à leur fils de ne jamais approcher un animal sauvage sans être armé.
    Ils ont à peine réussi à se débarrasser des gitans et il y a d'autres envahisseurs qui arrivent.
    Que les Français s'occupent d'intégrer leurs noirs et leurs arabes, dans les Carpates on n'a jamais eu de passé colonial et on ne veut pas être envahi.
    Et si on n'a pas le droit de le dire c'est comme si on retournait à l'époque de dictature de Ceausescu.
    La scène de la réunion des villageois avec les élus et le concentré de la crise actuelle du vieux continent enlisé dans ses problèmes identitaires.
    Une lueur espoir, nous réveillera-t-elle à l'aube en nous disant que les monstres sont partis...
    que ce ne sont que des masques de carnaval qu'on a vus dans un mauvais rêve et qui disparaîtront le matin...
    R.M.N. comme Roumanie; F.R. comme la France; E.U.R. comme Europe.
    TUTUR29
    TUTUR29

    33 abonnés 1 121 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 mai 2023
    R.M.N est un film qui me laisse un peu circonspect, d'un côté je n'ai pas accroché du tout aux personnages qui sont très antipathiques, mais de l'autre le propos politique du film est passionnant. Le point de vue des Roumains n'est jamais abordé dans le cinéma actuel et dans la représentation de l'UE, on sent ici que leur colère est légitime malgré un racisme ambiant qui s'installe et qui est accepté unanimement par la communauté. Tout ce propos atteint son apogée lors d'un plan séquence dans l'église qui est juste bluffant en terme de direction d'acteur vu le nombre de personnes à l'écran. RMN représente en plus bien le racisme qui s'installe dans tous les pays car comme relevé par l'un des personnages, la France est au final dans une situation similaire que la Roumanie, juste pas avec les mêmes personnes. Bref, j'avoue ne pas avoir plus accroché car une bonne partie de l'intrigue sur les personnages ne m'intéressait pas, mais pour la force de son point de vue, R.M.N vaut le détour.
    christophe D10
    christophe D10

    18 abonnés 641 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mai 2023
    Un film intéressant mais un peu bancal.
    Côté positif, il est vraiment étonnant et instructif de voir que finalement dans un petit village au fin fond de la Roumanie, on se pose quasiment les mêmes questions qu’en france, sur divers sujets tels que l’immigration, le travail mal payé, les aides sociales, l’union européenne etc etc….
    Côté négatif une première demi heure assez lente, avec un film qui peine au début a trouver son rythme, et une fin abrupte et assez spéciale, qui surprend et déçoit.
    Au final pas mal, mais pas au niveau des critiques un peu trop positives sur allo cine..
    FaRem
    FaRem

    8 709 abonnés 9 565 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mai 2023
    Dans son nouveau film, Cristian Mungiu étudie la peur de l'inconnu au sein d'un petit village de Transylvanie. La peur de l'inconnu ou plutôt de l'étranger, car c'est principalement sur la venue de travailleurs sri-lankais que le réalisateur va se focaliser. Après des semaines à poster des annonces un peu partout pour pourvoir des postes dans la boulangerie industrielle locale, la directrice s'est résignée à aller chercher de la main d'œuvre ailleurs pour pouvoir avoir droit aux subventions européennes. Si leur village est multiethnique, l'arrivée de ces gens "différents" d'eux va exacerber les tensions entre les habitants. Une contradiction pour des gens qui vont eux-mêmes travailler à l'étranger et qui reprochent un racisme qu'ils font eux-mêmes subir à leur tour... "R.M.N." est un film provocant et intéressant qui est surtout parfaitement mis en scène. Ces longs plans-séquences sont remarquables, je pense notamment à cette réunion dans l'église où les langues se délient. J'ai vraiment bien aimé, mais j'ai été déçu par la fin et je ne parle pas simplement des dernières secondes qui ont perdu la plupart des gens, mais plutôt de l'amorce finale qui m'a laissé sur ma faim.
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