Paternel interroge avec subtilité le célibat des prêtres non de manière polémique et frontale mais en préférant le détour sensible : nul scandale ici, sinon spoiler: une relation consommée avant l’ordination qui donne lieu à un fils confié jusqu’alors exclusivement à la mère, sans que le père en soit informé . La crise que traverse alors Simon prend l’aspect d’un doute long et progressif qui relève tout autant de la morale que de la foi, dessinant les contours de deux fonctions complémentaires en apparence mais inconciliables dans les usages catholiques. La notion de vocation se situe au cœur du long métrage : le père a été appelé par le Seigneur et tire de Lui son engagement ; il redouble ensuite cette paternité symbolique par une paternité véritable qui le conduit à répondre à l’appel d’une femme et de son fils. La caméra compose de magnifiques portraits de personnages saisis dans leurs hésitations et dans les aveux de leur corps respectif, en témoigne la seconde scène de confession entre Simon et une jeune adolescente durant laquelle le premier ne sait quoi répondre et reste béat. Les acteurs sont remarquables, en particulier Grégory Gadebois et le jeune Anton Alluin qui signent, par leur complicité, les plus belles séquences d’un drame puissant et intelligent.
Un curé de campagne apprend, onze ans après sa naissance, qu’il a eu un enfant avant de rentrer en séminaire. Lui qui est considéré comme un Père par ses ouailles va devoir devenir un père pour son fils. Un film sensible et délicat sur la vie des prêtres et leur fonction qui leur interdit une « vie normale ».. Gregory Gadebois est comme d’habitude impeccable, bien jouer pour lui est son sacerdoce.
J’ai bcp apprécié le film, très sympathique, la place que peut prendre un enfant qui n’a rien demandé et un père prêtre qui doit faire un choix ! Super bien interprété …
« Pourquoi tout le monde t'appelle "mon père" et je ne peux même pas t'appeler papa ? » À cette question, le père Simon n'a pas de réponse, car cette nouvelle soudaine de sa paternité met tout le monde dans l'embarras. Est-ce qu'il peut continuer son travail auprès de Dieu tout en assumant son rôle de père ? Avec son premier long-métrage, Ronan Tronchot tente de répondre à cette question, mais pas que... Il est aussi beaucoup question de la position de l'église sur divers sujets comme le célibat des prêtres ou l'avortement. Un dilemme à la fois personnel et professionnel qui manque de force émotionnelle. Difficile de transmettre quelque chose avec une narration aussi neutre et une mise en scène si peu inspirée. Le sujet est intéressant et Grégory Gadebois est bien comme à son habitude, mais "Paternel" ressemble malheureusement trop à un téléfilm qui est fade et ennuyeux.
Sage, austère, et très bienveillant sont les qualités intrinsèques de ce film qui nous fait découvrir quelques arcanes de la vie d'un doyen de "doyenné", GADEBOIS magistral, en plein dilemme : chemin de sanctification ou vie familiale? Certains dialogues ou scènes sont très intéressants : avec l'évêque, avec son ex mère de l'enfant, avec l'enfant... Il subit une réunion organisée par le Diocèse avec comme chef d'accusation : "scandale public" avec risque de procès canonique. Le casting de NAKACHE est surprenant, positionnée avec de la distance, ce qui enlève beaucoup trop d'émotion.
Simon, prêtre, va devoir faire un choix entre sa vocation et son désir de paternité. Un film tendre et remarquablement interprété qui questionne le poids d’une institution religieuse figée aux règles archaïques.
Ce film au scénario assez simple se révèle plus intéressant que prévu. Le réalisateur y fait oeuvre de militantisme sur la question du mariage des prêtres. Ce n'est certes pas un grand sujet de société mais la façon de présenter le débat est efficace. Ronan Tronchot parvient à éviter le manichéisme et la caricature grâce, notamment, à l'excellente interprétation de Grégory Gadebois. Un film modeste mais réussi.
Tellement vrai. Quand la religion catholique comprendra t elle que les prêtres sont des hommes comme dans toutes les autres religions? Gregory Gadebois est magnifique aussi bien en prêtre qu' en père Lenfant joue très très bien mais il est un modèle qui n'existe pas vraiment dans la réalité. Il est tellement facile à vivre ce fils de 11 ans!
Le film était pas mal mais un peu trop mou à mon goût et pas spécialement bien joué. Peu d'émotions me sont parvenues. En revanche, l'histoire et lé thématique étaient vraiment intéressantes ce qui rend dommage les quelques bémols.
Dans une bourgade française, le personnage de Grégory Gadebois est curé et découvre qu'il est le père d'un enfant de 11 ans, fruit de sa relation avec le personnage de Géraldine Nakache. Les premières minutes passées, "Paternel" peine à susciter l'intérêt tant les enjeux narratifs sont légers. Cousu de fils blancs, l'intrigue laisse une impression d'ennui manifeste.
Pour une fois un scénario original sur l'église et ses prêtres. Grégory Gadebois est magnifique. La réflexion père/fils à l'église ou en famille est une très belle piste pour l'avenir de cette institution. Ce qui est très fort avec ce scénario c'est qu'il est une proposition, un sujet de débat possible, qu'il interpelle sans juger et surtout on y croit.
J'aime bien Gregory Gadebois et j'ai apprécié la plupart de ses films et celui-ci ne fera pas exception. J'ai bien aimé le fait d'aborder le thème du célibat, de la vie intime des prêtres qui l'une des dernières grandes religion à obliger la personne à choisir entre sa foi et sa vie de famille. Cela secoue un peu cet aspect arriéré de cette obligation. Le film à ce côté émouvant de ce gamin qui n'a rien demandé et de ce père/père perdu qui ne sait pas quoi faire. Le rôle de Géraldine Nakache bon j'avoue que les 3/4 du film elle m'a énervé à faire sa leçon en débarquant comme cela 11 ans après leur histoire etc...mais ensuite soit son attitude on peut la comprendre disons sur une séquence qui sur le coup ben tu as envie de la jeter!!! Bon film en tous cas. NOTE : 6/10
Film tout en sobriété et sensibilité porté par les épaules de Gregory Gadebois très réaliste dans son rôle de prêtre tourné vers les autres et non pas la seule église de Rome. Ce film questionne sans caricature sur les dogmes, sont-ils compatibles avec la liberté des choix de sa vie privée et de sa liberté individuelle sans apporter contrariété et hypocrisie. Beau film.