Maria n’est plus une enfant et pas tout à fait une adulte lorsqu’elle enflamme la pellicule d’un film sulfureux, sans être préparée, ni à la gloire, ni au scandale…
Pour son troisième long-métrage, Jessica Palud adapte le livre de Vanessa Schneider (Tu t'appelais Maria Schneider) où elle retrace le parcours de celle qui n’est autre que sa cousine. Le film revient essentiellement sur le tournage du film Le dernier Tango à Paris (1972) de Bernardo Bertolucci, avec Marlon Brando. C’était son premier long-métrage, Maria Schneider partageait la tête d’affiche, n’avait que 19 ans et on apprendra bien plus tard que le viol présent dans le film n’était pas simulé, mais improvisé et laissé tel-quel à l’écran.
Quelles sont les limites de l’Art ? De l’utilisation d’une jeune comédienne (et de son innocence) ? C’est à travers ces questions que la réalisatrice nous ramène dans les années 70, dans la jeunesse tumultueuse de cet enfant de la balle. Raconter le destin tragique de cette jeune actrice était bien évidemment louable, mais le résultat laisse un arrière goût d’inachevé. La mise en scène est très scolaire, sommaire et manque de profondeur. Le récit, scindé en deux parties, d’un côté, la retranscription (passionnante) du tournage aux côté de Brando et de l’autre, la tentative de reconstruction de Maria, entre la dépression, la drogue et sa relation lesbienne.
Si l’on est peu convaincu par la mise en scène, le film se regarde néanmoins, pour les très belles interprétations de ses acteur(ice)s, à commencer par Anamaria Vartolomei (L'Événement - 2021), aux côtés de Matt Dillon.
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