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Pierre Kuzor
113 abonnés
333 critiques
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1,5
Publiée le 20 juin 2024
A vu « Maria » de Jessica Palud d’après le livre de Vanessa Schneider. Maria est Maria Schneider fille non reconnue de Daniel Gélin qui intègre le milieu du cinéma à l’âge de 17 ans puis est propulsée sur les écrans internationaux et sous les flashs de la presse après avoir jouée dans le film sulfureux « Le dernier tango à Paris » en 1972. Lors du tournage les passera très mal et à cette expérience elle sera définitivement réduite. Le projet de Jessica Palud n’est pas clair et c’est très rapidement que le scénario prend l’eau. Est-ce un biopic ? Mais alors pourquoi commencer le film à la fin de l’adolescence de Maria et le finir on ne sait pas très bien quand plusieurs années après le « Dernier tango à Paris ». Est-ce une dénonciation d’un tournage qui tourne au cauchemar ? Mais alors pourquoi faire rejouer tant de scènes du film laborieux, ringard et super chiant du film de Bertolucci sans aucun parti pris ? Est-ce un film féministe qui revendique à juste titre la place dégradante que les hommes (qui détiennent tous les leviers du milieu du cinéma) réservent aux jeunes actrices ? Mais alors pourquoi ne rien vraiment dénoncer, revendiquer, extrapoler, synthétiser ? « Maria » se contente d’être une succession de scènes sans grand intérêt, sans aucune mise en scène (on est pas loin du téléfilm) dans lesquelles Anamaria Vartolomei excelle en tous points. L’actrice est magnétique et sa façon de jouer la sidération, la rage, la démission est superlative. Mention spéciale également à Marie Gilain dans le rôle de la mère réfrigérente. Le film est sur-vendu par la presse et n’est hélas qu’un petit film maigrichon sans originalité, sans regard personnel. Quelle déception.
C'est un très beau film. Anna Maria Vartolomei est splendide du début à la fin. Son duo avec Celeste Brunnquell est terriblement touchant, elles délivrent une multitude d'émotions, c'est très réussi.
Anamaria Vartolomei crève l’écran. Quel regard! Parfois si profond, parfois si vide et désespéré. Une découverte pour moi. Époque aujourd’hui révolue, espérons et ne gardons plus jamais les oreilles sourdes à la parole des femmes. Même si le chemin est encore long et sûrement aussi semé d’obstacles.
Un film bouleversant à bien des égards. L’actrice principale Ana-Maria Vartolomei délivre une performance incroyable en plus de crever l’écran, elle touche directement au cœur avec un simple regard. Belle surprise de revoir Matt Dillon juste parfait dans son rôle de Marlon Brando. J’ai tout aimé. Chaque plan, chaque regard, … envie de photographier l’écran. Bravo à Jessica Palud qui a magnifié cette adaptation par des images si justes et si belles. Et bien sûr si touchée de découvrir la véritable histoire de Maria Schneider et de l’impact du dernier tango dans sa vie. Je recommande grandement
Woaw merci Jessica Palud d’avoir tenu les rênes de ce film qui était plus que primordial. Avoir donné la parole à une femme qu’on a essayé de faire taire. Une femme qui a eu son viol filmé et diffusé et sur lequel on a fait de l’argent pendant des années. Ce qu’elle a vécu était le contraire total de la justice et de l’humanité et de le montrer aujourd’hui de pouvoir le faire aujourd’hui parce que les choses changent pour le mieux donne de l’espoir pour la suite. Merci et bravo à l’équipe d’avoir fait ce film.
Maintenant en terme technique le jeu de tous les acteurs était époustouflant. Matt Dillon woaw !! Le choix des plans était extrêmement judicieux, ça collait à l’histoire comme il fallait.
Seul bémol qui m’a gêné c’est qu’on ne ressentais pas assez la pression forte que Maria Schneider a vécu suite au viol, il y a eu plusieurs fois des évènements présentés dans le film et on en voit les conséquences sur elle - interprétée par la talentueuse Anamaria Vartolomei. Oui ça a été montré, je ne dis pas que ça a manqué mais plis que ça n’a pas été assez poussé. J’ai appris par la suite que Schneider n’en parlait presque pas donc Palud a été fidèle la dessus mais je pense que ce qui aurait pu ajouter un truc en plus c’est des obstacles extérieurs qui la poussent à bout afin qu’on ressente bien le fait qu’elle refusait d’en parler, des obstacles qui la poussaient à bout mais elle ne faiblit pas (du moins au premier abords et ensuite elle craque de manière plus violente comme on le voit avec la drogue etc).
Déjà, la promo était mensongère puisqu'elle fait croire à un film sur le tournage du Dernier Tango alors que celui-ci est évacué après une grosse demie heure. Peu importe. Trop d'ellipses empêchent la compréhension de ce qu'il se passe. Impossible de comprendre, quand on la voit habillée en bonne et qu'elle n'arrive pas à dire ses répliques, qu'il s'agit des premiers jours de tournage de" Cet obscur objet du désir" de Bunuel (on voit passer le nom sur un clap mais faut être attentif) dont elle fut virée au bout de trois jours. De même (comme le très mauvais téléfilm de Netflix "Blonde" sur Marylin), le film ne s'attache qu'à sa chute (c'est certes le sujet) mais ne nous montre jamais Maria Schneider heureuse (sur le tournage de "Profession : reporter" par exemple, dont elle dit qu'il l'a rendue heureuse. Ou sur le tournage du Rivette qui semble lui avoir apporté beaucoup). On ne la montre que dans des situations d'humiliation ou shootée. Alors que certains réalisateurs et partenaires reconnaissaient son travail. Bien sûr que c'est le centre du film mais du coup, trop de noirceur tue le propos. Et puis une réalisation de téléfilm. Il ne suffit pas de réaliser un film sur une actrice détruite par une scène (et un père et une mère quand même aussi) pour faire du cinéma.
Ce film est un vrai choc ! il nous bouscule et nous laisse sans voix jusqu'à la dernière scène remarquable de puissance. Un film qui donne un coup de poing. A voir absolument, Anamaria Vartolomei est magistrale. Un film qui reste longtemps après.
Après avoir lu le livre j'avais beaucoup de réticences de voir une adaptation sur grand écran. J'ai totalement été happé par l'ambiance du film, l'image, les jeux d'acteurs. C'est un film marquant !
Un très beau film. Les acteurs sont tous très justes et cette histoire porte en elle toutes les dérives actuelles. À aller voir d’urgence pour lire les non dits et comprendre le dire « non ».
A l’heure de MeToo il est bon de faire mémoire et honneur à une femme qui a tenté de résister voici plus de 50 ans. Entre une mère qui l’avait chassée de chez elle à 16 ans et un père qui ne l’avait pas reconnue, Maria Schneider portait un héritage difficile. « Vous avez quelque chose de blessé qui me plaît beaucoup » lui dit Bernardo Bertolucci, une phrase qui dit tout du regard sur les femmes à l’époque ! S’ensuivront une trahison et un viol sur le plateau – ainsi qualifie-t-on l’acte aujourd’hui .
Passé le choc du tournage du Dernier Tango à Paris dont elle sortira détruite et droguée, Maria Schneider se relèvera pourtant. Ode à l’amitié qui l’aidera, le film la montre qui résiste ensuite pendant un tournage : « Ce n’est pas dans le scénario, je ne me déshabille pas », ou lors d’entretiens avec des journalistes « Les films sont écrits par les hommes pour les hommes ». Malaise à l’époque ! Personne ne l’a entendue malgré le nombre de ces interviews.
La caméra épouse son point de vue, elle est de tous les plans. Anamaria Vartolomei est particulièrement émouvante dans ce rôle, faisant de ce film un témoignage pudique et puissant de la souffrance qui résulte des abus sur le plateau. Et d’ouvrir le débat sur les limites morales de la création artistique.
Un film bouleversant, qui doit être vu par tous les passionnés de cinéma, mais aussi par le grand public. Il permet de rendre justice à cette comédienne fabuleuse qu'était Maria Schneider mais aussi d'ouvrir le regard sur le milieu du cinéma et ses dérives. C'est lumineux, et l'interprétation merveilleuse d'Anamaria Vartolomei est la grande force du film.