Revoir ce film aujourd'hui, c'est comme prendre un malabar, récupérer ce gros morceaux rose qui s'apparente à un chewing-gum et le mastiquer avec ardeur, mais surtout récupérer le petit goodies, rappelez vous, le petit tatouage éphémère et se le coller sur la peau, le temps que cela durera, on sera content. Et bien, c'est pareil avec ce film, le temps qu'il dure on est content.
Parce qu'il est complétement hors du temps, parce que l'on est content de revoir Meg Ryan, encore très mignonne, sans chirurgie esthétique, et puis, il y a ce côté années 80, où tous les excès étaient possible, mais pas n'importe comment.
Le producteur en la personne de Steven Spielberg, veut du spectacle, en confiant le projet à Joe Dante, il savait que le ton serait assurément potache. Il faut saluer les effets spéciaux, car même si, l'histoire est incroyable, et très souvent amenée sur le ton de la comédie, il n'en reste qu'à certains moments, on y croit dur comme fer, bon, c'est vrai, il y a quand même une brochette de personnages complétement barrés, nympho, mégalo, psychopathe, hypocondriaque, looser, et comment qualifier Cow-boy.
Dennis Quaid en sous Tom Cruise fait le taf, il y a même un moment, où son sourire pourrait nous faire penser à celui de Jack Nicholson, d'un seul coup, on se dit tient: il aurait pu jouer le joker...mais là, on s'égare.
Alors, l'aventure intérieur est comme un chewing-gum, agréable dans un premier temps, un goût fort prononcé qui finit par s'estomper, on fait de grosses bulles, qui finissent par éclater, le tout n'est pas désagréable, mais il nous faut un certain temps pour y revenir.
A noter la présence de Vernon Wells, le méchant très méchant de Commando, qui ici, se contente de poursuivre le pauvre Martin Short, sans dire un mot.
A revoir pour tous les nostalgique de cette décennie, et pour les amoureux du cinéma de Joe Dante.