Joel Edgerton cumule : après Loving (2016), il revient avec un nouveau film anti-raciste, pro métissage, anti blanc, etc.... Reste une photographie et une réalisation de qualité. Mais le message du film....
Master Gardener est un film assez déroutant, tant sur le fond que la forme. Faignant de prendre la forme d'un thriller, il mue vers le drame psychologique, déroulant le récit d'une rédemption de ses 2 personnages principaux. Le ton et la mise en scène semblent donc en décalage, malgré une photo très soignée et une mise en scène maitrisée. La caractérisation des personnages manque également de cohérence. On appréciera tout de même la composition des plans, bien aidée par un décor somptueux, et la beauté de la photo sur l'ensemble de l'oeuvre.
Paul Scharder est un nom important du cinéma américain, ne serait ce qu'en raison de ses qualités rares d'écrivain, devenues bien rares aujourd'hui. C'est aussi un metteur en scène de qualité, il suffit de voir le générique de ce film pour en être convaincu. il balade tout au long de ses métrages, un certain nombre d'objections, tel la rédemption, la lutte interne du bien et du mal, la folie. on trouve un peu tout ça ici, avec un surcroît d'optimisme, voire de naïveté, que le film tend à atteindre après un début assez axsphicient. L'allegorie entre la flore et l'epanouissement personnel est est une jolid methaphore. John edgerton atteint une intensité dans son jeu époustouflant. Dommage qu'il y aussi des problèmes importants comme une love story auquel il est difficile de croire, et un fin ratée
Une quête de rédemption intrigante qui s'enlise malheureusement dans un scenario un peu bancal et ne décollant jamais, malgré un excellent casting. 2,75
Je déteste le jardinage et ce n'est pas avec ce film que ça va s’arranger… L’image très belle qui rythme le film est le personnage principal Narvel Roth, assis à son bureau la nuit, écrivant dans son journal, mentionnant en voix-off quelques phrases-clés. Malheureusement, le film ne va pas au-delà de ce niveau d’introspection et reste très plat dans sa mise en scène, à l’exception de trop rares flashbacks et inserts. On comprend la volonté métaphorique de Schrader de créer un personnage qui tente de reprendre le contrôle sa vie comme il contrôle le jardin dont il a a la responsabilité, mais il est totalement incapable de la retranscrire en terme stylistique. A mille lieux d’un hiératisme qui aurait pu être inspirant, la mise en scène est juste plate et fade. Le seul élément qui élève par moment le film à l’excellence et la fascination est le sublime score électronique de Dev Hynes, mais c’est trop peu pour faire pencher la balance du bon côté.
Un film sobre et élégant à l'atmosphère étrange voire pesante, mais aussi un peu lent. L'histoire d'amour est un peu anecdotique, en revanche le passé pour le moins sulfureux du jardinier (brillamment interprété par Joel Edgerton) qui se dévoile au fur et à mesure est intrigant.
Paul schrader dans ce film est très en forme, ses derniers films étaient très très mauvais, dont le dernier justement parlant de rédemption n est pas passé par la case cinéma, direct vod. Dans celui ci, parlant justement du même thème, met en scène un homme joué par joel edgerton jardinier, responsable d un domaine dont la propriétaire est une femme joue par sigourney weaver perverse et surtout cruelle. Celle-ci va demander à son jardinier de prendre en charge sa petite nièce , cette rencontre va faire renaître un passé assez violent et réveiller sa personnalité. Un thriller glaçant, violent avec de très belles images . Le personnage a un pied dans le paradis lorsqu'il est dans le jardin et l enfer dans cette banlieue d une ville moyenne des états-unis. Le contraste a base de valeur de cadre et de luminosité est saisissant.
À bientôt 80 ans, Paul Schrader toujours en activité semble en route pour atteindre un jour les 25 voire les 30 longs métrages en qualité de réalisateur, lui qui a longtemps été confiné dans son statut de scénariste de talent pour son ami Martin Scorsese (« Taxi Driver », « Raging Bull », « La dernière tentation du Christ »). La grande maturité venue celui qui, fervent admirateur de Robert Bresson et de Carl Theodor Dreyer, a toujours été fasciné par la lutte entre le bien et le mal qui habite toute âme humaine conduisant vers une marginalité génératrice de violence, reste obsédé par cette dualité certainement intrinsèque au lourd fardeau imposé par la condition de mortel. Cette même violence parfois source d’une rédemption douloureuse voire inatteignable. Son dernier film, « Master Gardener » confirme par ailleurs que Schrader a mis un peu d’eau dans son vin, acquérant sur le tard une certaine dose d’optimisme preuve qu’abordant la dernière ligne droite de son parcours terrestre, le réalisateur ne veut pas quitter ce monde avec un goût amer dans la bouche. Pouvoir se dire enfin que la vie ménage tout de même son lot de bonheur si l’on veut bien s’en donner la peine et que la chance donne un petit coup de pouce. Ainsi s’exprime Narvel Roth (Joel Edgerton) le jardinier face à Maya, une jeune stagiaire (Quintessa Swindell) : « Le jardin c’est avoir foi dans l’avenir ». Pour appuyer son nouveau tropisme, Schrader n’a donc pas choisi par hasard le jardin qui par la patience et la minutie qu’il exige rappelle que rien ne s’obtient sans effort. Comme souvent chez Schrader, l’horticulteur en chef officiant chez Norma (Sigourney Weaver sublime) une richissime mécène au tempérament autoritaire et manipulateur semble s’être réfugié dans un mutisme et une routine obsessionnelle pour oublier un passé qui lui pèse. Un passé que le réalisateur dévoile petit à petit alors que la jeune petite-nièce en déshérence de Norma confiée à Narvel lui ouvre un nouvel horizon. Comme Narvel expliquant à Maya sa conception horticole faite d’un mariage savant et subtil entre le fouillis organisé du jardin anglais et la rectitude du jardin à la française, Schrader alterne avec grâce moments de plénitude et remugles d’un passé enfoui. La musique de Dev Hynes tout comme la photographie accompagnent l’humeur nouvellement naïve et romantique du scénariste/réalisateur tourmenté de « Taxi Driver », « Blue Collar », « Hardcore » « Light Sleeper » ou « Affliction ». Narvel Roth a certainement en lui un peu du Travis Bickle vétéran du Vietnam de « Taxi Driver » ou du William Tell, ancien tortionnaire de la prison d’Abou Ghraib de « The card counter ». Mais Schrader a cette fois-ci envie de donner à son héros une réelle seconde chance qui ne lui soit pas dérobée alors qu’il pense toucher au but. Certains reprocheront au vieux réalisateur d’emprunter encore une fois un chemin trop connu de lui. Ceci est sans doute vrai, mais on ne peut tout de même pas demander à celui qui cherche sur le tard à entrouvrir une porte vers la félicité de se réinventer entièrement.
Paul Schrader retrouve ses thème de prédilection : la rédemption, le sexe, la violence. Le problème, si on laisse de côté le fait que la deuxième partie du film est cousue de fil blanc, c'est qu'il nous présente ici un plaidoyer nauséabond pour la self défense et la répression sans pitié des marginaux. Il ne se démarque des néo nazis, qu'il dénonce, que pour reprendre une partie de leur idéologie. Dommage car ça commençait bien, de façon mystérieuse et qu'on s'attendait à un suspense psychologique. Ajoutons que le personnage le plus intéressant, celui de Sigourney Weaver, est complètement sous-utilisé.
Film très fin qui ne bascule pas que dans la violence...les silences en disent long les regards, les personnages sont très bien interprétés. Je recommande car ce film est à part....Le jardin et le "vernis social" décrit dans ce film donne à réfléchir...la notion de power aussi sur l autre qui a toujours une limite. Intéressant, vraiment !
Un film tout en subtilité, à l'image de ses dialogues, qui présente l'originalité de mêler une intrigue liée au passé du héros avec l'amour de celui-ci pour l'horticulture. Les trois acteurs principaux y trouvent à chaque fois le ton juste. Le couple Joel Edgerton/Quintessa Swindell fonctionne parfaitement et Sigourney Weaver y tient un très beau rôle, aussi vénéneuse que séduisante. Elle prouve que le poids des années n'altère en rien son charme.
Entre le sujet et le voile levé assez tôt sur la vie secrète du jardinier, on s'attend à un film qui décoiffe. Déception. L'esthétisme est présent mais la bascule vers la violence, l'explosion, se fait attendre pour de jamais arriver. Joël Edgerton est bon mais mal abreuvé par un nectar fade. Sigourney Weaver est très prévisible. Et Quintessa Swindell n'est pas convaincante, par manque de subtilité dans son jeu.