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    Master Gardener
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    3,0
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    66 critiques spectateurs

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    Cinememories
    Cinememories

    484 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 juillet 2023
    44 ans depuis Hardcore, Paul Schrader vient boucler sa trilogie thématique d’une humanité déchue et en pleine confession. First Reformed et The Card Counter nous ont laissés méditer sur la rédemption respective de leur héros. La violence est toujours un moyen pour parvenir à ses fins chez ce cinéaste, en témoigne les nombreuses mises à mort dans ses climax cathartiques et significatifs. Ayant pu faire ses armes chez l’admirable Martin Scorsese, Shrader boîte cependant dans les lignes droites les plus courtes. On ne réinvente rien, le récit est programmatique pour les connaisseurs. Quant aux autres, il faut espérer avec le cœur léger pour se laisser cueillir par un univers floral, réunissant à la fois des bourgeons et des fleurs fanées. Notons alors que le héros principal joue le rôle d’une mauvaise herbe.

    Dans le sud des États-Unis, nous débarquons à Gracewood Gardens, propriété de la raffinée Norma Haverhill (Sigourney Weaver), dont l’autorité et le charme font écho à l’ancienne plantation d’esclaves qui lui sert à présent de logis. Son homme à tout faire, également jardinier en chef, s’acquitte de la noble tâche d’entretenir la flore. Narvel Roth (Joel Edgerton) conclut ainsi des pactes solennels avec les plantes, dans l’espoir qu’elles lui offrent de l’épanouissement en retour, comme pour dissimuler le passé criminel qu’il contient dans sa solitude. Une voix-off vient appuyer sa détresse avec un entrain que le cinéaste maîtrise avec le temps. Le rythme repose sur la routine monotone de cet ancien suprémaciste qui n’a plus que l’horticulture pour enfin être réhabilité dans un monde qui a oublié son existence.

    Ce dernier couche, sans surprise, ses pensées dans un journal intime, qu’il soit fait de papier ou d’une bibliothèque mentale, ne se mentant que rarement, mais refusant toujours l’éventualité d’une vie heureuse, loin de la violence qui a figé sa personnalité en une sculpture végétale. Préférant renifler sa terre de trop près au lieu de sauter par-dessus la haie qui le sépare du monde contemporain, il patiente le temps de réaliser le meilleur bouquet qu’il n’a jamais eu l’occasion de collecter. De cette façon, il expie ses péchés. Cependant, l’irruption de la nièce de Norma, Maya (Quintessa Swindell), trouble alors l’équilibre des lieux, car la jeune demoiselle souhaite également s’arracher les beaux yeux du jardinier. Tandis que Norma l’admire en surface, Maya parvient à lire dans le cœur saignant de Narvel.

    La romance germe ainsi dans une seconde partie, nettement moins emballante, notamment lorsque Paul Schrader se permet d’invoquer tout un jardin numérique comme le voyage halluciné et hallucinant d’un couple à l’opposé des mœurs. La différence d’âge et de couleur de peau s’ajoute aux déclinaisons du racisme ambiant que Norma ne prend pas la peine de cacher. Elle se place au milieu d’un amour interdit, mais cet amour semble vital pour ces deux êtres égarés. Malheureusement, difficile de croire en cette relation, à contrario du message universel de l’œuvre, qui autorise le Master Gardener à couper ses racines pour en créer de nouvelles. Dans le fond, tout paraît naturel mais dans la forme, on marche sur une pelouse synthétique. La cueillette ne sera pas bonne pour tout le monde, alors mieux vaut prévenir que guérir.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    320 abonnés 2 983 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 juillet 2023
    Ce qui frappe déjà dans ce métrage est le flot apathique, un fond sonore lancinant, la narration et ce récit qui navigue entre deux eaux : passé-présent flou, les directions prises, surprenantes. Questions de rédemption plus ou moins réussie et trop brouillonne, dont il est difficile d'être vraiment embarqué malgré la présence de S. Weaver.
    Clément R
    Clément R

    15 abonnés 347 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 juillet 2023
    Film décevant car finalement peu crédible. Le scénario est intéressant mais les scènes s'enchaînent sans véritablement convaincre...
    Megas hermes
    Megas hermes

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 juin 2023
    Encore une déception, ce film ne sert strictement à rien. Une nullité abyssal. Un bon conseil, passez votre chemin.
    FaRem
    FaRem

    8 709 abonnés 9 565 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 juin 2023
    Narvel travaille comme jardinier pour Norma à qui il ne semble rien pouvoir refuser. Elle lui demande de prendre sa petite-nièce en apprentissage, mais sa demande ressemble plus à un ordre auquel il s'exécute. Une arrivée qui va perturber le tranquille équilibre de chacun. Une fois que Narvel dévoile ce qu'il cache, je m'attendais à ce que l'histoire prenne une tournure plus sombre, mais non... "Master Gardener" n'est qu'un énième film sur deux personnes qui voient leur passé les rattraper avec en toile de fond la rédemption d'un homme. C'est frustrant et même décevant, car je m'attendais à plus et surtout pas à une telle histoire cousue de fil blanc. Paul Schrader met en place certaines choses pour ne pas les explorer ou y donner suite. Joel Edgerton fait de son mieux, mais l'alchimie avec Quintessa Swindell ne saute vraiment pas aux yeux... J'ai aimé "The Card Counter", mais ce nouveau Paul Schrader est décevant comme la majorité de ses films sortis au cours de la dernière décennie.
    traversay1
    traversay1

    3 602 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juin 2023
    Après First Reformed et The Card Counter, Master Gardener complète donc la trilogie de Paul Schrader sur le thème de la rédemption. Un sujet qui irrigue toute l’œuvre du scénariste/cinéaste américain et qui s'épanouit ici dans l'univers inattendu de l'horticulture. A part cela, le film, rebaptisé Les racines de la violence au Québec, n'étonnera par son déroulement les habitués de l’œuvre du réalisateur d'American Gigolo et déçoit même un peu dans son scénario bien moins bien écrit que celui de The Card Counter. En son centre, un homme tranquille au milieu d'un jardin somptueux mais bien évidemment à fleur de peau (on ne dévoilera pas jusqu'à quel point), quant à son passé trouble, lequel va bien évidemment refaire surface. Le manque d'alchimie du couple Joel Edgerton/Quintessa Swindell n'arrange pas les choses mais la présence de Sigourney Weaver, impériale, est un pur délice. Autant que la mise en scène de Schrader, au cordeau, lourde d'une tension épidermique, qui n'est jamais aussi prégnante que dans les scènes a priori les plus banales. Moyennant quoi, en dépit de ses défauts dans la cuirasse, et peut-être même à cause de ses imperfections narratives, Master Gardener se révèle comme un film touchant, de par la représentation renouvelée des obsessions de son metteur en scène, qui ne le quitteront sans doute jamais.
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