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Lil Sprite
43 abonnés
557 critiques
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3,0
Publiée le 14 août 2023
Un film plutôt convaincant, qui va traiter de nombreux sujets et thèmes forts, peut être même en trop grand nombre. En effet le film parle de rédemption, de reconstruction, de nazisme, d'addiction etc. Je ne m'attendais pas à ce qu'il couvre autant de sujets, ce qui était assez étonnant! Mais c'est raconté avec subtilité, on ne tombe donc pas dans la caricature.
L horticulture n est qu un prétexte dans ce film. Il y est surtout question de la trajectoire dun tueur repenti et d’une jeune apprentie venue du quartier.il n y a malheureusement pas d intrigue assez approfondie alors que des possibilités (rancœur familiale,violence , protection de témoin) existaient. Un goût d inachevé.
J'aurais aimé AIMER ce film parce que j'aime beaucoup les films de Paul Schrader. Hélas, malgré un générique magnifique, tout est sombre et triste dans ce jardin. Je pense qu'aucun acteur n'est à sa place. Sigourney Weaver pouvait jouer une femme mûre mais non amère, la jeune apprentie semble avoir 15 ans et découvrir la vie et le jardinier a l'air d'un prisonnier très abîmé. Le jardin est la vedette et on redemande encore à voir des fleurs .... et un brin de soleil !
Narvel Roth (Joel Edgerton) veille jalousement sur le domaine de la riche Mrs Haverhill (Sigourney Weaver). Son passé enfoui refait surface quand la douairière lui demande de prendre sous sa coupe sa petite-nièce.
Paul Schrader écrivit le scénario de "Taxi Driver" il y a près de cinquante ans et réalisa plus d’une vingtaine de films. Les trois derniers – "Sur le chemin de la rédemption", que je n’ai pas vu, "The Card Counter" et ce "Master Gardener" – ont pour héros un lointain cousin de Travis Bickle, ce conducteur de taxi névrotique immortalisé par Robert De Niro.
Comme on l’apprendra vite, le personnage tout en muscles interprété par le taiseux Joel Edgerton est en quête d’une rédemption impossible pour les crimes qu’il a commis, des années plus tôt, alors qu’il était le membre fanatisé d’un groupuscule néonazi. Son corps en porte encore la trace, couvert d’impressionnants tatouages. Mathieu Macheret dans "Le Monde" le décrit mieux que je ne saurais le faire : « un personnage volontairement absorbé par une routine afin d’étouffer la brûlure encore vive d’un passé maudit qui reflue par bribes ».
Ce personnage est fascinant. Et le duo qu’il forme avec la veuve (mais Mrs Haverhill a-t-elle jamais été mariée ?) qui l’emploie et à laquelle il est dévoué corps (!) et âme, est plus fascinant encore.
Le problème de "Master Gardener" est qu’il ne peut pas se borner à présenter ce duo, comme le fait sa première demi-heure, qui constitue sa partie la plus intéressante. Il lui faut raconter une histoire. Et c’est là que les choses se gâtent avec l’entrée en scène de Maya, cette petite-nièce aux mauvaises fréquentations. Le scénario de "Master Gardener" s’affadit alors brutalement. Le vénéneux huis clos façon Tennessee Williams vire au thriller sans âme façon Luc Besson.
C'est avec "Master gardener" que Paul Schrader termine sa trilogie sur la rédemption, trilogie qu'il avait commencée en 2017 avec "Sur le chemin de la rédemption" et poursuivie en 2021 avec "The card counter". Voilà donc un homme, Narvel Roth, qu'on découvre comme jardinier en chef dans le très chic jardin de Madame Norma Haverhill. D'autres découvertes sur lui, sur son passé très peu reluisant qu'il cherche à oublier et à faire oublier tout en en gardant les stigmates sur un corps couvert de tatouages, on va en faire beaucoup d'autres, petit à petit, principalement du fait de l'arrivée de Maya, une petite nièce de Norma, une petite nièce qu'elle veut à la fois sauver du milieu de la drogue ou elle était tombée tout en prenant bien soin de ne rien lui pardonner. Vous l'aurez compris, les 3 personnages principaux du film ont chacun leur part d'ombre, mais celle que le réalisateur nous invite à ne pas aimer, c'est bien Norma Haverhill, interprétée par Sigourney Weaver. Dans ce film tourné en Louisiane, on remarque une jeune comédienne, celle qui interprète le rôle de Maya, Quintessa Swindell. Prometteuse !
Paul Schrader commença sa carrière dans le cinéma en tant que scénariste. Connu pour sa collaboration avec Scorcese, De Palma, Pollack et à moindre égard de FF Coppola, il s'est tourné pour son propre compte vers la réalisation dès 1978 " blue collar" ( film fétiche de Bruce Springsteen et de Spike Lee).
Si sa filmographie en tant que cinéaste comporte une bonne vingtaine d'opus, il ne connut que peu de succès public ( " american gigolo" et " la féline " font office d'exception) et fût récompensé à Cannes pour son biopic consacré à l'écrivain japonais Mishima ("Mishima" sans doute un des meilleurs biopic consacré à un écrivain).
Influencé par le cinéma européen, sa filmographie connu des revers commerciaux et certains de ses films ( pourtant de grandes qualités) n'ont même pas trouvé de distributeur en France et ne sont visibles que grâce au DVD.
" master gardener" ( le maître jardinier) est l'histoire d'une rédemption, d'une résilience exceptionnelle qui conduira le personnage principal à ce qu'on imagine être le bonheur.
Les mots de Camus qui écrivait que " le seul devoir est d'être heureux", pourrait illustrer le film et sa morale.
Profondément optimiste, Schrader livre ici un film intimiste ( vendu comme le polar de l'été, ce qu'il n'est pas vraiment, même si les dernières scènes tirent, mais brièvement, en direction du film de genre).
C'est la difficulté du cinéma de Schrader qui en mélangeant les genres, décevra sans doute le spectateur avide de polar enlevé ce que le film n'est pas du tout. La faute à la promotion qui cherche à attirer le chaland par tous les moyens.
Formidablement interprété par l'ensemble de la distribution ( Sigourney Weaver est parfaite dans son rôle de grande bourgeoise névrosée , dissimulée derrière son patrimoine luxueux et ses goûts raffinés).
On notera que la beauté du jardin à l'écran ( n'est ce pas une image du paradis ?) est merveilleuse et peut être vue comme une métaphore de ce qu'est le bonheur. Mine de rien " master gardener" recèle sans doute plus de profondeur qu'il n'apparaît à un regard distrait.
Une impression de déjà-vu. Master Gardener présente le même schéma narratif que The Card Counter, le précédent film de Paul Schrader. En moins bien. Un personnage solitaire menant une vie réglée et austère, et tenant un journal. Un passé lourd et honteux. L’idée d’une rédemption et d’une transmission. Outre un manque d’originalité et de surprise, le scénario affiche progressivement des failles surprenantes. En termes d’écriture, certaines scènes et certains dialogues laissent à désirer. Les réactions des personnages, le développement de leurs relations et les enchaînements dramatiques manquent régulièrement de logique, de subtilité ou tout simplement de matière. Ça sonne parfois bizarrement faux ou ça tombe à plat. Heureusement que la réalisation est de meilleure facture, avec à la clé une ambiance sombrement bucolique, toxique sous un vernis paisible. Épure, lenteur, lourdeur, étrangeté. Des qualités qui restent malheureusement assez vaines, faute d’un contenu convaincant.
Une des forces vives de ce film est son esthétisme, débutant avec un générique d'une grande élégance, instaurant d'emblée une atmosphère onirique. L'esthétisme ne transparait pas que dans l'image, dans la mise en scène également qui berce le spectateur dans une langueur monotone : comme dans un jardin à la Française, tout est taillé au millimètre, rien ne dépasse. Le jeu des acteurs est la hauteur : remarquables confrontations (souvent en forme de jeu du chat et de la souris, les deux protagonistes étant tantôt l'un, tantôt l'autre) entre Joel Edergton et Sigourney Weawer. Dans cet onirisme (parfois forcé, spoiler: comme la scène florale exprimant la jouissance du nouveau couple ), pointe une once de mystère (sur le passé du jardinier). Puis arrive la jeune pousse, mauvaise herbe (?), et tout dérape, autant l'histoire que le film. Paul Schrader réussit son film dans les scènes "romantiques", mais sorti du domaine, tout apparaît "glauque", banal, hollywoodien, avec des "méchants" bien falots. La jeune Quintessa Swindel fait un peu figuration ; il ne sort aucune alchimie dans le couple Narvel/Maya qui manque d'étincelles., Tout cela donne un sentiment mitigé, donc trois étoiles seulement: Paul Schrader m'avait plus convaincu avec son "Card counter", et autrefois avec son brillantissime "La féline" !
Master Gardener tire sa force de son dépouillement. Chaque mot, chaque plan, chaque action, chaque personnage est précis, utile et nécessaire. On est lentement envoûté et entraîné sur le chemin sans la compassion, du pardon, de la passion. Un beau film servi par de beaux acteurs.
Un homme d’une bonne quarantaine d’années, très athlétique, Navel, est le jardinier en chef, l’horticulteur du domaine de Mrs Haverhill (Segourney Weaver), une patricienne raffinée et autoritaire qui vit seule et assume sa suprématie sociale. Le fonctionnement huilé du domaine se trouve perturbé par l’arrivée d’une petite nièce de Mrs Havervill, Maya, jeune femme en détresse, toxicomane, soumise à l’emprise d’un petit dealer, que Navel est chargé d’encadrer lors d’un stage. Les relations entre ces trois personnages principaux vont connaître des évolutions surprenantes. Avec ce film, Paul Schrader s’intéresse, dans la lignée de « Card counter », à un personnage en quête de rédemption. La mise en scène est sophistiquée, les images sont superbes. Le scénario pourrait être celui de certains films de Clint Eastwood tels que « Gran Torino ». C’est passionnant.
Un excellent film qui étonné par ses contrastes. D'un côté, des magnifiques jardins aux fleurs délicates qui créent une ambiance reposante et naturelle; de l'autre, des personnages inquiétants. L'un fuit son passé, l'autre laisse s'exprimer un esprit de vengeance, tout en douceur feinte ( Sigourney Weaver). L'actrice est d'une grande élégance, d'une beauté mâture mais le fiel coule souvent. La Nature est si belle mais les êtres, quand ils sont marginaux, doivent être éliminés. Le spectateur navigue entre sieste en hamac sous un arbre et cauchemar en pleine nyit dans un lit miteux
Paul Schrader est un cinéaste majeur capable de retranscrire avec une certaine économie de moyens les tourments intérieurs qui assaillent ces personnages. Ici il est, une fois n'est pas coutume, question de redemption et de vengeance sauf que la vengeance paraît un peu artificiel comme si Schrader avait choisi consciemment de ridiculiser les antagonistes pour se concentrer sur la relation entre ses trois personnages principaux. La prétendue simplicité du scénario est prétexte à la création d'une atmosphère qui tend à l'épure qui rappelle l'austérité du cinéma de Bresson. Le film est froid mais traversé de moments d'émotions bien que la métaphore florale aurait gagné à être moins explicite. C'est beau, incarné par des acteurs remarquable, servi par une bande originale atmosphérique des plus réussis mais pourtant le film n'est pas c complètement abouti contrairement au magnifique the card counter. Il manque peut-être le souffle romanesque du précédent film et le procédé du journal intime lu en voix off est un peu de trop. Plus figé, master gardener est néanmoins un bel objet de cinéma, un film qui prend son temps et refuse le spectaculaire pour mieux rendre compte de la fragilité de ses personnages. Bref, un film mineur de Schrader vaut beaucoup plus que d'autres.
Un jardinier discret aux tatouages effroyables délaisse, à l'arrivée dans le domaine de la petite nièce de la propriétaire, les vieilles branches pour les jeunes pousses. Et comme dans tous jardins certaines jolies plantes peuvent être vénéneuses. Paul Schrader depuis le scénario de Taxi Driver nous parle quasiment toujours de rédemption, c'est le cas ici avec son principal protagoniste au passé inavouable. Un film et une mise en scène pures voir épurés où tout est à sa place et rien ne dépasse comme un jardin à la française.
Très décevant. Un scénario improbable, des acteurs qui n’impriment pas, une thématique raciste et esclavagiste traitée de façon simpliste...comment un réalisateur comme Paul Schrader peut-il passer autant à côté du sujet ?