Très beau film. Il dit quelque chose de l'atmosphère tokyoïte, des ses différentes strates sociales.
Mais plus largement, ce film est bouleversant parce qu'il arrive à toucher du doigt ce qui est plus essentiel que l'argent, que le prestige social : il nous montre ce qu'il y a de meilleur chez chacun de nous, pour reprendre le sens étymologique du titre.
Chef d'œuvre, à voir pour toute personne désireuse de développer sa culture sociologique.
Film d'une grande douceur dans les mots, les actions et d'une grande dureté dans les émotions, les non-dits. Ce film c'est une caresse douce amère que l'on reçoit en le regardant. J'ai beaucoup aimé le traitement des deux personnages féminins, leurs évolutions subtiles.
Un récit d’émancipation séduisant et délicat qui dresse un tableau subtil de la femme japonaise d'aujourd'hui, corsetée par les traditions patriarcales.
Un regard aiguisé sur le Japon actuel, empêtré dans ses codes et ses traditions. Porté par deux actrices sublimes, le film prend un tournant inattendu, préférant la solidarité féminine face au patriarcat plutôt que les déchirements que notre regard occidental attendait. Le film adopte toutefois un rythme un peu trop langoureux et l'on aurait peut-être souhaité un peu plus de rebondissements...
Yukiko Sode nous ennuie au plus haut point à travers de lent long-métrage, sans rythme, avec très peu d'échanges ou de rebondissements... Elle ne nous apprend rien sur le plan socio-culturel. Elle est aussi rigide que l'aristocratie qu'elle prétend dénoncer ...
À vingt-sept ans, Hanako, la cadette d'une famille très aisée de Tokyo, n'est toujours pas mariée. Ses amies se mettent en quatre pour lui trouver un fiancé. Et elle croit rencontrer la perle rare avec Koichiro, le fils d'une famille plus aisée encore, diplômé d'une brillante université, promis à un brillant avenir. Mais après les fiançailles, Hanako découvre que Koichiro entretient une liaison avec Miki, une jeune provinciale d'un milieu très modeste.
Trois semaines à peine après "The Housewife" avait déboulé sur nos écrans un autre film d'une réalisatrice japonaise. Comme dans "The Housewife", il avait pour sujet la place de la femme dans la société nippone, l'injonction au mariage et à la maternité. Mais il doublait cette réflexion d'une autre : le cloisonnement social d'une ville, Tokyo, qui possède elle aussi son Neuilly-Auteuil-Passy dont il est aussi difficile de sortir que d'y rentrer.
Le propos est intéressant. Mais hélas la façon dont le traite la jeune réalisatrice Yukiko Sode - dont c'est le troisième long et le premier diffusé en France - est trop académique pour sortir de l'ordinaire. Ses vaines tentatives pour rompre la linéarité du récit et pour renverser les points de vue causent plus de confusion (je n'ai toujours pas compris le sms de Miki au sujet de son chargeur) qu'elles ne dynamisent la narration.
Le film retransmet bien l'atmosphère policée et la bienséance de ce milieu. On ressent ce poids sur les épaules de l'héroïne et on partage le vide de son existence. A ne pas tenter après une journée éreintante au boulot sous peine de manquer le fin.
Comment deux jeunes femmes fréquentant le même homme vont-elles être amenées à se croiser? Ce film japonais divisé en cinq chapitres prend son temps pour analyser la place des femmes dans la société nippone. Hanako subit des pressions de la part de sa famille pour absolument trouver un homme, se marier et avoir des enfants. Quand elle pense avoir fait le bon choix, son mari se révèle être infidèle. La réalisatrice signe un film féministe où la différence de classe sociale peut être un frein à l'union d'un couple. Oeuvre très ancrée dans l'air du temps, souffrant de nombreuses longueurs, mais dégageant un message engagé en démystifiant par exemple la vie espérée et rêvée des jeunes provinciales exilées à Tokyo. Un film qui aurait gagné à être amputé d'une trentaine de minutes.
Une histoire forte d'indépendance, de remise en question des valeurs patriarcales de la société, tout en subtilité et douceur (on pourrait dire "de manière convenue", mais j'imagine difficilement cette histoire autrement). Le film est effectivement lent, toutefois aucunement ennuyeux à mon avis ; chaque scène est juste, pertinente et a sa place.
Nous avons de plus en plus de film japonais à l'affiche en France et c'est tant mieux Le film dépeint terriblement bien et de façon juste les carcans et le poids des traditions qui existent dans certaines castes. Vivre pour l'image qu'on renvoie au lieu de vivre ce que l'on souhaite vivre. L'imagerie du film est aussi géniale ! Un très bon moment. Du vrai cinéma
Film intéressant sur les mariages arrangés dans les grandes familles de l'aristocratie japonaise. La segmentation en chapitres (introduction, conclusion, 3 parties intermediaires), qu'on avait déjà vue dans Drive my car, me semble un brin scolaire. Mais Aristocrats est un film délicat qui traite de l'émancipation d'une femme qui étouffé dans son milieu, et cela vaut la peine d'aller le voir.
L'émancipation difficile de femmes japonaises qui subissent les vexations et les absurdités d'un système archaïque qui n'épargne pas les hommes non plus. Les situations alternent entre cocasses et dramatiques et sont servies pas des acteurs convaincants.
Un récit d'une grande beauté dans un Japon toujours dans un conservatisme de bonnes mœurs où suivre ces deux protagonistes à la psychologie que tout semble opposer est un délice
J'ai rarement vu un film aussi féministe avec des portraits de femmes contrastés et très incarnés à la fois. Toute la force féminine est amenée avec une élégance suprême même si, parfois, avec trop de longueurs, comme s'il leur fallait du temps, à ces femmes, pour aller au bout de leur rêve ou de leur volonté. Le découpage en chapitres est peut-être un peu trop rigide mais quand leurs destins se croisent la richesse des échanges est palpable. Bravo