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    Vortex
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    traversay1
    traversay1

    3 130 abonnés 4 631 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mars 2022
    Chaque œuvre de Gaspar Noé est une expérience, souvent traumatisante, parfois à base de provocation et d'images hallucinées. Vortex se place dans un registre différent, dépouillé et faussement documentaire, mais ce qu'il exige du spectateur est immense, dans cette étude au noir qui ne laisse aucune place à la fantaisie. "On est bien peu de chose" (Mon amie la rose) interprète une Françoise Hardy juvénile, en ouverture du film, mais c'est bien son seul moment apaisé. D'emblée, le procédé du split screen divise l'attention : il n'est pas sûr qu'il soit bien utile, se dit-on, avant de se raviser et de comprendre qu'il est un moyen de montrer deux personnes, qui forment un couple depuis longtemps, qui s'isolent de plus en plus dans leur propre univers malade. Ce véritable crépuscule des vieux, dans la violence d'une dégénérescence annoncée, prend à la gorge et ne se desserre jamais, y compris quand le fils, irresponsable, daigne visiter ses vieux parents. Jusqu'au bout, Gaspar Noé maintient la note dans une atmosphère irrespirable que l'on ne peut comparer qu'à Amour de Haneke, auquel il n'est pas interdit de penser. Dans un rôle dément, c'est le cas de le dire, Françoise Lebrun dépasse l'entendement, niveau auquel ne saurait prétendre Dario Argento, dont le manque d'expérience d'acteur se fait parfois sentir. Quant à Alex Lutz, il élargit encore sa palette dans un rôle complexe dont il se tire bien. Certains cinéphiles, pour le moindre film marquant, utilisent le terme galvaudé de "claque." Et Vortez, ce serait quoi, alors ? Un KO assené par les poings de Mike Tyson ?
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 avril 2022
    Probablement un chef d’oeuvre, le chef d’oeuvre de Gaspar Noé. Délaissant la provocation et le sulfureux, Noé filme dans sa réalité la plus crue la déchéance d’un couple âgé liée à la maladie et à la vieillesse. Nul sensiblerie, nul pathos mais un réalisme assumé servi par une écriture cinématographique d’une rare inventivité. L’écran est en quasi-permanence partagé. Ce qui paraîtrait long et lourd dans un plan unique prend ici une autre dimension, presqu’une autre vie, encore que cette vie soit peuplée du seul dérisoire d’un quotidien abîmé où chacun des deux protagonistes en est réduit à vivre sa solitude de son côté, sous le même toit. Tout est juste dans ce film, même s’il ne faut surtout pas aller le voir si l’on a des tendances dépressives. L’épouse incarnée par Françoise Lebrun vit dans son monde, avec de rares moments de lucidité, dans une sérénité qui n’est probablement qu’apparente. Lui vit dans ses souvenirs, dans la brillance intellectuelle de son passé, réduit à écrire sur le papier quelques idées d’une affligeante banalité. Son « rêve dans le rêve » n’est là que pour lui montrer qu’il ne rêve plus, ce qu’il n’est plus en mesure de percevoir, figé entre ses piles de livres qui encombrent le moindre espace de l’appartement, qui ne sont plus ouverts depuis longtemps et qui ne le seront jamais plus. Le personnage du fils, drogué qui a toutes les difficultés à se maintenir à flots et pour essayer de soutenir ses parents, est joué par un Alex Lutz remarquable dans un rôle particulièrement difficile. Le diaporama final sur l’appartement qui se vide est terrible, c’est une mise en perspective effrayante sur le peu de choses que nous sommes, comme le chante en introduction du film l’encore toute jeune Françoise Hardy, sublime beauté dans cet univers où, à l’image de la rose qu’elle évoque, tout va se dégrader et se fondre, ce que symbolisera une image qui en quelques secondes va perdre toute couleur et tout relief. On sort groggy de ce film. Pour qui voudra un jour filmer la déchéance liée à la maladie d’Alzheimer, il y aura un avant et un après Gaspar Noé.
    Sabine
    Sabine

    6 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2022
    Un film qui fait mal... Sans provocation mais sans concessions. Bien sûr j'ai pensé à The Father et Amour... Mais le registre est différent. Plus encré dans la tristesse de la réalité. On est presque dans du documentaire. La déchéance est montrée dans toute sa terrible cruauté mais sans exagérations. "On est bien peu de chose" nous dit en introduction la chanson de Françoise Hardy, et tout le film nous le démontre... La maladie, la vieillesse, la détresse, la tendresse, l'isolement, le désespoir, l'inexorable... Tout est là, plus que palpable, montré sans fards. Jusqu'à la disparition totale. Que restera-t-il de nous : Rien ! Un appartement vide ! Et c'est tellement vrai...
    Christoblog
    Christoblog

    747 abonnés 1 618 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 avril 2022
    Je n'ai rien aimé dans le dernier Gaspar Noé. Au vu de son sujet, le film devrait être dérangeant, oppressant, déstabilisant, mais il est simplement chiant.

    Lui (Dario Argento) écrit un livre sur le cinéma, et dit parfois de jolies phrases. Elle (Françoise Lebrun) perd la boule. Alex Lutz est leur fils, ex-drogué.

    Et ? Rien du tout. Vortex ne raconte rien et la seule idée de mise en scène qu'il propose est le split screen, par ailleurs bien mieux utilisé dans Lux Aeterna. Certains diront qu'il n'a pas besoin de raconter puisqu'il montre : les deux acteurs pissent, se lavent, s'habillent, fréquentent les épiceries de quartier, errent dans un logement tellement envahi de souvenirs et de livres qu'il en devient un cauchemar de claustrophobe. Mais cette absence de point de vue lasse vite, après avoir brièvement intrigué.

    Il y a dans le film une complaisance benoîte à filmer la décrépitude, bien éloignée de l'exaltation des corps qui sublimait Climax. Le cinéma de Noé est avant tout sensoriel : quand il échoue à faire sentir, il apparaît comme une terrible et cruelle coquille vide.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    150 abonnés 1 027 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 avril 2022
    Noé est un cinéaste de l'expérience et du sensoriel, et c'est pour ça que je l'aime (et continuerai à l'aimer). Son procédé du split-screen qu'il maîtrise ici à la perfection permet au spectateur de réaliser son propre "rêve dans le rêve" et certaines images évoquent mème Bill Viola. Si je souscris totalement à sa vision du couple qui n'est qu'une addition de deux solitudes le naturalisme du film, sa longueur et son improvisation revendiquée m'ont totalement ennuyé, perdu. Et "scusi" maestro Argento j'ai eu des fois du mal à vous comprendre. La fin est superbe et nous renvoie à une douleur qu'on a connu ou que nous connaîtrons un jour mais la vision de ce film reste aussi éprouvante que la dégénérescence qui nous attend tous.
    Julien Chevillard
    Julien Chevillard

    161 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2022
    un film étrange comme toujours et brutal comme le fait gaspar noé
    un film sur la maladie alzheimer , pour la vie , pour le respect de chacun , pour nos ainés , un moment difficile pour les proches ,pour la dignité un film humain et puissant
    Ufuk K
    Ufuk K

    471 abonnés 1 405 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 avril 2022
    "Vortex" assez bien accueilli par la critique est un drame qui dégage une puissance émotionnelle forte . En effet le réalisateur Gaspar Noé habitué à nous proposer des œuvres chocs nous revient dans un film plus doux mais toujours aussi frontal, nous y suivons le déclin lent et vertigineux d'un couple âgé et de leurs fils avec des acteurs en états de grâce et authentique (Dario Argento,Françoise Lebrun et Alex Lutz) dans un film à la fois lumineux et mortuaire qui laisse ko le spectateur.
    NTosic
    NTosic

    23 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2023
    Le temps détruit tout.

    C'était la conclusion (bizarre) de Irréversible. Il détruit au moins cette famille dont chaque membre semble désemparé devant la maladie et la sénilité. En abordant des thèmes aussi durs, Noé fait preuve d'une sensibilité insoupçonnée. Son style est bien là : split screen, plans-séquences, "clignements" etc. Mais l'approche de son sujet est différente, elle génère beaucoup plus d'empathie pour les personnages que dans ses précédents films. S'il garde un côté frontal, ce n'est plus pour dégoûter le spectateur des bas-fonds de Paris mais pour mettre à nu des personnages qui se dégradent et donc nous présenter des situations gênantes, taboues, tristes...

    Je ne peux conclure ce texte sans évoquer le casting. Le jeu de ce trio magnifique paraît tellement naturel que ça en devient troublant. Une belle réussite en somme !
    Min S
    Min S

    50 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 avril 2022
    Un film long, lent et déprimant très bien réalisé, assez particulier avec deux écrans tout le long du film. j'ai beaucoup aimé.
    Fabien D
    Fabien D

    170 abonnés 1 104 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 avril 2022
    Avec Vortex, Noé radicalise sa démarche de cinéaste en filmant, entièrement en split screen, les derniers instants d'un couple confronté à leur propre dégénérescence. Sur un sujet proche d'Amour de Haneke Noé livre son oeuvre la plus sensible et poignante. Comme pour Irréversible, le temps détruit tout et l'appartement labyrinthique et surchargé enferment encore davantage ses personnages enfermés dans leurs propres douleurs. Vortex est lent, peut-être trop, radical dans sa démarche et si le jeu de Dario Argento manque parfois de justesse, sa partenaire Françoise Lebrun est exceptionnelle. Elle incarne avec une maîtrise remarquable un personnage qui perd l'esprit mais aussi le langage. Vortex est terrible parce qu'il n'autorise rien, ni espoir ni transcendance. Cesr aussi un film sur la mort du cinéma, le personnage d'Argento ne pouvant se résoudra à ne pas terminer son livre sur le rêve et le cinéma. Si le cinéma est un rêve, le film vire au cauchemar et la fin d'une violence psychologique redoutable clôt une oeuvre qui, malgré certains partis pris contestables, marquent le spectateur. Très dur mais beau.
    Petiot L
    Petiot L

    28 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 avril 2022
    Bon j'adore les film de ce réalisateur.
    Films très provocateurs avec beaucoup de drogue et de réalisme.
    Juste ici c'est long et chiant.
    Mais ce film devait être fait.
    C'est important.
    Bien vu.
    Mais trop réaliste pour moi.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 233 abonnés 7 247 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 mai 2022
    Le film suit le quotidien d’un couple âgé de parisiens au sein de leur appartement. Elle, psychanalyste à la retraire est confrontée à une démence de plus en plus omniprésente et Lui, critique de cinéma s’attèle à son nouvel ouvrage quelques mois seulement après avoir été victime d’un AVC.

    Après le stroboscopique Lux Æterna (2020), Gaspar Noé est de retour avec cette fois-ci, un film bien plus grand public qu’à son habitude. Un film difficile mais à l’exercice de style particulièrement intéressant et soigné. Vortex (2022) est une plongée dans la dégénérescence du cerveau, où la vieillesse et la démence viennent mettre à mal l’amour qui unit ce couple.

    Le réalisateur a eu la brillante idée de filmer ces deux âmes en peine (noyées dans le capharnaüm qui leur sert d’appartement) avec deux caméras et en scindant l’écran en deux (durant toute la durée du film), comme pour mieux nous montrer à quel point ces deux êtres souffrent et luttent chacun de leur côté. En utilisant le split-screen, le cinéaste renforce à la fois la défaillance mentale et le côté labyrinthique du lieu où ils vivent, comme s’ils étaient tout deux en train de se perdre dans leurs propres souvenirs.

    Le film ne laisse clairement pas indifférent, il est rude et déprimant, impossible de ne pas repenser à des œuvres telles que Amour (2012) de Michael Haneke ou plus récemment The Father (2021) de Florian Zeller. Gaspar Noé se démarque complètement de ses réalisations précédentes pour une œuvre à la fois intimiste et proche du documentaire, le tout, magnifiée par un très beau trio d’acteurs (Françoise Lebrun, Dario Argento & Alex Lutz). Seule ombre au tableau s’il en fallait une, à savoir le rythme du film, d’une lenteur assommante (à contre-pied de ses précédents films).

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Aurégane Lemière
    Aurégane Lemière

    11 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 mai 2022
    Très belle mise en image du lien entre la vie et la mort. C'est plutôt déprimant mais c'est un très bon film !
    Marie Breton
    Marie Breton

    52 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 janvier 2024
    Voilà longtemps que "Vortex" traînait dans un coin dans ma tête sans que l'envie de le voir ne se manifeste vraiment.
    J'avais de gros à priori :

    Le sujet du film, d'abord.
    La vieillesse, filmée de façon réaliste et trainante, ça ne me donnait pas envie. Je ne voyais d'ailleurs pas l'intérêt de filmer ainsi la vie à cet âge là, et soupçonnai presque Gaspar Noé d'avoir tenté de faire enfin un film que le monde du cinéma ne pourrait qu'acclamer.
    Le second point était le choix d'un écran scindé en deux qui m'apparaissait comme un choix de réalisation pompeux probablement pensé afin de recueillir les éloges des critiques.

    Gaspar Noé vient de me montrer sans arrogance aucune que j'avais tout faux.
    Et j'ai bien fait de me forcer à le regarder. Je ne l'ai fait que parce que dans son œuvre, il réalisé selon moi deux chef d'œuvres avec "Irréversible" et "Love", et qu'on ne tourne pas le dos à un génie même si l'on n'aime pas le pitch ou que l'on n'a pas aimé toutes ses créations.

    Si vous avez les mêmes appréhensions que moi, je vous conseille de les mettre de côté et de ne pas passer à côté d'un inoubliable moment de vie.
    Loin de la lenteur tant redoutée, c'est une véritable tension qui se développe et s'étire, en forme de vortex, et à mesure que le film progresse, tension qui ne tient qu'au génie du réalisateur.

    Il y a toujours un avant et un après lorsqu'on visionne ce qui deviendra pour nous un chef d'œuvre.
    Je suis dans le juste après, encore un peu trop étourdie pour comprendre ce qu'on vient de me faire comprendre (la répétition de ce verbe est intentionnelle bien que probablement causée par la stupéfaction dans laquelle je me trouve.).

    À voir, absolument, tant que le temps fait encore assez barrière avec la mort qui nous attend plus tard.
    Arnaud KaDo
    Arnaud KaDo

    49 abonnés 219 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 avril 2022
    A fuir. Est ce une mauvaise blague . Heureusement que j'ai ma carte abonnement car exceptionnellement je mets 0.5 étoiles . Du jamais vu pour moi.

    J'ai quitté la salle au bout de 30 minutes.

    Comment voulez vous accrocher des spectateurs avec 0 dialogue pendant les trente première minutes. Et avec bien sûr aucune musique . Quitte à bien ennuyer le spectateur autant le faire jusqu'au bout

    On voit le quotidien de deux personnes âgées
    faire leurs vies mais sans aucun intérêt. Sujet mal traité.

    Film d'art et d'essai ok sur le principe. Mais respectez quand même le spectateur qui est venu pour se divertir. Soit vous faites un vrai film soit un documentaire mais faut choisir. Clairement c'est raté désolé.
    Les meilleurs films de tous les temps
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