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    Vortex
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    3,6
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    89 critiques spectateurs

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    Pierru M
    Pierru M

    21 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 avril 2022
    Je suis un adepte de Gaspar Noe pour son cinema hors norme mais depuis son dernier film je suis moins fan. Enter The Void était monumental son meilleur film.. celui si est son moins bon. Peut être trop calme mais malgré tout touchant.
    Brol le chat
    Brol le chat

    9 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2022
    Un couple vieillissant (Françoise Lebrun et Dario Argento), dont l'état de santé rend le maintien à domicile de plus en plus aléatoire et difficile, d'autant plus que la femme est atteinte d'Alzheimer. Afin de montrer l'attachement entre les époux, Gaspar Noé choisit d'installer durant la quasi totalité du film un splitscreen en deux parties dans un format scope. Cela lui permet non seulement de les suivre en parallèle, ou de proposer deux angles de prise de vues, ce qui renforce la puissance de certaines scènes. En effet, ce récit du vieillissement fatal, à la fois violent et empathique, est d'une justesse toute documentaire, porté par un trio d'acteurs éblouissant. Car Alex Lutz, impeccable dans un rôle dramatique, campe de manière exacte leur fils, qui, empêtré dans ses propres démons, n'arrive pas à les soutenir aussi bien qu'il le souhaiterait. Ainsi Noé signe un grand film humaniste, aux antipodes des films qui l'ont fait connaître.
    AS69
    AS69

    5 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 avril 2022
    Film sensible et magnifiquement interprété sur la vieillesse et l'amour. Sur la détresse et le désarrois face à la maladie et le déclin, sur les vies vécues en parallèle et pourtant ensemble d'un vieux couple. Le principe de double cadre et d'écran soluté permet cette vision et compréhension du trouble dans lequel sont les personnages : ensemble mais séparés.
    A voir absolument.
    Francois Descols
    Francois Descols

    9 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 avril 2022
    Film crépusculaire sur la fin de vie de 2 bobos parisiens avec leur fils toxico joué par un Alex Luz excellent.
    Cécile D
    Cécile D

    44 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 avril 2022
    Film sur des vieux avec une fraicheur de réalisation et une profondeur qui ne laisse pas indifférent. Encore une fois Gaspard nous livre du grand cinéma. 2h30 que je n'ai pas vues passer ! Grands acteurs de surcroit.
    ARIF ERMURATOGLU
    ARIF ERMURATOGLU

    6 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 septembre 2022
    Et ils osent appeler cette chose un film !
    Mal filmé, bruitage exécrable, scénario inexistant.
    C'est à désespérer.
    Jorik V
    Jorik V

    1 269 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mai 2022
    Fascinant mais interminable. Passionnant mais malaisant. Radical mais beau. « Vortex » c’est une œuvre des contraires, des oppositions de superlatifs. C’est du pur cinéma de Gaspard Noé. Tout craché. Et même si le sujet, le traitement et l’atmosphère en font son film peut-être le plus doux et abordable, cela reste vraiment du cinéma particulier, qui fait fi de toutes les modes et propose une expérience immersive et jamais vue. Rien qu’à ce niveau, c’est très fort, salutaire et nécessaire dans un paysage cinématographique mondial généralement formaté, conditionnant le spectateur, et où le mercantile prime malheureusement sur l’Art. Et malgré son apparente sagesse (en tout cas thématique et formelle), c’est un film qui divisera et alimentera les débats. Il ne donne pas mal au crâne par son aspect visuel extrême, il ne choque pas par des séquences répugnantes ou prêtant à l’écœurement (coucou « Irréversible », que l’on peut encenser mais que l’auteur de ses lignes a proprement détesté) et il ne surfe pas sur une vague arty parfois discutable.



    Ce n’est certes pas la claque non plus que son avant-dernier opus nous avait prodigué, « Climaxx » certainement son meilleur film, entre chorégraphie endiablées, plans-séquence incroyables et plongée en enfer parfaitement maîtrisée. On retrouve néanmoins la plupart des obsessions du cinéaste : de la drogue, à la mort en passant par la notion de temps (mais rien à voir avec la vision de Christopher Nolan sur ce point). D’ailleurs, il commence son film par une citation qui fait tellement de sens : « A tous ceux dont le cerveau se décomposera avant le cœur ». Le temps et la mort dans une danse macabre qui peut rejoindre celle qui sous-titrait « Irréversible » et qui était encore plus équivoque : « Le temps détruit tout ». On voit donc, durant deux heures et trente interminables minutes, la lente agonie d’un couple d’octogénaires. Lui, touché par des problèmes cardiaques, elle, par un Alzheimer galopant. Si vous avez trouvé la Palme d’or « Amour » de Mickael Aneke, au sujet parallèle voire jumeau, très glauque ou versant dans le dolorisme, et bien évitez « Vortex »! C’est dix fois plus intense et extrême.



    On comprend que l’auteur ait voulu faire durer son film pour faire ressentir au spectateur la lente déliquescence des souvenirs, de la mobilité et de la mémoire causée par la maladie et les conséquences horribles que cela peut avoir sur la vie d’un couple plutôt isolé (il ne leur reste que leur fils et leur petit-fils). Mais à trop étirer le procédé, cela finit par lasser. Les longues errances de la mère dans ce minuscule mais labyrinthique appartement semblent être la métaphore de son cerveau malade. Bien vu. Tout comme l’utilisation du split-screen tout le film. Même quand ils sont ensemble, l’écran est divisé en deux pour figurer leur éloignement progressif et leur isolement respectif. Le procédé n’a jamais été aussi bien utilisé qu’ici, hormis peut-être dans « Snake Eyes ». Le film phare de ce procédé restant le « Timecode » de Mike Figis sorti il y a vingt ans avec l’écran divisé en quatre mais pour un pur exercice de style. Mais quand même, une heure de film en moins n’aurait rien enlevé à la force du propos transformant le supplice et l’ennui du spectateur en adhésion certainement plus affirmée. Si Françoise Lebrun impressionne dans un rôle quasi muet où elle doit jouer uniquement avec le regard et les gestes, Dario Argento est un choix plus risqué et peu malin car son accent italien empêche de comprendre certains dialogues. Quant à Alex Lutz il se positionne vraiment comme un comédien tout-terrain. « Vortex » c’est une sacrée expérience de cinéma, plus âpre qu’un film d’horreur, mais l’horreur plus viscérale et insidieuse de la fin de vie. Mais entre une grosse invraisemblance (la mère laissée seule à son appartement à un moment crucial) et des scènes et un film bien trop étirés on peut vouloir passer son chemin ou sortir de la salle et cela se comprendra. A vous de voir!



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    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 avril 2022
    Gaspar Noé confirme sa radicalité avec cette œuvre plus proche du "Jeanne Dielman" d'Akerman que d'"Amour" d'Haneke, auquel son thème du naufrage de la vieillesse fait songer. Le double écran n'est pas qu'un effet de style et contribue au pouvoir de fascination. Mais on pourra rester également extérieur à cet objet rigoureux mais dépourvu de toute émotion.
    Arthus27
    Arthus27

    92 abonnés 562 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 avril 2022
    Une fois de plus, Gaspard Noé nous propose un film radical dans le fond comme sur la forme. De fait, il en laissera plus d'un sur le côté.
    Habituellement intéressé par ce que propose le réalisateur, je n'ai malheureusement pas été emporté par Vortex. Sur la forme, le dispositif du split screen (qu'il avait testé dans Lux Æterna) est réussit, et permet de garder l'attention du spectateur malgré un rythme très lent.
    En revanche, alors que le film suit un couple vieillissant et déclinant, il m'a été impossible d'être investi émotionnellement pour ces personnages. D'un côté, la mère bascule très tôt dans la démence (probable Alzheimer), avant même que le personnage ne soit caractérisé, ce qui empêche de véritablement s'attacher à elle. De l'autre, le père est véritablement exécrable (avec sa femme, avec son fils...) et devient de plus en plus insupportable à suivre au long du film... Seul le personnage du fils, brillamment interprété par Alex Lutz, parvient à montrer son humanité et à nous toucher.

    Reste donc un film de 2h22, dans lequel on assiste au déclin d'un couple pour lequel il est difficile d'éprouver la moindre empathie. Et c'est long 2h22....
    Yves G.
    Yves G.

    1 457 abonnés 3 487 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mai 2022
    Lui (Dario Argento, le pape du giallo italien qu’on avait plus souvent vu derrière la caméra que devant) a quatre-vingt ans et a été victime trois ans plus tôt d’un accident vasculaire qui menace de se répéter ; mais il garde sinon le pied ferme et la tête claire. Elle (Françoise Lebrun, l’égérie de Jean Eustache), ancienne psychiatre, a deux ans de moins que son époux mais est frappée d’un Alzheimer qui ne veut pas dire son nom. Ce couple habite un appartement labyrinthique du vingtième arrondissement parisien. Leur fils (Alex Lutz), un ancien toxicomane qui essaie tant bien que mal de décrocher, ne peut qu’assister impuissant à leur lente déchéance.

    Gaspar Noé est un réalisateur qui ne laisse pas indifférent. On aime ou on déteste son cinéma coup de poing, volontiers provocateur, parfois un peu gratuit. Qui a vu "Irréversible" , la description brutale d’un viol en treize plans antichronologiques, s’en souvient à jamais. "Enter the Void", "Love" ou "Climax" ne sont pas loin d’avoir eu sur moi le même impact. Critiquant "Love", j’écrivais il y a cinq ans : « (…) il y a dans le cinéma de Gaspar Noé, qu’on l’aime ou pas, un dynamisme, une urgence, une ambition qui forcent l’admiration. Loin des « petits » films français pleins d’une ironie souriante, sitôt vus sitôt oubliés, Gaspar Noé ose traiter des sujets ambitieux. Tant pis s’il s’y fracasse. » Je pourrais au mot près dire la même chose de ce Vortex.

    De quoi s’agit-il ? Du même sujet que celui traité avec la maestria que l’on sait par Michael Haneke il y a dix ans dans "Amour" : un couple aimant, au crépuscule de sa vie, dont l’épouse lentement perd la tête face à son mari impuissant. Cette histoire a déjà été racontée dans un film couvert de prix : palme d’or à Cannes, cinq Césars, dont celui du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur acteur, de la meilleure actrice, et l’Oscar du meilleur film étranger. Qu’y ajouter ? L’ombre portée d’Amour pèsera toujours sur Vortex et l’éclipsera à jamais.

    Gaspar Noé, qui est un petit malin avide d’innovations formelles, utilise un procédé original pour filmer son histoire : le split screen. On voit deux images à l’écran filmées par deux séries de caméras : l’une s’attache à lui, l’autre à elle. Quelle est l’utilité de ce procédé, sinon celle de pouvoir afficher une originalité à tout prix ? Montre-t-il que ces deux vieillards évoluent dans deux univers séparés que rien ne réunira jamais plus ? Ce n’est guère évident, sachant qu’ils passent leurs journées ensemble à se croiser et à se recroiser.

    "Vortex" dure deux heures et vingt deux minutes. C’est beaucoup. C’est trop. Au bout de quelques minutes, à suivre l’héroïne dans ses errances dont on comprend vite qu’aucune logique ne les guide plus sinon le chaos d’un cerveau déréglé, on se dit que le film sera long. Très long. Trop long. Quelques rebondissements viennent le relancer au bout d’une heure, notamment l’irruption de leur fils – au risque, dans deux séquences où on le voit loin de l’appartement parental, de nous faire perdre de vue ce qui aurait dû rester le seul lieu et le seul sujet du film. Mais "Vortex" n’en reste pas moins exténuant. Au point de se demander si Gaspar Noé n’a pas voulu avec sadisme épuiser notre patience. Tout comme il ne veut rien nous épargner avec tous ses détails scabreux d’une issue que l’on sait par avance fatale à son récit.

    Arrivé à ce point de ma critique, je devrais logiquement la solder par une note assassine. Pourquoi trois étoiles alors à ce film dont je viens de dire qu’il plagiait le chef d’oeuvre de Haneke, que son split screen était m’as-tu-vu, que sa durée était exténuante ? Parce que, malgré tous ses défauts, "Vortex" et le cinéma de Gaspar Noé demeurent envers et contre tout un cinéma cent fois plus exigeant, dérangeant, novateur que le tout-venant dont Canal Plus – qui l’a produit – nous abreuve à longueur de semaines.
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    205 abonnés 2 855 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 juillet 2023
    Une expérience cinématographique incontournable qui ose un procédé largement étudié outre-atlantique. On pense bien évidemment à Brian De Palma, Mike Figgis et son célèbre Timecode; Norman Jewison et L'affaire Thomas Crown; Les exemples sont soudainement bousculés mais on ne peut oublier la série 24H Chrono avant de comprendre que finalement à part d'en parodier le style façon Grand Détournement l'écran divisé reste avant tout un exercice très Américain, pour stimuler le regard et la compréhension du spectateur, se jouer de son attention dans des espaces différents rassemblés à l'instant t;
    Rassembler.. non pas diviser tel que le figure ici Gaspard Noé. Vortex est une nouvelle expérience dans la filmographie du réalisateur controversé qui tend vers un sujet plus universel avec un Vortex plutôt apaisé, tourbillonnant lentement vers une dégénérescence du corps et de l'esprit.
    Tout ceci interpelle, résonnant comme une curiosité morbide partagée avec d'autres. Un homme dans un dernier élan face à ses devoirs conjugaux tandis que sa femme sombre dans la maladie d'Alzheimer ; Lui, l'homme qui a souvent fuit le domicile conjugal, contraint d'être présent une dernière fois; Un Vortex qui conduit tout ce petit monde vers une finalité désillusoire. À voir pour la forme plus que le fond.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 octobre 2022
    Un couple vieillissant, limité par de très gros problèmes de santé, vivote dans un grand appartement parisien paré d’objets multiples, cocon des souvenirs d’une vie bien remplie. Haneke avec « Amour » avait livré un film puissant sur la vieillesse, la déchéance, et la difficulté pour un membre du couple diminué lui-même de s’occuper du second psychologiquement altéré. Le thème est le même ; ces vieux qui refusent l’EHPAD, car c’est déjà la mort de quitter son logement et qui opte pour le risque de mourir prématurément mais chez eux. Là on y ajoute un fils unique lui-même défaillant mais qui fait de son mieux pour venir en aide à ses parents. Ce trio bancal va vers une fin inéluctable ; c’est ce qui est filmé avec un regard bienveillant et observateur. Gaspard Noé, plus sage en vieillissant, apporte une nouveauté formelle par rapport à son prédécesseur, l’usage du split-screen. Une caméra est braqué sur le père, une autre sur la mère, même s’ils sont dans la même pièce ; puis quand le fils fait son apparition, il aura aussi droit à une caméra pointé sur lui. Mais ce film n’apporte rien de plus que le film de Haneke ; sur la perte de mémoire, et il est moins immersif et troublant que « Father ». Et puis ce film est d’une longueur pénible pour si peu de choses à dire ; même visionner en 2 fois on trouve le temps très long. Très décevant, couper l’écran en deux pour simplement montré que ces deux vieux ne partagent plus que leur déchéance ; quelle vacuité !
    TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
    konika0
    konika0

    27 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2022
    Long et pénible

    Il y avait bien longtemps que je n’avais vu un film de Noé. Le dernier devait être Enter The Void et il n’avait pas grand-chose à voir avec le film qui nous intéresse aujourd’hui. Une chose est sûre, c’est qu’avec Noé, on est sûr de rien.

    Vortex nous propose de suivre le quotidien d’un couple de petits vieux. Lui est un réalisateur toujours à fond dans sa recherche, comme accroché à une bouée de sauvetage. Elle était psychiatre mais aujourd’hui, elle est surtout atteinte d’Alzheimer. Leur quotidien est fait de routines et d’angoisse. Et leur fils est bien seul quand il faut gérer les problèmes de ses parents en plus des siens.

    Rien, vraiment rien ne nous sera épargné dans ce long tunnel claustro de 2h15. On ne quittera que peu l’appart exigu et surchargé du couple. L’action sera constamment filmée selon deux points de vue c’est à dire que concrètement, l’écran est séparé en deux carrés et les deux images sont simultanées. Généralement, il y a un personnage par carré. Chacun est enfermé dans sa petite boite. Ou, symboliquement par l’encadrement d’une porte ou d’une fenêtre voire, comme suggéré au début du film, l’encadrement d’un cercueil. Ces cadres dans des cadres sont autant d’illustrations du mantra du film : la vie n’est pas un rêve, elle est un rêve dans un rêve. C’est à dire qu’elle n’a pas de réalité tangible et qu’il n’en restera rien de toute façon. On le voit bien, la forme prime. Et sur ce point, on sait Noé intransigeant. Ainsi, si ça doit être âpre, ça l’est. Le bruit numérique est omniprésent et il illustre à la fois l’obscurité dans laquelle naviguent les personnages mais aussi l’urgence de ces vies, comme filmées à la va vite et pour la dernière fois avant qu’il n’y ait plus rien à voir. Sur le rythme aussi, on bouleverse le spectateur. C’est lent. Il y a toujours quelque chose à regarder dans un des cadres mais ça semble ne rien raconter. Peu de coupes. Et à la manière d’Irréversible, on fera subir au spectateur l’intégralité du drame qui se joue. A vrai dire, c’est physiquement éprouvant quand on assiste en temps réel à l’agonie d’un personnage. La tentation de fuir en quittant la salle est grande, avouons-le. Pour autant, tout ce qui est raconté là donne à voir la réalité des angoisses qui nous attendent. Celles de ne plus servir à rien, de la dépendance, de l’héritage en trompe l’œil, de l’inversion des rôles générationnels. Chacun y trouvera forcément une résonance avec ses propres questionnements, pour lui-même ou pour ses proches. A l’interprétation, c’est parfait de bout en bout, renforçant le sentiment de ciné-vérité.

    Au final, un film fort et brillant donc. Et est-ce qu’on le conseillera ? Pas aux âmes sensibles en tout cas. Ni aux jeunes, peut-être trop éloignés du sujet. Ni aux enfants ça va de soi. Ni à ceux qui sont trop habitués à un cinéma consensuel ou formaté. Peut-être pas non plus à ceux qui vivent une expérience proche de celle du film. A qui alors ? Au spectateur curieux qui aime être secoué et qui n’a pas peur qu’on l’attrape par le col et qu’on lui colle deux ou trois gifles. Bref, spectateur masochiste, ce film est pour toi.
    Jean-Jacques FERNANDEZ
    Jean-Jacques FERNANDEZ

    28 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2023
    Super Mise en Scène, super casting, des personnages plus natures que jamais....tout cela avec l'audace de ce grand réalisateur français. Un film bouleversant où j ai eu plaisir de retrouver le talent du réalisateur d'Irréversible qui reste pour moi le chef d'œuvre français le plus marquant .
    Gaspard Noé confirme une fois de plus qu il est un des plus grand réalisateur du cinéma contemporain...
    Antoine L.
    Antoine L.

    2 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mai 2022
    On sait que Gaspard Noé aime montrer le pire chez l’homme. En espérant peut-être qu’en nous le montrant, nous ferons tout pour l’éviter ? Cela marche pour moi, j’aime la plupart de ses films car j’en sors touché et changé. Sur la forme, sa réalisation nous plonge directement dans chaque scène, rendant même certaines étouffantes. Une telle sensation de surcharge, physique dans cet appartement débordé, mentale chez les 2 personnages principaux et le fils.
    Le grand parti pris est aussi au niveau de cette division de l’écran, exacerbant la prise en compte de l’individualité dans le couple. Cela participe également à cette sensation pesante, tout le long du film, nous obligeant à analyser 2 films en 1 et challengeant notre mental. La simplicité des plans et la lenteur sont d’ailleurs nécessaire pour pouvoir suivre ce split d’écran qui demande cette double attention.
    Comme Love, un des principaux axes du film reste le couple. Le désastre d’un couple auquel mène la détresse individuelle.
    spoiler: Un vieil insécure qui a participé à noircir la vie de sa femme, que l’on supposait fragile et innocente, devenue apeurée et inexistante. Egocentré, moralisateur, avec une vision pour le moins noire et insécure du monde, à tendance mensongère et donc pernicieux. Quant à sa femme, comment ne pas y voir une grosse critique envers les psychiatres, souvent plus fous que leurs patients et leur obsession médicamenteuse/drogue, sans rechercher les vraies sources des névroses, et encore moins en eux-mêmes. Dans un même temps, une tendresse est présente, qui garde le lien entre eux malgré ces journées partagées invivables. Mais l’on voit vite que ce lien est principalement dû par un manque affectif extrême chez lui, qu’il essaie de combler également via sa seconde relation. Elle, dans un niveau d’inconscience important du à sa maladie, alors qu’ils ne partagent plus rien, à part leur lieu de vie commun.

    Mais l’on ressort tellement vivant de ce film.
    C’est un Hymne à la vie. Un « Profitez de la vie, avant d’être vieux séniles. » Et surtout, après Love, un petit rappel sur l’importance de certains choix, en particulier celui du bon compagnon de vie, au risque de faire nôtre ses névroses
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