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    Pauvres Créatures
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    710 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2023
    A Venise, le jury du festival a couronné Pauvres créatures de Yórgos Lánthimos, ce qui n'a rien de surprenant, eu égard à la personnalité de son président, Damien Chazelle, dont le Babylon partage avec le film du cinéaste grec un certain goût pour le baroque, l'extravagant et l'incorrect. On peut aussi citer Tim Burton ou Ruben Östlund, pour la fantaisie et l'humour teinté de cynisme, et l'on arrêtera là le jeu des comparaisons. Si la créature du docteur Frankenstein avait été une femme, voici donc, à la sauce épicée de Lánthimos, ce qu'il aurait pu advenir. Du recousu main, qui impressionne d'abord par son sens visuel, qui frise le style pompier mais le grandiose et le grotesque se marient très bien dans ce conte gothique, aux accents rétro-futuristes. Pauvres créatures suit la route d'une femme créée par l'homme, un savant décomplexé et un peu cinglé, qui découvre sans préjugés le sexe et le sens de la vie, en apprenant au fil de ses rencontres et de ses voyages. Un film féministe, dans une version joyeuse et débridée, qui remet les mâles à leur place (voir les toutes dernières scènes). Dans ce parcours initiatique sans tabous, un poil trop long si l'on veut chicaner, Emma Stone, également productrice, est tout bonnement époustouflante. Ce n'est pas réduire le talent de Mark Ruffalo et de Willem Dafoe, qui est immense, que de prétendre que l'actrice américaine a trouvé là un rôle, plus grand que nature, où son audace et sa pétulance laissent carrément sur le séant.
    Michael R
    Michael R

    103 abonnés 1 255 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 janvier 2024
    Conte surréaliste, dérangeant et fascinant, Pauvres Créatures est une œuvre radicale qui va outrer le plus grand nombre. La composition d'Emma Stone est hallucinante, cette candide dont les connaissances empiriques sont intimement liées au plaisir est en perpétuelle évolution et n'hésite pas à donner de son corps pour faire grandir son âme, Mark Ruffalo est irrésistiblement désaxé (son meilleur rôle) et Willem Dafoe propose un Dr Frankenstein touchant qui ressemble physiquement à sa créature. Un film qui hante longtemps après la séance.
    Steadyllic
    Steadyllic

    20 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2024
    Ce film délicieusement immoral vous laisse K.O. de ravissement visuel. L’idée baroque de départ est de faire découvrir le monde à une créature à qui l’on a greffé le cerveau de son nourrisson juste après son suicide. Le film déroule sa captivante et surréaliste initiation : Bella, découvre un univers dont elle n’a jamais subi les préjugés victoriens ni la morale patriarcale. Elle s’éveille au monde sous le regard à la fois bienveillant et emmurant de « God », le savant fou qui l’a façonnée, magistralement interprété par un William Defoe méconnaissable à force de rapiéçages frankenstein-iens.
    Emma Stone mérite là deux fois un Oscar pour donner chair à cette chrysalide. On voit sa démarche robotique s’affiner au fil de ses découvertes. La scène de bal, quand elle est encore mal dégrossie, est un morceau de bravoure. Bella, si soumise au début à son créateur fou, découvre peu à peu son corps et le monde des plaisirs et passe du noir et blanc à une couleur resplendissante, un Ektachrome ressuscité, le tout dans des décors vertigineux à force d’être oniriques. Il n’y a que Fellini ou le Ken Russel des Diables pour oser de tels délires. Le rocher d’Alexandrie avec son escalier écroulé avant d’atteindre les bas-fonds des pauvres, le paquebot Steam Punk qui s’avance majestueusement devant des matte-paintings ou des rétro- projections, tout coule et s’enroule, dans un maelstrom joyeusement kitsch, mais jamais ridicule. Ce monde de rêve magistralement recréé dans les deux plus grands studios d’Europe laisse pantois. Comme la prise de vue extravagante avec des cadres qui s’enroulent autour de décors somptueux avec une propension un brin appuyée aux effets de fish-eyes et de contre-plongées vertigineuses qu’on pardonnera volontiers à un Yórgos Lánthimos au sommet de son art. On oscille entre l’Orson Wells de Citizen Kane et le Shining de Kubrick pour les surprises visuelles qui nous entraînent dans un monde fantasmagorique où l’on découpe les boîtes crâniennes et où passent des poules à tête de chien. (ou le contraire, je ne me rappelle plus).
    Ce qui m’a le plus enthousiasmé est le côté amoral de ce conte philosophique qui fait la nique tant aux machos qu’aux coincés pudibonds. Bella découvre avec une jubilation puérile son sexe, puis les secousses agréables qu’il peut gratifier, sans jamais la moindre culpabilité. Ses aventures l’entraînent même dans un bordel parisien et elle devient une belle-de-nuit aussi curieuse que naïve. Il n’y a ni complaisance pour ce monde pourtant glauque, ni voyeurisme, ni surtout posture morale de cul serré. N’en déplaise aux féministes sermonneuses, Bella reste toujours pure, et ce film me semble un sacré pied de nez à la domination patriarcale, avec en prime la poésie des innocents.
    Alice025
    Alice025

    1 664 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 janvier 2024
    Un film pour le moins original et agréablement surprenant. L'histoire est fantasque, visuellement très réussie et porteuse de message d'égalité et de liberté. Emma Stone incarne donc avec aisance une femme plus ou moins créée par un savant assez spécial (Willem Dafoe), qui de départ enfermée dans sa prison dorée va avoir le goût de l'aventure, de l'exploration du monde et de la vie. Son évolution est remarquable, ponctuée de rencontres masculines assez envahissantes. Mark Ruffalo incarne avec brio un de ses hommes, autant drôle que pathétique.
    Pas mal d'humour noir et de satire traités d'une façon insolite et intelligente, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en allant voir ce film et il m'a vraiment séduite. Belle pépite en ce début d'année !

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    Onir
    Onir

    80 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 janvier 2024
    Un petit OVNI très intéressant qui va faire parler.
    C'est l'histoire d'une création monstrueuse, d'un médecin farfelu et étrange qui se sert d'une femme qui tente de mettre fin à ses jours.

    L'univers est incroyable, les décors et les costumes incroyables, tout est très soigné et onirique.
    On voyage dans le temps, parce que le scénario se déroule dans un mélange d'époque, on voyage aussi à travers le personnage principal vers des villes totalement réinventée, c'est hyper créatif, un peu perché et ça évade vraiment surtout.

    Le film est très centré sur l'idée de liberté du corps des femmes et de leur droit de disposer de leur propre corps, comme les hommes, sans subir la violence mysogine ancestrale.
    Très orienté vers le plaisir sexuel, ce qui est un peu déroutant au début, puis ça prends sens ensuite.
    On revient sur une époque où le mari avait tout pouvoir sur sa femme, des parallèles avec la société actuelle, qui malheureusement reste profondément mysogine.
    ( Et on oublie pas les pays hors occident, ou ce système est toujours d'actualité, on aborde même l'excision dans ce film ... ).

    L'humour noire est présent tout au long du film, les acteurs sont excellents.

    Vraiment j'ai passé un bon moment, c'est intelligent, drôle, créatif et original.
    Kokomallet
    Kokomallet

    37 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 janvier 2024
    Pauvres Créatures est un film provocant et sans subtilité. Certes la performance d'Emma Stone est honorable, certes les décors et la D.A en général sont épatant mais ça n'enlève pas le fait que le long-métrage est insupportable. Premièrement, son côté féministe abusif qui manque tellement de subtilité que ça en devient limite ridicule. Deuxièmement, la durée du film : 2h21. C'est très long et on a l'impression que le film ne se termine jamais... Pour finir, la mise en scène de Yórgos Lánthimos que j'accuse de faire tout pour rendre ses films "originaux" sans quoi il ne resterait plus rien. Car pour moi Pauvres Créatures c'est ça : ça ne raconte quasiment rien et ça se pavane avec son air supérieur de film soit disant original...
    AZZZO
    AZZZO

    301 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2024
    Après le très classique "La favorite", Yorgos Lanthimos revient au film métaphorique. "Pauvres créatures" reprend cette forme de narration rejetant l'explicite. Il confirme également le passage à un nouveau style, une nouvelle façon de filmer, esquissée dans "La mise à mort du grand cerf sacré" et "La favorite" avec l'utilisation du fish-eye, de la lentille à grand angle, des zooms et dézooms de débuts de plan ainsi que des travellings ras du sol.
    Tous les plans sont magnifiques, chaque image est travaillée, chaque détail est réfléchi, mais c'est le fond - plus encore que la forme - qui donne sa puissance au film.
    "Pauvres créatures" est un film philosophique affirmant la victoire du physicalisme sur le dualisme. Lanthimos donne dans son récit une réponse au sempiternel argument des dualistes selon lequel l'existence de l'âme ne peut être prouvée par la science car les mystères de l'invisible (et du divin) nous dépassent. En transposant le cerveau de la fille dans le corps de la mère, en "ré-incarnant" Bella Baxter, Lanthimos fait le constat que rien ne survit, que l'une est étrangère à l'autre ; en sommes, nous ne sommes que le fruit de notre expérience. Tout au long du film, Bella développe sa personnalité par l'expérience. Parties génitales, bouche ou cerveau, c'est le corps qui construit notre moi. Rien de transcendant ne fait l'Homme et l'Homme est voué à disparaitre en même temps que son corps.
    Cela, consciemment ou non, les hommes le savent ; cela explique la soif inextinguible de possession. Possession des biens et possessions des femmes pour essayer de retenir en vain quelques traces de cette vie qui fuit inexorablement.
    L'oeuvre de Lanthimos est militante, ouvertement athée et féministe, rappelant que le dualisme a toujours opposé l'âme et le corps, présentant celui-ci comme "impur" - en particulier celui des femmes - en opposition à la pureté supposée de ces âmes promises à l'éternité espérée.
    L'homme est-il seul, livré à lui-même ? "God" (Willem Dafoe) mourra-t-il à la fin du film ?... Pas de spoil. Au spectateur de découvrir la réponse.
    Les performances d'acteurs d'Emma Stone et Mark Ruffalo sont éblouissantes, la réalisation une nouvelle fois détonante. Yorgos Lanthimos est un artiste unique.
    Un film beau et intelligent.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    766 abonnés 1 516 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 janvier 2024
    Vouloir descendre dans les abysses de la nature humaine et désirer en montrer les aspects les plus sombres est une chose louable sur le fond, encore faut-il le faire avec un minimum de subtilité dans la forme !
    L'univers fantasmagorique dans lequel nous plonge le réalisateur est glauque, cru et sordide.
    Je n'ai pas adhéré à un tel déferlement de sexe et de gore, juste pour conter l'existence de cette "Miss Frankenstein" (incarnée par une brillante Emma Stone), une femme au physique attirant mais à la cervelle d'un perdreau de l'année.
    Le très bon casting et la réalisation léchée nous propulsant dans un univers "à la Jules Verne" n'ont pas suffit à me faire vibrer pour cette comédie surréaliste, certes originale, mais malaisante et nauséabonde.
    Amis de la poésie, partisans de la finesse, et âmes sensibles... Fuyez !!
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    690 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2024
    Décidemment, Yórgos Lánthimos prouve une fois de plus sa maîtrise inégalable. Le cinéaste propose une nouvelle œuvre passionnante, un récit initiatique pertinent, philosophique, politique, social, doublée d'une vision esthétique unique. Grosse claque !

    https://www.justfocus.fr/cinema/pauvres-creatures-un-voyage-initiatique-daffranchissement-feministe-passionnant.html
    evariste75
    evariste75

    152 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 février 2024
    Film insupportable, à vomir, au message plus que douteux... le pire film que j'aie jamais vu !

    Et pourtant, de bons acteurs (William Dafoe, Emma Stone,...) et, dans la salle, des réactions "positives", des rires en réaction à des horreurs !

    Est-ce moi qui suis anormal ?
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 janvier 2024
    À l’origine, il y a un roman d’Alasdair Gray (1992) qui fournit au film une matière romanesque échevelée, pastiche de roman de science-fiction gothique (de type Frankenstein) et de roman d’apprentissage (de type Candide). Cela donne à l’écran un conte baroque où l’horreur côtoie une drôlerie absurde ou grotesque, un conte philosophique tordu et bouffon où il est question de liberté et de sexualité débridée, d’une émancipation féminine qui passe par la prostitution et d’une quête identitaire. C’est d’une originalité absolue et d’une constance parfaite en matière d’audaces et de surprises, certes. Mais c’est aussi volontairement outrancier et malsain. Le geste génère un spectacle inconfortable, pas toujours limpide dans ses intentions profondes. Ou bien discutable. Ou bien caricatural. On peut trouver ce film à la fois extraordinaire et peu ragoûtant voire indigeste. Film-monde, surchargé en termes de contenu comme en effets de style. Seul diamant authentique dans ce fourre-tout artificiel : la prestation hallucinante d’Emma Stone.
    Alain75
    Alain75

    9 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 janvier 2024
    OK les décors sont fabuleux, dignes d'un Dali ou d'un Jules Verne moderne, OUI le noir et blanc associé à la première période du film s'oppose parfaitement aux couleurs très vives de son éducation dans le monde, Emma Stone est époustouflante dans son jeu de cette "pauvre créature" mais non je n'adhère pas ni à cette histoire et à ses personnages bien sûr exagérés à outrance, à ce docteur Frankenstein et à son père encore plus détraqué que lui ni surtout à cette expérimentation spoiler: presque essentiellement axée sur la sexualité
    malgré quelques notes d'humour dans les dialogues ( spoiler: "I will punch this baby"
    ). Mais je dois être un des rares à ne pas avoir apprécié vu les notes moyennes de la presse et des spectateurs...
    francoisjhn
    francoisjhn

    27 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 février 2024
    Film dont la niaiserie du scénario (si on peut appeler ça un scénario) n'a d'égale que sa vulgarité. Des scènes de b**se h24, cela ne fait pas un bon film. Rien ne va, même la façon de filmer donne des migraines.
    SpiderGogo
    SpiderGogo

    46 abonnés 108 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 janvier 2024
    Bella est une jeune femme ramenée à la vie par le brillant et peu orthodoxe Dr Godwin Baxter. Sous sa protection, elle a soif d'apprendre. Avide de découvrir le monde dont elle ignore tout, elle s'enfuit avec Duncan Wedderburn, un avocat habile et débauché, et embarque pour une odyssée étourdissante à travers les continents. Imperméable aux préjugés de son époque, Bella est résolue à ne rien céder sur les principes d'égalité et de libération.
    Vu en avant-première, Poor Things (Pauvres Créatures en français) est bel et bien une première grosse claque en ce début d’année.
    Je pense que c’est le meilleur film de Yórgos Lánthimos et une œuvre qui ne laissera pas indifférent (ça va évidemment faire parler et diviser, rien que pour la sexualité omniprésente et l'aspect assez "trash" du long-métrage mais qui servent le propos général).
    La partie technique est très impressionnante avec un univers dingue entre Tim Burton et Jean-Pierre Jeunet (beaucoup de plans fisheye qui font penser à Kubrick aussi comme dans La Favorite). Et bien sûr, Emma Stone phénoménale comme d’habitude, qui se dévoile comme jamais auparavant ici (ça sent bon le second Oscar pour elle). Willem Dafoe et Mark Ruffalo sont également excellents et même assez drôles ce qui peut surprendre pour un film de ce genre !
    Bref, déjà un immanquable de 2024.
    Mel Dance
    Mel Dance

    9 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 janvier 2024
    Grosse grosse déception je m'attendais à un film poétique et j'ai eu cette espèce d'ennuyeuse histoire dont la morale est "Si vous restez cloisonnée depuis votre naissance chez un taré et que vous fuyez et devenez une prostituée, vous deviendrez une femme libre et indépendante." (scenario sans doute écrit par des vieux papys aux fétiches bizarres d'ailleurs...). Visuellement c'est de bon goût, surtout les costumes, mais ça n'a pas inventé l'eau chaude. Au milieu du film, le réalisateur oublie qu'il avait une démarche artistique. Le jeu d'acteur n'était ni affreux, ni brillant, tout comme l'écriture des personnages interprétés.
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