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traversay1
3 645 abonnés
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4,5
Publiée le 26 août 2022
La première scène de Dalva est chaotique, avec une descente de police qui va bouleverser la vie d'une fillette de 12 ans. Que se passait-il donc entre Dalva et son père, le film d'Emmanuelle Nicot (son premier) va nous l'apprendre très vite mais sans rien nous montrer, ce qui est bien plus terrible. Mais cette histoire d'emprise directe et toxique est d'abord celle d'une reconstruction mentale d'une jeune fille dont les valeurs morales ont été perverties. C'est avec une intelligence stupéfiante et une profondeur qui ne l'est pas moins que le récit va progresser, avec une délicatesse et une pudeur de tous les instants, sans pourtant dissimuler les actes atroces qui ont pu se dérouler dans l'existence antérieure de cette préadolescente. Avec une caméra toujours placée à la bonne hauteur et un humour qui vient briser son aspect étouffant, le film ne quitte presque jamais l'incroyable Zelda Samson dont on se demande comment elle a pu interpréter un rôle aussi difficile avec une telle maîtrise dramatique. Le regard de Dalva, déboussolée, en rébellion contre le monde entier et, en particulier, son foyer d'accueil et sa propre mère, sont de ceux qui ne s'oublient pas dans une vie de cinéphile. C'est sans doute pompeux de l'affirmer mais ce film d'une jeune réalisatrice belge fait tout simplement honneur au cinéma et à sa capacité à joindre âpreté et tendresse. Avec Dalva, Emmanuelle Nicot peut être très fière d'elle et de l'émotion immense et inoubliable qu'elle nous procure.
C'est en Belgique, à l'Institut des Arts de Diffusion (IAD), que Emmanuelle Nicot, française originaire de Sedan, a fait et terminé, il y a 10 ans, ses études de cinéma. Durant ces 10 années, elle a réalisé 2 court-métrages, très bien reçus dans de nombreux festivals, et elle a fait du casting sauvage pour un certain nombre de longs métrages. Toutefois, son ambition était avant tout de devenir réalisatrice de longs métrages. Ses premiers pas dans le domaine, c'est avec "Dalva" qu'elle les a réalisés. Ce film sur le début d'un placement d'une jeune adolescente a été présenté à la Semaine de la Critique de Cannes 2022 d'où il est reparti avec 3 prix : le Prix FIPRESCI de la critique, le Rail d’or et le Prix Louis Roederer de la révélation pour Zelda Samson. Présenté depuis dans de nombreux festivals, "Dalva" a rencontré partout un très gros succès ! Rares sont les premiers longs métrages aussi réussis que Dalva, aussi exempts de défauts imputables à l’inexpérience de la réalisatrice ou du réalisateur. Vue l’histoire racontée dans le film, il aurait pu être sordide et il est généreux, lumineux et émouvant. Le duo formé de Emmanuelle Nicot et de sa grande amie, la directrice de la photographie Caroline Guimbal, fonctionne à merveille et l’interprétation de la jeune Zelda Samson est prodigieuse. Une certitude se dégage de Dalva : une grande réalisatrice est à l’aube d’une grande carrière.
Ce premier long métrage de la réalisatrice Emmanuelle Nicot est une vraie grande réussite. i Sur un sujet aussi délicat et difficile que sont l'inceste et l'emprise, Emmanuelle Nicot, grâce à un scénario parfaitement construit, fruit de 6 ans de travail, d'enquête, de lectures et de rencontres avec des professionnels de l'enfance maltraitées, propose un film flamboyant, subtil, violent et émotionnellement bouleversant, comme le sont ses actrices et acteurs.
A partir d'un long processus de casting, Emmanuelle Nicot a dû trouver de formidables jeunes actrices et acteurs, dont Zelda Samson, qui interprète Dalva, et dont c'est la première expérience au cinéma comme Fanta Guirassi , second role géniale. Casting difficile pour trouver l'acteur interprète du père, qu'Emmanuelle Nicot ne voulait pas présenter comme une caricature monstrueuse, mais avec toute l'ambivalence d'un père qui tout en "aimant trop sa fille", la détruit. Jean Louis Coulloc'h est remarquable
La métamorphose de Dalva est hallucinante, redevenant la jeune fille qu'elle devait être après être devenue une "fausse femme" amoureuse de son père manipulée et sous son emprise, séquestrée pendant de nombreuses années.
Sujet trop traité et encore tabou, ce film mérite par toutes ses qualités que vous alliez le voir, absolument !
Excellent film qui permet de comprendre en profondeur le mécanisme de l'emprise. L'actrice principale est extraordinaire, les personnages secondaires qui vont l'aider à se libérer sont également formidables. La mise en scène, de l'ombre à la lumière, est d'une grande intelligence et sensibilité.
Dalva a 12ans et vit recluse au domicile paternel. Elle se maquille, s’habille et se comporte comme une femme et non comme une enfant de son âge. Un soir, elle se retrouve dans un foyer pour adolescents, révoltée et dans l’incompréhension totale…
Premier long-métrage pour Emmanuelle Nicot, après s’être intéressée à un foyer d’accueil pour ados avec son court-métrage À l'arraché (2016), la réalisatrice poursuit dans cette voie avec l’histoire touchante de cette jeune fille à la lisière de l’adolescence. Cette dernière se retrouve malgré-elle placée dans un foyer de l’ASE (l’Aide Sociale à l’Enfance) suite à une dénonciation du voisinage. On ne tarde pas à découvrir que son père est accusé d’inceste et que ce dernier l’avait littéralement coupé du monde extérieur pour en faire sa "chose".
Dalva (2023) est un très beau drame, touchant et lumineux à la fois, traitant aussi bien du sujet de l’inceste, de l’emprise que des adolescents qui se retrouvent malgré-eux coupés de leurs familles en étant confiés à l’ASE. La force du film réside dans le réalisme qui s’en dégage et pour cause, le frère de la réalisatrice est lui-même éducateur dans un foyer, ajouté à cela, le casting sauvage qui aura permis de trouver (notamment) deux brillantes adolescentes pour camper Dalva & Samia, d’un naturel saisissant.
Bien évidemment, on retiendra surtout l’impressionnante prestation de la jeune Zelda Samson, elle porte le film sur ses frêles épaules en incarnant Dalva, cette jeune fille sous l’emprise de son père, en plein déni d’inceste en confondant amour physique et amour filial, avec à ses côtés, l’excellent Alexis Manenti (Les Misérables - 2019). Le sujet peu paraître plombant mais la réalisation et l’interprétation qui s’en dégagent viennent parfaitement contrebalancer l’ensemble.
Dur dur pour une gamine de 12 ans de se faire soudainement arracher à son père pour être placée dans un foyer. Rapidement, on comprend que quelque chose ne tourne pas rond chez cette jeune Dalva : elle s'habille et se comporte comme une femme adulte, pas du tout comme l'adolescente qu'elle devrait être. L'horreur de ce qu'elle a vécu va peu à peu la rattraper... J'ai trouvé plutôt réussi ce drame à la sauce "Syndrome de Stockholm", la jeune actrice Zelda Samson est bluffante de maturité à l'écran. Pour son premier long-métrage, Emmanuelle Nicot s'en sort plutôt pas mal, malgré un sujet très épineux. Sobre et pudique, mais assez perturbant. Site CINEMADOURG.free.fr
"Dalva récompensé l'an dernier au festival de Cannes (semaine de la critique) est un drame social franco-belge pertinent. En effet la réussite du film doit beaucoup à la performance sublime de la toute jeune Zelda Samson (nomination au césar possible) dans une histoire qui évoque l'inceste, les maltraitances familiales et ses conséquences sur les enfants d'une manière réaliste, âpre, émouvante et lumineuse malgré tout.
Caricature de premier film d'auteur "à sujet" et de chronique sociale naturaliste, ce long-métrage enfile un à un tous les clichés sans jamais affronter son sujet. La relation hors norme entre ce père et sa fille sert de point de départ scénaristique sans que jamais l'auteur n'affronte cette relation, se contentant de baliser toutes les étapes de la libération de son personnage. On échappera pas ainsi à la 1000ème scène de danse dans laquelle l'héroïne renait au monde. Ni à celle où on se coupe les cheveux pour montrer qu'on a changé. Quand est-ce que le jeune cinéma français osera enfin s'échapper des canons du naturalisme et de la chronique sociale ?
Un film introspectif trop classique en général et qui aurait mérité plus de risque. Néanmoins il décrit avec précision toute la complexité de la vie des victimes d'inceste. Les problèmes de relations humaines que ce soit avec les enfants ou les adultes sont bien mis en avant, ou bien encore la reconstruction nécessaire pour les victimes.
Ça commence par une scène que le spectateur peut considérer socialement violente et potentiellement injuste quand des forces de police viennent arracher une jeune adolescente du domicile de son paternel. La jeune fille ne comprend pas, proteste quand il lui est dit qu’il s’agit de la protéger du mal que son père lui fait. Elle nie cela. La défendre, mais de quoi ? A ce stade, le spectateur pourra se remémorer qu’il est de notoriété publique que les services sociaux et judiciaires ont parfois le jugement et la décision (dans le doute) trop rapides. Le public partagera donc dans un premier temps l’injustice qui semble être faite à cette ado. Puis découvrant plus avant cette jeune fille, les interrogations sur sa posture et sa tenue de femme mûre (fatale ?), limite aguicheuse, viendront. On se demandera donc rapidement à quel pré-ado toxique ou cas social on peut avoir affaire. Et peu à peu, les tenants et aboutissants de tout ça se dévoileront et se décanteront au gré de la prise en charge sociale, socio-éducative et du traitement judiciaire. Ce film a un certain côté documentaire sur des vies trop tôt fracassées et à réparer. Troublant, révoltant. Sujet difficile et délicat. Sensibilisant.
Époustouflant premier long-métrage d’une jeune réalisatrice, Emmanuelle Nicot, dont on devrait encore entendre parler. Casting intelligent, direction d’acteurs remarquable, cadrage et montage excellents, scénario concentré ménageant un suspense de qualité… et on en passe. C’est l’honneur des producteurs que de participer à la réalisation d’un tel film alors que tant d’autres mal écrits, bâclés du début à la fin, s’ouvrent toutes les portes et finissent par dégoûter les spectateurs les plus accommodants. Mais que penser de la distribution quand on voit que ce film ne sort que dans une poignée de salles ?
Il faut suivre pas à pas le travail des éducateurs, de la justice, des psychologues impliqués dans la protection et la reconstruction d’une jeune fille dont l’enfance a été massacrée. Toutes les scènes, des plus douces aux plus éprouvantes, ont leur place dans cette émouvante et très réaliste exploration du monde mal connu de l’aide sociale à l’enfance.
Abordant le sujet difficile de l'inceste, la réalisatrice Emmanuelle Nicot traite avec pudeur de l'enfance, de l'emprise et de l'émancipation, tout ça à travers la reconstruction de la jeune Dalva (interprétée par la prometteuse Zelda Samson).
Malgré quelques facilités, un premier long réussi et une jeune actrice à suivre.
Avec son premier long-métrage sorti en 2022, Emmanuelle Nicot aborde avec audace un sujet effroyable, celui de l’inceste d’un père envers sa fille. Dès la scène d’ouverture, on est plongé dans une incompréhension malaisante dont les pièces du puzzle vont progressivement s’assembler. La grande force de ce film est incontestablement de retracer ce drame à travers les yeux de la jeune victime âgée de onze ans (l’incroyable Zelda Samson) mais déjà femme dans sa représentation comportementale. Entre affect pour son bourreau et déni des actes commis, elle doit pourtant tenter de se reconstruire. Aux acteurs impeccables s’ajoute une réalisation nerveuse. Bref, une analyse édifiante de l’emprise psychologique.
Incommensurable ennui, immense perte de temps, je me suis presque endormie sur la fin. Rien ne m'a touchée, ni l'histoire ni l'actrice principale. Je passe !