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AlphaWolf
81 abonnés
845 critiques
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3,5
Publiée le 21 août 2023
Pour son premier long métrage, Emmanuelle Nicot livre un drame abouti qui dénote une justesse certaine, à l'image de la performance brillante de Zelda Samson, ce qui n'est pas étonnant quand on sait le travail de fond effectué en amont. L'ensemble s'avère cependant parfois un peu attentiste voire austère, comme si la réalisatrice refusait volontairement d'insuffler trop d'émotions à son histoire. Dommage.
Dalva est victime d'inceste, sauf que pour elle , c'est comme ça que l'on justifie l'amour entre son père et sa fille. Film percutant qui montre le point de vue d'une gamine totalement aveuglée et coupée du monde extérieur. La jeune fille est très bien joué, le film est crédible et touchant.
Rarement on a pu voir au cinéma un film décrivant aussi bien une enfance volée par des abus sexuels (ici commis par un père pédophile). Aucun voyeurisme, juste une plongée psychologique dans le monde vu par une enfant de 12 ans qui n'a comme repère que ce que son géniteur lui a fait croire. Une double révélation est à souligné, celle de la réalisatrice (Emmanuelle Nicot ) qui propose une remarquable première œuvre et celle d'une jeune comédienne ( Zelda Samson ) qui livre une formidable prestation !
Une façon tout a fait singulière d'aborder le thème de l'inceste en nous présentant le point de vue d'une jeune victime qui ne comprend pas en quoi ce que son père lui faisait était mal et qui n'a qu'une envie : le revoir.
Après une première scène forte en intensité, le reste du film à peiné à me convaincre.
Outre la question de la crédibilité d'un tel postulat de départ, ce qui m'a le plus dérangé est que, même si la jeune fille semble effectuer un cheminement intérieur au fil de l'histoire, le film ne s'intéresse vraiment pas suffisamment à comment elle est accompagnée pour être débarrassée de cette emprise et préfère cantonner les professionnels qui l'entourent dans des personnages mal dessinés et caricaturaux, que ce soit celui la psychologue, transparente et d'une passivité désarmante ou de l'éducateur "spécialisé", dont la seule façon de communiquer avec l'adolescente est de lui aboyer dessus. Le scénario donne ainsi l'impression désagréable que cette jeune victime doit faire ce travail de prise de conscience toute seule et, jusqu'à la scène finale, le spectateur n'est pas convaincu qu'elle y soit vraiment parvenue, ce qui est tout même assez gênant, étant donné le sujet traité. Il est toutefois assez touchant de la voir s'ouvrir et sourire au fur et à mesure que le film avance.
Je n'ai pas vraiment apprécié non plus les premières scènes dans le centre d'accueil. Le refus premier d'y rester, l'éducateur en échec et mal respecté, la fugue, l'hostilité des autres pensionnaires, l'amitié qui finira par se nouer avec l'une d'entre eux... et cette l'impression d'avoir déjà vu ces scènes cent fois déjà (pas plus tard que dans le film Petites, il y a quelques semaines).
La jeune actrice,@zeldabilliesamson , est en revanche très convaincante et dégage une personnalité intéressante. Il est fort à parier que grâce à une telle intensité de jeu nous la revoyons régulièrement dans les années à venir (futur meilleur espoir féminin ?).
Mon Dieu ça c'est du film choc... j'ai a-do-ré ! Suivre cette petite fille de 12 ans arriver en foyer et se comporter comme une femme car elle a subi les assauts incestueux de son père pendant des années m'a vraiment remué... c'est super gênant, super réaliste et super malaisant ! En pius elle est attachante et on a vraiment envie qu'elle se sorte de tout ça mais c'est super tough à regarder... un petit bijou !! Vraiment...
La réalisatrice s'attaque à un sujet complexe et délicat. Elle le fait avec talent en se focalisant sur l'héroïne alors que les autres personnages, notamment les éducateurs auraient peut-être mérité un meilleur traitement.
La néo-cinéaste belge Emmanuelle Nicot - à ne pas confondre avec la française Emmanuelle Bercot – n’a clairement pas choisi la facilité pour son premier long-métrage. En effet, « Dalva », du nom de la jeune fille qui est le personnage principal dans le film, investit le sujet vénéneux et potentiellement à haut risque de l’inceste. Il faut beaucoup de doigté et prendre des pincettes pour trouver la note et le ton juste sur ce type de sujets. Et la cinéaste s’en sort particulièrement bien surtout qu’elle a ajouté un autre trait peu commun à ce personnage dont on a volé l’enfance : celle-ci se prend en effet pour une femme adulte. Une posture probablement conforme à celle que son père abusif lui a inculquée, même si on parle ici plutôt d’une forme d’endoctrinement et d’emprise. Mais le film a le bon goût d’éviter toute séquence scabreuse puisqu’il débute quand la jeune fille est retirée à son père et placée dans un foyer d’accueil en attendant le jugement. On ne verra pas les causes, ni l’inceste en lui-même mais davantage ses conséquences néfastes.
« Dalva » va donc se focaliser non pas sur les techniques d’emprise et d’abus perpétrés par des adultes sur des enfants ou adolescents, comme le récent et tout aussi réussi « Le Consentement », mais sur l’après, la difficile reconstruction d’une enfant. Une jeune fille brisée, détournée de ses moments d’innocence et à qui on a volé l’enfance pour la plonger dans un monde adulte qui n’est pas le sien. On y voit même quelque chose d’intéressant, presque proche du syndrome de Stockholm pour les personnes kidnappées, puisque Dalva aime son père et que pour elle leur amour doit se consommer. Elle n’a pourtant qu’à peine douze ans... De son point de vue, il ne fait rien de mal et c’est là que sans en faire une dissertation lourde, la cinéaste pointe les mécanismes destructeurs de tels abus sur une enfant. On comprend bien dans le film comment ce schéma de pensée a pu s’immiscer en elle et lors d’une confrontation avec son père, enfin conscient des atrocités qu’il a commises, on nous montre l’étendue des dégâts psychologiques sur elle.
Tout est ici traité avec délicatesse, pudeur et beaucoup d’empathie. Même la partie en foyer d’accueil, un lieu vu et revu au cinéma pour des comédies sociales ou des drames, évite le déjà-vu et les clichés. La relation de Dalva avec sa colocataire de chambre est à ce titre touchante et juste. On comprend également la perte de repères de cet enfant dans ces interactions avec son instructeur référent joué par un Alexis Manenti très bon. Il est donc dommage que dans le dernier acte, « Dalva » prenne des raccourcis vers son presque happy-end alors que le film est court et aurait pu contenir d’autres séquences amenant à cette issue heureuse. La transformation de Dalva étant, en effet, un peu trop brusque et elliptique. Mais, surtout, le film doit beaucoup à la jeune Zelda Samson qui est extraordinaire dans ce rôle de petite fille qui se prend pour une femme. Une véritable révélation et encore une enfant comédienne de haut vol. Sans sa justesse d’interprétation, le film ne serait pas si fort et beau. Une belle découverte!
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C'est un sujet traité avec de la sensibilité, de la pudeur et de la profondeur. Beau jeu d'actrice de Zelda Samson malgré son jeune age ainsi que de son éducateur référent tout en sobriété. Aucun temps mort dans ce film qui déroule qui passe de l'inconscience des faits à la reconstruction de la jeune fille avec un sourire retrouvé.
La justesse de Dalva tient à la complexité de la période abordée, à laquelle répondent un scénario ainsi qu’une réalisation impressionnistes, faits de petites touches de couleurs tantôt sombres tantôt lumineuses : il s’agit, en somme, de capter l’emprise et la violence nécessaire pour établir une distance avec elle, de raccorder le personnage principal à son statut légal de mineure et à son rôle familial de fille et social d’enfant (jeune adolescente), en réponse aux chimères incestueuses du père. Dalva apparaît tiraillée entre une marginalisée qu’a créée sa situation personnelle et la nécessité d’une réinsertion dans la société, dont l’école incarne le premier bastion ; nous suivons alors une heure et demie durant ses louvoiements, et l’antithèse entre le vêtement érotisé et le recroquevillement de l’enfant dans l’armoire, sa peluche serrée dans les bras. Pour son premier long métrage, Emmanuelle Nicot perçoit les écueils propres au genre investi mais s’en tient à bonne distance : elle ne tombe ni dans la surcharge misérabiliste ni dans un sentimentalisme facile ; et cette navigation en eaux troubles porte de remarquables prestations, celles des jeunes comédiennes surtout, Zelda Samson en tête. Une réussite, pleine de sensibilité et d’espoir – la dernière question posée par la mère ne concerne-t-elle pas l’avenir de sa fille ?
La maltraitance des enfants est un sujet terrible. Dans ce drame, on est au côté de Dalva qui a été séparée de son père pour aller en foyer. Doucement, on découvre l'horreur qui se cache derrière cette décision. La maltraitance physique et psychologique a tourné en syndrome de Stockholm qui la laisse prisonnière l'emprise de son père. La caméra a l'épaule permet d'être au cœur de ce que ressent cette enfant. La Belge Zelda Samson est déchirante dans ce rôle. Pour servir de nouveau pilier, on voit la place primordiale qu'à son éducateur, joué par Alexis Manenti. Un équilibre fragile pour sauvegarder Dalva.
Une jeune fille dont le père a volé l'enfance, et bien pire encore, doit réapprendre les préoccupations de son âge. Elle le fera grâce au élèves et aux éducateurs du centre dans lequel elle est placée. Dalva aborde un sujet très difficile, de front, sans se cacher et sans aucun pathos. C'est un premier film et sa maîtrise est totale. Et que dire de l'actrice, Zelda Samson, sinon qu'elle est épatante.
Belle prestation d'actrice pour Zelda Samson l'interprète de Dalva , choix judicieux d'une lolita sans vulgarité, femme-enfant sensuelle et fragile. Silhouette intemporelle. Quelques incohérences pour ce film que j'aurai aimé encore plus travaillé sur cette thématique sociale. En particulier le travail de réparation qui paraît très -trop- rapide , après un traumatisme de plus de 7 / 8 ans, c'est simplifié, naïf . Sans doute la volonté d'en faire un film optimiste malgré ce sujet difficile et dramatique ? Il est vrai que j'ai eu du mal à voir ce film d'un point de vue totalement neutre. J'ai gardé une mise à distance professionnelle qui ne m' a pas permise pas de vraiment rentrer dans le film Mais je peux entendre que ce film ait séduit car il y a une vraie sensibilité au sujet qui malgré quelques approximations reste assez réaliste.
Après un court-métrage en 2016, la jeune Emanuele Nicol passe derrière la caméra avec un premier long-métrage. Une première œuvre rare, d’une incroyable maitrise que ce soit dans sa réalisation ou dans son écriture. Aussi épuisante, troublante et bouleverssant, ce premier long-métrage est aussi intense que fascinant à regarder. Emmanuele Nicol a écrit un film unique en son genre qui aborde la question des abus mais d’une façon totalement novatrice. La photographie du film est vraiment magnifique tout comme la bande-annonce à la fois douce et amer puis grave.
Puis que dire de la jeune Zelda Samson qui fait ses débuts au cinéma. Sa performance vous prends aux tripes. Elle est complètement déchirante dans ce rôle d’adolescence torturer entre ses racines et son avenir qui se dessine. «DALVA», c’est la naissance d’une conteuse hors-pair : Emmanuelle Nicol qui semble être une des meilleures réalisatrices de sa génération ; maniant aussi bien l’écriture que les images. D’un autre côté, c’est la découverte d’un talent brut, signe d’un espoir. Et enfin, «DALVA» c’est le coup de maître qui se transforme en master class. Si tout les premiers films ressemblait à ça et si chaque film était aussi bien travailler que celui-ci, le cinéma renaîtrait véritablement. J’espère que les Césars seront là car ce film malgré son tragique est un véritable joyaux. On touche de près le "chef d'œuvre".
Dalva est un film touchant sur une petite fille, sous l’emprise d’un père incestueux et pédophile. Elle se reconstruit difficilement. L’image est somptueuse, et la réalisation très intime.