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Marc L.
46 abonnés
1 607 critiques
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3,0
Publiée le 7 novembre 2024
Plus les années passent et plus Noam Baumbach et ses films s’imposent comme les successeurs officiels de Woody Allen et des siens. Ses personnages ne tiennent pas en place, souffrent de névroses très apparentes et probablement d’autres qu’on ne voit pas, parlent sans reprendre leur souffle et s’écoutent discourir. Une fois n’est pas coutume, ‘White noise’ n’est pas une création d’auteur mais l’adaptation d’un roman des années 80 de Don DeLillo. On ne s’éloigne toutefois pas trop des marottes de Baumbach puisque ce bouquin traitait déjà d’un mode de vie américain aliéné par le babillage incessant des médias, l’obsession des médicaments et la violence endémique d’une société en crise, éléments que le réalisateur n’a pas eu trop de mal à relier à des sources d’inquiétude plus contemporaines, le tout traité avec l’humour implicite propre à des personnages d’autant plus déterminés à maîtriser leur vie qu’ils s’en savent parfaitement incapables au fond d’eux-mêmes. La principale surprise provient du fait que l’élément disruptif est une catastrophe industrielle, ce qui conduit Baumbach à s’aventurer pour la première fois sur le terrain du cinéma de genre avec un minimum d’effets et de mise en scène dynamique, défi dont il se tire sans trop de difficultés.. Ce qu’il réussit moins bien en revanche, c’est à sortir du schéma et du ton propre à la comédie dramatique new-yorkaise bavarde avec usa petite élite intellectuelle un peu snob. ‘White noise’ ne lésine pas sur une certaine exagération, une certaine excentricité absurde pour pointer du doigt les dysfonctionnements et l’atomisation du modèle américain, et il me semble que cette contingence est désormais beaucoup mieux comprise et maîtrisée par d’autres réalisateurs et humoristes.
Ouh la la déception. Je me suis ennuyé tout le long du film. On attend que ça "décolle", on attend, on attend, on attend mais en réalité rien n'arrive et c'est finalement comme ça jusqu'à la fin. Même Adam Driver ne parvient pas à redresser la barre en dépît de son rôle à contre-courant.
Netflix permet des films hors norme. Qui ne passeront probablement jamais sur des chaînes classiques. Posséder Netflix permet de ne rien manquer de l'inventivité de scénaristes et offre aux acteurs de renom d'oser. Ici, la peur de la mort est traitée de façon insolite. L'ironie est à son paroxysme. Ma note reflète l'envie de ne pas conseiller ce film. Il faut y venir seul. Sans influence. À l'image de nos photos de vacances qui n'intéressent personne.
J'ai bien aimé ce film, vrai film du cinéma, les plans sont superbes, il y a ce rythme où les personnages parlent en même temps, avec des dialogues parfois sans queue ni tête, sans réellement de sens. Pour moi, pas besoin qu'il y ait réellement de sens, de choses à comprendre ou à interpréter pour être un film appréciable. Les personnes n'ayant pas compris cela mettent de mauvaises notes car elles sont vexés de ne pas avoir compris alors qu'il n'y a pas forcément de sens à tout. spoiler:
Absurde, loufoque, totalement ironique, souvent drôle et très pertinent, le dernier Noah Baumbach a de quoi déconcerter les amateurs de son cinéma... ainsi que tous les autres! Il faut dire que ce plat de résistance exige un gros appétit: tous les genres cinématographiques sont adoptés et passés à la lessiveuse mordante et caustique du duo Baumbach-DeLillo afin de délivrer une oeuvre audacieuse sur la société de consommation et la condition humaine (rien que ça!), en assaisonnant le tout d'une dinguerie constante, tantôt parfaitement délirante, tantôt douce-amère, mais jamais prévisible! Un sacré programme qui en découragera plus d'un, qui en laissera d'autres sur le carreau mais qui entrainera quelques rares éclairés (illuminés?), moitié intellos, moitié gonzos, sur un sentier tout sauf balisé! Et rien que ça, au vu des navets standardisés servis à la chaîne, ça fait le plus grand bien!
J'adore Adam Driver et je lui fais confiance. Il ne choisit pas ses scénarios par hasard, et Don DeLillo est un sacré écrivain. Alors ces deux ingrédients contribuent à faire un film assez drôle en surface et profond parce qu'il aborde la question que nous avons tous en tête chaque matin : un jour je vais mourir. Le chaos dans certaines scènes illustre bien cette idée de panique ou de crise de panique face à la mort imminente. Alors on repense au Covid, à ces moments de peur collective, et de sa propre peur face à la mort. Cette crise se termine par une note d'optimisme, en cela Don DeLillo est un auteur très différent de Cormac McCarty par exemple.
Cet espèce de pensum indigeste sur le questionnement de la vie frôle franchement l insupportable. Je suis allé au bout et donc perdu plus de deux heures de ma propre existence pour regarder l éloge du vide . Mal écrit et faussement esthétique vous avez sûrement autre chose à faire .
Du bon, du très bon parfois et du nettement moins bon. Film vraiment très intéressant mais inégal. Quelques fulgurances créatives et également pas mal d'ennui. Un peu dommage. Traiter "La Mort" n'est jamais chose facile surtout en y mettant une très forte dose de comédie. Je ne sais pas si le pari est réussi car mon avis est et reste mitigé. Certains moment sont fabuleusement denses, profondes, drôles et parfois absurdes et d'autres tombent à plat!?! Dans le genre si vous aimez les points de vue originaux sur "La Mort" (la façon dont finalement elle nous tient toute la vie avec horreur et bonheur!) je vous conseille le roman "Thanatose" de pascal rayer. ça n'est pas du tout une comédie mais "La Mort" y est montrée comme jamais. Et c'est très surprenant en fait...
J'avais adoré le premier film de Noah Baumbach, mais je dois dire que depuis, j'ai du mal. Ses histoires, toujours familiales, sont plus complexes et moins prenantes. Ici, j'avais un peu d'espoir, car la première partie est plutôt chouette avec un scénario assez drôle et trépidant dans ces décors rétro, proche de son ami Wes Anderson, servi par un chouette casting (parents comme enfants). Mais une fois la "catastrophe" passée, c'est plus long et moins divertissant, voire ennuyeux. Bien dommage.
Les acteurs sont très bons, certaines plans sont très réussis, il y a même quelques sourires mais cet OVNI bavard et pompeux, est totalement décousu, faussement intello et vraiment ennuyeux.
Je me suis délectée de la première partie du film, une ambiance géniale et hors des sentiers battus, avec une photographie sublime. La deuxième partie du film m'a complètement perdue, car plutôt décousue et confuse.
C'est un peu un OVNI ce film. Il y a une alchimie assez réussie entre le trame de fond plutôt dramatique et le traitement qui peut se révéler comique. Je n'ai pas pu m'empêcher de voir des plans à la Spielberg, une façon de filmer qui arrive à nous captiver malgré la longueurs de certaines scènes. On est en pleine allégorie sur les représentations de la mort. Et la gestion de nos angoisses face à celle-ci joue un rôle central. On sent également une forte critique du consumérisme américain avec l'idée d'une fuite en avant pour ne pas se confronter à la réalité. L'ensemble est assez déroutant et offre une œuvre atypique. Le genre de film qui peut clairement diviser les spectateurs.
Peut on prétendre à appeler un film, une accumulation d'image, de son et de couleurs ? La réponse est aussi simple que l'absence de scénario, c'est non.
Noah Baumbach surprend par une évidente appétence et une déroutante absurdité digne d'un Wes Anderson, avec lequel il partage déjà Fantastic Mr Fox (2010). White Noise dans la théorie qu'il porte est constituée d'une série aléatoire d'événements qui forment un tout. En considérant que chaque événement est traité avec la même intensité. Et cet ensemble qui paraît désordonné et véreux, quand l'apocalypse ou l'insignifiant s'en viennent dans le récit, trouve tardivement un sens; Mais quand le bruit cesse après un générique final dès plus plaisant et déterminant s'il on convient qu'il repousse l'échéance du fond noir et retarde le vide, on comprend toute la lumière faite sur cette vie qu'on veut repousser et les états d'âmes de ce couple qui voudrait retarder leur propre échéance. Tout y est traité avec passion et surprend quoi qu'on en pense.