Couvée par ses parents, Julia jeune pianiste très douée, va sur un coup de tête assister à la chute du mur de Berlin (ou justement, par la faute d'un passeport oublié, ne va pas à Berlin . . .)
Ce thème du hasard qui fait basculer ta vie sur une voie en une minute ou une heure, alors qu'elle aurait été toute autre si tu les avais abordées différemment, est une idée qui me fascine.
Et le début du ''Tourbillon de la vie'' me plonge dans ce frisson, ou un rien fait tout dévier, où la chance d'un instant est la malchance de ta vie, ou inversement.
Mais très vite, Olivier Treiner alourdit le trait, charge l'intrigue de micro drames de plus en plus pesants.
C'est imperceptible, comme un plat dont tu changes progressivement la recette. C'est une incohérence idiote qui m'en fait prendre conscience (dans sa vie berlinoise, Julia n'a pas parlé à son père depuis 25 ans mais elle a visiblement son numéro de téléphone enregistré sur son portable ?)
Dès lors, je ne vois plus que les grosses ficelles du mélo, le pathos des accidents, des enfants arrachés à leur mère chérie, de l'ado rebelle qu'on va dérebelliser, du cancer qui est vraiment pas cool etc. Et je n'entends plus que l'enflure des dialogues enfonçant les portes ouvertes des bons sentiments et de la philosophie de bazar.
Je retrouve alors dans ce tourbillon ce que j'ai pu détester chez Lelouch, toute la pompe de la grandiloquence qui va terminer dans une apothéose de violons et d"émotion larmoyante, avec en prime la transformation de Lou de Laâge en mamie décatie du plus mauvais effet. (Lou de Laâge qui est toutefois assez estimable dans ce festival de destins contrariés)