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    Ne pas nous déranger, nous sommes en séance
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Ne pas nous déranger, nous sommes en séance" et de son tournage !

    Genèse

    Alors que Simon P. R. Bewick faisait des repérages en 2008, il rencontre Donovan, futur protagoniste de Ne pas nous déranger, nous sommes en séance alors âgé de 8 ans. "Fil de fer inarrêtable, son éloquence m’évoquait une intelligence hors du commun. Quoique mis à mal par la vie, il me faisait l’allure d’un nageur avec brassière sur un plongeoir olympique, quelque chose de déséquilibré dans la grâce. C’est en le voyant échanger sur le sens de la vie, se poser une myriade de questions, tenter de se faire à la vie en communauté au sein de l’école et le voir souffrir à ne pas trouver sa place, échouant dans la relation avec les autres, bref c’est en le voyant et l’écoutant que j’ai eu envie de le filmer."

    C’est aussi en voyant la belle relation que Josiane, enseignante spécialisée en RASED, entretient avec lui, que l’envie de faire le film naît, "Les liens qu’elle tisse avec les enfants tout en étant dans la distance professionnelle qu’il faut maintenir. Josiane a une connaissance et un accès au monde de l’enfance que très peu de personnes partage. Toujours, j’ai été admiratif de sa manière de leur parler sans les infantiliser ou les considérer comme des personnes à part entière."

    La forme

    Pendant les deux ans de tournage, Simon P. R. Bewick se fixe quelques règles. "Prévenir toutes les personnes et recueillir leur consentement au préalable. Une fois que l’on tourne on ne coupe plus et lorsque l’on coupe, on en a fini. Si on nous demande d’arrêter on s’en va. Si on nous demande de montrer des images, c’est impossible. Si on nous parle, on répond."

    Pour savoir où se placer, il dessine des plans des salles du RASED pour avoir une idée d’où placer la caméra en fonction des déplacements des enfants et de Josiane : pour ne pas les gêner mais aussi pour avoir une idée de comment travailler avec l’ingénieur son qui l’accompagnera sur tout le tournage.

    La mise en scène

    Simon P. R. Bewick décide de filmer du point de vue des enfants et de faire lui-même l’image « la position de tenir la caméra par la poignée supérieure deviendra ma manière de faire avec les années qui suivront plutôt que la position surplombante du journaliste reporter qui tient souvent la caméra à l’épaule. Une caméra sur l’épaule si on mesure 1m80 et que l’on filme des enfants haut de 1m50 maximum oblige à cadrer en plongée, regard surplombant que je ne voulais surtout pas. » La solution de filmer à leur hauteur deviendra le choix de mise en scène le plus important du film, mis en avant dès les débuts du film avec le travelling avant qui ouvre la première séquence dans le huis clos du RASED. A contrario, dans les séquences avec des adultes, la caméra est sur pied.

    Les RASED : plongée dans une institution méconnue

    Les RASED ont pour mission de fournir des aides spécialisées à des élèves en difficulté dans les classes ordinaires des écoles primaires à la demande des enseignants, dans ces classes ou hors de ces classes. Les 15 000 professionnels de ces RASED créés en 1990 sont plus que jamais en difficulté aujourd’hui. En effet, depuis 2012, des milliers de postes ont disparu.

    Ne pas nous déranger, nous sommes en séance est une occasion rarissime de pousser la porte et découvrir ce qui se passe dans cette salle si particulière où l’on essaye de répondre à des difficultés particulières et durables en prenant en compte l’histoire des enfants, leurs origines sociales et ethniques, leurs situations familiales et économiques. Le film est avant tout un film sur la parole, sur ce que ces enfants ont à dire, sur la difficulté qu’ils ont à formuler les choses. Le travail de Josiane consiste à faire accoucher la pensée des enfants en leur permettant de mettre des mots sur ce qu’ils vivent. Quelle que soit la méthode choisie ou le projet personnalisé avec chaque enfant, tout passe (ou passera) par la parole.

    Permettre de voir ces instants uniques et précieux d’échanges, d’égal à égal, entre enfants et enseignants sont l’apanage de Ne pas nous déranger, nous sommes en séance.

    Des personnalités fortes

    Les protagonistes principaux sont les enfants. Ils sont au nombre de cinq. Ils se nomment Donovan, Nawel, Dylan, Thanina et Yoann. Trois garçons et deux filles, âgés entre six et dix ans. Leurs difficultés sont multiples, tous sont reçus par Josiane dans sa salle du RASED. Seuls Dylan et Yoann forment un petit groupe, tous les autres sont suivis individuellement. Pour chaque enfant, une approche et méthode particulière sont mises en place. Josiane est le personnage médiateur, c’est grâce à elle que nous rentrons dans l’école, c’est elle que nous suivons partout. Elle est l’enseignante spécialisée, notre porte d’entrée dans le monde vers l’école et le R.A.S.E.D.

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