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Redzing
1 113 abonnés
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3,0
Publiée le 20 avril 2024
Clémence s'apprête à terminer sa carrière de maire en banlieue parisienne. Elle reste néanmoins déterminée à traiter un dossier encombrant de cité qui prend l'eau. Mais la promesse d'un poste de ministre va faire valdinguer ses certitudes... Thomas Kruithof aurait suivi plusieurs maires pour préparer son film. Cela se ressent, "Les Promesses" est un drame politique qui parait bien documenté. On se centre sur cette maire dévouée et son directeur de cabinet ambitieux, pour dresser un portrait de tout un échiquier. Sans dire que tout le monde chercher à s'éliminer, la politique est présentée comme un milieu où chacun a ses intentions, et n'hésite pas à entuber les autres pour faire avancer ses intérêts. La notion de vérité devient très relative, devant des promesses qui partent vite en l'air. Sauf que quel que soit son niveau, on a toujours un plus costaud qui nous fait une promesse qui s'envolera... Globalement c'est bien joué. Des acteurs principaux (Isabelle Huppert & Reda Kateb) aux seconds rôles colorés. C'est plutôt ficelé, le récit alternant régulièrement entre les diverses parties prenantes. Et ça renvoie un message grinçant sans tomber dans le cynisme. Je reprocherai peut-être un dernier acte avec plusieurs facilités, mais dans l'ensemble "Les Promesses" tient la route.
Madame Isabelle Huppert et Monsieur Reda Kateb sont parfait. Tous sont à la hauteur.. ils dépeignent parfaitement La politique politicienne, c’est purement écœurant. Toutes ces manœuvres.. - dégoûtent - de La politique plaçant l’intérêt et l’ambition de chacun au détriment des objectifs qu'ils défendent devant leurs mandants et au détriment des enjeux de l'intérêt public. Et tristement ceux qui souhaitent au fond d’eux que les choses « changent ».. en vain.. C’EST TERRIFIANT ce « MONOPOLY ». Marie V
En se centrant sur un personnage plein de bonne intentions mais renonçant à sa parole et cédant aux manigances, "Les promesses" a le mérite de dépeindre le milieu politique et la quête de pouvoir en évitant le manichéisme.
Parfait Concis Pudique Sensible … du coup, très émouvant quand on y réfléchit, c’est à dire : malgré la retenue qui borde les sentiments, les nôtres y compris. Intelligent Chacun des personnages, tous les personnages, des plus secondaires aux plus importants, tous excellemment interprétés. Décors parfaits Rythme parfait Limpide.
Une promesse non-tenue ce n'est pas un mensonge. Cette réplique de Reda Kateb résume le film. L'esprit vénéneux du politique dans toute sa splendeur. Les promesses d'une femme avide de pouvoir qui met ses tracas socialeux de côté au profit d'une carrière professionnelle. Etre dans le dévouement constant mérite t-il un morceau de bravoure ? Le film pointe du doigt avec brio le difficile ligne sur laquelle se trouve l'engagement politique en France au XXIème siècle. Mener des combats perdus d'avance pour soigner une image, sans traiter les problèmes de fonds malgré une bonne volonté. Le cynisme dans lequel évolue les personnages est effroyable. L'impossible réunion des pensées pour le bien de tous, un système trop complexe pour rendre des situations moins épineuses. L'impression que la solidarité n'est presque plus suffisante, et que l'esprit de bagarre face à l'injustice est une montagne administrative d'inconscience.
Grosse réussite dans le genre difficile du film politique. Les qualité d'écriture et d'interprétation y sont pour beaucoup. Par ailleurs, c'est très bien documenté, on ne caricature pas la politique qui se fait au quotidien, on perçoit les difficultés, les "trahisons nécessaires", l'égo qui côtoie la volonté de servir. Coup de cœur.
Un thriller politique passionnant qui nous plonge dans les coulisses retors de la cuisine politicienne d’une ville du 93, porté par un duo Huppert/Kateb très convaincant. 3,25
A BOUT DE MAIRE. Promesse: du verbe promettre à tous les temps dont tu ne jouira jamais. L'exercice du pouvoir avec ses apparences et ses diversions. Le jour attendra. Olivier Klein a aimé.
Le second long-métrage de Thomas Kruithof, sorti en 2021, nous emmène dans les dédales de la politique. Lorsque Madame le Maire (Isabelle Huppert) et son directeur de cabinet (Reda Kateb) doivent résoudre les difficultés de citoyens mal logés, tous les coups sont permis. On sent que le réalisateur a effectué un travail sérieux et documenté pour exposer les jeux de pouvoir, les ambitions et les tractations avec authenticité. Malheureusement, cette quête de vérité s’opère au détriment d’un scénario complexe qui exige une connaissance préalable du milieu politique. C’est un peu la limite de ce film qui n’en demeure pas moins intéressant. Bref, une œuvre qui rend hommage aux représentants locaux sans parti pris idéologique.
La politique est faite de promesses aux autres et à soi même ; Ici les promesses politiques mettent en avant les conflits d'intérêts / les jeux politiques / les fines négociations pour promouvoir la rénovation d'un quartier de Seine St Denis. Le film, prenant voir haletant, est magnifiquement mis en valeur par la qualité des 2 personnages principaux.
La principale qualité des Promesses tient à la représentation de la vie politique d’une municipalité du 93 sous les traits d’un engagement sans failles et d’un combat permanent pour le bien commun. Le personnage de Clémence, incarné par Isabelle Huppert, se définit par une instabilité personnelle à l’unisson de l’instabilité politique qui régit son quotidien : annoncer qu’il s’agit là du dernier mandat puis en briguer un troisième contre toute attente, contracter un deal avec Pierre Messac qu’il faudra honorer tant bien que mal, calmer le mécontentement général en trouvant une voie médiane entre la vérité (impossible) et le mensonge (immoral), etc. Le film montre bien la surcharge de travail qui incombe au maire et au personnel municipal ; en ce sens, il se situe dans une démarche similaire à celle entreprise il y a quatre ans par Antoine Russbach avec Ceux qui travaillent, le sens de la mise en scène en moins. Car le défaut majeur du long métrage est de ne jamais concevoir une forme à même d’incarner le chaos, ou la course, ou la perte de repères des protagonistes ; tout est filmé sur le même plan, avec propreté et clarté. Pensons au dynamisme virtuose de la caméra de Bertrand Tavernier dans Quai d’Orsay (2013), adaptation géniale d’une bande dessinée, ou du néoréalisme glacial d’Antoine Russbach. Un tel déficit contraint le film à sa désintégration après visionnage, alors même que le point de vue adopté, le scénario et la direction d’acteurs s’avèrent convaincants.
Un bon film français sur l'engagement en politique. Probablement un peu simpliste mais le duo Kateb/Huppert est impressionnant. A voir au moins pour eux.