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    Le Dernier voyage
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    Alice025
    Alice025

    1 685 abonnés 1 371 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2021
    Premier film vu au cinéma cette année, quel plaisir il était temps ! J'ai pu assister en avant-première au film « Le Dernier Voyage », très curieuse et intriguée par ce film français de science-fiction. Ce n'est pas vraiment un genre courant dans notre pays, et on peut dire que pour un premier film du réalisateur, ça a de la gueule ! Univers style « Blade Runner » ou « Mad Max », des personnages qui font penser à « Star Wars », le tout dans un rythme assez lent mais hypnotisant, visuellement impressionnant et porté par un joli et solide casting.
    Futur apocalyptique, l'astronaute Paul est en fuite alors qu'il est le seul à pouvoir sauver la Terre de la lune rouge. Pourquoi fuit-il ? Ça vous le saurez par la suite.
    Joli coup de cœur, structure indépendante et captivante, effets spéciaux réussis, histoire avec une morale qui nous parlera à tous, « Le Dernier Voyage » est un film à voir pour cette réouverture des cinémas.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 368 abonnés 7 552 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 mai 2021
    Dans un futur proche & indéterminé, la Terre semble vivre sa 6ème extinction. Les ressources s’amenuisent et on exploite les ressources d’une mystérieuse Lune rouge pour son énergie. Sauf que cette dernière fonce droit sur la Terre et seul un astronaute répondant au nom de Paul W.R. est capable de la détruire. L’ennui, c’est qu’il reste introuvable…

    Comme bien souvent avec les adaptations de courts-métrages, si le film tient la cadence sur un format court, ce n’est pas une évidence qu’il en soit de même lorsqu’il se retrouve transposé en version longue. La preuve en est avec cette adaptation du court-métrage Le Dernier Voyage de l’énigmatique Paul W.R. (2015) qui affichait 17min au compteur et qui se retrouve par conséquence, péniblement étiré sur près de 90min.

    Le Dernier Voyage (2021) est le premier long-métrage de Romain Quirot qui adapte ici son propre film où il retrouve deux acteurs qui figuraient déjà dans le court-métrage, à savoir Hugo Becker dans le rôle-titre, ainsi que Bruno Lochet dans le rôle du pompiste.

    D’emblée, ce qui pose problème avec le film, c’est son scénario. Pas une seule fois il ne parvient à décoller, c’est bien simple, rien n’est fait pour captiver ou retenir en haleine le spectateur. A croire que le film aurait été réalisé sous Lexomil®. On serait tenté de croire que cette vaine tentative S.F. ne repose que sur son enrobage, avec son esthétique léchée, sa séduisante affiche et son sympathique casting (sauf que, sans surprise, Jean Reno est relégué au second plan et n’apparait même pas dix fois en tout et pour tout). Face à la faiblesse scénaristique évidente de son film, le réalisateur se rabat sur d’autres artifices, à grands renforts d’effets de style et autres influences 80’s, avec une jolie esthétique certes et une B.O. sympathique. Sauf que tout cela est bien mince pour tenir en haleine le spectateur.

    Non seulement l’écriture du scénario parait maladroite mais diverses incohérences viennent nous taper dans l’œil. L’intrigue se déroule en France mais le tournage a eu lieu à Ouarzazate (même pour un film post-apo, le désert marocain ne peut se faire passer pour une région française, niveau crédibilité, on repassera). Ajouter à cela, divers "détails" (certes pas importants mais qui ne passent pas non plus inaperçu), comme si le réalisateur avait voulu y insuffler un petit côté « américain » à son oeuvre, à en voir la station-service qui ressemble trait pour trait à une station essence US (et pour cause, ils ont tout simplement repris l’un des décors du film La Colline a des yeux - 2006, d'Alexandre Aja), ce qui détonne complètement dans un décor censé être situé en France. Quid de l’utilisation d’une Peugeot 504 (plutôt étrange d’intégrer une voiture des années 60 dans un film de S.F. très connoté années 2000 avec hologrammes & voitures volantes. Là aussi, ça décrédibilise complètement l’intrigue et nous rappel une fois de plus que l’on se trouve au Maroc, pays où pullulent les fameuses 504 justement). On évitera de s’attarder sur les voitures volantes (tous les plans en intérieur montrent des véhicules avec des soubresauts alors qu’une voiture volante n’est pas censée accuser la moindre secousse dû à la route, sans parler de la séquence de la fusillade devant le cinéma, où la voiture en ressortira avec aucun éclat ni vitre cassée).

    Alors certes, avec son côté onirique et poétique, le film s’avère joli visuellement parlant, mais en termes de narration c’est catastrophique. On ne comprend pas où souhaite en venir le réalisateur, encore moins les tenants et les aboutissants, 90min d’un road-movie qui brasse du vent pour un final qui laisse clairement sur notre faim (tout ça pour ça !). Même si j’avais voulu être indulgent sous prétexte que l’on a peu de film S.F. dans le paysage audiovisuel français, j’ai beaucoup de mal à lui trouver des qualités. Les influences sont (trop) nombreuses et cela dessert son propos, face à un scénario abscons et ce, malgré certaines qualités visuelles.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    trinitron
    trinitron

    22 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 mai 2021
    C'est dommage d'avoir fait un film aussi pénible avec une idée de base plutôt bien trouvée (la planete rouge). L'avantage avec ce genre de film c'est que c'est en théorie pas long, 1h27 ont ce dit "bon, c'est lent comme un jour sans pain mais ça va passer vite" et bien non, Einstein est passé par là avec la relativité qui trouve ici tout son sens car on a l'impression que le temps c'est arreté et que pitié! que la fin du monde arrive et qu'on sorte de la saaaalle. Une horreur, une bande son naze, le jeu des acteurs : ça sent l'amateurisme à plein nez => un petit tour chez actor studio ? des scènes pompées d'un peu partout, des effets speciaux qui se limitent à enlever les roues au voitures ! du délire. Franchement c'est naze. Faut pas melanger du psychodrame avec de la SF... SF ? ha non c'est pas rencontre du 3eme type mais plutot un genre mad max, le livre d'eli, blade runner enfin de très loin hein! retrouver le cinéma pour voir ça donne envie de retourner en confinement.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    780 abonnés 1 539 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 mai 2021
    C'est un pari vraiment risqué dans lequel s'est lancé Romain Quirot pour son tout premier long-métrage : réaliser un film français de science-fiction à petit budget.
    Même s'il a tout misé sur une forme de poésie post-apocalyptique (association étrange) et sur une ambiance visuelle plutôt travaillée, le rendu final est d'une faiblesse affligeante : une histoire bancale, des personnages creux, un rythme paresseux et une bande-son ridicule.
    On est donc ici en présence d'un "Blade Runner" du pauvre, ou bien d'un "Mad Max" franchouillard, au choix.
    Dans tous les cas, c'est à mon sens un bon gros raté, malgré la présence presque anecdotique de Jean Reno.
    A esquiver !
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Hollywood-Biographer
    Hollywood-Biographer

    205 abonnés 1 486 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 mai 2021
    "Le Dernier voyage" comporte de jolis décors, certes, mais le scénario manque cruellement d'originalité et la mise en scène se révèle très molle. Le premier essai SF de Nicolas QUIROT accouche d'un récit confus avec des personnages sans intérêt. Par ailleurs, les nombreuses références donnent une forte impression de déjà-vu.
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    181 abonnés 1 752 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 mai 2021
    Il est assez rare de voir un film de Science-Fiction Français alors il convient d'être indulgent sur ce premier film de Romain Quirot. L'ambiance est un mix entre Mad Max pour son côté post-apocalyptique (les américains montrent souvent la statue de la liberté détruit pour nous se sera la tour eiffel), Blade Runner pour ses couleurs et sa photo et Interstellar pour son scénario.
    Les images sont belles et les quelques effets spéciaux ingénieux. On sent dans certaines séquences l'influence Star Wars du réalisateur (les policiers réussis, la télépathie façon Dark Vador du frère, les voitures volantes d'ancienne génération, ...)
    Les acteurs sont bons dans leur rôle avec une mention spéciale à l'adolescente (Lya Oussadit-Lessert) au regard habité.
    Ceci étant dit, malgré de la poésie et une petite idée écologique derrière, le scénario est creux. Beaucoup trop de flashback, qui finissent par nous perdre dans l'histoire. Les personnages ne sont pas expliqués, la répression style 1984 n'est pas expliquée ou suffisamment détaillée, le lien entre les personnages peu travaillés. On a parfois l'impression de voir de "belles" scènes devant sans liant entre elles. Dommage car il y avait du potentiel pour ce premier essai.
    Jake S.
    Jake S.

    83 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 mai 2021
    Il y a encore du boulot... "Le dernier voyage" ressemble presque à un coup d'essai raté du cinéma français pour copier la SF futuriste à l'américaine. Malheureusement, la sauce ne prend pas. J'ai essayé d'y croire pendant plus d'une demi-heure jusqu'à ce que je me sente dépassé par les incohérences mais surtout grandement touché par l'ennui. A chaque nouvelle scène on se demande ce qu'ils vont nous inventer pour nous ennuyer encore plus. C'est triste à dire mais il y a pourtant des efforts fournis et une intrigue pré-apocalyptique assez ambitieuse sur le papier. Malgré cela, le film souffre d'un schéma narratif trop plat et inexplicable comme inexpliqué par moment. Trop nombreuses sont les scènes "wtf", les jeux d'acteur étranges et surtout les flashbacks rébarbatifs. Le film tente des métaphores : la relation qu'entretiennent une mère et son enfant pourrait s'apparenter à celle de cette lune rouge avec la terre. D'accord, mais tout reste quand même plat et inintéressant. Je parlais de "copier le cinéma américain" en début de critique, et pourtant le film se veut plus intimiste qu'un gros blockbuster. Il cherche à développer une relation entre un homme dépassé par ses responsabilités, rongé par la mort de sa mère et une jeune fille autonome et aventurière qui elle souhaite retrouver sa mère dans le sud. Les éléments de base sont donc présents pour nous offrir une SF d'aventure plus soft et réfléchie qu'un "Seul sur Mars" ou un "Gravity" avec peu d'effets spéciaux... bref un film qui se voudrait centré sur les dialogues ou un côté plus psychologique. Il n'en est rien. La lassitude atteint son paroxysme à la fin du film et la scène finale ne rattrape pas les choses. La dimension dramatique se retrouve comme atténuée par une heure et demi de blabla et d'incohérences à n'en plus finir.
    AngelCoinCoin
    AngelCoinCoin

    59 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 janvier 2023
    je n'ai pas du voir le même film que les personnes qui mettent 5 étoiles. Ou alors je n'ai pas la bonne sensibilité ou je suis passée complètement à côté, ou les 2? Pour moi, c'était un énorme raté, j'ai quitté la salle au bout de 40 minutes.... l'histoire ne prend pas, le jeu des acteurs est vide d'émotions (à l'exception de la jeune fille), le montage est poussif... l'esthétique est un mélange de copier coller sans aucun fil conducteur, bref, ce n'était pas pour moi.
    SHWARZIE
    SHWARZIE

    36 abonnés 617 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 mai 2021
    Film qui fait très années 80-90 style Mad max ( héros solitaire mais au bon coeur, monde désertique, humains dans le pétrin ), Armageddon ( astronaute sauveur), Star wars ( soldats casqués,mini-robots ), Léon ( gamine en galère mais débrouillarde ) avec de faible moyen mais des effets spéciaux made in France bien foutu, des acteurs plein d'avenir, un Jean Reno égal à lui même en vieux sage-savant, un scénar pas trop original mais ça fait du bien de retourner au ciné et d'en reprendre plein les yeux et les oreilles.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 357 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mai 2021
    On sait.
    Quand on va voir ce spectacle – forcément – on sait.
    Moi, en tout cas, je savais.

    Sitôt j’ai constaté que ce film était à la fois français et à la fois de science-fiction, j’ai su.
    Et voir la bande-annonce n’a fait que confirmer ce que je savais déjà.
    Effets numériques réussis sans l’être.
    Rendu américain sans être pour autant américain.
    Du « Moon » ici. Du « Mad Max » là. Et un peu de « Melancholia »…
    Oh ça oui ! En découvrant tout ça, je savais ce que j’avais voir.
    J’allais voir du cinéma de SF français.
    J’allais donc voir du cinéma qui avait de forts risques d’être bancal, immature, pas sûr de lui, copiant beaucoup et n’innovant que très peu…
    …Mais j’y suis allé quand même.
    Et si j’y suis quand même allé c’est parce que – parfois – au sein de ces agrégats mal maitrisés se trouvent des singularités inattendues.
    Des accidents heureux. Des moments de bravoure…
    Or, pour le coup, bien m’en a pris.

    Parce que oui, ce « Dernier voyage » est bien ce à quoi je m’attendais.
    C’est bien un film bancal.
    Un film qui ne maitrise pas toujours ses effets et qui la plupart du temps ne sait pas trop où il va.
    (D'ailleurs, à bien tout considérer, ce film ne va presque nulle part.)

    Plus qu’un film d’auteur, ce « Dernier voyage » est surtout un film de cinéphile.
    Les références foisonnent de partout.
    Certaines sont évidentes et je les ai déjà citées.
    D’autres sont plus subtiles mais tout de même bien identifiables (« Blade Runner », « L’armée des Douze singes » et une bonne partie de la filmographie de Luc Besson…).
    L’effet patchwork est inévitable. Les dérapages aussi.
    Car c’est tout le problème de ces films à références – surtout quand ces dernières viennent des États-Unis et qu’elles sont mobilisées par un Français – c’est qu’on sent une certaine déférence à l’égard du matériau de base.
    On reprend pour soi sans vraiment oser reprendre pour autant.
    On respecte trop le modèle d’origine pour pleinement se risquer à le malaxer à sa façon ; selon une sensibilité plus européenne – plus personnelle – si bien qu’on est parfois jamais loin du pastiche ou de la série B…

    Seulement voilà, chez moi, ce film, il a quand même fonctionné.
    …Et je pense que ça a su fonctionner parce que le jeune réalisateur Romain Quirot a adopté le ton qu’il fallait. Celui de la fable onirique.
    Dès le départ de ce film, cette lune rouge nous est très vite présentée comme une sorte de métaphore « mélancholienne », habilement amenée d’ailleurs par une narration et des dessins d’enfant.
    Il y a un aspect « Petit Prince » moderne ; voire d’aventure contemporaine de « Tintin ».
    Ainsi – d’entrée – le film pose le cadre. Celui de la rêverie infantile. Du fantasme.
    …Ce qu’est clairement ce film au regard des ambitions de Romain Quirot.

    Car à bien regarder ce film comme un rêve d'enfant - c'est-à-dire un monde dans lequel toutes les questions politiques, sociales et scientifiques n'existent pas - on peut dès lors l'appréhender pour ce qu'il est : un parcours dans un univers imaginaire plus qu'un regard réfléchi sur le monde.
    C'est d'ailleurs sur le rendu de cet imaginaire qu'on ressent que l'essentiel des efforts ont été portés.
    La volonté de produire des instants formellement enivrants est manifeste et l'évanescence de l'intrigue y participe d'ailleurs grandement.
    On sent d'ailleurs qu'à ce petit jeu, Romain Quirot sait ce qu'il fait. Pas manchot dans l’exercice formaliste, il parvient à tirer de son *melting pot* de références de savoureux instants qui réussissent parfois à faire mouche plastiquement parlant.
    Et si d’un côté je regrette forcément que le plaisir des sens n’ait pas su être associé à une réflexion de fond ainsi qu’à une intrigue cohérente de bout en bout…

    """
    (Parce que bon, pourquoi Eliott veut-il faire se suicider son frère à la fin ? Pourquoi Paul s’est-il emmerdé à rouler au sol au risque de se faire gauler par la police alors qu’il pouvait voler depuis le départ ? …Sur tout ces points, mieux vaut ne pas trop se poser de question.)
    """

    …D’un autre côté je n’ai jamais manqué de me délecter de chaque cuillerée de cette soupe primordiale qui m’a été ici servie.

    Parce qu’en effet, si je devais résumer ce film – qui justement entend nous parler de vie sur Terre – je pense qu’en fin de compte je le résumerais à ça : à une soupe primordiale.
    Car non, ce film n’est pas un chef d’œuvre, loin de là. Et à bien tout prendre, il ne ressemble pas à grand-chose.
    Seulement voilà, tous les composants des meilleures pièces du genre sont quand-même déjà là.
    Il y a l’envie. L’audace. Et de vrais instants de maitrise.
    Ici et là apparaissent d’ailleurs déjà de belles singularités.
    Moi par exemple, ce personnage d’Elma – sorte de Mathilda post-apo tout droit tirée du « Léon » de Luc Besson – il m’a touché.
    Délicat. A fleur de peau. Jouant sur le même type de tension sexuelle ambiguë…
    J’ai aussi beaucoup apprécié ces insertions de culture bien franchouillarde dans cet univers aux allures pourtant bien américaines : de la vieille Peugeot à la cabine à touches en passant par du Bruno Lochet, du Jean-Luc Couchard et de la « fille aux yeux menthe à l’eau », c’était justement ce genre de combinaisons improbables que j’étais venu chercher.

    Parce que cette improbabilité, Romain Quirot semble l'assumer.
    Mieux que cela, elle semble même vouloir la porter au cœur de son film.
    Car au fond de quel dernier voyage parle-t-on si ce n'est de celui d'un enfant qui a trop grandi pour rester dans ce futur fantasmé ?
    Fini les rêves d'astronautes et de monde sauvés. Il faut savoir tuer l'enfant comme d'autres tueraient le père.
    Tuer l'enfant certes, mais sauver malgré tout ce monde imaginaire - cette lune rouge - et la garder en soi car au fond c'est elle qui est porteuse de vie.

    « Dernier voyage » c'est un peu ça. C'est même intégralement ça.
    C'est le contenu d'un carnet d'enfant qu'on déterre et qu'on scrute avec un regard de jeune adulte.
    Et si d'un côté on peut désormais comprendre désormais mieux les crispations du père face aux élucubrations d'un jeune garçon bien intentionné mais peu au fait des cruautés du monde adulte, de l'autre on regrette qu'on nous ait ainsi pousser à enterrer tout un monde comme celui-là.
    Un monde certes naïf et parfois ridicule. Mais un monde inventif et enchanteur à la fois.
    La base de toute une poésie sincère et décomplexée...

    Alors certes, j'entends qu'en retour on puisse être écœurée de cette soupe primordiale faite d'éléments rustres et basiques.
    Mais justement, Romain Quirot n'avait-il pas besoin de ce dernier voyage d'enfant pour nous revenir plus tard comme un nouvel adulte, plus mature et plus mûr ?
    Assumer la maladresse et les références pour faire accepter la poésie qui s'y trouve aussi ?

    Car l'air de rien, cette poésie de Romain Quirot, elle n'a pas été sans me rappeler une autre œuvre de SF française sortie quelques années plus tôt : la série « Missions ».
    « Missions » c’était vraiment dans le même état d’esprit. Ça sortait de nulle part. C’était *cheap*. Ça singeait maladroitement les Américains. Mais c’était néanmoins capable de produire de temps en temps quelques idées bien senties.
    A sa façon, c'était aussi la soupe primordiale d'un biome potentiellement riche et nouveau.
    Or « Missions » c’était un coup audacieux qu’on devait déjà à « OCS France » ; le même « OCS » qui a produit ce « Dernier voyage ».
    (Une production dans laquelle on retrouvait déjà le très habile Etienne Forget à la musique.)

    Or, moi, quand je vois le progrès déjà accompli en seulement quelques années, je me dis qu’il peut encore en ressortir des belles choses de cette soupe primordiale...
    ...Et que ce dernier voyage n'est peut-être finalement que le début d'une nouvelle aventure qui n'attend que de mûrir pour mieux proliférer.

    Tout ça, moi, ça me rend soudain plus confiant en l'avenir...
    Et face à cette singulière lune rouge, je me surprends à sourire, au point d'en espérer d'autres...
    ...au point d'espérer d'autres créatures jaillissant de ce prometteur substrat...
    Cinévore24
    Cinévore24

    349 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mai 2021
    Un conte S-F sur fond de fin du monde imminente et de sauveur de l'humanité, avec ses paysages ravagés et désertiques, rappelant ceux de l'univers "Mad Max".
    Premier long-métrage du scénariste et réalisateur Romain Quirot, une œuvre qui soigne son aspect visuel (nous offrant quelques plans spatiaux de toute beauté), sans en négliger son aspect humain.

    Mon seul vrai regret : qu'une œuvre de ce type et de cette envergure ne dure qu'une petite 1h30. Un récit un peu moins expéditif aurait permis de faire vivre un peu plus les rapports entre les personnages, et donner encore de l'épaisseur à l'ensemble.

    Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant. Nous voici devant un spectacle ambitieux et généreux. Un film fait pour le grand écran, et un voyage plus qu'agréable, même si un peu trop court.
    2985
    2985

    260 abonnés 1 054 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 septembre 2021
    Les films de SF français sont rares et je l'attendais vraiment mais globalement le film déçoit. C'est bien de vouloir soutenir le cinéma français lorsqu'il s'aventure sur des terrains qu'il maîtrise mal, le soucis c'est que si l'on soutient ce film en particulier, en fermant les yeux sur ses défauts et il y en a un paquet cela ne risque pas de s'améliorer. Mais tout n'es pas à jeter la photographie, les décors, les effets visuels sont réussies, la musique en général dès cette ouverture sur Cambodia de Kim Wilde fait sont petit effet. Mais le scénario est ultra décousu, lent et les acteurs pas toujours juste n'aide pas à relever le niveau. A la base tiré d'un court-métrage de 15min, le film nous étale ça sur 1h20 ce qui lui fait perdre son rythme. Le film est également en manque d'identité propre tant les inspirations à de grandes oeuvres sont flagrantes, c'est pas un mal en sois mais un peu plus de subtilité et de créativité original aurait été la bienvenue. Pour un premier essais c'est passable, mais difficile d'y revenir une seconde fois contrairement à ses modèles.
    abloooc
    abloooc

    6 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 juin 2021
    Mon dieu !!! 1 an et demi sans aller au ciné pour voir ça... Bon, je précise tout de suite j'ai gagné deux places pour aller le voir ce qui fait que je m'en sors bien financièrement (et encore, j'aurais du être payé !) mais pas vraiment moralement;
    Je ne suis pas un grand cinéphile mais quand même.
    Soit c'est un film parodique et alors pour le coup c'est réussi, soit ce film est sérieux et donc risible : bande son qui veut imiter Tarantino, voiture volante du futur mais c'est quand même une 504, histoire nulle, molle et sans intérêt etc...
    Bref avec mon amie on n'a toujours pas compris si c'était une blague ou pas...
    ZOC
    ZOC

    57 abonnés 300 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 septembre 2021
    C'est vraiment pas bon, j'ai supporté les 30 premières minutes ensuite c'est devenu un calvaire. Les dialogues sont mauvais, les scènes dramatiques se transforment en fou rire et la BO est chiante et ne collent pas du tout aux différentes scènes.
    Les acteurs ne suscitent aucune émotion, l'intrigue à la base pouvait être intéressante mais elle n'est jamais développée et n'engendre aucune réflexion.
    Un téléfilm a oublier.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    706 abonnés 3 075 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 mai 2021
    Le Dernier voyage produit un effet de gêne sur son spectateur tant le petit spectacle futuriste qu’il met en scène reproduit à l’identique les productions laborieuses d’étudiants soucieux de bien faire et d’imposer un univers qui, à défaut d’être le leur, butine des classiques du cinéma. Aussi souffre-t-il d’un ensemble de tics et de défauts qui trahissent le caractère novice de son réalisateur, puisqu’il s’agit là de son premier film, prolongement offert à son court métrage de 2014 : esthétisation à tout-va, héros solitaire et torturé, scénario opportuniste qui peine à conférer une identité et une opacité véritables à son héros, sinon par l’intermédiaire de flashbacks grossiers. La compilation de références aboutit à un désert esthétique formaté que parcourent des fantoches et que cadre une caméra sans âme ni vision personnelle. Jean Reno apporte un peu d’humanité dans un long métrage inabouti et artificiel qui ne doit sa notoriété certaine qu’aux hasards du contexte sanitaire actuel, du calendrier des sorties et de l’entrain manifesté par les spectateurs à retrouver les salles obscures.
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