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Michaël
6 abonnés
349 critiques
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4,0
Publiée le 15 octobre 2024
Deux hommes qui se rencontrent au détour d'un accident de la circulation finissent par sympathiser durant un road-trip en corbillard.
Le handicap est souvent mal représenté au cinéma, et surtout lorsque la personne handicapée est interprétée par une personne qui ne l'est pas. Je pense notamment à Sean Penn dans 'I am Sam', dans une moindre mesure à Joaquin Phoenix dans 'Don't worry, he won't get far on foot'; deux acteurs que j'adore.
Ici c'est tout autre chose. Cette tranche de vie qui ne s'écoule que sur 2/3 jours est empreinte d'une pudeur qui nous permet d'aborder le quotidien d'une personne "presque normale" (comprendra celui qui aura vu le film) sans voyeurisme et sans apitoiement (Igor qui lance au primeur "Qu'est-ce que tu veux aller croupir sur une île déserte toi, t'es pas heureux ?"). D'ailleurs même la scène de sexe est présentée d'une très belle façon.
Bernard Campan est une fois de plus très juste et très touchant. Alexandre Jollien est parfait.
Un film qui passe un peu trop vite tant on se sent bien durant le visionnage. Je recommande vivement !
Presque commence comme un documentaire sur le métier de thanatopracteur, investit le quotidien de Louis Caretti défini par la modération de son langage, le contrôle et la minutie de ses gestes, la rigueur de sa gestion du temps ; la caméra le suit au plus près de ses déplacements, sonde son visage impassible, similaire à celui que laisse, en ultime souvenir, les défunts. Cette rigueur cadavérique, explicitée lors d’une intervention à domicile, constitue évidemment une métaphore de la routine dans laquelle se complaît un individu spectral, tout à la fois omniprésent et invisible, réconfortant et triste. Le film pense alors la rencontre avec la différence par le prisme du choc vital, place au contact du croque-mort une personne en situation de handicap qu’un traitement stéréotypé aurait réduit à l’état de fantôme maladif ; rien de tel ici, et cette inversion des caractérisations donne lieu à un road movie d’abord intrigant parce que contenu, loin des effusions sentimentalistes qui, hélas, rattraperont à terme le récit. La mise en scène, illustrative quand elle s’arrime au feel good, revendique une sobriété et une précision bienvenues qui témoignent du talent de Bernard Campan – qui avait déjà signé La Face cachée en 2007 – derrière la caméra. Voilà donc une œuvre imparfaite mais souvent juste qui propose un autre regard sur le handicap, ancré dans spoiler: la mort et dans la philosophie , servie par d’excellents comédiens.
Il y a de nombreux messages intéressants dans ce film, les points attribués vont en ce sens. Pour le reste, c'est un film plutôt calme, pour lequel il n'y a pas de surprise, tout était tracé dès les 10 premières minutes
Si vous n'allez pas bien, si vous déprimez, si vous trouvez que votre Vie est triste, courez voir ce film. Il est plein de philosophie de l'Art de Vivre avec un grand A. L'explication du tiret (du 6) entre les dates de début et de Fin est extraordinaire. Je m'en souviendrai aussi longtemps que ma mémoire le permettra. J'ai passé un réel moment de bonheur avec Alexandre et Bernard, ou plutôt avec Igor et les autres.
Très certainement l’un des films français récent les plus poignant ! On s’attache rapidement au duo principal du film, très belle leçon de vie, très beau film ! Touchant, fort et à la fois léger, ce film est 1h30 de leçon !
Voilà un film qui fait du bien .. On pourrais reprocher quelques facilités scénaristique, mais j'ai envie de dire : on s'en fout. ! Le film vous prend par la main et vous embarque sur un chemin parfois drôle, souvent émouvant et ce sans jamais tombé dans le pathos. Impossible de ne pas penser au "huitième jour " à la vision de cette œuvre, les 2 films traitent du même sujet (à peu de chose près) et les deux valent vraiment le détour.
Un road movie touchant entre deux solitudes, l’une devant vivre avec son handicap, l’autre devant faire son deuil, qui vont se rencontrer et nouer une belle amitié. C’est, certes, un peu convenu et attendu mais suffisamment sincère pour émouvoir.
Avec cette note de 4.1 je m'attendais à mieux en visionnant ce film. Bien sur, il y a cette rencontre Campan-Jollien et leurs performances à l'écran, mais l'ensemble m'a paru un peu fade. J'aurais aimé que le personnage de Campan soit plus étudié, qu'on en apprenne plus sur lui. Bien sur, le film se focalise sur le handicap, comment il est perçu, les difficultés au jour le jour. Et il y a A. Jollien qui philosophe, qui ne se plaint jamais, qui fait des rencontres, qui est ouvert à tous ; à travers lui les réalisateurs font passer les émotions, de façon simple et efficace, mais pour moi il a manqué un petit je ne sais quoi supplémentaire.
Un excellent film français irrésistible et marrant avec Bernard Campan, Alexandre Jollien, une personne handicapée devenu philosophe , Thiphaine Daviot , Laetitia Eido .
Magnifique émouvant captivant… vraiment un super film à voir après ne pas chercher une histoire très poussé mais ça suffit largement. Très bien écrit et les personnages sont très attachant. Un très bon moment à regarde ce film
Beaucoup de sensibilité émerge de cette Comédie dramatique réalisée avec délicatesse par Bernard Campan. Double Sujet plus délicat puisque le scénario aborde la vie et la mort mais aussi le handicap. Ironie, indifférence ou pitié, le film montre sans complaisance les différents comportements adoptés face à l'infirmité ; il nous offre des dialogues jubilatoires, des scènes fortes, des moments graves mais aussi quelques séquences drôles et de belles pointes d'humour. Si Bernard Campan, sobre et très juste, réalise une prestation de comédien fort honorable, Alexandre Jollien arrive à nous faire rire et à nous émouvoir dans son personnage de philosophe.
J'adore quand le cinéma relance l'existence et ouvre notre regard sur les handicapés. Gai, intelligent, profond, Presque est un très joli film. Un bijou qui fait un bien fou.