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Un visiteur
4,5
Publiée le 22 avril 2014
Un univers déjanté, une bo exquise, de l'humour noir à la pelle, un Sean Penn captivant, une Jennifer Lopez inattendue, un casting efficace (Joaquin Phoenix, Nick Nolte, ...) on ne sait pas jusqu'où cet engrenage d'emmerdes va aboutir spoiler: au pire . Un thriller/comédie décalé et piquant. Un univers épileptique, des personnages hauts en couleurs, une mise en scène en surcharge mais on aime ca ! Pour les fans de tueurs nés, une pépite comme Oliver Stone sait les faire.
Il arrive qu’un réalisateur décide juste de s’amuser l’espace d’un film, parce qu’il n’a plus d’idées ou parce qu’il en a juste envie. Steven Soderbergh l’a fait avec Full Frontal. Oliver Stone l’a fait avec U-Turn.
Après une carrière passée à faire des films d’horreur ou des films politiquement très engagés, Oliver Stone s’est retrouvé à la tête d’un petit film noir écrit par John Ridley, d’après son roman Stray Dogs. Et on peut penser qu’il s’est bien amusé à réaliser cette histoire de truand coincé dans une ville sale de l’Arizona, avec des femmes fatales, des tarés consanguins, des businessmen véreux et des fans d’Elvis Presley dégénérés. Personne n’y est sympathique, personne ne mérite la pitié, tous les personnages sont des raclures hilarantes et débiles, qui font tous les mauvais choix possibles, dans une ville poisseuse et poussiéreuse avec une bande-son absolument parfaite d’Ennio Morricone, qui détonne bien avec le nihilisme de l’entreprise.
En plus d’être noir à souhait, U-Turn est un film aussi hilarant qu’imprévisible. Les personnages méritent ce qui leur arrive et le spectateur ne peut que rire aux éclats devant les personnages de Joaquin Phoenix, excellent, ou de Billy Bob Thornton, exceptionnellement machiavélique. Avec cela, Oliver Stone réalise le film de manière particulièrement expérimentale, avec des jump cuts, des inserts, des passages en noir & blanc, bref, la panoplie complète de ce qu’on l’a vu faire avec des films comme Natural Born Killers. Sauf qu’en l’absence de message à faire passer, tout y est pour rire. Et ça marche beaucoup mieux.
U-Turn est une récréation bienvenue dans la filmographie d’Oliver Stone et la preuve pure et simple que c’est un très grand réalisateur capable de très grands films, même quand il n’a rien à dire.
Bobby Cooper (Sean Penn), un petit malfrat élégant mais malchanceux, atterrit dans un bled crasseux de l'Arizona après qu'une durite de sa Ford Mustang 1964 ait pété. Dès lors, il ne cessera de subir la colère, la jalousie et la débilité des habitants, tous détraqués par la chaleur et la consanguinité. Le scénario est bien ficelé mais manque parfois d'un tout petit peu de cohérence. La mise en scène de Stone a le mérite d'être originale, mais pousse son côté "clipesque" bien trop loin. Le casting est quant à lui impeccable, avec un Sean Penn excellent, une Jennifer Lopez étonnante, un Nick Nolte répugnant, et un Powers Boothe toujours aussi flippant. Barjo, et prenant.
Malgré le coté clipesque à base de contre-plongée, de grands-angles et autres effets de styles novateurs pour certains, racoleurs pour d'autre, U-Turn est une franche réussite. On a l'impression de faire un mauvais rêve en visionnant ce film. Un rêve dans lequel on ne peut s'extirper, à l'instar du personnage de Sean Penn qui est obligé de subir toutes les crasses des habitants de cette petite ville d'Arizona sans pouvoir en sortir. A ce niveau, U-Turn m'a fait pensé à une sorte d'After Hours (le chef d'oeuvre de Scorsese) dans lequel la nuit new-yorkaise aurait été remplacé par le soleil de plomb du désert américain.
Un univers déjanté, une bo exquise, de l'humour noir à la pelle, un Sean Penn captivant, une Jennifer Lopez inattendue est toujours aussi belle, un casting efficace (Joaquin Phoenix, Nick Nolte, ...) on ne sait pas jusqu'où cet engrenage d'emmerdes va aboutir. Un thriller/comédie décalé et piquant. Un univers épileptique, des personnages hauts en couleurs, une mise en scène en surcharge mais on aime sa! Pour les fans de tueurs nés, une pépite comme Oliver Stone sait les faire.
Faites demi-tour !!! Film avec une réalisation nerveuse, un casting alléchant et une histoire carrément barjo, mais au fil de la narration, tout devient lassant et agaçant. Parfois Tarantinesque, et ca fonctionne pas du tout. N'est pas Tarantino qui veut !
Si on regarde l'image d'ensemble, la carrière de Oliver Stone est une mosaïque particulièrement riche où les déconstructions historiques la dispute aux charges formalistes. Dussions-nous définir l'artiste à l'aune de son œuvre, il serait un patriote en lutte avec son pays. Un citoyen inquiet de voir les mémoires d'une nation réduite à un palimpseste sur lequel légendes et mensonges recouvrent les faits, habile palliatif pour engourdir sa mauvaise conscience. Et un homme écœuré de voir le stupre et la violence devenir devenir l'alpha et l'oméga d'un imaginaire américain détraqué. Deux thématiques qui maculent la fresque Stone de part en part, de l'épicentre aux moindres recoins. C'est justement à l'un d'eux que l'on trouve U-Turn. Comme de juste, il complète autant qu'il dénote dans le paysage.
Chose inédite, le metteur en scène n'est pas crédité au script, l'auteur du roman John Ridley signant lui-même son adaptation. La posture ne sera pourtant pas en retrait mais bien en surplomb, comme si les tribulations dans cette Amérique profonde se connectaient directement avec les travaux antérieurs du cinéaste. On pense évidemment à Tueurs-Nés, sommet punk-destroy dont les expérimentions jusqu'au-boutistes ont marqué au fer rouge l'année cinéma 1994. Si elle n'est pas aussi frénétique, cette nouvelle virée rappelle que Oliver Stone n'est jamais très loin de la surchauffe créative (j'y reviendrai plus tard). La vraie surprise vient d'un ton rigolard, volontiers vachard avec ce repaire à bouseux du fin fond du trou du cul du monde. On est dans un univers à mi-chemin entre le pastiche du roman noir et la satire qui tranche dans le vif, à en juger par cette ville de Superior (en Arizona) que l'Enfer semble avoir choisi comme résidence secondaire. Que déduire de cette anomalie de la civilisation, sinon que l'isolement et le soleil semblent avoir carbonisé le cervelet de chaque habitant ? Un arrêt non-désiré pour son poissard d'anti-héros (Bobby) qui n'a pas fini de mijoter chez les poisseux. Chaque interaction évoque une rencontre du troisième type, une galère en chasse une autre jusqu'à atteindre l'absurde le plus total. On aurait presque envie qu'il réussisse le Bobby, mais ses mésaventures sont trop drôles pour qu'on lui lâche la grappe comme ça. Deux heures où on slalome entre humour, sadisme et écœurement jusqu'au final délicieusement nihiliste. Je tire mon chapeau à Sean Penn lancé à corps perdu dans un numéro masochiste de premier ordre. En prime, U-Turn déroule un parterre de seconds-rôles tonitruants (Billy Bob Thornton, Nick Nolte, Powers Boothe en tête) pour s'assurer d'une balade aussi dépaysante que malaimable. Enfin, Jennifer Lopez se montre à l'aise dans le numéro de charme vénéneux, force est de constater qu'il prend bien.
Comme je l'ai indiqué plus haut, Oliver Stone n'est pas du genre à activer le pilotage automatique et ce même s'il n'est pas l'auteur du scénario. L'orée des années 90 fut un tournant artistique, puisque le cinéaste va constamment interroger le médium. Jean-Luc Godard disait que le cinéma c'était la vérité 24 fois par seconde, Brian De Palma souscrivait aux 24 mensonges par seconde. Oliver Stone se place dans une démarche où il fera coexister les deux notions dans une profusion d'images pour les amener au point de fusion. De ce maelstrom, JFK ou Nixon faisaient jaillir une harmonie les rapprochant d'une forme opératique de toute beauté. À l'opposé, Tueurs-Nés ou U-Turn visent la rupture technique et structurelle pour faire corps avec leur univers anarcho-givré. En poussant la recherche vers un stade terminal, la mise en scène peut prendre le risque d'épuiser son spectateur en l'assaillant de procédés visuels. À cet égard, l'équipée sauvage mettant en vedette Woody Harrelson et Juliette Lewis fut un cap. Nous nous situons ici un bon cran en dessous (ouf), bien que Stone continue les expériences sur le terrain du montage (jump-cut, images subliminales, filtres, faux-raccords,...). Il y a toujours trop de zèle, mais on est plus près de cet équilibre dans le chaos que le réalisateur s'ingénie à trouver. L'ensemble est plus digeste et accessible, proche des intrigues férocement moqueuses d'un Jim Thompson (comme Une femme d'enfer ou Nuit de fureur). Si U-Turn fait logiquement partie des moins connus, il a cependant toute sa place sur la gigantesque toile de son auteur, dans un petit coin pittoresque qui mérite le coup d'œil.
Énorme film d'Oliver Stone! Un de ses meilleurs à mon sens. Un scénario torturé, J-Lo totalement envoûtante (c'est loin d'être la règle en ce qui la concerne...), Sean Penn parfait en loser maudit, et Nick Nolte plus insaisissable et énigmatique que jamais... 4,5/5
Superbe réalisation d'Oliver Stone... Un scénario intéressant et sans faille. Un casting de choix avec un trio magique composé de Sean Penn, Nick Nolte et Jennifer Lopez. Du grand cinéma... A recommander...
Un mec qui doit du blé à la mafia tombe en carafe avec sa bagnole et se voit donc contraint de faire une halte dans une bourgade paumée de l’Arizona. Dès lors, les ennuis vont se succéder à un rythme effréné. Je ne suis pas en mesure de dire depuis combien de temps, mais ce qui est sûr et certain, c’est que ça faisait un moment que je n'avais pas vu un film aussi barré que celui-là. En effet, dès les premières minutes, on sent que ce « U-Turn, ici commence l’enfer » va sortir des sentiers battus et va s'imposer comme un objet des plus singuliers. Autant dire les choses comme elles sont: ce film d’Oliver Stone n’est pas à mettre entre toutes les mains. Certains et certaines auront de quoi être déroutés par le contenu. En ce qui me concerne, un humour aussi noir, un tel politiquement incorrect, un tel caractère immoral, le tout parsemé de quelques homicides sanglants, moi ça me branche à mort. Dés les premières minutes, je me suis immergé dans cette histoire pas ordinaire pour n'en sortir que le générique de fin venu. En clair, j’ai kiffé grave ! Tous les personnages (excepté Bobby) ont la cafetière complètement éclatée. Avec une mention spéciale pour Nick Nolte et Billy Bob Thornton tout simplement géniaux et allumés bien comme il faut. Sans oublier Jon Voigt, Powers Boothe ou Joaquin Phoenix. Et l’excellent Sean Penn coincé au milieu de cette bande de zigotos et sur lequel s‘abat toute la poisse du monde. Quand on aime les films de ce genre, c’est franchement le bonheur. On trouve ça divertissant, on se fend la poire par moments et l’on se délecte de dialogues très souvent percutants. Y a pas à tortiller, dans le genre, c’est une vraie réussite.
Revue après Bien des Années . J'aime beaucoup cette ambiance déjanté et glauque . Jlo Est envoûtante est le reste du casting au top . Le mécano est juste génial dans Son genre . Un thriller comédie à Voir . Bravo Mr stone
Mari jaloux, femme fatale, tueur à gages... Argent, sexe, trahison... U Turn tient à la fois du film noir, du polar/thriller et du western. L'intrigue ressemble étrangement à celle de Red Rock West (humm...), la dérision et l'outrance en plus. Car Oliver Stone n'y va pas de main morte : catastrophes qui s'enchaînent, personnages bien frappés, ambiance parano... C'est amusant jusqu'à un certain point. Mais trop d'effets, trop de rebondissements finissent par saouler. Jusqu'au dénouement, grand-guignolesque à souhait.
Une très bonne surprise, je viens à l'instant de découvrir ce film d'Oliver Stone. Un thriller parsemer d'humour noir avec une réalisation bluffante et une ambiance oppressante. Sean Penn est excellent comme à son habitude dans un rôle de crapule qui lui colle à la peau. Et on retrouve bon nombre de seconds rôles déjantés (Nick Nolte, Jennifer Lopez, Joaquin Phoenix, Jon Voight ou encore Billy Bob Thornton) à la frontière entre un film de Tarantino et des Frères Coen.