On pénètre dans cette ville étrange, dans ce monde violent et sordide, aux côtés de lexcellent Sean Penn très charismatique. Une réalisation nerveuse aux plans rapides et secs, rythmée par les multiples sautes dhumeur des personnages...
C’était encore la bonne période d’Oliver Stone, l’époque où il ne construisait pas ses intrigues par-dessus la jambe, l’époque où il prenait le temps de creuser des personnages qu’il dévoilait progressivement grâce à un véritable savoir-faire. Pour moi, « U-Turn » est de ces films qui n’ont rien d’extraordinaire dans ce qu’il raconte, mais qui se distingue dans leur manière raconter. Or, là, dans cet espèce de croisement entre Road Movie et quelques codes narratifs qui relèvent clairement de l’épouvante, il parvient à construire un univers à l’ambiance qui m’a beaucoup parlé et dans lequel on se sent aussi très vite prisonnier, comme l’est le remarquable Sean Penn. Moi je trouve que Stone joue très bien avec nous tout le long de cette intrigue et c’est bien là tout ce que je demande à un film. Qu’il me manque ce réalisateur là…
J'ai jamais été un fan du travail d'Oliver Stone.Je trouves son style prétentieux,tape à l'oeil et parfois malsain.En dehors de sa trilogie du Vietnam,sa filmographie est un véritable miroir aux alouettes.Ce "U-Turn"qui se présente comme un road-movie traditionnel tourne au thriller immoral.Brusque changement de ton qui aurait pu fonctionner.Mais Stone dans sa volonté de privilégier à tout prix les effets(les esprits s'échauffent sous le cagnard)et les vices de cette communautés de culs-terreux(relation incestueuse),passe à coté de son sujet,et donc de son film.En résulte une antipathie tenace envers ce produit borderline,peu convaincant.Seul le soleil de l'Arizona vaut le détour.Après,"Tueurs-nés",un autre RDV manqué.
Certes, le film transpire de bonne volonté, autant de la part d'un réalisateur qui s'emploie à bien faire, que de la part des acteurs, Sean Penn en tête, qui tente de faire vivre leur personnage, mais ce "U Turn" a bien du mal à décoller. La faute à un scénario quelque peu stéréotypé qui peine à se démarquer de la culture cinématographique de son auteur. Ici, la référence au "Facteur sonne toujours deux fois" est évidente, mais le film d'Oliver Stone fait ici figure de pâle copie, malgré quelques audaces visuelles qui rarement parviennent à leur but... Sublimer une histoire par trop bancale pour prendre véritablement vie.
Le scénario n'est pas le point fort du film mais si vous aimez Stone alors vous aimerais le film. La réalisation est ce qu'il y a de meilleur dans ce film ainsi que Sean Penn.
Le problème avec Oliver Stone, c'est qu'il est capable de foutre en l'air de bons sujets avec sa mise en scène foireuse... Pour ce film, ça va encore mais il a quand même tendance à faire dans la surcharge. Mais si la mise en scène est parfois épileptique, il lui reste de très beaux décors et une superbe photographie. Ensuite, il y a l'histoire qui commence comme un polar classique mais se complique à cause de Jennifer Lopez qui joue l'allumeuse à merveille. Sean Penn a vraiment de la classe sous sa chemise trempée par la sueur et Nick Nolte assure en méchant. Donc 4 étoiles quand même... Mais pourquoi Sean Penn n'a pas buté Jennifer Lopez quand il en avait l'occasion ?
Certainement pas le meilleur Oliver Stone, malgré l'excellente prestation de Sean Penn. Le film plonge un petit truand dans l'Amérique bien profonde peuplée d'autochtones qui sentent le renfermé : tous ont bien deux ou trois cases en moins et une fâcheuse tendance à se méfier des étrangers. Le film se veut dérangeant et c'est réussi, mais trop c'est trop ! Le malaise que l'on ressent tout le long finit par gâcher le plaisir.
Après avoir multiplié les films ambitieux, Oliver Stone revient à un film plus simple avec une excellente série noire qui reprend tous les codes du genre pour mieux les dynamiter grâce au style tonitruant de son réalisateur proche du Tony Scott actuelle. On retrouve en plus un trio Sean Penn (le looser), Nick Nolte ( le mari cinglé) et jennifer Lopez ( la belle garce) dans son meilleur rôle sans oublié une belle liste de seconds rôles allant de Jon Voight à Joaquim Phoenix en passant par Billy Bob Thornton.
J'espère que les voyagistes ne font pas passer leurs tour-operators par Superior... Quoique. La galerie de personnages de ce bled pourrait valoir le coup d'oeil de touriste. A condition de ne pas tomber en panne et se faire escroquer par le mécano local!! Attention quand même aux tentatrices et tentations diverses qui hantent ce village écrasé par le soleil, elles pourraient vous perdre...
A travers les déboires d'un truand paumé, une incursion jubilatoire, riche en personnages savoureux, dans un ces bleds dont les USA ont le secret, poussièreux, écrasés par la chaleur et vaguement inquiétants. Les apparitions sur fonds de musique mexicaine de Power Boothe en shérif blanc immaculé, qui survient toujours au bon moment sont particulièrement désopilantes.
Du très bon Oliver Stone entouré par de grands acteurs, et pas des moindres, le prodigieux Sean Penn, le grand Nick Nolte et la sexy Jennifer Lopez (un de ses rares rôles intéressants). Sean Penn accumule les problèmes pour se retrouver au fond du gouffre tout en gardant sa lueur d'espoir. Une descente aux enfers, où tout le monde s'accroche pour remonter la pente. Un stress et une nervosité constamment présentes qui nous entraînent dans une quête de sexe, d'amour, de vengeance et d'argent. Des personnages dérangés, qui alimentent avec brio ce cauchemar vécu par Sean Penn, vont installer des barrières s'accumulant dans son quotidien, pour empêcher tout retour en arrière possible.
Un film corrosif, à l'humour noir exquis. Oliver Stone maîtrise parfaitement son sujet, à travers une photographie personnelle et extrêmement travaillée.La mise en scène est bluffante et aussi nerveuse et tarée que l'ensemble du film. L'histoire est tordue, morbide même spoiler: (inceste, torture, baston, baise ...) que passionnante. Que ce soit Sean Penn, Nick Nolte ou Jennifer Lopez, tous les acteurs de U-Turn sont très convaincants, incarnant des personnages franchement dérangés, pommés et rongés par les remords, la colère et la peur. U-Turn est le film ultime de la manipulation, de la fausseté, de l'immoralité ... et de la malchance! En effet, le sort semble s'acharner sur le protagoniste principal (l'excellent Sean Penn), et ce jusqu'au final, bouleversant. Oliver Stone nous fait ici l'offrande d'une tragédie sans aucun défaut, parfaitement bien rodée, qui n'est pas exempt d'humour non plus mais qui transpire le vice et le désespoir. Les paysages désertiques et arides style "Western des temps modernes" ainsi que l'excellente et oppressante bande originale de Ennio Morricone ajoutent une touche majestueuse à ce film déjà culte. Un must méconnu mais parfait dans son genre.