On ne va pas passer par quatre chemins, "Rocky" est un authentique film culte proche du chef-d'oeuvre. Et aussi étrange que cela puisse paraître, c'est également l'un des long-métrages les plus sous-estimés que je connaisse. Non mais sérieusement, là c'est encore pire que pour la saga des "Rambo"! Ceux qui ne l'ont pas vu le mettent dans le même sac que celui de ses suites, et l'imaginent comme une oeuvre bête, débile et banale. Sauf que non, les mecs, vous avez tout faux! Et que personne ne vienne prétendre que j'en suis un fan boy. Moi aussi j'étais réticent à l'idée de le voir, et je pensais, comme beaucoup, qu'il n'avait aucun intérêt et pas la moindre profondeur. Sauf que non, en fait, et je suis le premier à reconnaître m'être complètement et lamentablement planté. Non mais vraiment, si j'avais su, jamais je n'aurai attendu aussi longtemps afin de découvrir ce chef-d'oeuvre! Car oui, je suis désolé, mais ce long-métrage est un réel chef-d'oeuvre, à la portée dramatique et sociale très recherchées et qui possèdent une réelle importance dans le tout. En effet, "Rocky", ce n'est pas un film de boxe. Et là, j'en entend déja certains pester contre moi parce que je dis n'importe quoi. Non mais attendez, je vais me justifier, ne vous inquiétez pas! Alors oui, on est bien d'accord sur le fait que la saga "Rocky" est bel et bien l'épopée d'un boxer. Mais ce n'est pas pour autant que le premier volet de cette longue série de films en est un film de boxe. Non, c'est clair, net et précis : "Rocky" est un long-métrage tout à fait touchant, qui se veut plus être un drame qu'un banal long-métrage sportif. Et pour plus appuyer mon propos, je n'aurai qu'à vous dire que vous trouverez seulement ici deux matchs de boxe, un au tout début et un autre à la fin. Alors oui, c'est vrai qu'il évoluera quelques fois dans un environnement propice à ce sport, comme la salle d'entrainement, par exemple, mais c'est surtout lorsque l'on verra Rocky chez lui ou dans la rue que le film s'autorisera les meilleurs moments, ceux qui seront, au final, les plus tristes et les plus poignants. Parce que "Rocky" se concentre bel et bien plus sur son héros que sur la boxe, d'où son nom. Quoi? Que dites-vous? Ah... vous le saviez déja? Mince... Cette oeuvre, c'est également celle qui a révélé Sylvester Stallone aux yeux du grand public, et ce n'est pas rien, quand même! Bon alors oui, c'est vrai qu'il y avait également "La course à la mort de l'an 2000", sortit en 1975, soit un an plus tôt, mais, et on ne va pas se le cacher, presque personne ne connaissait ce film avant que le "Death Race" avec Jason Statham ne sorte. Donc je pense qu'on peut l'affirmer sans même sourciller, c'est bel et bien "Rocky" qui a offert ses heures de gloire à ce monstre du cinéma américain, qui a été le seul acteur à pouvoir tenir tête à un autre mastodonte de l'action jusque là inégalable: Arnold Schwarzennegger. Autant le dire de suite, la bande sonore est vraiment excellente. Le son fait très années 70, et le thème principal du long-métrage colle parfaitement avec le tout, tout en mettant en valeur les scènes d'entrainement. Mais personnellement, et comme beaucoup d'autres, à mon humble avis, je m'attendais à écouter la mythique chanson "Eye of the tiger", que beaucoup assimilent à la saga "Rocky", ainsi qu'au premier, alors qu'elle n'apparait, si je ne me suis pas trompé lors de mes recherches, que dans le troisième volet de la série, intitulé de la même manière surement afin de célébrer la venue d'un thème génial parfaitement en raccord avec le sujet attaqué. Bref. Aussi étrange que cela puisse paraître pour certains, le scénario est très bon et les dialogues sont excellemment bien écrits et soignés. En effet, l'intrigue a donné lieu à une histoire très originale pour l'époque, d'une de celles jusqu'alors totalement inédite et à laquelle on aurait pu penser, qui est à l'origine de nombre de clichés épuisés de nos jours, comme l'homme qui, partant de rien, arrive tout en haut, "8 mile" étant le meilleur exemple que je pourrais citer. Pour mieux vous le résumer, "Rocky", c'est l'histoire d'un homme de basse condition sociale, boxeur dans un quartier pauvre, qui parvient, bien qu'involontairement, à affronter le champion du monde poids lourd de boxe. Et c'est justement là le plus beau message du film : qu'importe la victoire, l'amour est le plus important! Rocky se moquera de gagner ou de perdre, et finira le film tout en étant dans les bras de sa compagne, qu'il essayait jusque là de conquérir, nous offrant par là même occasion le mythique : "Adriiiiiaaannnnn!!!!!". Cette fin est d'ailleurs tout à fait magnifique, presque filmée de la même manière qu'un documentaire, et possède une force et une intensité telles que j'en ai ressentit des frissons, la chair de poule quoi, ces émotions que l'on recherche tous lorsque l'on va au cinéma, ou lorsque l'on regarde un long-métrage dans notre salon. Cette dernière séquence est vraiment magnifique, vous l'aurez compris, bien qu'aujourd'hui un peu clichée. Cela ne gêne en rien de la regarder, mais voila, il fallait quand même que quelque chose vieillisse dans ce film! Et là, voyez-vous, je viens de remarquer quelque chose : je ne vous ai pas encore parlé des dialogues, alors que je les ai déja évoqués il y a de cela déja quelques lignes! Comme je l'ai dit plus haut, ils sont vraiment très bien écrit, ciselés au millimètre près. On y trouvera de nombreuses répétitions lorsque Rocky parlera, et cette idée est tout simplement géniale! Cet élément lui colle une personnalité d'homme plutôt simplet mais dans le fond touchant, nous rapprochant encore plus de ce personnage unique, lui offrant une épaisseur jusque là jamais atteinte dans l'oeuvre. Un superbe film, géniale surprise comme seul le 7e art peut nous en offrir, au combat ultime électrisant et impressionnant. Rocky qui assène un énorme uppercut dans la face d'Appollo Creed, interprété par un très bon Carl Weathers, c'est vraiment extrêmement jouissif! Culte mais sous estimé. Un véritable chef-d'oeuvre.