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scorsesejunior54
151 abonnés
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0,5
Publiée le 19 janvier 2009
Pas de quoi en faire tout un topo, "Rocky" premier du nom n'est qu'une série B de plus sur le monde de la boxe avec ce que cela comporte : scénario basique, mise en scène sans relief, interprétation médiocre et stéréotypes à la chaîne. Stallone semblait pourtant convaincu d'avoir face à lui un sujet touchant, redonnant de l'espoir aux gens en soulignant que même le plus lamentable des losers ira un jour au bout de ses rêves. Humanisme ? Non, naïveté surtout lorsque cela est traité de manière aussi superficielle avec des gros sentiments tire-larmes d'une finesse de mamouth et rendu plus mièvre encore par une love-story ridicule. Il faut se retenir de ne pas rire devant les grimaces d'efforts de l'interprète principal, y allant de sa démarche tordue de petit caïd de quartier présenté comme un débile attachant. Difficile à accepter, dans la mesure où la psychologie est absente d'un bout à l'autre et même pas remplacée par des combats spectaculaires. Non, le pire de tout c'est que l'on doit attendre le dernier quart d'heure pour vérifier la valeur sportive de notre Rocky préféré, au cours d'un affrontement avec le grand-méchant-black-qui-fait-peur Apollo Creed. Il ne faut pas que celui-ci soit terrassé, ça ferait douteux niveau morale dans un hymne à la gloire du système américain le plus démocratique qui soit. Le monstre ne sera pas non plus vainqueur sinon cela signifierait que les espoirs n'ont abouti à rien. C'est à mon avis pour ces raisons que "Rocky" connaît un renouveau aujourd'hui : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, on s'en sortira tous dans le meilleur des mondes, rêvez de toute manière rien ne pourra vous arrêter... C'est agréable d'entendre ces messages mais il ne faudrait pas abandonner non plus notre sens critique sous peine de se faire bouffer par la vie. Une étoile tout de même car il se laisse voir facilement.
En 1976, Sylvester Stallone galère depuis près de six ans pour faire démarrer sa carrière d'acteur. Il ne décroche que des figurations et des rôles minuscules. Après avoir assisté le 24 mars 1975 au match entre Mohammed Ali et un boxeur sans renom, Chuck Wepner qui amène le champion aux quinze rounds après l'avoir envoyé au tapis au 9ème, lui trotte dans la tête l'idée d'un possible film à partir de cette histoire sportive incroyable. Il faut dire que le jeune acteur a déjà écrit un roman, "Paradise Alley" dont il a soumis le scénario à Irvin Winkler et Robert Chartoff qui viennent de connaitre un succès d'estime avec "On achève bien les chevaux" (1972) de Sydney Pollack. Les deux hommes sont intéressés mais l'affaire ne se fait pas, Stallone ayant déjà vendu les droits du roman. Il leur parle alors de son idée d'un film de boxe narrant l'ascension d'un boxeur inconnu jusqu'au combat pour titre mondial des lourds. Winkler et Chartoff mordent une nouvelle fois à l'hameçon. En moins de quatre jours, Stallone leur présente un synopsis. Le projet est en marche. John G. Avildsen qui a décroché l'Oscar du meilleur acteur avec Jack Lemmon dans le très pessimiste "Sauvez le tigre" (1972) est chargé de la mise en scène et Stallone toujours aussi déterminé finit par obtenir de jouer le rôle principal après que plusieurs stars de l'époque aient été envisagées (James Caan, Burt Reynolds, Robert Redford ou Ryan O'Neal). L'affaire est rondement menée, le tournage peu coûteux (1 million de dollars) étant soldé en un mois. On connait la suite, le personnage de Rocky avec ses six suites, tout comme celui de Rambo étant indissociable de Sylvester Stallone qui y revient régulièrement pour se rappeler à son fidèle public. "Rocky" qui décroche aux Oscars la statuette du meilleur film en 1977 reste encore aujourd'hui le septième film le plus rentable de l'histoire d'Hollywood. Plus de quarante ans après sa sortie, on peut se rendre compte que "Rocky" sorte d'ode naïve à la sueur et à la joie d'encaisser colle parfaitement aux aspirations du public américain qui aime voir se matérialiser le fameux "american dream" qui en réalité n'est pas si accessible que les politiques veulent le laisser croire. Film essentiellement porté par un seul homme, "Rocky" charme surtout par l'adéquation parfaite entre le héros décrit et le destin de l'acteur en train de se jouer sous l'œil attendri du spectateur. La gaucherie du jeu de Stallone qui sera souvent soulignée une fois qu'il sera devenu star, l'empêchant de vraiment élargir sa palette de rôles, s'avère ici complètement synchrone. Le trait est certes quelquefois un peu forcé et le scénario d'évidence peu crédible nous propose un Rocky fumeur et buveur capable en cinq semaines d'être suffisamment affûté pour tenir tête au champion du monde des lourds sans aucun doute trop sûr de lui mais au final, le personnage a été assez habilement et longuement présenté par John G. Avildsen pour aider à surmonter ces quelques scories. Les rôles secondaires tenus par Talia Shire (la sœur de Francis Ford Coppola), Burgess Meredith et Burt Young ont de leur côté assez de consistance pour aider un Stallone débutant à conserver sa crédibilité tout au long du film. Les moments forts ne manquent pas comme la phase d'entrainement avec les passages obligés par l'abattoir où Rocky frappe sur les carcasses de viande froide, conclue par la montée triomphale des marches du Philadelphia Museum of Art (sur la musique devenue célèbre de Bill Conti) ou encore la scène finale du combat particulièrement bien menée. Comme dirait certain, Rocky célèbre pour l'éternité la revanche de ceux qui ne sont rien. Impossible donc pour ceux qui seraient un peu déprimés de sortir de Rocky sans avoir l'envie de se refaire rapidement une santé. Rien que pour cela et en dépit de sa vision un peu manichéenne des rapports humains, le film conserve toute sa fraîcheur.
Tant d'années après, tellement culte, si charismatique, la peur de revoir Rocky est bien présente quand on se relance dedans. Pourtant c'est du pur bonheur, les 2h passent si vite. Les musiques sont grandioses et ponctuent à merveille les moments clé du film, les personnages sont fouillés, l'énergie, le suspense et finalementspoiler: la défaite de Rocky apporte une sensation de bonheur incroyable et un panache d'émotion fantastique. Un film qui mérite largement sont statut de chef-d'œuvre et qui reste de plus, un témoignage vibrant de cette période de la fin des 70's à Philadelphie.
Le film date un peu. Il est sorti en 1976. Il y a l’époque et l’ambiance du lieu. Les années 1970. Le mouvement punk venait juste de naitre. Là, l’histoire se passe à Philadelphie, est on dirait que la ville sort d’un bombardement. Toutes les rues paraissent dangereuses et aucun bâtiment ne semble tenir debout. Après, les rôles d’interprétation restent du très grand art. Ce film reste un film d’auteur. Plus tard, il sera parodié et du coup il va un perdre de sa crédibilité. L’histoire d’un boxeur, d’un sportif, qui remonte sur le ring. Il y a l’ambiance des salles d’entrainement et l’attitude des entraineurs. Il y a aussi Sylvester Stallone, l’acteur qui a grandi à New York. Il faut prendre ce film pour ce qu’il vaut.
J'ai adoré ce film dès la première fois, quand je l'ai vu dans les années 1980. Revu en 2021, malgré une image granuleuse et un son médiocre, j'ai ressenti les mêmes émotions. Le personnage de Rocky évolue tout au long du film, passant d'une vie misérable de loubard au sommet de la hiérarchie de son domaine, la boxe. Chacun peut se projeter dans cette histoire, quel que soit son domaine. Quand une opportunité se présente, une seule règle : la saisir à fond ! Ainsi Rocky met toutes les chances de son côté en s'entraînant dur la nuit, dans le froid, sans matériel particulier, jusqu'à être prêt au-delà de toutes les espérances. En parallèle, cet homme au grand cœur, rencontre l'amour d'une femme que personne ne voit, méprisée par son entourage et qu'il révèle par la tendresse qu'il lui apporte. Adrian donne son amour et son soutien à cet homme, malgré la pauvreté. On voit aussi tourner les hyènes autour de Rocky dès qu'il sort de l'anonymat, alors que personne ne s'intéressait à lui avant. On perçoit l'émotion que ressent ce challenger après des semaines d'entraînement, lorsqu'il se retrouve en haut des marches à Philadelphie, montrant une belle leçon de vision des objectifs qu'on se fixe dans la vie. Le film montre aussi une Amérique pauvre, loin du faste que l'on voit dans les séries US. Il est aussi astucieux d'avoir sorti en 1976 un film évoquant le bicentenaire de la déclaration d'indépendance américaine. Enfin, l'apparition de Joe Frazier sonne comme un hommage à ce grand boxeur. Un film culte.
Même si j'ai tendance à préférer les films de Rambo à ceux de Rocky il faut dire que Stallone est vraiment superbe dans ce rôle qui lui a donné le statut de star du cinéma. Ce 1er opus de Rocky est une belle leçon de courage, la BO est très jolie aussi.
Un premier Opus qui fut un choc à l'époque et la révélation de Sylvester Stallone. Celui-ci s'inspira d'une histoire vraie: le boxeur blanc Chuck Wepner qui affronta Mohamed Ali, en final d'un championnat. Ce fut le combat de sa vie, gagnant tout d'abord, il perdra ensuite. Stallone va créer à partir de cet événement un mythe, basé sur l'honneur, la force du combat et le "fighting spirit". C'est bien sûr très américain..On est en plein dans le mythe fondateur des USA. Le film est bien réalisé. Les combats sont bons, et le personnage de Rocky est crée.
Rocky est un bon film, sa mise en scène et sa bande originale nous donnent la rage au ventre et nous offrent un pur moment de boxe. Le scénario est bon et tient la route et on ne s'ennuie pas le long de ces presques deux heures de film
Rocky est un film incontournable du cinéma américain. La mise en scène du réalisateur John G. Avildsen est irréprochable, le scénario est travaillé, recherché et intéressant, le long-métrage est captivant du début à la fin et pour finir, les acteurs comme Sylvester Stallone, Talia Shire ou encore Burt Young sont convaincants dans leurs rôles. Bref, quatre étoiles.
Que dire de plus sur ce film... Un pur chef d'oeuvre. Tout est réunis. L'émotion, le talent, la réalisation... Un film culte qui marquera l'histoire du cinéma.