Définitivement un film lent qui aurait mérité un meilleur traitement tant le sujet des bahutages est une plaie dans les écoles de formation. On navigue entre les problèmes filiaux, les questions d'intégration et le devoir de servir.
Très frustrant. L'amorce scénaristique augurait une belle narration. A l'occasion d'un bizutage dans des forces armées, un élève officier trouve la mort. L'armée tortille du popotin pour éviter les vagues, et à cette occasion, le frère qui reste, revient sur des moments essentiels du passé de sa famille. Sauf que le bizutage n'est pas clairement identifié. Tel qu'il nous est montré dans le film, on n'en comprend ni ses tenants ni ses aboutissants. En quoi était-il dangereux? D'autant qu'une ambigüité s'installe: se pourrait-il que le malaise fatal, survenu durant le bizutage, ait été causé parce qu'il aurait ravivé un souvenir traumatisant survenu durant la jeunesse du soldat? Soit Hami nous en montre trop, et auquel cas, son regard est biaisé, soit il ne nous montre pas assez, et du coup, on ne peut pas prendre position contre l'institution. Bref, la problématique principale du film ne fonctionne pas car elle repose sur une ambigüité, voire une confusion sur la mort, et les responsables. De plus les longueurs causées par un étirement excessifs de plusieurs scènes sont impardonnables. Elles n'apportent aucune charge supplémentaires en termes de dramaturgie, juste de l'ennuie. Dommage, car presque la totalité des scènes sont magnifiquement jouées. Surtout celles jouées par les enfants, absolument géniaux.
Le film m'a un peu déçu. le thème du film était pourtant très intéressant. Mais ce thème n’est qu’évoqué dans le film. La raison du décès n’est pas creusée. On la devine. Le film est à mon sens trop centré sur le frère ainé Ismaël. Les débats entre gradés sur la nature de l’enterrement qui sera accordé à Aïssa ne sont que trop brièvement abordés. Trop d’importance est donnée à la séquence à Taiwan, alors que celle-ci est presque hors sujet.
Au cœur d’un drame intimiste à la complexité identitaire d’une famille d’immigrés algériens, un récit fraternel sensible et touchant mais inégal, porté par l’interprétation puissante de Karim Leklou. 3,25
après un bizutage à St Cyr, le frère du réalisateur meurt à l'âge de 23 ans. le film , composé de multiples flashbacks, montre le deuil, la bagarre pour l'enterrement militaire, et les souvenirs de l'enfance à alger..... deux freres tellement différents et bizarrement c'est celui qui ne veut pas quitter Alger qui va vouloir être militaire pour la France..
Film personnel pour le réalisateur qui raconte le drame qu'a subi sa famille après le décès tragique de son frère au cours d'une soirée de bizutage a Saint Cyr. Ce film est touchant car il nous retrace le passé de ces deux frères, remarquablement interprétés par Karim Leklou et Shaïn Boumedine, de leur arrivée en France par une escale a Taipei. Le seul regret est qu'il n'y ai pas l'histoire et l'issue du procès.
En 2022, le réalisateur Rachid Hami retrace les événements liés à la mort de son propre frère, survenue lors d’un bizutage à l'École militaire de Saint-Cyr. Moins un film de procès ou de quête de justice, il s’agit surtout d’un hommage effectué à la mémoire de son frangin. Ainsi, à l’aide de flashbacks structurés, le récit évoque la relation tumultueuse entre les deux jeunes hommes, aux personnalités diamétralement opposées. On tombe rapidement dans la chronique familiale qui, bien que sincère, apparait trop intimiste pour émouvoir. Bref, il s’agit d’une œuvre très introspective dont la multitude de thèmes abordés lui confère un caractère brouillon.
Moi, francais d'origine algérienne et musulman me suis retrouvé dans ce film A travers ce drame humain est illustre la tragédie des destins d'une bonne partie de personnes issue de l'immigration avec des familles déchirés et une impresssion de n'être nulle part chez soi
J'ACCUSE. Trahi par son pays, il a perdu son corps. Quand la vérité est laide, tomber pour la France, tombe éphémère. Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est terminé, aux armes, faites entrer l'accusé. Rachid Bouchareb a aimé.
Encore un film ou il est difficile de comprendre d’aussi bonnes critiques. Ce n’est pas mauvais mais il y a beaucoup trop de longueurs ou on s’ennuie. Je pensais voir un film a charge sur la honte que sont les bizutages dans certaines écoles mais la mort du jeune n’est finalement qu’un pretexte pour raconter l’histoire d’une famille algérienne après qu’une femme ait quitté son mari en algerie, pour s’installer en france, avec ses enfants. Un film juste moyen
Incompréhensible le choix de Karim Leklou (acteur que j'apprécie pourtant) pour le rôle : il a plus de 40 ans alors qu'il est censé en avoir 25 ! En plus il fait plus vieux que son âge. Cela m'a gênée pendant tout le film et je ne peux pas mettre plus de 2 étoiles pour cette raison.
Un film pas vraiment destiné aux non croyant malgré que père Lafitte nous apporte un peu de réconfort dans ce drame. Je m'attendais à une histoire sur l'armée et ses dérives, j'ai eu le droit à une histoire sur la vie d'une famille de blédard. Moyennement convaincu. ----Septembre 2023----
Excellent film de Rachid Hami. Ce film est particulier pour lui car il aborde le décès de son frère survenu lors d'une soirée de "bahutage" (clairement du bizutage mais on joue sur les mots) dans le cadre de son intégration au sein de la prestigieuse école militaire de St-Cyr.
Le film est un constant aller retour entre les suites de cet accident et l'enfance en Algérie.
L'enfance en Algérie montre l'évolution des deux frères, leur enfance en Algérie puis leur migration vers la France, les tournants dans leur carrière respectives, ... Le présent quant à lui est accès sur l'après accident, le deuil, l'acceptation, la responsabilité à demi mots de l'école, les divisions dans la hiérarchie militaire suite à cet incident, l'enterrement, ...
Au final on voit ici que malgré toute la bonne volonté de la famille pour faire éclater la vérité, la direction va de son côté donner le moins d'éléments possibles et tenter d'étouffer l'affaire.