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No Quarter
4 abonnés
428 critiques
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4,0
Publiée le 11 juillet 2023
Loin des clichés, assez bouleversant, très bien interprété, bien mis en musique, un bon film inspiré de la vie du réalisateur et du drame vécu par son frère. Du bon cinéma, sensible, dans fioritures mais avec un regard bienveillant sur les rapports humains.
En 2012, Jallal Hami, recrue à l'Ecole militaire St-Cyr, meurt dans le cadre d'un bizutage. Il faudra près de dix ans d'instruction pour arriver à un procès au bout du quel trois prévenus seront condamnés par de maigres peines avec sursis. Contrairement à ce que l'on pouvait attendre, "Pour la France" revient sur cette affaire (en changeant les noms), mais occulte totalement le procès, et évoque à peine l'enquête. Ce qui intéresse Rachid Hami, c'est la structure de cette famille d'immigrés algériens, et surtout la relation entre les deux frères aînés. Et pour cause, puisque Rachid Hami n'est autre que le grand frère de la victime ! Il retranscrit à l'écran certains aspects réels et dysfonctionnels de sa famille, mais en romance visiblement d'autres. Par exemple, dans la réalité Rachid Hami est un acteur/réalisateur avec plusieurs films à son actif. A l'écran, ce grand frère est un loser fini, qui passe son temps dans les embrouilles. Un choix là encore assez surprenant, à mi-chemin entre la dramaturgie, et le gonflement de l'image du petit frère tombé lors du bizutage ? Toujours est-il que "Pour la France" est un drame sensible et réussi. S'il ne se prive pas de quelques tacles aux institutions militaires, le portrait demeure nuancé. Dont celui du commandant de l'école, incarné par un Laurent Laffite très sobre. Mais surtout, le film traite avec adresse de cette famille qui a fui à la fois l'Algérie, et un paternel violent qui a divisé sa famille. Relation avec la mère, relation tumultueuse entre les deux frères sur trois continents : tout est bien écrit, et réalisé et joué avec justesse. Shaïn Boumedine et Karim Leklou sont très bons sans leurs rôle respectif, surtout ce dernier que l'on verra changer dans les années précédant le décès de son frère. Un joli film.
Pas convaincu par ce film dont j'avais pourtant entendu du bien.
Un jeune militaire français trouve la mort accidentellement pendant un exercice de "bahutage". Ses frères et sa mère se battent pour qu'il ait droit à des obsèques militaires, dignes de ce nom.
L'intérêt du film réside dans le fait que le réalisateur est le frère de ce jeune militaire décédé. De manière touchante, il cherche donc ici à honorer sa mémoire.
Toutefois, en concentrant son film, non pas, comme l'on pourrait s'y attendre, sur la question de la responsabilité de l'Armée et le combat de la famille pour la faire reconnaître, mais sur sa relation avec son frère, à travers une série de flashbacks quelque peu ennuyeux (tout le passage en Asie est interminable), Rachid Ami ne parvient pas à captiver, sans doute car il convoque des souvenirs trop personnels, desquels il est parfois difficile de tirer du sens. Les scènes, la direction d'acteurs et les dialogues sont souvent maladroits et conduisent même d'excellents acteurs comme Laurent Laffite et Lubna Azabal à ne pas jouer très juste.
Je retiens tout de même l'interprétation de @shainboumedine , dont je suis l'évolution avec intérêt depuis Mektoub my Love, qui est passé cette année tout près de la nomination comme meilleur espoir masculin pour Placés et qui prend de plus en plus d'épaisseur face à la caméra.
Difficile d'être critique envers un film qui relate des faits assez terribles. En se renseignant sur ces faits avant le film, on s'attend à beaucoup mieux que ce qui est projeté à l'écran. Ça ne va pas bien loin, tout passe assez vite et à part l'acteur principal, les acteurs ne sont pas excellents. On a l'impression après 1h40 de ne pas être entré dans l'histoire.
Un jeune français d’origine maghrébine meurt lors du bizutage des 1ère année de l’école militaire de St-Cyr. Rachid Hami en débutant son film par ce fait divers et le repli de la Grande Muette sur elle-même semble nous emmener dans un film procès. L’armée suspectée raciste même avec ces jeunes d’origine étrangère prêts à défendre leur patrie semble aussi être une voix empruntée par ce film. C’est bel et bien un des sujets du film, mais pas le sujet central ; alors pourquoi débuter par là et y passer autant de temps !!! Le sujet central ou plutôt les sujets centraux sont les liens fraternels autour d’une histoire d’intégration plus ou moins réussi. De fait, on va suivre les deux frères à travers le monde lors de tranches de vie communes dans des flash-backs intenses. Et c’est bien dès lors que l’on quitte le temps présent et l’hexagone que ce film se révèle le plus complexe et le plus profond. Sinon il pêche par son classicisme aussi bien scénaristique que dans sa mise en scène. Voilà un film positif sur le devenir français, mais qui se perd dans des pistes narratives manquant parfois de coffres. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
"Le bahutage", bizutage à la façon Saint-Cyr coûte la vie à AÏssa, jeune franco-algérien voulant embrasser une grande carrière militaire. D'après l'histoire vraie de Jallal Hami, son grand frère Rachid porte cette histoire sur grand écran. Le film exprime bien sûr la douleur de la famille, mais à travers des flash-back montre une histoire pas toujours lisse entre le jeune homme studieux (ShaÏn Boumedine) et le grand frère fougueux (l'excellent Karim Leklou). Entre l'Algérie, les cités françaises et Taiwan, cette oeuvre s'éparpille peut-être un peu trop mais dégage au final une énergie folle comme en témoigne la scène dans le taxi. Un film hommage qui a le mérite de ne pas tomber dans l'angélisme.
En se documentant sur ce drame, on s'apercevra qu'il ne retrace pas fidèlement le déroulé des faits et des conclusions judiciaires. Mais le fait que le réalisateur soit le frère de la victime transcende la fiction, qui élargit le sujet en parlant de fratrie, d'humanité, de fracture familiale et non de vengeance ou d'amertume envers l'Armée et St CYR. LEKLOU est formidable comme d'habitude (cf. son rôle de François dans "Le monde est à toi" par exemple). Les flashbacks sont un peu trop nombreux ce qui nous frustre sur le récit du présent. Le karaoké final dans le taxi Taïwanais est jubilatoire et fait du bien!
Rachid Hami est passé à côté de son sujet: plutôt que de se concentrer sur les tenants et aboutissants de ce bahutage dramatique, il sert une soupe mélodramatique fadasse d'une famille déchirée. Les scènes à Taipei, en forme d'exutoire pour le réalisateur, sont particulièrement pénibles et plombent ce film trop personnel, sauvé par un casting qui fait le boulot.
J'ai l'impression d'avoir été trompée. Il s'agit principalement d'une histoire de famille. Et non d'une enquête sur la mort de ce jeune homme. Et non d'une recherche de la vérité, qu'on ne connaîtra finalement pas de toute manière. Et non de la dénonciation de certains agissements militaires. Bref, une histoire de fracture familiale. Pas mal jouée, surtout par Lubna Azabal, mais ce n'est pas ce que j'avais prévu de voir !
Un jeune algérien vient en France pour suivre un parcours hors norme. Voila un film qui nous sort du classique film sur les immigrés des cités. Nous suivons un jeune homme brillant (tiré d'une histoire vraie) qui ne revendique pas sa communauté et fait un parcours d'élite (Science Po, saint Cyr) sur ses seules qualités. C'est un film à recommander, plein de nuances.
Un bon film basé sur des faits réels Il serait peut-être temps que ces mœurs d'un autre temps (bizutage ou bahutage) cesse Car quand une tragédie arrive personne n'est responsable et personne n'est condamné (sursis) Indigne de l'armée Française
"Pour la France" est inspiré de l'affaire Jallal Hami, un élève officier qui est mort à la suite d'un bahutage. Ce jeune homme n'est d'autre que le frère du réalisateur, qui a fait ce film pour raconter son histoire. Cependant, il n'est absolument pas là pour régler ses comptes avec la justice alors qu'il avait largement de quoi faire. À travers ce drame, il rend hommage à son frère, un garçon présenté comme brillant et qui aimait son pays. Il raconte l'histoire de sa famille, qui a quitté l'Algérie pour venir s'installer en France et évoque les différentes relations familiales que ce soit entre frères, mère-fils, père-fils ou encore leur relation avec leur pays d'accueil. Rachid Hami expose sans jamais prendre parti. Je le trouve honnêtement même gentil par rapport à certaines choses comme une forme de résiliation. En tout cas, son film est très digne et vraiment touchant. Entre les flashbacks enrichissants notamment à l'étranger, les personnages attachants et les très bons acteurs, ce "Pour la France" est un beau film qui dégage beaucoup de pudeur et dignité.
Une histoire de vie. Et de mort. La mort trop jeune, la mort comme fardeau, la mort pour la France. Dans ce drame inspiré de faits réels, Rachid Hami (Ismaël dans le film, joué par Karim Leklou) rend hommage à son frère, Jallal (Aïssa dans le film, joué par Shaïn Boumedine), et dévoile le combat qui a été le sien lorsque ce dernier est décédé à 23 ans lors d’un rituel d’intégration à l’école militaire de Saint-Cyr. Un combat pour faire reconnaître la faute de l’Armée française, mais un combat aussi pour saluer la vie de son frère, vie que l’on parcourt au travers de flashbacks, de moment de complicité mais aussi de dureté pour des enfants immigrés qui ont connu l’arrachement à leur pays natal, la difficulté de voir leur parents s’écharper jusqu’à l’inévitable déchirure et la concurrence en grandissant, faite de bons et mauvais choix.
Très belle interprétation de Karim Leklou dans ce film, Je n'avais pas regardé la bande annonce et je m'attendais à un film sur une sorte de guerre judiciaire entre avocat interposé mais le film retrace plutôt la vie de ses deux frères et de leur famille comme si tout les souvenir remonte petit à petit à la surface. Très beau film