Plutôt un drame marital qu'un film d'épouvante (il y a deux ou trois incursions de fantastique, rapides, et pas un brin d'effroi), qui raconte la vie d'un couple qui découvre que les problèmes de désamour suivent avec le déménagement, qu'il était absurde de penser tout arranger en changeant juste de maison (ça alors, les bras nous en tombent). D'ailleurs, cette maison a accueilli une histoire à peu près similaire, qui s'est très mal terminée... Le nouveau couple suivra-t-il la trace du précédent ? Vous le saurez dans deux heures. Car ce film psycho ne sait visiblement pas faire court, et accuse une bonne demi-heure de trop (au bas mot), dans un scénario très simple, prévisible, sans réelle surprise jusque dans les dernières minutes, et finalement pas si fantastique que les fiches techniques (absolument toutes) veulent le laisser penser (on le répète : à part 5 minutes de tissu qui vole et de dame fatiguée dans les escaliers, sur 2h, c'est un pur drame). James Norton et Amanda Seyfried essaient de surnager dans un récit plutôt convenu, les premières scènes de faux "jumpscares" sont pénibles (il n'y a absolument rien dans la pénombre, même luminosité du téléviseur poussée à fond : qu'on donne une lampe torche à cette gamine, elle arrêtera d'affabuler, et de nous faire baisser le son à chaque "pouet" assourdissant sur du vide visuel...), et on n'est finalement pas mécontent que le film aborde un virage à 180° pour aller dans le drame familial et le psychopathe quelque part entre Jack Torrance et Mr Ripley (impossible de ne pas penser que les scénaristes ont puisé dans ces deux modèles). Pas grand-chose à dire d'un produit Netflix assez creux, pas forcément insipide (grâce au final) mais qui a une bonne demi-heure redondante. Et si vous pensiez voir un film fantastique ou d'épouvante (comme il est souvent vendu pour cela), prenez votre hache : "Coucou chérie, c'est l'Ennui...!".