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Aubert T.
124 abonnés
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3,5
Publiée le 14 mars 2022
Une sorte de théâtre de boulevard où personne n'est réellement ce qu'on pense qu'il est. Terroriste ? Homosexuel ? Djihadiste ? Rien n'est évident, et dans le fond on s'en fiche : on pousse le bouchon de l'absurdité avec une imperturbable placidité. Mais je reconnais qu'on peut aussi trouver que tout ceci ne veut rien dire...
Viens je t'emmène d'Alain Guiraudie, c'est du vent dans les voiles du cinéma français avec un propos peu politiquement correct, voire ambigu (sur le sujet des femmes battues, par exemple) et qui a le mérite de trancher avec le côté convenu d'une grande partie des films hexagonaux. Davantage que dans ses œuvres précédentes, le réalisateur choisit comme point de départ un événement dramatique dans "l'air du temps", soit un attentat commis à Clermont-Ferrand, qui lui permet de se livrer à une radiographie lucide du traitement de l'information (au même titre que France de Dumont) mais aussi du ressenti du vulgum pecus, des anonymes sans qualités ni intelligence particulières. Mais, on le sait, le réalisme n'est pas la came favorite de Guiraudie qui s'empresse de traiter concomitamment des intrigues plus ou moins loufoques autour d'un chômeur amoureux d'une prostituée quinquagénaire, des voisins du premier nommé et d'un SDF d'origine maghrébine (entre autres). Le libertaire qu'est le cinéaste ne lésine pas sur les scènes crues et introduit des personnages dont il est difficile de cerner la personnalité, à moins de les prendre tous pour des fous. Faire une comédie incluant des thèmes comme le terrorisme, la prostitution, la violence domestique, la xénophobie, on en passe et des meilleurs, n'est évidemment pas à la portée de n'importe quel réalisateur venu et forcément clivant pour ses spectateurs (lire à la suite les critiques de Libé et du Figaro, avec les forts partis pris de chacune, est éclairant). Au milieu de ce capharnaüm, étonnant fluide quand même, et malheureusement faible dans sa conclusion, Noémie Lvovsky est impériale, bien que ne tirant pas la couverture à elle (elle a même tendance à la rejeter en se prêtant à des scènes de nu aux proportions felliniennes).
Dans ce nouveau film d’Alain GUIRAUDIE, le réalisateur fidèle à son habitude nous livre là encore un film un peu bizarre et déjanté mais avec un scénario toujours très original. S’y ajoute des réflexions intéressantes sur le terrorisme, l’islamisme mais également sur l’amour tout simplement. On ne s’ennuie pas une minute durant ce film parfaitement interprété par les différents personnages. Le réalisateur a également bien mis en valeur la ville de Clermont Ferrand où ce film a été tourné entièrement.
j'ai rigolé de bon coeur. c'est du 1er degré avec un scénario bancal et improbable. les acteurs sont décalés et ça fait du bien. certes c'est idiot peut-être mais ça détend. on ne se prend pas la tête.
A Clermont-Ferrand, juste avant Noël, un informaticien de 30 ans décide de tenter de séduire une prostituée de 50 ans. Au même moment, des attentats terroristes éclatent en ville, une paranoïa collective s'installe alors dans l'immeuble de notre héros car un jeune SDF d'origine maghrébine vient soudainement y chercher refuge... Loufoque et prêtant à sourire, la première 1/2 heure surprend et distrait un brin, en étant généreux. Mais une fois passée cette impression préalable presque potable, cette petite comédie tourne très rapidement en rond et s'enfonce dans du farfelu concon et du médiocre théâtre de boulevard bourré de clichés. Le casting, de plus, ne relève pas le niveau de ce film plat et sans intérêt au cinéma. Site CINEMADOURG.free.fr
Un film attachant qui recycle admirablement le vaudeville et en cela il est fort. Les dialogues sont ciselés et le propos est profond. Une belle direction d'acteurs tous impeccables. Guiraudie ne fait jamais le même film tout en faisant du Guiraudie.
""Viens je t'emmène" de Alain Guiraudie réalisateur de " L'Inconnu du lac" est une œuvre bien singulière et dérangeante. En effet même si l'histoire part dans tous les sens et qu'il est difficile de comprendre le sens à ce film, le réalisateur dénonce une société française hypocrite et malade avec un humour noir décapant abordant des thèmes importants et originaux comme la polysexualite, le racisme, la radicalisation avec des acteurs qui jouent le jeu mention spéciale à Jean-Charles Clichet et Noémie Lvovsky.
Dubitative ! Je suis déçue. J'y allais convaincue, parceque Noémie Lvovsky quand même. Le film est très décousu, ça part dans tous les sens, plein de thèmes sont abordés mais trop pour moi. Je suis déroutée et ne sais pas à quoi me raccrocher : condition des femmes battues, prostitution, terrorisme, racisme, peur de l'autre... sans doute existe il un lien ? Je le cherche encore. Des sujets sérieux voir graves, un traitement dans la légèreté pourquoi pas mais alors à quoi rime cette accumulation. J'avoue j'ai l'impression qu'il me manque des clefs. Pour une note positive j'ai aimé l'idée de l'immeuble avec tous ces habitants qui communiquent qui partagent . J'apprécie les films atypiques voire bizarres, excessifs mais celui-ci n'est ni suffisamment classique, ni assez loufoque. Cet entre deux ne m'a pas convaincu. Foutraque et drôle oui parfois mais surtout assez désespéré.
Une comédie quelque peu sentimentale mais à dessein scénarisée comme un thriller. Avec des fausses pistes, des faux semblants, alimentés par les préjugés sur les trois personnages principaux qui gravitent dans le scénario et leurs apparences. Manifestement le spectateur est voulu comme étant pris à témoin et invité à réfléchir à ses jugements trop hâtifs. Au fur et à mesure que de déroule le fil conducteur, on ne sait pas trop où on va. Ce qui somme toute aide à rester en haleine. C’est sans doute quand même du cinéma pour spectateur éclairé, davantage que pour le grand public.
Rester vertical n’était déjà pas folichon mais là Guiraudie touche le fond. Quel objectif poursuit-il avec ce vaudeville où se mêlent la prostituée nymphomane toujours éprise de son mari (quel cliché pourri), le djihadisme et l’homosexualité pas bien claire ? Je ne sais pas mais cette soupe est totalement indigeste sans une once de charme, d’humour ou d’intérêt . Si Guiraudie ne bénéficiait pas d’un capital sympathie son film aurait probablement été éreinté, à juste titre.
Enfin un film dans le paysage cinématographique français sortant des sentiers battus.Il était temps qu'un réalisateur de fiction explose les barrières du politiquement correct. La réalisation est très belle, la conclusion grandiose. A comparer avec le final de l'âge d'or de Bunuel. Si vous souhaitez être ébranlé au cinéma, allez voir : Viens je t'emmène
Des 3 derniers films de Guiraudie c'est pour moi le meilleur, aussi osé que les autres et qu'est-ce que ça fait du bien ce vent de liberté, cette originalité. C'est drôle, politiquement incorrect, d'actualité mais avec un traitement totalement singulier propre à cet auteur et à nul autre. Noémie Lvovsky est géniale, Renaud Rutten a une présence et une gueule qui fait que je me demande comment je ne l'avais jamais remarqué.
Gros pipeau. Tout est faux et artificiel dans cette pauvre comédie. On ne croit bien sûr pas en Noémie Lvovsky en prostituée. Les personnages sont malsains, pervers, obscènes, libidineux et se regardent tous avec des yeux lubriques et les lèvres baveuses. Ils sont anti-érotiques au possible et provoquent vite un vague dégoût. Alain Guiraudie se fantasme en rebelle iconoclaste, en réalité, il n'assume pas grand-chose hormis sa bien-pensance et son autosatisfaction d'appartenir au camp du Bien.
Où ce """film"" nous emmène t-il ? Vers un ennui mortel, un manque absolu d'actions, une suite d'évènements absurdes et avortés, des situations non crédibles, des sentiments faux ou encore un festival de cunni... La raison pour laquelle ce "film" a être pu tourné, produit et distribué en salles est un mystère... Un conseil, laissez-vous emmener ailleurs ...
Un début de film un peu déroutant ou l'on ne sait pas dans quel sens le film va continuer. Heureusement , avec toute un galerie de personnages iconoclaste , le film tourne plus vers la comédie et aurait du même aller plus loin.