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inspecteur morvandieu
34 abonnés
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1,5
Publiée le 26 septembre 2024
"L'important, c'est d'aimer" s'ouvre sur la scène la plus emblématique et la plus significative du film. Dans l'effervescence indifférente d'un tournage de film, mi-gore, mi-porno, une actrice ne parvient pas à dire "je t'aime" à l'homme sanguinolent qu'elle chevauche à moitié nue. La souffrance et la détresse se lisent sur le visage de Romy Schneider. Tout est dit dans cette scène puissante et brutale où l'actrice, au milieu de l'agitation convulsive (c'est un film de Andrzej Zulawski...) de l'équipe technique, exprime la douleur de son existence sordide. Romy Schneider, en de simples mots et quelques regards terribles, y est bouleversante. Cette émotion, malheureusement, on ne la retrouvera pas par la suite.
Le microcosme du cinéma et du théâtre symbolise mieux qu'aucun autre la société telle que la voit Zulawski. Les lieux et les acteurs de ce drame psychologique évoquent la tragédie des hommes, celle dont l'humain est à la fois la victime et l'auteur, où la violence et la perversité -sexuelle ou non- déterminent les rapports sociaux. Nadine, l'actrice vulnérable, et le photographe Servais tentent de s'aimer dans un monde où l'amour et la douceur n'existent pas, dans un monde livré aux forces du Mal. Si le film ne laisse pas indifférent, il n'en est pas moins déplaisant. La laideur et l'âpreté du sujet semblent rejaillir sur la réalisation et les interprètes. Excessif et sombre, Zulawski met en scène des personnages complexes, parfois déroutants, et une atmosphère névrotique auxquels je ne suis pas parvenu à m'attacher ou à m'intéresser.
Ce film a tres mal vieilli, j'imagine qu'il etait avant-gardiste en 1975, je l'ai trouvé pathétique. Tout est outré, vulgaire, caricatural, à la limite du ridicule. J'ai passé un trés mauvais moment. Romy ne parvient pas à sauver ce film du naufrage.
Pour moi le chef d'oeuvre absolu (vu 5 fois), Romy Schneider bouleversante, on a là toute la palette de son immense talent; tous les acteurs sont parfaits; la scène du café entre Romy Schneider et Dutronc est, parait-il, reprises dans les écoles de théatre; à voir et revoir..
Mise en abyme du monde du spectacle par lui-même, salmigondis criard des souffrances, outrances et autres errances du métier de comédien. Climat de bout en bout hystérico-maniaco-dépressif. Indigeste. Insupportable. Romy Schneider: intacte, malgré tout... Belle. Les (très) mauvais films ne peuvent rien contre les grands acteurs.
L'Important C'est d'Aimer est un film réalisé par Andrzej Zulawski et sorti en 1975. Ce film est troublant. S'il devait être qualifié en un mot, ce serait un film "cru". Cru dans l'intensité mise par les interprètes principaux qui sont d'une intensité folle dans leur jeu. Cru par l'approche particulière qui est faite du triangle amoureux, où chacun des acteurs arrive à trouver sa place et chacun dans son registre bien personnel. Cru par l'intensité des dialogues et de la réalisation qui souligne un propos et une vision sans concession du réalisateur. Certains aspects du scénario sont tout de même moins intéressants (spoiler: toute la sous-intrigue relative au personnage de Fabio Testi avec Mazelli, Claude Dauphin notamment ) et la répétition musicale de Georges Delerue est un peu lassante sur la fin du long métrage. Ce film est réellement marquant mais est par moment inégal. A revoir pour bien saisir tous les enjeux développés par le réalisateur et pour profiter des performances marquantes de ses interprètes principaux.
Un film culte des années 70, adulé à sa sortie , mais qui a cependant un peu vieillit. Reste surtout l'incroyable performance de Romy Schneider qui donne toute sa profondeur , toute sa densité au film . On est au delà de l' Actor's studio, L'actrice se donne intégralement , comme en catharsis, la douleur et la souffrance à fleur de peau. La scène d'ouverture avec le travelling , puis zoom avant, sur son visage dévasté , sur la musique de George Delarue , est un des plus belle scène de l'histoire du cinéma. Il ya bien sûr un double clin d'oeil au cinéma Godardien , mais avec du delirium en plus. Romy est certainement l'actrice la plus "intense" , la plus impliquée du cinéma français , à la manière de Gena Rowlands dirigée par John Cassavetes. La direction d'acteurs est d'ailleurs un point fort de Zulawski: Jacques Dutronc étant le pendant Zen de Romy , clown triste , mélancolique et raté, formidable . Les seconds rôles sont un régal : Kinski complètement déjanté , à son apogée , et JC Dauphin , acteur un peu oublié , formidable de cynisme, et de perversité. Le scénario n'est pas toujours très subtil, et on se perd un peu dans cette recherche de l'amour absolu, entrecoupé de désespoir, dans un milieu interlope et glauque . C'est un film unique atypique , transgressif , que l'on ne pourrait certainement plus faire aujourd'hui ,dans le milieu contemporain du cinéma politiquement correct. Rien que pour cela c'est un marqueur du cinéma des années 70.
Un peu long et prétentieux, mais Romy Schneider est époustouflante dans ce film. Malheureusement, le film comporte beaucoup de longueurs et de dialogues un peu perchés.
Intrigue et dialogues artificiels, sentiments factices, acteurs dans des rôles où ils ne se sentent pas à l'aise, bref, je n'ai pas vraiment apprécié cette œuvre que je n'ai regardée que pour l'actrice Romy Schneider.
Film époustouflant !!!!! Une des plus belles prestations de Romy Schneider (César de la meilleure actrice 1976). La scène d'ouverture est mémorable par la beauté et la pureté de son jeu. La musique de Georges Delerue confirme la tension et l'authenticité du récit ainsi que celles des personnages. Zulawski façonne son film avec un florilège d'acteurs secondaires comme Fabio Testi, Jacques Dutronc et Klaus Kinski. Ce film démontre parmi tant d'autres, que la caméra met en avant la grâce et la justesse de Romy Schneider. C'est avec certitude qu'on observe sa consécration. Ce drame confirme la grandeur de Romy Schneider !!!
A l'époque ( j'avais 22ans) j'avais adoré ce film sombre, puissant, où chacun se consummait pour ses passions...Revu 47 ans plus tard, je me demande bien ce qui a pu m'emballer à ce point à l'époque...Le scénario est lourdingue, les situations peu crédibles, le jeu des acteurs ampoulé y compris Dutronc ds un rôle faussement décontracté. Et Romy, la grande Romy? Elle fait ce qu'elle peut ds un rôle terriblement "plombant". C'est la 1ere fois que je me renie ainsi...L'âge, probablement...
Du cinéma de caractère que je qualifierai -imprudemment peut-être - de décadent, comme Barbey d’Aurevilly pouvait l’être. Un style outrancier, porno, violent côtoie un certain romantisme de sentiments, une certaine rigueur morale. Les personnages à fortes personnalités malgré leurs apparentes faiblesses sont – à part le héros central - dépressifs, alcooliques ou cocaïnomanes. Ils évoluent dans des décors surannés, détériorés, rapiécés, encombrés. L’ensemble est homogène mais outrancier – y compris la musique - et les causes de l’échec de la pièce de théâtre pourraient être adressées au film lui-même. La direction d’acteurs est appuyée mais tous s’en sortent bien, y compris Dutronc – que j’ai toujours trouvé meilleur chanteur qu’acteur.
Visuellement déjà c'est moche, pour un film sur un photographe un comble ! Romy Schneider est assez touchante dans ce rôle d'actrice ratée mais pour le reste du casting c'est une panoplie de personnages hystérique qui surjouent avec des dialogues sans queue ni tête. Bref un supplice pour arriver jusqu'à la fin.
Un photographe tombe fou amoureux d'une comédienne tombée dans la pornographie. L’Important c’est d’aimer nous entraîne dans un alliage éblouissant d’images et de situations tragiques, âpres, obscènes.
La première séquence du film, moment de grâce d’une vive beauté sur un tournage de film pornographique où Romy Schneider, défaite sous une lumière vive et jaune, implore qu’on ne la photographie pas. Puis tout s’emballe. Le film s’énerve à mesure qu’il expose les fantasmes. Le récit, intense, se tient toujours dans l’équivoque.
Deuxième tentative pour moi avec le cinéma de Zulawski après « l’amour braque » que j’avais trouvé ridicule et je ne suis guère plus convaincu avec celui ci. S’il est un peu moins déjanté que le précédemment nommé « l’important c’est d’aimer » reste pour moi un film inutilement hystérique qui s’agite dans le vide, veut faire des choses mais les fait mal. Voulant raconter la violence de rapports humains, j’ai trouvé ce cinéma trop grandiloquent, maniéré et manquant de naturel, à l’image d’une musique trop présente et irritante. L’interprétation est inégale certains acteurs semblent livrés à eux mêmes et ne savent pas trop quoi faire. Ça n’est pas le cas de Romy Schneider possédée par son rôle et qui pour moi évite au film d’être un naufrage.