Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Backpacker
79 abonnés
780 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 25 mai 2007
Romy Schneider illumine l'un des meilleurs films d'Andrzej Zulawski... S'ajoutent également les excellentes compositions de Jacques Dutronc et Klaus Kinski dans ce long-métrage à l'ambiance bien lourde et pessimiste...
Pas très passionnant ce film qui n'a ni queue ni tête. Que des personnages hors des normes : paumés, violents, suicidaires, colériques... qui essayent de nous intéresser à leur sort. A les voir, on voit que l'a de la chance de travailler toute la semaine au bureau ou à l'usine... A réserver aux intellos ou pseudos-intellos... Personnellement, si je regarde un film, c'est pour me distraire et là ce n'est pas le cas. Une étoile cependant pour les interprètes qui sont tous très bons.
"Non pas de photos s'il vous plait... je fais ça pour bouffer... " On ne peut oublier le visage de Romy, le desespoir, le mascara qui coule, le trouble du photographe... Un homme suicidaire et paumé (Dutronc) qui partage la vie de Romy, actrice de fortune, un photographe qui prête son talent aux perversités de personnes fortunées et bien placées... Des êtres ambitieux et purs dans leur passion perdus dans l'injuste fonctionnement de la machine business... Un mélange d'envie de vivre et de baisser les bras ou quand les âmes perdues se reconnaisent entre elles... Un film étouffant mais tellement réaliste et finalement nécéssaire. Un chef d'oeuvre, LE film de Romy dans lequel chaque être innacomplit saura trouver une part de lui et la conclusion que la seule consolation possible c'est l'autre.
Un film problématique. Certes, c'est d'assez loin le meilleur Zulawski, cinéaste qui tentera d'ériger l'hystérie en démarche artistique, et les acteurs Dutronc en tête, sont parfaits. Mais si, à 18 ans, on peut s'émouvoir de la performance de Romy Schneider, celle-ci, l'âge et l'expérience aidant, déclenche une douleur quasi-insoutenable. Ecorchée vive au-delà de la fiction, incarnation absolue, elle abolit (et Zulawski en use) toute forme de distance pour nous plonger dans une expérience inédite et impudique. Il y a de la manipulation de la part de Zulawski à utiliser la détresse de cet ange brisé, dont les yeux, océan de tristesse, vous noieront durant la fameuse scène d'introduction. On n'aura jamais assez de tendresse pour Romy Schnieder. Un film dont je parle mais que je ne revois pas.