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lhomme-grenouille
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1,0
Publiée le 27 août 2014
Autant l’annoncer tout de suite pour ne tromper personne : je ne suis vraiment pas fan du cinéma « Nouvelle vague » et ce film de Zulawski en est quand même un sacré représentant. Ce qui, personnellement, me désespère, c’est qu’à mes yeux c’est un cinéma de la surenchère et du chichi. Surenchère parce que tout doit se dire en hurlant ; en gigotant dans tous les sens ; en se lachant dans des emphases… Et quand ce n’est pas assez on y rajoute une caméra qui tourbillonne ou bien une musique assourdissante. Et ce qui m’ennuie, c’est qu’une fois qu’on débarasse le film de tout ça, qu’est-ce qu’il nous reste ? Des gens qui parlent de « je-t’aime-moi-non-plus », de « je-crois-que-je-suis-pas-bien-dans-ma-peau » et accessoirement de cul… Au fond tout ça est un peu vide. Mais comme ça bouge, comme c’est esthétisé, on a l’impression que dans ce tourbillon il y a quelque chose de sensible qui se dégage. Non. C’est juste quelques cercueils, quelques femmes nues et un peu de violence… Certain appelleront ça un air de liberté ou de la fougue… Moi j’appelle ça juste « l’adolescence ». Alors après il y a aura sûrement des nostalgiques ou des adorateurs de cette période un peu floue et je peux le comprendre. Mais pour moi ça, ce genre de film, ça reste avant tout une belle incarnation de « l’âge con » du cinéma. « L’important c’est d’aimer » n’est pas une révolution, il est juste une démolition sans finalité des codes du cinéma formaliste. Je ne peux pas m’empêcher de trouver ça stérile et prétentieux. Après, libre à chacun d’en penser ce qu’il veut…
L'important c'est d'aimer. Vraie question pour cette bizarrerie qui gravite entre lard et improvisation avec des acteurs peu convaincants. Rien n'est dans le ton, tout est lard et charcuterie. A voir pour les accrocs de Romy ou de cinéma pseudo-intello. Romy a rarement été aussi dissonante dans un film et semble s’ennuyer magistralement comme le spectateur moyen. Film lourd et balourd!
Un film très spécial, je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à cela ... Un triangle amoureux sous fond de perversité, de fantaisie et de noirceur. La mise en scène de Zulawski est incroyablement folle, dévoilant tout une galerie de personnages décalés presque lynchiens, avec une réalisation virevoltante zigzagant entre le grotesque et le génie. L'utilisation de la musique est également très contrastée, un peu trop omniprésente pour ce qui est d'entretenir l'atmosphère, en bien ou en mal. Si il y a bien une chose qui fait l'unanimité c'est la performance immense de Romy Schneider, dans ce rôle de femme fragile et torturée, plutôt le reflet de ce qu'elle traversait dans sa vie privée à cette époque où elle était alcoolique. Elle est magnifique de beauté et de sincérité, on se rend vraiment compte dans ce film à quel point cette actrice était talentueuse et charismatique, une grande figure du cinéma français. Deux rôles masculins sont également à souligner, celui de Jacques Dutronc en mari déjanté qui signe là son premier rôle dramatique, et celui du génial Klaus Kinski en acteur de théâtre raté. Le film est assez difficile d'accès et peut nous filer très vite entre les doigts par son côté dadaïste, certaines scènes de violence et de sexe peuvent également paraître dérangeantes, d'ailleurs il a été interdit aux moins de 16 ans à sa sortie en 1975. Au final je ne saurais pas vraiment comment trancher pour un avis définitif, je reste assez mitigé, sans doute qu'un deuxième visionnage peut paraître nécessaire en ce qui me concerne, mais sur ma première impression je relève surtout l'originalité de la mise en scène et l'interprétation de grande qualité. "L'Important c'est d'aimer" est une expérience particulière qui divisera beaucoup mais qui mérite vraiment d'être découvert.
Romy Schneider est tout simplement bouleversante dans le rôle de cette amoureuse jusqu’au-boutiste, qui donne tout, par amour. Un film dont on ressort titubant comme si on avait combattu Tyson tant les sentiments sont forts et vous frappent au fond de l'âme.
Qu'est-ce que c'est que cette horreur ?... J'ai essayé de tenir le choc, mais 30 minutes, c'était trop pour moi. J'ai rarement vu un début de film aussi insupportable, les acteurs qui ne jouent pas, ils hurlent pour on ne sait trop quelle raison, la musique qui est utilisée (à mon sens, un peu n'importe comment), Jacques Dutronc est ridicule... Je comprend pas que ce film ait été récompensé au Césars. (je suis peut-être trop jeune pour comprendre). Franchement, le cinéma de Zulawski est une véritable torture, A EVITER.
Je ne peux pas faire de critique sur le film, tant la présence de Romy supplante tout le reste. Je suis une fane inconditionnelle de cette Femme ! Je ne sais pas si d'autres ressentent la même chose que moi, mais elle me possède complètement. Sa beauté, son talent, sa présence, son charisme, son "tout" fait d'elle une actrice et une femme hors norme. On ne cite plus ses grands films (il faut lui excuser ses "Sissi" des débuts, il faut un début à tout, et encore elle les jouait très bien) : l'important c'est d'aimer, la passante du sans soucis, la piscine, la mort en direct, la califa... On a l'impression que tous ces films sont faits pour elle. Rien que la 1ère scène de l'important c'est d'aimer, montre que Romy ne joue pas ses personnages, mais elle est les possède, et cela nous donne le ton de SA prestation dans la suite du film, car oui pour moi les autres acteurs n'existent pas (enfin c'est une façon de parler). Une étoile éternelle. Il faut voir ce film, très spécial certes, mais le jeu de Romy ne vous aura pas fait déplacer pour rien...
Romy Schneider, au sommet de sa gloire, insista pour faire cette œuvre troublante, déroutante et entièrement immorale ! Cependant très réussi, Andrzej Zulawski, en réalisant ce film, a contribué au démarrage de la carrière d'acteur de Jacques Dutronc, émouvant dans sa prestation ! Le film reprend également le thème d'Orphée ! (Thème de cinéma inventé par rapport au mythe d'Orphée : la femme d'Orphée est morte et il décide d'aller la rechercher aux enfers pour lui rendre la vie) Car le film nous montre la descente aux enfers de Nadine, une actrice, contrainte de tourner dans des films pornographiques pour survivre. Mais Servais, un jeune photographe, va lui financer une pièce de théâtre, dans laquelle elle aura un rôle à la mesure de son talent, il va lui "rendre la vie" en quelques sortes ! Film magnifique, à voir pour toute sa beauté intérieure.
/ http://lecinemaduspectateur.wordpress.com/2012/09/01/limportant-cest-daimer/ / Le fim de Zulawski ressort sur les écrans français. 37 ans sont passés sous les ponts et pourtant, “L’Important c’est d’aimer” s’inscrit toujours autant dans l’histoire du cinéma français par sa singularité. Andrzej Zulawski est un réalisateur complexe qu’on pourrait rapprocher tantôt de Godard pour sa capacité à insuffler le cocasse et l’absurde dans une réalité banale, et tantôt de Lars Van Trier (même si ce dernier lui est contemporain) pour sa fascination pour les corps charnels et le sublime que dégage les déviances humaines. “L’important c’est d’aimer” brouille les limites entre un cinéma purement réaliste, j’entend par là qui parle de ce qui pourrait réellement et facilement se passer hors du spectre cinématographique, et le fantasque.
D’un point de vu du réel, Zulawski est un grand observateur des relations humaines. Il cerne avec justesse la complexité et les incompréhensions de l’homme en société face à ses semblables. Il dresse le portrait amoureux d’un trio dans lequel la femme est reine et centrale, mais aussi fragile et manipulable. Un “Carmen” à trois où flotte “Si tu ne m’aimes pas, je t’aime / Et si je t’aime, prends garde à toi”. L’amour est illusoire, la nécessité et l’argent viennent la quérir. “Une femme çà s’achète, quoi qu’elle en dise”. Ici, c’est un amour courtois moderne qui se met en place, l’honneur a disparu pour être remplacé par une dette de vie, une dette d’attention et de prise en charge. Zulawski dresse un portrait de l’amour désabusé et cruel, une vérité que la réalité tente de nous faire comprendre et dont l’homme refuse de croire par orgueil, voulant nier sa quête de l’intérêt. Nadine/Schneider et Servais/Testi seront la bouée de cette humanité à la dérive, l’apparition d’un amour qui malheureusement ne fonctionnera pas.
Zulawski ne déconstruit pas seulement l’amour, mais aussi toutes les relations qui lient les hommes. La figure du père apparaît ici comme un être parasitaire qui apporte l’insécurité et amène à une sorte d’esclavage sociale. L’amitié consiste en une simple trahison: Servais n’a-t-il pas couché avec la femme de son meilleur ami ? Et l’absurdité de la figure d’une grand-mère prévenante apparaît à travers le personnage de Madame Mazzeli. Elle permet et tolère une violence (un passage à tabac) qu’elle teintera presque d’ironie en y ajoutant un dérisoire “Prends soin de toi, je t’aimais”. A travers eux, Zulawski est fasciné par la marginalité dont l’homme est capable. Ces êtres pourtant si ancrés dans la société et dont le regard des autres permet de vivre (actrice, photographe, collectionneur) sont alors les fers de lance d’une humanité qui choisit de vivre comme elle l’entend, une humanité où l’homme est laid, immoral et méprisable. Cette vision atteindra son paroxysme à travers l’entreprise fantasmatique du personnage de Mazzeli où l’avidité sexuel de l’homme est comblé. La société se résumerait à un groupe d’illuminés sexuels qui prendrait place dans un “Sodome et Gomorrhe” général. Mais les Héros de Zulawski se limite dans la société dépravée qu’il crée à une vie simple. C’est leur rejet de la société qui leur permet d’avoir une meilleure compréhension de l’homme, de voir sa vrai nature. L’homme est secret, et ses secrets sont bien sombres. Leur désinhibition fait d’eux une sorte d’évolution de l’être humain. La suppression des tabous entraînent chez eux la fin des dérives.
Andrzej Zulawski approche, par le fantasque, au plus près de l’homme véritable, vicieux par nature. Ces marionnettes extravagantes mise à mal peine étrangement à ce frayer un chemin dans ce monde qui leur ressemble mais où l’ombre est pour eux lumière. Ils apparaissent d’abord comme des hommes de petites vertus, des ratés. Mais ce sont eux finalement qui par la pureté de leur mise à nu permettent une certaine rédemption de l’image humaine. Certes l’amour ne triomphe pas, mais c’est l’homme qui tient ici une victoire à travers leur moral et leur mode de vie.
La chair est triste, dans « L’important c’est d’aimer ». Pourtant, ils savent aimer, Nadine (Romy Schneider), Jacques (Jacques Dutronc) et Servais (Fabio Testi). Tous ceux qui les entourent, eux, ne savent plus ce qu’aimer veut dire. Même le pauvre Karl-Heinnz (Klaus Kinski), aux faux airs de Karl Lagerfeld, est paumé. Tous cherchent de la chair. Nadine, Jacques et Servais cherchent plus. Car sans désir, il n’y a pas de plaisir. Le plaisir, tout simple, de la vie.
Très beau et bon film d'un cinéaste flamboyant, L'important c'est d'aimer est une oeuvre tragique, cruelle et démesurément émotionnelle. Andrzej Zulawski, au gré de longs plans savamment travaillés, chorégraphiés et virtuoses, filme la dépossession du métier de comédien. Romy Schneider, tour à tour neurasthénique, délurée, vulnérable et hystérique forme avec Fabio Testi l'idéal grotesque du couple cinématographique. Deux noms viennent en tête au regard de ce drame peu commun : Godard évidemment, pour la musique lancinante de Georges Delerue, les personnages de petites frappes gesticulant et se bagarrant sur un air de jazz ou encore pour le travail des couleurs ; Fassbinder en deuxième lieu, pour la Sale Putain et sa mise en abîme similaire et pour l'hommage à la Nouvelle Vague, les décors servant à merveille la réalisation et la composition des plans en règle générale. Jacques Dutronc, quant à lui, incarne la vanité et la veulerie masculine et trouve un rôle unique, bouleversant, mésestimé en comparaison du succès du personnage joué par Romy. A voir aussi pour Klaus Kinski et Michel Robin, L'important c'est d'aimer est une petite leçon de dramaturgie dans laquelle les acteurs et actrices sont élevés au rang de montagnes. Rarement vu autant de violence relationnelle au cinéma pour ma part, et un tel souci de tirer un maximum des comédiens. Magnifique.
Le film français de Zulawski le plus intense et le plus beau rôle de Romy Schneider, qui battit Adjani/Adèle H. aux César. Une belle réflexion sur la création et puissance des sentiments, baignée dans une théâtralité expressionniste vertigineuse. On pourra trouver l'ensemble excessif mais c'est ce qui fait la force de l’œuvre. Dutronc, Kinski, Dauphin, Blin ou Robin épaulent la star avec brio. La seule réserve est la post-synchronisation liée à la coproduction.
L'important c'est d'aimer est un film dense, exalté, romantique, confus mais cohérent. La théâtralité du propos rappelle aux temps anciens où le cinéma n'était pas industriel et poursuivait un projet esthétique.
Romy Schneider est sublime, Dutronc fait Dutronc, mais le fait bien, et le photographe, Fabio Testi, est un acteur un peu falot, mais comme il est coincé dans ce qui ne peut pas advenir, ça passe. C'est un beau film glauque, sur le fil du rasoir de ce qui pourrait (ou pas ) advenir, et la complexité des relations humaines. Chaque personnage est enfermé dans son rôle (dans sa vie). Le photographe, papparazzi, voleur d'images, est a priori un sale type, mais touché par la grâce de Romy. Ses commanditaires sont ignobles (et caricaturaux) à souhait. Dutronc en mari évanescent, sautillant, léger, est pourtant celui qui arrime la presqu'à la dérive Romy, qui vacille sur le fil d'un équilibre précaire. Romy tient à distance le photographe transi, et une bizarre relation s'installe entre les 3 personnages qui savent chacun ce qui n'est pas possible. La pièce de théâtre où va jouer Nadine Chevalier est un temps de transition, une parenthèse pour maintenir le non avenu, ce qui ne peut pas se résoudre. Quelques facilités outrageuses/raccoleuses (les homo, travestis, scènes d'orgie), des excès (Kinski au restaurant), mais 30 ans après, ça tient la route, c'est toujours un beau film.
Un film qui comme son titre l'indique dit que l'important c'est d'aimer. Que l'on rate, que l'on se trompe, que la vie soit moche, ce qui compte c'est d'avoir vécu et d'avoir ressenti. Je le regarde quand je doute, il est très humain.De plus c'est une esthétique totalement à part que nous offre Zulawski, réaliste et en même temps totalement imprégné par le tragique. Romy y est bouleversante de sincérité et pour ma part j'adore et le personnage et le jeu d'acteur de Dutronc, il y a une alchimie entre ces deux là.Ah et puis Kinski et la musique de Delerue!.....
un film excessif qui ne plaira pas à tous, mais un film qui exprime quelque chose de très à part, humain...de la difficulté de vivre...