Je ne sais pas pourquoi je m'adonne à critiquer ce genre de films, sûrement pour prouver que je n'ai pas tant perdu mon temps, allez savoir.
Ou aussi parce que j'aime le vide, et ce After Chapitre 2 en déborde.
On retrouve toutes les caractéristiques du premier opus: cette stupidité sans bornes, cette bêtise incessante, cette complaisance pour le néant.
À la différence que cette fois, ils n'en ont plus rien à faire. Le tout est empilé pêle-mêle, sans cohérence, dans le seul but d'accumuler scènes de sexe et scènes de disputes entre les deux protagonistes. Tant mieux, ça me plaît.
On découvre aussi le jeune Trevor, (qu'on renommera ici l'Inconséquence Personnifiée ) probablement puceau et coach en séduction (non je déconne) qui s'oppose ici avec Sir Mannequin Kiabi, le chevalier servant du premier film, toujours aussi "viril". Remarquez ils sont complémentaires: le premier n'apporte rien et le second nous fait regretter le premier...
Mais 1h45 c'est quand même bien long, surtout pour un scénario qui tient sur un post-it...Alors on meuble comme on peut, avec les mêmes musiques "tristes" que dans le premier film, ce qui renforce l'aspect comique et fait définitivement rentrer cette saga dans le nanar absolu.
Sentiment encore renforcé par les circonstances qui amènent les scènes de sexe et les scènes de dispute. La scénariste (qui n'est d'autre que la dame qui a écrit les romans) fut d'une inventivité brillante pour réunir et séparer le couple, à chaque fois le temps d'une Pastabox. Quiproquos débiles, prétextes bidons, tout y passe...
Et lorsque nos deux tourtereaux sont fatigués de leur inconsistance, les personnages secondaires prennent la suite, l'Inconséquence Personnifiée en tête. L'ensemble du casting ne vaut même pas Kev Adams, c'est dire si l'on ne peut le qualifier de Crime contre l'Humanité...(j'avoue je suis dans l'abus)
Mais là je m'aperçois que je n'ai pas encore vraiment parlé de Mannequin Kiabi, le "meilleur d'entre nous" comme disait feu Jacques Chirac.
Eh bien j'ai l'impression que même lui ne sait pas pourquoi il est là. Après tout, quand on est le neveu de Ralph Fiennes, c'est dur de commencer là dedans. Allez courage Champion, c'est bientôt fini.
Mais que dire de Roger Kumble, le réalisateur. Lui aussi ne semble pas savoir la raison de sa présence ici. Mais moi je sais. Il a voulu montrer son courage. Il a mis son nom au générique. Moi, tu vois, après ça, je n'aurais pas osé. Chapeau bas, l'Artiste !