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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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4,5
Publiée le 5 novembre 2024
Le film d'Hitchcock est une véritable introduction à la psychanalyse (ou à la psychiatrie). Tour à tour spectaculaire et didactique, le cas du docteur Edwards dévoile toute la complexité de la maladie psychologique du personnage interprété par Gregory Peck, plus précisément son spoiler: sentiment de culpabilité.
Vulgarisateur d'un point de vue scientifique et médical -car les symptômes spoiler: et la guérison du faux docteur Edwards empruntent des raccourcis évidents- le récit est très efficace en terme de suspense. Qui est l'éminent psychanalyste Edwards? Ingrid Bergman, psychologue et amoureuse, se charge d'éclaircir le mystère, lequel, dans un ultime rebondissement, prendra une proportion spoiler: criminelle . La belle Constance Petersen parviendra-t-elle à ses fins au terme d'un récit hitchcokien, mouvementé et introspectif, grace à la subtilité de sa science autant que par la force de son amour? En attendant, les investigations psychanalytiques du docteur Petersen sont très intéressantes et les scènes oniriques devenues célèbres imaginées par Salvador Dali introduisent une étonnante dimension fantastique. La révélation finale, malheureusement éventées par des visions successives, est saisissante.
Revu plus de 30 ans après ma seule et unique vision à une époque où je m’étais fait l’intégral de Hitchcock. Et j’en avais gardé un assez bon souvenir. L’âge, la maturité, la culture cinématographique font que je ne le recommanderai plus aujourd’hui. Le maître s’attaque ici à la psychanalyse, et connaissant l’oiseau, le résultat aurait pu être alléchant. Cette science toute jeune en 1948 pouvait se contenter d’un traitement caricatural à sa sortie pour tenir le spectateur en haleine. 80 ans plus tard, les clichés s’empilent durant tout le film au point que l’on a l’impression de lire un article de magazine féminin, coincé entre horoscope et cuisine, sur l’interprétation des rêves. Les théories que reprend Hitch pour le film sont documentées, mais le traitement simplifié du propos condamne tout suspense. On s’ennuie ferme. Bien heureusement que 2 ou 3 choses le sauvent de la bérézina : - Le couple d’acteur hyper glamour : Bergman / Peck - La photographie avec un éclairage en noir et blanc sur Bergman quelque fois incroyable - La partition musicale, même si datée, est magnifique - La scène du rêve co écrite avec Dali tout comme la scène du révolver sont de superbes trouvailles de mise en scène. On peut largement prendre plus de plaisir devant d’autres classiques d’Hitchcock TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Thriller psychologique plongeant dans les méandres de l'amnésie traumatique cette enquête mentale plaisante se double d'une romance fort convenue entre un mystérieux Grégory Peck et une lumineuse Ingrid Bergman qui n'évite cependant pas une théâtralité désuète. Acte de foi amoureux, la ténacité de la doctoresse offre d'explorer les techniques et ressorts de la science freudienne auxquels Dali prêta sa folle imagination dans des séquences oniriques emblématiques. Au sein d'une mise en scène élégante maîtrisée avec aisance, la ridicule séquence à skis détonne maladroitement. Bien que l'issue semble évidente, la révélation dernière maintient un certain suspense jusqu'au marquant coup de feu final. Un cru intéressant!
Ouille... premier Hitchcock que je n'aime pas et ca fait tout drôle ! Là je n'ai pas accroché au coté amnésie, déni de passé, psychanalyse... et je me suis ennuyé ! En plus le twist final n'est pas extraordinaire car le génialissime Alfred nous a habitué à bien mieux... un mini fiasco me conernant !
Le maître du suspense joue ici une partition qu'il connaît pour ainsi dire par cœur, un peu une marque déposée, glissant une intrigue amoureuse dans les fils d'un récit policier aux accents de thriller, un peu moins marqué à cet égard que nombre de ses classiques. Au premier chef, c'est la performance du tandem constitué d'Ingrid Bergman et Gregory Peck qui emporte l'adhésion, ainsi que la mise en scène habile des rebondissements distillés jusque dans les derniers mètres de pellicule. Quelques faiblesses de rythme et une certaine facilité à saisir le dénouement avant l'heure tempèrent l'impression globale du film, lequel explore parmi les thèmes favoris d'Hitchcock dans une succession de scènes de belle facture.
Hollywwod et la Psychanalyse , un combo qui n’a que rarement donné des résultats probants, le fim n’échappe pas totalement à la règle dans sa mise en scène assez grossière et lacunaire de l’univers freudien. On retiendra plutôt la présence magnétique d’Ingrid Bergman qui comme dans les Enchainés (Notorious) incarne avec une incroyable intensité une amoureuse résolue tout en gracieuse sensualité. Belle réussite également pour ce qui est des scènes oniriques dont l’inventivité et la naïveté donne au film à cette occasion, une dimension presque poétique.
Quand on parle de la psychanalyse dans le cinéma d’Alfred Hitchcock, on pense généralement à Pas de printemps pour Marnie. Pourtant, quasiment vingt ans auparavant, le cinéaste anglais avait déjà évoqué ce sujet avec La Maison du docteur Edwardes. Ce dernier film est axé essentiellement sur la recherche de la raison d’un traumatisme (ce qui le rapproche beaucoup du film avec ‘Tippi’ Hedren et Sean Connery) et de l’amnésie. Ainsi, des spectateurs actuels pourront peut-être trouver l’ensemble bavard et lent mais le rythme correspond à beaucoup de films psychologiques de cette époque. Une fois accepté cela, Hitchcock nous offre une fois encore une belle rencontre entre Ingrid Bergman et Gregory Peck (qui est meilleur que semblent le penser François Truffaut et Hitchcock dans leur célèbre entretien) et, même s’il reste globalement assez sage, nous livre encore de belles idées de cinémaspoiler: comme dans la séquence des portes qui s’ouvrent lors du premier baiser des protagonistes principaux (Hitchcock n’a pas attendu le dernier plan de La Mort aux trousses pour créer des métaphores sexuelles), celle du rasoir et du verre empoisonné (thématique déjà présente dans Soupçons et que l’on retrouvera dans le film suivant, Les Enchaînés), celle du procès volontairement totalement déréalisée (succédant à une séquence de ski dont les rétroprojections possédaient déjà un aspect irréaliste pouvant être vu comme une représentation visuelle de la thématique du rêve) et surtout comme le plan du pistolet suivant Ingrid Bergman avant de se retourner vers la caméra et tirer vers cette dernière dans un flash rouge (le film étant en noir et blanc) . Mais le passage pour lequel est surtout connu le film est le fruit de la collaboration du cinéaste avec un autre grand artiste : Salvador Dalí. En effet, ils ont créé ensemble une séquence de rêve assez marquante (on peut penser que Portrait d’un assassin, premier épisode de la neuvième saison de Columbo, s’est inspiré de celle-ci pour ses propres séquences oniriques) qui est totalement dans l’esprit du peintre espagnolspoiler: (on ne peut que penser à Un chien andalou en voyant les plans d’yeux découpés par des ciseaux) . On pourra juste regretter que ce moment, sûrement trop en avance sur son temps, fut charcuté par David O. Selznick car il devait à la base est constitué de quatre rêves différents qui totalisaient en tout une vingtaine de minutes : les restes sont excellents mais on a certainement loupé le meilleur. Le tout est accompagné par une belle musique pleine d’emphase de Miklós Rózsa qui réussit également à retranscrire l’aspect psychologique de ce récit. Ainsi, La Maison du docteur Edwardes reste une œuvre très agréable à suivre qui retranscrit l’attrait de son créateur pour la psychanalyse mais qui ne fait cependant pas partie des œuvres les marquantes d’Alfred Hitchcock.
"Spellbound", c'est typiquement le genre de film qui devait être original à l'époque, et qui n'a pas très bien vieilli vu d'aujourd'hui. Car cette œuvre d'Alfred Hitchock traite de la psychanalyse, une thématique encore relativement nouvelle à sa sortie. On y suit une psychiatre, qui tente d'aider un amnésique dont elle est évidemment tombée amoureuse : est-il comme il le prétend un assassin, ou a-t-il imaginé la chose ? Le hic c'est que cette thématique est traitée de manière assez pompeuse, peu subtile, voire un peu grotesque. Quelques éléments scénaristiques sont capillotractés, tels que des rêves qui semblent être le paradis à décrypter pour les psychiatres ! Et il y a un vrai coup de mou en milieu de film. Sans compter une BO qui utilise entre autres du thérémine (!). Là encore c'était original pour l'époque, Hitchcock ne pouvait pas se douter que cet instrument allait être utilisé à foison dans les séries B de SF des années 50... Si bien qu'à chaque note au thérémine, on s'attend presque à voir un alien débarquer ! Mais soyons indulgents, la musique est globalement jolie, il y a même quelques notes qui évoquent furieusement le futur thème Han / Leïa de l'épisode V de Star Wars. Et sur la forme, on sent qu'un certain soin a été apporté à "Spellbound". Outre le joli couple Ingrid Bergman / Gregory Peck, la mise en scène offre de beaux moments et des plan originaux. Le clou étant cette fameuse scène de rêve, conçue avec l'aide de Salvator Dali (!). La légende raconte que cette séquence durait initialement 20 minutes, mais a malheureusement été raccourcie à deux, les images d'origine ayant par ailleurs été perdues.
Sorti en 1945, La maison du docteur Edwards est un film américain d’Alfred Hitchcock. Thème fétiche du réalisateur, l’innocent que tout accuse a cependant ceci d’inédit qu’il est ici le premier à se croire coupable. 2nde nouveauté également : le recours-prétexte à la psychanalyse comme trame de fond, et comme outil de la résolution du crime. La plus fameuse information sur ce film concerne toutefois l’intervention de Salvador Dalí pour la scène du rêve, même si celle-ci sera très largement tronquée.
L’exploitation psychanalytique est assez grossière, et le scénario souffre de certaines longueurs. Si l’innovation de la scène du rêve par Dalì a forcément une prétention surréaliste, elle n’en demeure pas moins plutôt rationnelle dans son déroulement, si bien qu’on en subodore aisément la signification. Hitchcock recycle le procédé de la caméra à travers un verre qui se vide, tel qu’il l’avait exploité dans Champagne. Le film est néanmoins sauvé par son originalité, mais surtout par le jeu réussi de ses acteurs, le couple Peck-Bergman en tête.
En 1945, Alfred Hitchcock nous emmène dans un drame psychologique qui manque singulièrement de rythme. La première partie du film est plutôt réussie avec la mise en place de l’intrigue et la rencontre entre le Docteur Petersen (Ingrid Bergman) et le dénommé J.B., un homme amnésique (Gregory Peck). La seconde partie qui expose le travail psychanalytique de cet homme pour retrouver sa mémoire est plus laborieuse. Quant au dénouement, comme parfois avec les œuvres du réalisateur britannique, il demeure hâtif et simpliste. A noter que les scènes oniriques du film utilisent des décors de Salvador Dali. Bref, une œuvre mineure du célèbre cinéaste.
Beau film qu'est "Spellbound", dont le suspense repose sur une démarche ouvertement psychanalytique. Hitchcock a d'abord l'idée retorse de maintenir l’ambiguïté autour du personnage de Gregory Peck : est-il un dangereux criminel ou bien un homme véritablement amnésique et dépassé par la situation ? Cette première partie mystérieuse qui ne statue sur rien permet de rendre instable la relation entre Constance et John Ballantine, car ce dernier reste toujours inquiétant. La seconde partie qui voit le couple être en cavale est moins troublante mais demeure originale en ce que la résolution du problème réside en une course à la recherche de la mémoire. On pourrait objecter à Hitchcock certains procédés un peu lourds qui permettent à Ballantine de comprendre ses maux et de découvrir la vérité liée à la mort du docteur Edwardes ; néanmoins, la précision du cheminement, matérialisée dans des scènes oniriques plastiquement réussies et dans un montage d'une grande efficacité – le bref flashback qui suit instantanément la scène de la descente en ski est à ce titre magistral – est convaincante. On a connu des films du maître plus tendus, plus surprenants aussi, mais on aurait tort de bouder son plaisir devant ce suspense mental bien mené qui vaut surtout pour l'inventivité de sa mise en scène.
Cultivant le mystère sous forme de psychanalyse, d’amnésie et de recherche identitaire, c’est sans grande envergure que Sir Alfred arbitre ce coup de foudre entre Ingrid Bergman et Gregory Peck. A noter la participation artistique de Salvatore Dali pour la surréaliste séquence du rêve dans laquelle figure tel un puzzle, les clés énigmatiques du final.
c'est magnifiquement filmé... : exorcise de style, hélas, le scénario est d'un crétinisme ahurissant, de quoi faire retourner Freud dans sa tombe. Il y manque le complexe d’œdipe, dommage. ! Premier film d'Ingroid Bergman avec Hitchcock, heureusement Notorious est un chef d'oeuvre. En tout cas les deux acteurs ont bien du mérite d'essayer d’incarner cette grotesque histoire. Il y a l'amusement de voir les acteurs skier en costume de ville..
Oui, Hitchcock a fait des grands films. Mais lorsque le maitre du suspens s'aventure dans la psychanalyse de comptoir, l'analyse des rêves à l'emporte-pièce, il se noie totalement et ennuie son spectateur. La scène de ski est inepte et ridicule, l'histoire d'amour peu crédible, le meurtre techniquement assez improbable. Ne reste que la scène finale avec le revolver, en caméra subjective, pour laquelle Hitchcock s'est amusé et pour le coup, moi aussi. Cela reste bien maigre.