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annatar003
63 abonnés
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4,5
Publiée le 29 février 2012
C'est en s'attaquant à la psychanalyse qu'Alfred Hitchcock confirme son statut de maître de suspens à Hollywood au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Trouvant son premier grand symbole de la blonde hitchcockienne en la personne d'Ingrid Bergman, le célèbre metteur en scène britannique exploite un sujet regorgeant d'idées en n'en tirant que le meilleur pour un public enthousiaste et intéressé. Nominé aux oscars de meilleur film et de meilleur réalisateur, "La Maison du Docteur Edwardes" montre avec virtuosité la jointure de deux styles : La romance et le thriller. Casting de rêve qui réunit une remarquable Ingrid Bergman en pleine ascension aux côtés d'un énigmatique mais charismatique Gregory Peck, ce récit fait d'énigmes, d’inconscient et de brèves rencontres se distingue par son rythme parfait et sa forme où chaque élément trouve sa place naturellement. Abordant la psychanalyse de manière assez légère mais très agréable, Hitchcock amuse de son humour mais reste les pieds sur Terre pour conserver un suspens protégé par des rêves obscurs dessinés de la main de Salvador Dali en chair et en os. Comme à son habitude, "The Master of Suspens" confirme son statut et plus encore, il le relève une fois encore. Car effectivement, il est bien difficile de trouver le moindre défaut à ce chef-d’œuvre du maître. Bande originale immersive, décors et personnages parfaitement développés et scénario d'or immortalise ce duo de légendes qui marqua son époque à jamais.
Comme à son habitude, fidèle au clin d'oeil facétieux du caméo, le Maître se glisse furtivement parmi ses personnages. Ici, à la sortie d'un ascenseur, dans le hall de l'Empire State New York. Outre l'apparition surprise, grand classique du cinéma d'Hitcock, la musique tient une fois encore une place prépondérante dans le processus émotionnel. Incandescente, passionnelle, portée par la partition symphonique de Miklos Rozsa, elle rythme en parallèle les envolées dramatiques à grand renfort de cuivres et de violons. "La Maison du Docteur Edwardes", c'est l'histoire d'un homme accusé de meurtre, un homme amnésique, tourmenté par ses démons intérieurs et qui, avec l'aide d'une psychiatre fort sagace et fort éprise, va tenter de recoller les morceaux d'un passé qui le hante. Coupable ? Non coupable ?... Petit cru hitchcockien au scénario bancal truffé d'invraisemblances, le spectateur a bien du mal à se laisser embarquer dans cette enquête psycho-policière qui nous sert une bouillabaisse freudienne assez indigeste de refoulé, de mémoire verrouillée et de traumatisme lié à l'enfance. Tout fait indice et tout se décode : un étui à cigarettes gravé JB, une brûlure au poignet, des traces de fourchette sur la nappe, une robe de chambre et une couverture rayées... et puis cette couleur blanche, omniprésente, qui crée le malaise et provoque la syncope. Si l'on a plaisir à retrouver les deux monstres sacrés d'Hollywood que sont Ingrid Bergman et Gregory Peck, il faut reconnaître que leur romance est bien mal amenée quand, subitement frappés par les flèches de Cupidon, on les voit s'enticher l'un de l'autre au premier regard et, elle, sacrifier sa carrière d'éminent psychiatre pour devenir complice d'un quasi inconnu dont-elle ingorait tout la veille. Sentimentalisme à l'eau de rose. Sinon, on retrouve évidemment tout ce qu'on aime dans le cinéma d'Hitchcock, tout ce kitsch devenu une référence exemplaire dans l'histoire du 7e art, à une époque où les effets spéciaux étaient encore balbutiants. Avec des moyens qui ressemblent aujourd'hui à du bric et du broc, il avait le génie, grâce à son jeu de caméra unique, d'envelopper ses personnages dans une ambiance oppressante, magnifiée par le noir et blanc, comme ce moment où le héros descend l'escalier avec son rasoir coupe-choux à la main. Mémorables aussi deux autres scènes, au symbolisme fort : le verre de lait au bromure qui submerge le Dr Alex Bralov comme une vague blanche et la volte-face de l'arme du crime noyant l'écran sous une giclée rouge sang.
Un excellent thriller sur fond de psychanalyse. L’enquête menée par le superbe couple Bergman/Peck est passionnante du début jusqu'à la fin et le suspens est omniprésent, tout comme une certaine ambiguïté typiquement hitchcoquienne. De plus le film fourmille de trouvailles visuelles absolument délectables. Un véritable chef-d'oeuvre.
Qu’est-ce que peut bien raconter un réalisateur passé maître du suspense, une fois allongé sur le divan ? Des histoires, des histoires et encore des histoires. Car si Hitchcock s’intéresse ici à la psychanalyse comme point de départ de son intrigue, il se place bien plutôt du côté du regard surplombant et critique que de celui de l’introspection douloureuse. Jeu de pistes minutieux et réglé au millimètre près, " La maison du docteur Edwardes " se laisse dérouler tel un mécanisme emportant sur son passage récit, personnages et spectateurs. La soif d’enquête qui capte l’héroïne, elle-même interprétée par une Ingrid Bergman faussement gauche et naïve, est singulièrement communicative, et c’est de bon coeur qu’on est guidé au fil des rebondissements narratifs successifs qui forment tout le savant relief du suspense hitchcockien. Pourtant, signe des temps ou excès de recul engendré par un trop-plein d’ouvrages de vulgarisation et de théories médiatisées, on ne peut s’empêcher d’esquisser souvent un sourire franc devant la naïveté confondante avec lequelle les protagonistes exposent les fondements de la psychanalyse. Il ne s’agit certes pas pour autant de prendre le scénario totalement au premier degré, puisque le script, qui comporte un certain nombre de répliques savoureuses - “Faites de beaux rêves... On les analysera au petit déjeuner !”, lance aux héros un docteur plutôt facétieux -, s’amuse de cette tournure d’exposé et de la forme de petit guide de thérapie analytique pour les nuls qu’il semble revêtir fréquemment. Si la batterie de médecins domiciliés chez le docteur Edwardes prend soin de se placer de manière quelque peu appuyée sous l’étendard de la figure rassurante d’oncle Sigmund Freud, il ne faut pas se tromper sur l’ambition de l’oeuvre, qui reste avant tout non pas pédagogique, mais cinématographique. Et dans cette mesure, force est de constater que la précision d’Hitchcock fonctionne à merveille pour recréer un univers qui oscille entre ambiance de polar et surnaturel de bon aloi. L’ensemble n’est pas aussi grave qu’il le sera dans le chef-d’oeuvre Psychose, l’autre grand film de Hitchcock évoquant les questions de double personnalité et de démence, et la prestation de Gregory Peck en prince charmant névrosé n’a pas la même force de conviction que le terrifiant Anthony Perkins incarnant le gérant du motel Bates. Reste que cette souplesse de ton permet au film d’associer élégance et légère insolence, combinées avec un soin toujours constant, du premier au dernier plan, de la mise en scène. Un rai de lumière sous une porte, une maison toute en escaliers ou un couteau tenu dans une main au premier plan suffisent, dans une sobriété rare, à rendre l’espace de l’écran riche de surprises et de significations pour le spectateur. Ce qui n’exclut d’ailleurs pas le cinéaste de se livrer à des exercices plus “expérimentaux”, comme une très belle séquence de rêve - ce dernier étant évidemment analysé... - basée sur des oeuvres de Salvador Dali. Hitchcock, avec " La maison du docteur Edwardes ", démontrait déjà en 1945 que la notion de “film de divertissement” a le droit à toutes ses lettres de noblesse, pourvu que ce type de cinéma soit mené d’une main de maestro.
Un petit Hitchcock : psychologie de comptoir, scénario caricatural et capilotracté... Restent une tension propre au réalisateur, et un suspense savamment dosé. Ingrid Bergman est délicieuse et Gregory Peck véritablement flippant.
Un film assez décevant de la part d'Alfred Hitchcock qui nous a habitués à des ambiances plus saisissantes et à des histoires plus crédibles que celle-ci. On entre difficilement dans le film, subissant d'abord ce rythme assez lent et cette ambiance musicale à l'eau de rose qui prend la tête... Mais plus on avance, plus ça devient intéressant... Cependant, plus ça devient intéressant, moins on finit par y croire ! La psychanalyse est au coeur de ce film qui raconte une histoire d'amnésie et d'imposture à laquelle je n'ai pas franchement adhéré, même s'il ne fait aucun doute que "La Maison du Docteur Edwardes" devait certainement produire son petit effet à l'époque... Mais cette époque est tellement lointaine qu'il n'y a plus de réel intérêt à regarder ce film aujourd'hui, si ce n'est par curiosité cinéphile ou pour un enrichissement culturel.
Loin d'être le Hitchcock le plus connu,"La maison du docteur Edwardes"(1945)est un film hybride,mêlant romance à l'hollywoodienne,drame criminel et surtout étude psychanalytique.Avec ce sujet,où un amnésique se fait passer pour un psychiatre réputé,Hitschcock peut laisser libre cours à ses interrogations sur le subconcient,et l'intérêt de la psychanalyse.Ce qui était quasi révolutionnaire à l'époque!Ainsi la jeune practicienne tente par des indices,des mots,des associations d'idées,de reconstituer le puzzle du souvenir de son patient/amant.Le jargon employé est par contre trop sophistiqué,et en même temps trop naïf.La mise en scène est magistrale,en particulier lors de la fameuse scènes d'hallucinations,dessinée par Salvador Dali lui-même.Le couple Ingrid Bergman/Gregory Peck est tout à fait cohérent.La Miss est particulièrement douce et juste,et son interprétation suscite l'enthousiasme,alors que Peck est plus en retrait,vaguement ténébreux.Belle musique également qu dicte les envolées dramatiques.Par contre,les impératifs de la romance et le suspense tout relatif n'en font pas un must dans la carrière de Hitch.
Vu qu'étrangement pour une fois j'ai réussi à mettre Arte en VO j'ai pu voir ce film d'Hitchcock pour la première fois. Vu que je ne pensais pas le regarder jusqu'à qu'il commence, je ne savais pas du tout de quoi il pouvait bien parler, je ne m'étais pas renseigné, je savais juste qu'il y avait Peck et Bergman (qui est à elle un seul une raison valable de voir le film avec le nom du réalisateur). Si le début du film, bien que pas trop mal malgré tout m'ait un peu déçu, si j'aime bien que l'on parle psychanalyse je ne voyais pas trop où le film voulait en venir et ceci malgré les beaux yeux de Bergman sublimés par Hitchcock. Néanmoins quelques détails attirent volontairement l'attention ce qui empêche de décrocher du film. Mais ce n'est pas le début que je retiendrais, mais plutôt la fin, la dernière heure, qui enchaîne une scène de rêve avec des décors somptueux, un scène au ski et un final tendu et avec des pures idées de cinéma. Malgré tout je dirai que ça ne vaut pas le final des enchaînés, mais bon, ça reste du vrai bon cinéma comme on l'aime, avec du suspens, de l'amour, et une mise en scène simplement exemplaire.
Quand Hitchcock s'attaque à la psychologie, on ne peut que constater sa maîtrise très partielle du sujet. Dans "Spellbound", les ficelles psychanalytiques sont grosses, bien que toujours plus fines que dans "Marnie". Soyons donc francs : le scénario de ce film n'est pas le plus palpitant qui soit arrivé entre les mains d'Hitchcock ; un scénario qui plus est parfois un peu trop bavard. Malgré tout, Hitchcock parvient une fois de plus à s'approprier l'histoire et à en tirer un film qui ne ressemble qu'aux siens. On ne peut qu'être admiratif devant la manière avec laquelle il rend la folie du personnage incarné par Gregory Peck, aidé en cela par la très adéquate musique de Miklos Rozsa (qu'Hitchcock n'appréciait pas, au demeurant). Si ces quelques scènes sont les plus marquantes du film, "Spellbound" en contient encore d'autres : si l'on met de côté la séquence de Dali (qui, si mes informations sont bonnes, n'a pas été tournée par Hitchcock, mais a été coupée avec allégresse par Selznick), il faut se rappeler de cette séquence quasi-burlesque du hall de l'hôtel ou de ce suicide en caméra subjective (d'une modernité incroyable pour un film de 1945). On peut aussi se rappeler de cette descente de ski absolument décoiffante, Peck et Bergman manquant tellement de naturel que cela rajoute un aspect un chouïa cocasse à la scène. Un film riche en grandes scènes mais néanmoins handicapé par un rythme un peu ronflant : c'est de toute évidence ce qui empêche "Spellbound" d'être un chef d'oeuvre.
J'attendais beaucoup de ce film, mais curieusement je me suis ennuyé. Peut être est ce la faute à la fatigue, mais voilà j'ai été très peu surpris. De plus, j'ai trouvé la musique dramatique omniprésente, véritablement chiante. L'histoire est intéressante et l'intrigue est bien ficelée, il y a du suspens. Une belle mise en scène et une actrice merveilleuse, pourtant cela n'a pas suffit à faire mon bonheur. Je n'ai pas aimé la romance et la musique.
La psychanalyse, thème principal de La Maison du Docteur Edwardes, était un domaine encore inabordé pour le maître du suspense qu'est Alfred Hitchcock. Avec ce métrage, c'est chose faite. Grégory Peck et Ingrid Bergman dans les rôles titres, le réalisateur s'approche un peu plus du domaine de l'irréel et use d'un suspense fort efficace pour amener le spectateur vers une fin prévisible, certes, mais néanmoins opérante. La musique remplit son rôle de pièce maîtresse, comme toujours, tandis que notre blonde se dépatouille énergiquement pour livrer un rôle convaincant.
Incroyable de voire à quel point certains Hitchcocks (Marnie, l'Ombre d'un doute), qui, sans êtres des chef d'oeuvres, sont largement mésestimés. Celui-là en fait partie, et on se demande bien comment il a pu sombrer à ce point dans l'oubli aujourd'hui. Certes, on pourrait regretter une première heure assez lente et assez peu prenante, tant la romance entre les deux héros est prévisible et bourrée de gros clichés, défaut récurrent chez Hitchcock. Pourtant le film n'est jamais inintéressant grâce à son thème: la psychanalyse, omniprésent. J'imagine qu'Hitchcock a dû être un lecteur passionné de Freud, car, comme dans "Marne", il teinte son film d'un fascinant univers de névroses, de complexes, de troubles de l'identité, de rêves et de phobies...Lors de la première partie, ce film se révèle juste intéressant. Puis, lorsque l'habileté du scénario se joint à la densité de l'univers, le film décolle. L'histoire devient extrêmement prenante grâce à sa complexité, et à l'ambiance psychanalytique s'ajoute un ton psychologique très prononcé. L'intérêt du spectateur monte en flèche, ponctué ça et là par des scènes mémorables de créativité (je pense à la scène de rêve) ou de tension, renforcé par les touches d'humour et la subtilité des dialogues, comme d'habitude excellents dans un Hitchcock. Le Maître du Suspense n'a, encore une fois, pas usurpé son surnom: la dernière demi heure est passionnante, pleine d'un suspense agrémenté par la richesse que la dimension psychanalytique apporte au film. Malgré quelques aspects quelque peu fantaisistes (l'interprétation du rêve), le spectateur ne peut qu'apprécier l'habileté du coup de théâtre final, totalement innatendu. Un film extrêmement sous-estimé, qui mériterait une notoriété plus importante que Fenêtre sur Cour, à titre d'exemple; si le film peine à démarer et n'est pas exempt de points noirs, Spllbound (titre anglais) se révèle être un Hitchcock incontournable tant il est captivant et intéressant.
Digne des plus grands chefs d'oeuvres du cinéma, "La maison du docteur Edwards" continue de surprendre par son originalité dans la réalisation. Des plans célèbres sont restés dans les mémoires (par exemple les plans subjectifs du verre de lait et du revolver). Comme toujours, le scénario est finement conçu et parvient à nous tenir en haleine, encore aujourd'hui. Un des meilleurs Htchcock avec "Vertigo". A ne pas manquer!
Sur fond de psychanalyse Hitchcock met en scène une relation docteur/patient passionnelle à la recherche de son passé. Si la qualité de réalisation est au rendez-vous (musique, choix des acteurs, intrigue) le film subit une baisse de rythme qui n'en fait pas un de ses chef d’œuvres. Un agréable moment de cinéma malgré tout.
A part la prestation des acteurs qu'on dirait tout droit sortit de "Plus belle la vie" (j'ai souvent cette impression pour les films des années 50-60), l'intrigue est très prenante et est accompagné de nombreux rebondissement. "Psychanalyse de comptoir" peut être, sûrement même, mais pour ceux qui ne sont pas trop calé dans le domaine, le plaisir reste entier.